Date de création :
Le 25 mai 1932
Nom Original :
Goofy
Autre(s) Nom(s) :
Dippy Dawg
The Goof
George Geef
Sport Goofy
Créateur(s) :
Art Babbitt
Apparition :
Cinéma
BD
Télévision
Parcs
Jeux Vidéo
Voix Originale(s) :
Pinto Colvig (1932-1937, 1942-1967)
Danny Webb (1938-1941)
Bob Jackman (1950-1953)
Hal Smith (1967-1983)
Tony Pope (1979-1988)
Will Ryan (1986-1988)
Jack Wagner (Disney Parks)
Bill Farmer (Depuis 1987)
Voix Française(s) :
Jacques Bodoin
Jacques Dynam
Roger Carel
Jacques Hilling
Jean Rigaux
Pierre Garin
Georges Atlas
Guy Montagné
Michel Elias
Georges Aminel
Roger Lumont
Gérard Rinaldi
Emmanuel Curtil

Le portrait

Publié le 25 juillet 2022

Dingo est un personnage hors-norme parmi les grandes stars des studios Disney. À la différence de ses deux acolytes et amis, Mickey et Donald, son succès n'a en effet pas été instantané. Il a ainsi dû attendre quelques années avant de devenir un personnage de premier plan. Sa personnalité aura en outre mis du temps à se construire pour le faire devenir celui que tout le monde connaît : sympathique et familier, mélange improbable d'optimisme invétéré, de bon samaritain crédule, d'idiot du village et de rustre instable. Sa carrière lui aura d'ailleurs fait endosser de nombreux rôles, du dernier larron d'un trio mémorable à celui d'un sportif maladroit en passant par Monsieur Tout-le-monde, jusqu'à celui de père célibataire attentionné. À la fois populaire et moderne, Dingo n'en reste pas moins une star historique et indémodable synonyme de gentillesse et de bonhomie.

La Conception du Personnage

Les origines graphiques de Dingo sont très floues. Le personnage apparaît ainsi le 25 mai 1932 dans le cartoon Mickey au Théâtre mais il est alors difficile de savoir qui a réellement imaginé les premiers traits du futur ami de Mickey. Certaines sources, autres que les studios Disney, parlent d'un animateur du nom de Frank Webb qui aurait travaillé au cours des années 1930 avec Walt Disney. Si ses descendants semblent affirmer que la paternité de Dingo lui revient, aucune trace officielle n'atteste de cette allégation ; l'artiste qui a fait la voix du personnage de Dingo à ses débuts citant, lui, l'animateur Tom Palmer.

Rien ne permet en fait d'attribuer la création du design du personnage à Tom Palmer ; en revanche, il est presque sûr qu'il s'est au moins occupé de son rajeunissement. L'artiste a en effet travaillé de façon certaine sur le deuxième cartoon de Dingo, Faisons la Fête, trois ans après son arrivée chez Disney. Anthony (Tony) Pipolo, dit Tom Palmer, est ainsi engagé en 1929 après avoir un temps travaillé sur les cartoons d’Oswald pour le compte de Charles Mintz puis de Walter Lantz. Pour Disney, il a notamment collaboré à la production de Cannibal Capers, Midnight in a Toy Shop, The Chain Gang, Gare au Gorille, Les Joueurs de Pan, The Beach Party, Mickey in Arabia, Rien qu’un Chien, Mickey au Grand Nord, Bâtissons, The Mad Doctor ou bien encore Le Roi Midas, La Remorque de Mickey et Le Vieux Moulin. À la fin des années 1930, il rejoint les studios Fleischer chez qui il participe à l’animation du long-métrage Les Voyages de Gulliver.

Tom Palmer
Art Babbitt

Sans en être le créateur, l'animateur qui aura le plus influencé graphiquement le personnage de Dingo est sans aucun doute Art Babbitt. Arthur Harold Babitsky, dit Art Babbitt, naît le 8 octobre 1907 à Omaha dans le Nebraska. Au début des années 30, il déménage de New York vers Los Angeles où il trouve un emploi au sein des studios Disney. Il rentre ainsi en qualité d'assistant animateur mais passe très rapidement animateur en titre grâce à son talent. Il travaillera entre autres sur les cartoons Les Trois Petits Cochons ou Cousin de Campagne. En plus de Dingo, il est connu aussi pour avoir été l'un des premiers à animer Donald Duck. C'est toutefois dans les longs-métrages du studios qu'il va briller comme sur Blanche Neige et les Sept Nains où il anime la Reine Grimhilde, sur Pinocchio où il se charge de Gepetto, sur Fantasia où il est responsable des champignons ou de Zeus ou encore sur Dumbo où il crée la cigogne du début du film. Son talent est tel qu'il est très bien payé pour l'époque, surtout en cette période de grande dépression. Mais il est aussi attentif aux désirs des petits salaires. Lors de la grève de 1941, il rejoint ses collègues et devient le fer de lance de la contestation. Un jour, il en viendra presque aux mains avec Walt Disney. La grève terminée, ce dernier, se sentant trahi, renvoie l'artiste manu militari. Il est néanmoins obligé, par décision de justice, de le réembaucher à la sortie de la guerre. Mais se sentant mal considéré, Art Babbitt finira par démissionner bien vite.

Sur Dingo, Art Babbit est célèbre pour avoir écrit un mémo sur le personnage en juin 1934. Il y décrit comment il voit son apparence et sa personnalité, des caractéristiques qui définiront l'ami de Mickey durant des années. Cette description a été proposée en 2002, dans une version audio, en bonus du DVD L'Intégrale de Dingo de la collection des Walt Disney Treasures. En voici une courte retranscription décrivant à merveille qui est Dingo :

Il est difficile de classer les caractéristiques de Dingo dans des colonnes avec d'un côté l’aspect physique et de l'autre la personnalité car les deux s’entrecroisent, se reflètent et se mettent l'une avec l'autre en valeur. Par conséquent, il vaut mieux les décrire en même temps. Dingo est ainsi un être composite, à la fois éternel optimiste, bon Samaritain crédule, benêt, plouc apathique et placide. Il est désarticulé et dégingandé mais pour autant pas caoutchouteux. Il peut bouger vite si besoin mais préfère éviter les efforts. Il choisit donc souvent la voie de la facilité. Il est prêt à aider les gens qui l'entourent et offre son assistance même quand ce n’est pas nécessaire et que cela peut gêner. Il n’atteint son but que très rarement voire jamais, ni ne finit ce qu’il a commencé. (...)

Il se tient mal. Son dos se plie du mauvais côté et son petit ventre dépasse. Son corps est emmené par sa tête, son ventre et ses genoux. Il a un long cou décharné. Ses genoux pendent et ses pieds sont grands et plats. Il marche sur les talons et les orteils retroussés. Il a les épaules étroites et courbées, ce qui profère au haut du corps une certaine minceur et rend ses bras longs et lourds, même s’ils ne sont pas dessinés ainsi. Ses mains sont délicates et expressives et même si ses gestes sont larges, ils sont ceux d’un gentleman. Dingo ne doit pas être conçu comme une simple saucisse avec des tuyaux d’arrosage en guise de bras. Même s’il est très souple et mou, son corps a quand même de la rigidité et du poids. (...)

Ses habits ne lui vont pas. Son pantalon est trop large aux genoux et le bas essaie en vain d’arriver jusqu’aux chaussures. Son pantalon se plisse au derrière et il s’étire étroitement en dessous de l’entrejambe. Son pull lui va confortablement sauf au cou et son gilet est bien trop petit. Son chapeau est assez mou et peut être animé. La tête de Dingo peut être envisagée comme la caricature de quelqu’un qui a un crâne pointu, de grands yeux rêveurs, des dents de lapin et un menton faible, une grande bouche, la lèvre inférieure épaisse, une grosse langue et un nez bulbeux dont la taille augmente quand il se relève. Ses yeux doivent rester à moitié fermés pour lui donner l’air bête et endormi, comme s’il luttait en permanence pour rester éveillé. (...)

Il est très timide mais quand il lui arrive une chose incongrue, il regarde la caméra comme un acteur amateur avec des amis dans le public qui essaie de masquer son embarras en faisant des grimaces et en saluant. (...)

Si la conception et la définition de la personnalité du personnage ont été longues et sinueuses, il en est de même pour son patronyme qui a mis du temps à se figer. Selon David Gerstein, historien de l'animation, le nom anglais de « Dippy Dawg », écrit avec cette orthographe, a été utilisée pour les publicités du cartoon Mickey au Théâtre, voire même directement sur un écran-titre du court-métrage de 1933 Mickey au Moyen-Âge. Pour autant, sur le model sheet de sa seconde apparition à l'écran, Faisons la Fête, il est simplement désigné en tant que « The Goof », sûrement parce que les artistes des studios préféraient ce nom. Ainsi, dès le début de la carrière de Dingo, la confusion sur son nom est déjà bien présente. En janvier 1933, lorsque le personnage apparaît pour la première fois en comic strips, il se fait alors nommer « Dippy Dog » (avec un "o" cette fois-ci) et gardera cette appellation durant trois ans à l'exception d'une seule fois au cours de l'été 1933 où il reprend le nom de « Dippy Dawg».

Mickey au Moyen-Âge
(1933)
Walt Disney‘s Story of Dippy the Goof
(1938)

En mars 1934, lors d'une émission de radio, Heinz Hall of Fame, où Walt Disney et ses personnages sont invités, Dingo porte alors le nom de « Goofy » et celui de « Dippy » n'est jamais prononcé. Il s'agit de la première fois où le nom définitif du personnage est utilisé. C'est pour cela, en plus de la date du mémo d'Art Babbitt, qu'il est fréquemment considéré que le cartoon Le Gala des Orphelins, sorti au cinéma le 11 août 1934, est la première œuvre audiovisuelle du chien maladroit où il prend le patronyme officieux de « Goofy ». Ce nom commence en effet à se rependre non seulement dans les comics mais également dans le marchandisage. Pour autant, le nom anglais de Dingo va encore fluctuer durant plusieurs années. À la fin de 1934, le Mickey Mouse Magazine commence à utiliser le nouveau nom mais l'orthographie parfois en « Goofie ». La publication nomme aussi de temps en temps le personnage en « Dippy Dawg », « Dippy the Goof », « The Goof » ou « Dippy Goof », et ceci jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Une preuve de cette inconstance est la sortie du livre Walt Disney‘s Story of Dippy the Goof en 1938 et publié par Western Publishing, éditeur de Whitman Books. Le plus amusant dans ce recueil est sûrement que ce livre republie des comic strips où Dingo avait déjà changé de nom ; la couverture contredisant donc le contenu. Finalement, le nom de « Goofy » apparaît officiellement dans une œuvre audiovisuelle en 1939 lors du tout premier cartoon de la série solo du personnage, Dingo et Wilbur.

Les Dingues Voix de Dingo

L'une des caractéristiques les plus emblématiques de Dingo est bien entendu sa voix. C'est d'ailleurs son rire qui est à l'origine de sa création et de sa popularité. Au fur et à mesure de sa carrière, le personnage aura droit à plusieurs doubleurs, aussi bien en anglais qu'en français. Dingo est également le personnage Disney à être le plus associé à des bruitages et des effets sonores bien identifiés tandis qu'il a, comme Mickey et Donald, une chanson qui le représente, même si, à la base, elle n'a pas fatalement été écrite pour lui.


Pinto Colvig

L'artiste qui donnera sa voix si particulière au personnage de Dingo est Pinto Colvig. Né à Jacksonville dans l'Oregon en 1892, Vance DeBar Colvig a été surnommé « Pinto » en raison de son visage couvert de taches de rousseur. Dès son plus jeune âge, il apprend à faire rire les gens en faisant des grimaces et des farces. Il passe des heures à imiter les sons autour de lui : de la porte rouillée aux animaux de la ferme, en passant par les bruits du village. En 1911, il s'inscrit à l'Oregon State College, mais chaque printemps, il part se produire dans un cirque. En 1913, il quitte l'école pour se produire dans le prestigieux Pantages Vaudeville Circuit. Au début de sa carrière, il s'essaye aussi au dessin en devenant caricaturiste dans différents journaux dont le San Francisco Bulletin. Au début des années 1920, il déménage pour Hollywood où il va travailler comme animateur, comédien ou gagman pour différents studios. En 1929, il collabore brièvement pour Walter Lantz Productions sur la série Oswald, le Lapin Chanceux, reprise deux ans plus tôt à Walt Disney ; il y double notamment le personnage principal. Finalement, il est embauché en 1930 par les studios Disney en tant que scénariste et bruiteur. Il est également choisi pour interpréter les voix de nombreux personnages comme celles de Pluto, de Naf-Naf ou de Dormeur. Il aide également Frank Churchill à composer la chanson Qui a Peur du Grand Méchant Loup ? pour le cartoon Les Trois Petits Cochons.

En 1932, alors qu'il travaille avec Walt Disney et le réalisateur Wilfred Jackson sur le court-métrage Mickey au Théâtre, il propose de donner à l'un des personnages, un vieux chien anthropomorphe un peu bizarre, l'aspect d'un « nigaud de village à moitié cuit » comme il se rappelle en avoir vu dans sa ville natale de Jacksonville dans l'Oregon. Par le passé, il avait d'ailleurs utilisé les manières de ce genre de personne pour un personnage de scène qu'il avait créé et nommé « The Oregon Appleknocker ». En plus de décrire la personnalité de ce nouveau personnage, Pinto Colvig lui prête également sa voix. Il arrive ainsi à le faire sortir du lot, notamment en lui donnant un rire particulièrement notable et original. Ce personnage hors norme est donc celui qui deviendra Dingo. Suite à cela, la carrière du chien maladroit est lancée et l'artiste devient sa voix officielle jusqu'en 1937. À la suite d'une dispute avec Walt Disney, il quitte les studios et part s'installer en Floride pour travailler avec Max Fleischer sur son premier long-métrage d’animation, Les Voyages de Gulliver. Finalement, Pinto Colvig retravaille avec les studios Disney à partir de 1941, mais en tant qu'indépendant cette fois-ci. Il reprend alors ses rôles de Dingo et de Pluto qu'il garde jusqu'à la fin de sa carrière. Il meurt le 3 octobre 1967 d'un cancer des poumons.

Quand Pinto Colvig quitte les studios Disney en 1937, ceux-ci se doivent de trouver un remplaçant pour Dingo. Ils optent alors pour plusieurs solutions. La première est de faire appel à un autre doubleur qui arrive à imiter la voix du personnage. Ils font appel à Danny Webb qui vocalise Dingo dans quelques courts-métrages dont Dingo et Wilbur en 1939, Le Remorqueur de Mickey en 1940 ou Attention Fragile en 1941. La seconde solution est de reprendre des rushs ou des précédents enregistrement de Pinto Colvig pour les réutiliser dans les courts-métrages. La troisième solution est quant à elle d'utiliser un narrateur, ce qui donne d'ailleurs naissance à l'excellente série des « How to... ». Après le retour de Pinto Colvig en 1941, d'autres acteurs interpréteront tout de même de temps en temps le personnage de Dingo ; ceci malgré la présence de sa voix officielle. Bob Jackman, par exemple, double Dingo dans certains courts-métrages où il représente Monsieur Tout-le-monde et où il se fait nommer George Geef. Ce dernier alterne avec Pinto Colvig et vocalise le personnage dans six cartoons, d'Automaboule en 1950 jusqu'à Comment Dormir en Paix en 1953.

Hal Smith
Jack Wagner
Will Ryan

Après la mort de voix principale, le rôle de Dingo est tenu de façon inconstante pendant près de vingt ans. Hal Smith prend la relève de Pinto Colvig jusqu'en 1983 où il peut être entendu notamment dans Le Noël de Mickey tandis que Jack Wagner se charge lui du chien maladroit dans les spectacles et les annonces des Parcs Disney. Dans les années 80, deux autres acteurs interprètent le personnage : Tony Pope commence d'abord par prêter sa voix pour quelques sorties musicales en vinyles, notamment Mickey Mouse Disco sorti en 1979, puis joue le personnage de Dingo dans le moyen-métrage télévisé Footmania pour Dingo en 1987 et le film Qui Veut la Peau de Roger Rabbit en 1988 ; Will Ryan est lui choisi pour participer à quelques émissions de télévision où apparaît Dingo comme Disney's DTV Valentine en 1986 ou Disney's Totally Minnie en 1988. Finalement, en 1987, l'acteur Bill Farmer est désigné pour être la nouvelle voix officielle de Dingo. Il double depuis toutes les productions du chien maladroit...
En France également, Dingo aura droit à de nombreux doubleurs. Il peut être notamment cité Jacques Dynam, Roger Carel, Georges Aminel, Roger Lumont, Gérard Rinaldi ou Emmanuel Curtil.

Bill Farmer
Gérard Rinaldi
Emmanuel Curtil

Une autre des particularités vocales de Dingo est sûrement sa chanson. Sa genèse est intéressante car elle n'était pas destinée à l'origine au chien maladroit même si elle est liée à son doubleur Pinto Colvig. Ce cernier interprète en effet la chanson phare du cartoon La Cigale et la FourmiThe World Owes Me a Living. Composée par Leigh Harline sur des paroles de Larry Morey, elle devient vite célèbre même si elle n'aura certes pas l'impact de Qui a peur du Grand Méchant Loup ? des (Les) Trois Petits Cochons sortie quelques mois plus tôt. La chanson se crée néanmoins un jolie place dans la filmographie de Disney et même au-delà. Elle est ainsi réutilisée, notamment en version instrumentale, pour accompagner une sauterelle qui passe dans Le Jardin de Mickey, un cartoon de Mickey Mouse de 1935. Dans Mickey Patine, toujours en 1935, Dingo va également se mettre à la fredonner au point que son refrain "Oh, the world owes me a livin', deedle-dadle-deedle-dawdle-dum..." deviendra peu à peu la ritournelle non officielle du gaffeur maladroit sur le reste de sa carrière. En dehors des studios Disney, The World Owes Me a Living est interprétée à plusieurs reprises, à commencer par Shirley Temple dans son film C'est Pour Toujours en 1934.

Au-delà de cette chanson, Dingo a également un certain nombre de sons ou de lignes de dialogues qui lui sont clairement associés et qui le caractérisent. Il peut être cité par exemple « Gawrsh ! » ou « Somethin' wrong here », comme présenté dans sa version anglaise. Mais le bruitage le plus connu est sûrement « Yaaah-hoo-hoo-hoo-hooey !!! ». Apparu dans le cartoon Leçon de Ski, ce son est prononcé par le personnage quand il tombe de haut ou est envoyé valdinguer au loin. Ce gimmick auditif revient ensuite très souvent dans les futures apparitions du personnage. Ce son peut même être entendu dans d'autres cartoons, films d'animation ou productions télévisées Disney sans que pour autant le personnage de Dingo n'y soit présent. Cet effet sonore préfigure de quelques années le fameux cri Wilhelm que les ingénieurs du son des différents studios s'amuseront à placer dans de nombreuses productions hollywoodiennes.

Un Benêt au Cinéma

Dingo va connaître une carrière cinématographique aussi riche qu'hétéroclite. Pour autant, elle va avoir du mal à démarrer puisqu'il n'est, à l'origine, qu'un personnage secondaire dans la bande à Mickey. Mais son rire à nul autre pareil va petit à petit le rendre populaire. De plus, sa carrière en comic strips développe son aura auprès du public. Sa mise sous les projecteurs se confirme lorsqu'il forme avec Mickey et Donald le trio le plus célèbre des studios Disney avant d'avoir finalement droit à sa propre série de cartoons. Là, tour à tour, sportif maladroit ou Monsieur Tout-le-monde, il fait rire les spectateurs pendant plus de vingt ans avant de se faire de plus en plus rare sur grand écran. Néanmoins, avec plus de 90 cartoons et cinq longs-métrages, le personnage a marqué le cinéma et est devenu une star aimée de tous, petits comme grands.

1932 • 1935 : Les Premières Années

La première apparition du personnage de Dingo, qui porte à l'origine le nom anglais de Dippy Dawg, se fait le 25 mai 1932 dans le court-métrage Mickey au Théâtre. S'il est déjà un chien anthropomorphe, son apparence est assez différente de celle connue du grand public contemporain. Il est, en effet, dans ce premier cartoon bien plus vieux qu'il ne le sera pas la suite, portant une petite barbe et surtout des lunettes au bout du nez. Par contre, il a déjà l'une des caractéristiques qu'il conservera durant toute sa carrière : son rire reconnaissable entre tous. Avec ce seul attribut, il va ainsi se faire tout de suite apprécier du grand public alors qu'il ne prononce pourtant pas un seul mot. Les seuls sons qu'il émet sont en fait ceux de son rire tonitruant lorsqu'il s'esclaffe durant les différents numéros du spectacle qu'organise Mickey, énervant au passage les spectateurs autour de lui. Le reste du temps, Dingo en devenir regarde paisiblement la scène en mangeant des cacahuètes.

Mickey au Théâtre (1932)
Faisons la Fête (1932)

Quelques mois plus tard, dans sa deuxième apparition dans le cartoon Faisons la Fête, Dingo voit son physique évoluer. Il est ainsi rajeuni tandis qu'il intègre officiellement la bande de copains de Mickey et Minnie, étant désormais au même niveau que Clarabelle Cow et Horace Horsecollar. Il est vu notamment avec Mickey et Horace en train de préparer la nourriture pour les invités de la fête qu'organise la souris avec sa fiancée Minnie. Il est même chargé de porter les sandwiches aux convives. Plus tard, il s’amuse comme un fou en prononçant le cri de la soirée : « whoopy ! ». Dingo fait ensuite une blague à Clarabelle : tandis qu'elle est en train de danser, il la fait sursauter en la chatouillant avec l'un de ses serpentins. Elle décide aussitôt de se venger en faisant la même chose avec un autre serpentin mais en mettant à son extrémité un gant de boxe contenant un fer à cheval ! Dingo est ainsi envoyé valdinguer de l'autre côté de la pièce, sans se vexer pour autant. Il est à noter que ce sera alors la première tentative des artistes Disney de former un couple entre le chien maladroit et la vache.

Mickey Marque un Essai (1932)
Mickey au Grand Nord (1932)

Après cela, Dingo apparaîtra en tant que Dippy Dawg dans quatre autres cartoons dans des rôles plus ou moins importants. Dans Mickey Marque un Essai (1932), il est par exemple commentateur sportif et son rire est particulièrement mis en avant. Il fait ensuite une petite apparition dans Mickey au Grand Nord (1932), dansant juste avec une convive du bar au début du court-métrage. Dans Mickey’s Mellerdrammer (1933), il est accessoiriste et travaille dans l'ombre à la pièce de Mickey qui adapte sur scène le livre de La Case de l'Oncle Tom. Il est ici l'élément comique du court-métrage, les autres personnages dont Clarabelle et Horace adoptant un rôle plus sérieux. Dippy Dawg est aussi présent dans Mickey au Moyen-Âge (1933) où il décroche un rôle assez inédit dans sa carrière cinématographique. Toujours aussi benêt, il tient ici le rôle du Prince de Pupupadoo qui doit épouser la Princesse de Lalapazoo jouée par Minnie. Le ménestrel Mickey va donc devoir affronter Dingo, ce qui en fait l'antagoniste, lui qui est d'habitude le meilleur ami de la souris.

Mickey’s Mellerdrammer (1933)
Mickey au Moyen-Âge (1933)

Le cartoon Le Gala des Orphelins en 1934 marque un tournant en coulisse pour le personnage de Dingo. À partir de ce court-métrage, il change en effet de nom et devient Goofy en anglais. Il commence aussi à obtenir les premières caractéristiques de son personnage, notamment sa maladresse légendaire. Son rôle est par contre assez similaire à ses précédents. Il participe à un spectacle de Mickey, ici une œuvre de charité pour les orphelins de la ville. Lors du cartoon suivant, La Fanfare, diffusé le 23 février 1935, Dingo apparaît pour la première fois en couleur. Là encore, il est à nouveau l'un des membres de la bande à Mickey, jouant ici de la clarinette dans l'orchestre campagnard de la souris, et va se se faire emporter dans les airs, comme le reste des musiciens, par une tornade.

Le Gala des Orphelins (1934)
La Fanfare (1935)
1935 • 1938 : Les Années en Trio... puis en Duo

Le cartoon Les Joyeux Mécaniciens diffusé le 16 mars 1935 marque une étape historique pour Dingo... et Mickey ! Ce dernier opus est ainsi l'avant-dernier cartoon en noir-et-blanc de Mickey (et le dernier de Dingo). Et à partir de ce court-métrage, la souris ne sera plus forcément la star unique de ses cartoons ! En cette année 1935, Mickey est, en effet, devenu l'ambassadeur des studios Disney. Il doit ainsi donner l'exemple à de nombreux enfants et ses actes doivent refléter la bravoure, la gentillesse et le savoir-vivre. Il est donc de plus en plus difficile aux animateurs de lui trouver des gags. Ils résolvent le problème en introduisant dans ses aventures deux acolytes inséparables : Dingo, le chien benêt, et Donald, le canard colérique. En ce qui concerne Dingo, le cartoon permet à l’animateur Art Babbitt de définir l'essence même du personnage de Dingo lors de la fameuse scène du moteur. Il le rend particulièrement attachant grâce à une personnalité qui semble aussi bêta que naïve mais avec une bonhomie indéniable, le tout grâce à une gestuelle extrêmement volubile et un regard expressif.

Les Joyeux Mécaniciens (1935)
Nettoyeurs de Pendules (1937)

La seconde moitié des années 30 fait alors la part belle aux aventures de ces trois acolytes que sont Mickey, Donald et Dingo. Certains courts-métrages sont d'ailleurs truculents et sont devenus des classiques à l'image de Nettoyeurs de Pendules (1937). Dans ce dernier, les trois amis ont pour mission de nettoyer une horloge située en haut d'une tour gigantesque. Dingo est, pour sa part, chargé de nettoyer la cloche quand il se fait assommer par l'une des deux automates de bronze qui viennent tinter le carillon. Un autre excellent cartoon est sûrement Les Revenants Solitaires (1937) où Mickey, Donald et Dingo sont promus chasseurs de fantômes. Tandis que les trois amis se séparent pour traquer les ectoplasmes, Dingo est mis à rude épreuve par un jeu de miroir avec l'un des esprits farceurs. Un dernier exemple est La Remorque de Mickey (1938) où les trois compères partent en vacances en caravane. Dingo est chargé de conduire le véhicule sauf qu'il vient prendre tranquillement son petit-déjeuner alors que la voiture est toujours en marche sans conducteur.

Les Revenants Solitaires (1937)
La Remorque de Mickey (1938)

Au-delà des aventures en trio, Dingo continue d'apparaître dans des cartoons où toute la bande à Mickey est réunie comme dans ses premières années. Il peut être cité par exemple Mickey Patine (1935) où Dingo s'essaye à la pêche sous le lac gelé en ne trouvant rien de mieux que d'utiliser du tabac à chiquer comme appâts. Dans Amateurs de Mickey (1937), il participe au radio-crochet organisé par Mickey en tant qu'homme-orchestre. Ou encore, dans Vacances à Hawaï (1937), il part sur des îles avec ses amis et a droit à une magnifique séquence aussi drôle que cocasse où il tente de faire du surf mais où il est empêché par une mer personnifiée qui compte bien ne pas le laisser faire. À côté de cela, il est vu aussi dans certains courts-métrage en simple caméo comme dans L'Equipe de Polo (1936) et parfois même de façon bien cachée à l'image du cartoon Le Retour de Toby la Tortue (1936) où il est entraperçu dans la foule.

Mickey Patine (1935)
Vacances à Hawaï (1937)

En 1938, la série solo de cartoons Donald Duck est déjà bien installée. Pourtant, le court-métrage Trappeurs Arctiques diffusé le 17 juin 1938 marque une première pour les studios Disney. Il s'agit en effet de la première fois où Donald et Dingo sont présents dans un cartoon sans que Mickey n'y soit. Néanmoins, si le trio Mickey, Donald et Dingo a eu de nombreuses aventures, une équipe formée uniquement de Dingo et de Donald sera au final assez peu fréquente. Ils participeront ainsi et au total à seulement cinq cartoons en plus de Trappeurs Arctiques : La Chasse au Renard (1938), Colleurs d'Affiche (1940), Donald et Dingo Marins (1945), Donald, Ramène le Vivant (1946) et Déboires sans Boire (1947). Parmi ceux-ci, Colleurs d'Affiche est sûrement le plus réussi. Dingo est particulièrement drôle lors de la scène du moulin où il ne se rend pas compte que les ailes lui dérobent son seau de colle ou son balai.

Trappeurs Arctiques (1938)
Colleurs d'Affiche (1940)
1939 • 1949 : Les Années « How To... »

Dingo ne tarde pas à accéder à sa propre série avec Dingo et Wilbur, diffusé le 17 mars 1939, premier cartoon d'une série d'une cinquantaine d'opus. La création de la carrière solo du chien benêt, au-delà de la popularité du personnage, est le fruit d'une nouvelle politique mise en place par Walt Disney. En effet, dès la fin des années 30, le Maître organise des unités de production séparées, destinées à s'occuper des cartoons de chacun des personnages disneyens. Le mot d'ordre est désormais de faire vivre la galerie des amis de Mickey séparément les uns des autres. Plus question de les réunir systématiquement dans un seul cartoon. De nombreuses raisons motivent cette décision. D'abord, la réunion de plusieurs personnages dans une même œuvre monopolise un grand nombre d'animateurs et d'équipes en même temps. Cette situation conduit à des blocages dans la capacité de production du studio, entravée, en outre, par des coûts de fabrication trop élevés, notamment pour de simples courts-métrages. Le but de Walt Disney est donc de se concentrer sur les longs-métrages, surtout depuis le triomphe de Blanche-Neige et les Sept Nains. L'apparition d'une star dans un cartoon était déjà onéreuse, alors que penser de trois ou quatre ! Ensuite, la création d'unités consacrées spécialement à un personnage permet une plus grande attention dans son traitement. Mieux définis, bichonnés comme il se doit, les personnages gagnent en réputation et aura, tant le résultat se voit à l'écran. La troisième raison à la séparation des parcours s'inscrit dans la droite lignée de la deuxième. Disposant de la durée d'un cartoon pour s'exprimer, les personnages explosent, en effet, leur capital sympathie et ne se retrouvent jamais dans l'ombre d'un collègue, à la popularité plus grande. Enfin, en multipliant les cartoons, Walt Disney augmente ses possibilités de rentrées financières en occupant le terrain face à de féroces concurrents tels les Looney Tunes de Warner Bros. Ainsi, la série Silly Symphonies va être stoppée, ayant terminé son rôle de boite à idées pour les longs-métrages, et la série Mickey Mouse est freinée par manque d'inspiration. Par contre, trois autres séries débutent à la fin des années 30 : Donald Duck, Pluto et bien-sûr… Dingo.


Dingo et Wilbur (1939)

L'un des premiers réalisateurs à être responsable des aventures de Dingo est Jack Kinney. Né le 29 mars 1909, ce dernier commence sa carrière au sein des studios Disney en 1931, étant embauché comme animateur sur des cartoons dont notamment L'Atelier du Père Noël (1932) ou La Fanfare (1935). Au début des années 40, il prend du galon en devenant réalisateur. Il travaillera sur quasiment tous les longs-métrages de la décennie : Pinocchio (1940), Dumbo (1941), Le Dragon Récalcitrant (1941), Saludos Amigos (1943), Les Trois Caballeros (1945), La Boîte à Musique (1946), Coquin de Printemps (1947), Mélodie Cocktail (1948) et Le Crapaud et le Maître d'École (1949). Parallèlement, il se voit confier la responsabilité des cartoons de Dingo même s’il lui arrive de réaliser certains de Donald, dont Der Fuehrer's Face (1943) pour lequel il gagnera l’Oscar du Meilleur Court-Métrage. Son dernier cartoon pour Disney est un Donald justement, Ohé... Donald ! (1956). Il se contentera par la suite de réaliser quelques épisodes de l'émission d'anthologie Disneyland avant de quitter les studios de Mickey, en 1959 pour monter sa propre structure et travailler, entre autres, sur l'animation de la série télé Popeye.

Jack Kinney
John McLeish

La carrière de Dingo va réellement prendre un tournant avec le long-métrage Le Dragon Récalcitrant qui sort en salles le 20 juin 1941. Étant principalement un docu-fiction sur le fonctionnement des studios Disney, la séquence la plus connue du film est sans aucun doute le cartoon Dingo Fait de l'Équitation, premier opus de la série des cartoons dit « How to... ». Celle-ci a ainsi plusieurs origines. Tout d'abord, elle s'inspire sûrement de la série de courts-métrages MGM avec Robert Benchley également nommée « How to... » et diffusée dans la seconde moitié des années 1930. Ensuite, il s'agit avec elle de contourner une difficulté venue du départ en 1937 de Pinto Colvig, la voix officielle de Dingo. Jack Kinney, réalisateur en charge du gaffeur, décide en effet de transformer Dingo en personnage de pantomime qui explique à sa manière maladroite comment pratiquer telle activité ou tel sport, le tout narré par une voix off. Le succès de la série doit alors beaucoup au narrateur John McLeish dont la voix grave est mise à contribution pour servir le récit, à la manière des documentaires éducatifs. Toutes les péripéties de Dingo bénéficient désormais d'un contraste saisissant entre leur loufoquerie intrinsèque et leur présentation voulue la plus sérieuse du monde. John McLeish pensait d'ailleurs, à l'origine, avoir été engagé pour une vraie série de documentaires. Se rendant compte de sa méprise, il exprime aux artistes de Walt Disney sa volonté de rectifier le tir en changeant de ton. Le réalisateur Jack Kinney le convainc du contraire et insiste sur la force comique de sa prestation. La série des « How to... » est née. Dingo Fait de l'Équitation, surprenant d'humour décapant, l'inaugure ainsi de façon magistrale. RKO Pictures, le distributeur exclusif des films Disney à l'époque, trouve d'ailleurs le cartoon tellement réussi qu'il décide carrément de l'inclure dans le long-métrage Le Dragon Récalcitrant, pensant qu'il toucherait de la sorte un plus large public. Vrai premier de la série, il n'arrivera cependant sur les écrans qu'après Le Planeur de Dingo, le second opus.

Le Dragon Récalcitrant (1941)
Leçon de Ski (1941)

Les cartoons de la série « How to... » seront sûrement les plus drôles du personnage. Certains opus sont devenus cultes, à commencer par Leçon de Ski (1941) où Dingo est tout simplement hilarant en skieur amateur. Le chien maladroit va alors pratiquer de nombreux sports en se moquant délicieusement des différentes pratiques. Dans Dingo Champion Olympique (1942), peut-être le plus connu de la série, il remonte l'histoire pour parler des différentes épreuves des fameux jeux historiques. Le Golf (1944), quant à lui, est particulièrement inventif grâce à la présence d'une silhouette faite de lignes blanches qui se mettent à côtés de Dingo dans l'idée de comparer la bonne gestuelle avec celle maladroite du sportif du dimanche. Dingo Joue au Football (1944) et La Castagne (1945) se moquent, quant à eux, des sports collectifs : le football américain pour le premier et le hockey sur glace pour le second. Dingo Joue au Football permet d'ailleurs au personnage d’obtenir sa première nomination aux Oscars pour le Meilleur Court-Métrage d'Animation. Enfin, parmi les derniers cartoons produits lors de la décennie 1940, Dingo Fait de la Gymnastique (1949) est particulièrement amusant, se moquant gentiment des sportifs à domicile qui essayent de faire de la musculation pour rester en forme.

Dingo Champion Olympique (1942)
Le Golf (1944)
Dingo Joue au Football (1944)
Dingo Fait de la Gymnastique (1949)

Au début des années 40, alors que l'Europe s'enfonce irrémédiablement dans la guerre, les États-Unis ne sont, eux, que très légèrement impliqués même si de sombres nuages s’amoncellent à l'horizon. Le Président américain Franklin D. Roosevelt, s'inquiète, il est vrai, de l'influence grandissante de l'Allemagne nazie sur ses voisins d'Amérique du Sud. Il semble, avec le recul, vouloir déjà préparer le peuple américain à entrer dans le conflit. Son gouvernement demande d'ailleurs très vite à Walt Disney de se préparer à participer à l'effort de guerre en défendant, en interne et en externe, les valeurs américaines. Ce dernier met ainsi à profit un voyage en Amérique Latine pour rencontrer des artistes et capter, avec son équipe, l'ambiance des pays visités. Walt Disney s'implique d'ailleurs bien volontiers dans ce projet, tout bousculé qu'il est alors par une grève, extrêmement dure, qui frappe ses studios. Le 17 août 1941, il s'envole donc, non seulement avec ses propres collaborateurs mais aussi avec des représentants du gouvernement américain, pour l'Argentine, le Chili et le Brésil. Parmi les deux films d'animation qui germeront de ce voyage, Dingo apparaîtra dans Saludos Amigos (1943) dans la séquence Dingo en Argentine où Dingo montre la vie des fameux cavaliers de la pampa argentine : les gauchos. Toujours sur le thème de la Seconde Guerre mondiale, Dingo participe également à deux courts-métrages de propagande : Vive le Pogostick (1943) où il fait la démonstration d'un nouveau moyen de locomotion ainsi que Pour Être un Bon Marin (1944) où il prévoit la défaite maritime du Japon.

Saludos Amigos (1943)
Vive le Pogostick (1943)

Durant les années 1940, Dingo va aussi avoir des rôles dans de nombreuses autres variétés de cartoons en plus des « How to... » et des œuvres de guerre. Déjà, il continue de participer aux cartoons de Mickey. Par exemple, il est excellent en mauvais cuisinier dans L'Anniversaire de Mickey (1942) tandis que dans L'Heure Symphonique (1942), la catastrophe qui arrive à l'orchestre de la souris est totalement due à la maladresse légendaire du chien benêt. En 1945, les artistes Disney vont proposer une trilogie de courts-métrages burlesques autour du personnage via des voyages autour du monde : La Chasse au Tigre, Souvenirs d'Afrique et En Route pour l'Ouest. Ceux-ci offrent un ton un peu plus loufoque que les précédents. En 1947, il est aussi à l'affiche de son troisième long-métrage, Coquin de Printemps, où dans la séquence de Mickey et le Haricot Magique, il reforme son trio avec Mickey et Donald dans cette adaptation du conte de Jack et le Haricot Magique. Enfin, il sera noté également le cartoon Dingo et Dolores (1948) où Dingo s'éloigne de la parodie pour revenir vers une histoire plus charmante.

L'Anniversaire de Mickey (1942)
La Chasse au Tigre (1945)
Coquin de Printemps (1947)
Dingo et Dolores (1948)
1950 • 1965 : Les Années « Monsieur Tout-le-monde »

Si durant les années 1940, le personnage de Dingo est principalement connu pour ses hilarantes démonstrations sportives dans les cartoons de type « How to… », les années 1950 vont être pour lui l'occasion de connaître une évolution notable. Il incarne en effet désormais l'Américain moyen tandis que ses courts-métrages vont permettre aux studios Disney de décortiquer « l'american way of life », notamment via des parodies de la société de consommation ou des relations humaines. Preuves de leurs qualités et grandes finesses, ces moqueries de l'époque sonnent tellement justes qu'elles n'ont toujours pas pris une ride, des décennies plus tard ! Dans certains de ces cartoons, il voit aussi son design changer légèrement. Il perd ses deux dents de devant, ses oreilles mais aussi son petit chapeau tandis qu'il prend de temps en temps le patronyme de George Geef.

Automaboule (1950)
Vive la Fortune (1951)

Le premier de ces courts-métrages d'un nouveau genre est Automaboule, diffusé le 30 juin 1950 et qui montre, de façon hilarante, comment Dingo passe du gentil piéton tout doux au conducteur de voiture agressif et fou du volant. Le personnage va ensuite aborder différent sujets : des bricoleurs du dimanche dans Dingo Architecte (1951) aux malades qui semblent voir le monde s'écrouler alors qu'ils ont un petit rhume dans Guerre Froide (1951) aux férus du régime dans On Jeûnera Demain (1951). La série aborde aussi les problèmes d'addiction aux jeux dans Vive la Fortune (1951) ou à la cigarette Défense de Fumer (1951) mais aussi les années sabbatiques du travailleur en burn-out dans Hello, Aloha (1952) ou les congés payés dans Dingo en Vacances (1952) sans oublier les durs métiers d'instituteur dans Dingo Professeur (1952) ou de détective dans Dingo Détective (1952).

Hello, Aloha (1952)
Dingo Professeur (1952)

Au-delà des sujets de société, Dingo incarne également le père de famille moyen. Il se voit ainsi marié avec une femme, que le spectateur n'appréciera qu'à travers ses jambes et sa voix, et père d'un petit garçon, Dingo Junior. Le fiston apparaît ainsi pour la première fois le 21 octobre 1951 dans Papa Dingo où Dingo fait partager aux spectateurs les joies de la paternité... Le fils de Dingo réapparaît ensuite dans Papa, C'est un Lion (1952), Maman Est de Sortie (1953), Le Week-End de Papa (1953) et Dingo Fait de la Natation (1961). Parmi eux, Maman Est de Sortie se moque à merveille du stéréotype, fréquent à l'époque, de l'incapacité des hommes à effectuer les tâches ménagères. Le Week-End de Papa met, quant à lui, le doigt sur les dimanches harassants que doivent subir les pères qui se doivent d'occuper leur progéniture lors de leur jour de repos.

Papa Dingo (1951)
Le Week-End de Papa (1953)

Malheureusement, la production de cartoons, longtemps très juteuse, commence sérieusement à donner des signes de faiblesses. Les principales séries de Disney sont ainsi progressivement stoppées, les unes après les autres. Pluto tire sa révérence en 1951, Mickey Mouse et Dingo suivent le mouvement en 1953 et celle de Donald Duck en 1956. Durant les années 1960, le chien maladroit refait tout de même quelques petites apparitions sur le grand écran. Dingo revient d'abord en 1961 dans Dingo Fait de la Natation qui aura l'honneur d'être nommé pour l'Oscar du Meilleur Court-Métrage d'Animation, le deuxième de la carrière de Dingo. Enfin, en 1965, il apparaît dans deux productions éducatives, Freewayphobia et Goofy's Freeway Troubles, dérivés d'Automaboule dénonçant les mauvaises habitudes des automobiliste sur les autoroutes...

Dingo Fait de la Natation (1961)
Goofy's Freeway Troubles (1965)
Depuis 1983 : Les années modernes

L'attente a été très longue mais 1983 marque enfin le retour de Dingo au cinéma dans des aventures inédites avec le moyen-métrage Le Noël de Mickey. Cette adaptation d'un classique de la littérature anglaise signé du célèbre écrivain Charles Dickens, Un Chant de Noël, est une véritable pépite devenu au fil du temps une œuvre culte. Le charme et l'émotion y sont omniprésents tandis que les personnages explosent littéralement leur capital sympathie. Les fans saluent, quant à eux, la réunion de toutes "leurs stars" dans des conditions optimales et notamment Picsou choisi pour le rôle d'Ebenezer Scrooge. Dingo, quant à lui, interprète le personnage du fantôme de Jacob Marley qui vient prévenir son ancien associé de la future visite de trois fantômes. L'apparition suivante de Dingo au cinéma se fait ensuite en 1988 dans Qui Veut la Peau de Roger Rabbit. Si son nom est cité quelques fois dans le long-métrage, il n'apparaît en réalité en personne parmi la foule qu'à la toute fin du film.

Le Noël de Mickey (1983)
Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988)

Dans les années 1990, dès la première année de la décennie, Dingo est mis à l'affiche d'un nouveau moyen-métrage en compagnie de Mickey et ses Amis : Le Prince et le Pauvre. Dans cette adaptation du roman de Mark Twain, il interprète le rôle du meilleur ami du pauvre. Il revient ensuite en 1995 dans ce qui est et ce qui reste son plus grand projet au cinéma, le long-métrage d'animation Dingo et Max. Basé sur la série de télévision La Bande à Dingo, le film marque la première fois où Dingo décroche le premier rôle dans un long-métrage d'animation. Surtout, Dingo et Max est devenu culte pour toute une génération. Les spectateurs de l'époque en gardent un souvenir bienveillant entre des personnages modernes et attachants, une bande-son efficace et rythmée et surtout une histoire actuelle mais indémodable de conflit de génération, le tout sur un ton drôle et sonnant juste. Il sera aussi noté en 1998 la diffusion sur grand écran, en avant programme de films à prises de vues réelles, de deux petits courts-métrages, Dingolympic : Le Roller Agressif sur Rampe et Dingolympic : Le Paracycle, ceci afin de promouvoir la future série télévisée Mickey Mania qui sera diffusée l'année suivante.

Le Prince et le Pauvre (1990)
Dingo et Max (1995)

En 2007, Dingo revient une dernière fois au cinéma dans le court-métrage Comment Brancher son Home Cinéma. John Lasseter, le patron des Pixar Animation Studios fraîchement rachetés par The Walt Disney Company, a pris la tête de l'animation des studios, y compris des Walt Disney Animation Studios. L'une des premières ambitions du nouveau patron est alors de relancer le département 2D fermé depuis La Ferme se Rebelle ainsi que la production de courts-métrages un peu à l'abandon. Pour cela, il commande un nouveau cartoon de Dingo plus de quarante ans après le dernier. Il décide alors de reprendre les ressorts comiques des « How to... » mais avec une approche foncièrement contemporaine. Le sujet retenu est, lui, typique des années 2000 et de l'avènement de la technologie numérique. La problématique reste toutefois la même : il est toujours question aujourd'hui de vérifier si le progrès technique tient sa promesse fondamentale d'amélioration de la vie quotidienne. Dingo s'ouvre donc au monde moderne pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Comment Brancher son Home Cinéma (2007)
Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'Extrême (2000)

En dehors du cinéma, Dingo apparaît également dans un certain nombre de longs-métrages sortis directement en vidéo. Le premier d'entre eux est Mickey, Il Était Une Fois Noël en 1999 où dans l'une des séquences, il va tout faire pour que son fils Max se remette à croire au Père Noël. Il est à nouveau le personnage principal dans Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'Extrême, suite du film de cinéma de 1995. Il est revu ensuite deux fois dans des films dérivés de la série Disney's Tous en Boite : Mickey, la Magie de Noël (2001) et Mickey, le Club des Méchants (2002). Enfin, en 2004, il est présent dans deux longs-métrages, chacun avec leur importance. Le premier, Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires, voit le trio de héros se reformer à nouveau dans cette libre adaptation du classique d'Alexandre Dumas qui constitue l'un des meilleurs films de DisneyToon Studios. Le plus marquant pour le personnage de Dingo est sûrement de le voir tomber sous le charme de Clarabelle lors de la scène du pont, particulièrement enjouée. Le second, Mickey, Il Était Deux Fois Noël, est moins réussi mais présente la particularité de proposer l'une des toutes premières apparitions du personnage en animation assistée par ordinateur. Dingo y truste deux des cinq séquences dont une spécialement centrée sur lui.

Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires
(2004)
Mickey, Il Était Deux Fois Noël
(2004)

Au début des années 2010, Dingo apparaît aussi dans deux petits courts-métrages promotionnels diffusés sur internet. Le premier, Checkin' in with Goofy, est proposé en 2011 et montre à la façon des « How to... » comment gagner du temps lors de l'embarcation d'une Disney Cruise Line en s'enregistrant en ligne avant le départ. Dans le second, Electric Holiday, diffusé l'année suivante, le chien maladroit n'y fait qu'une petite apparition. Dans ce court-métrage, co-produit par The Walt Disney Company et le grand magasin Barneys New York, Minnie rêve de devenir mannequin et de défiler à Paris. Dingo peut être vu deux fois : une première en train de se faire maquiller avant le défilé de mode puis sur scène en portant une tenue particulièrement moderne.

Checkin' in with Goofy (2011)
Electric Holiday (2012)

Dingo à la Télévision

Au moment où sa carrière s'éteint au cinéma, Dingo obtient quelques petits rôles à la télévision dans les années 50 et 60. Mais c'est réellement dans les années 80 et 90 que le personnage brille de mille feux dans des séries spécialement centrées sur lui. À partir des années 2000, il se replace durablement dans le cœur des très jeunes téléspectateurs en même temps que tout l'entourage de Mickey.

Comment Devenir Célèbre (1955)
The Goofy Sports Story (1956)

Walt Disney s’essaie au média télévision dès 1950 en prenant les rênes d’une émission spéciale : One Hour in Wonderland. Le show possède déjà tous les ingrédients qui feront, pendant des années, la renommée de ses programmes hebdomadaires. Une deuxième tentative avec The Walt Disney Christmas Show finit de le convaincre de l’intérêt pour sa compagnie toute entière d’une présence récurrente sur le petit écran. Dans cet esprit, Walt Disney accepte de collaborer sur la durée avec la chaîne ABC en produisant pour elle, dès 1954, plusieurs émissions dont le sujet central est son Parc à thèmes, Disneyland. En bon maître de cérémonie (et véritable VRP !), il enchante ainsi l'Amérique chaque semaine dans un show qui traite sans détour des quatre « lands » du resort naissant. Fantasyland décortique alors l'univers des films d'animation et cartoons ; Adventureland sert de base aux documentaires animaliers ou géographiques (True-Life Adventures, People and Places) ; Tomorrowland explore le futur et l'espace tandis que Frontierland présente des séries "western" dont le fameux Davy Crockett. Ces émissions d'anthologie changeront de nom ou de chaîne au fil des années, passant de Disneyland à Walt Disney Presents ou Walt Disney's Wonderful World of Color mais garderont toujours le même principe.
Au tout début de son aventure télévisuelle, Walt Disney a l'habitude de proposer aux téléspectateurs des compilations de cartoons de grande qualité. Et pour les valoriser plus encore, il demande à ses artistes de créer des scènes de transition destinées à les lier de façon harmonieuse. Le personnage de Dingo aura droit ainsi à une multitude de compilations tournant autour de lui du vivant de Walt Disney comme par exemple Comment Devenir Célèbre (1955), The Goofy Sports Story (1956), La Cavalcade Sportive de Goofy (1956), The Adventure Story (1957), How To Relax (1957), Hommage à Papa (1961), Ayez Pitié de Votre Mari (1961) ou Et Que Ça Roule (1967).


Mickey Mouse Club (1955)

Parallèlement, du 3 octobre 1955 au 25 septembre 1959, Disney produit une émission, Mickey Mouse Club, d'une durée d'une heure, du lundi au vendredi, présentant 24 talentueux enfants. Surnommés les "mouseketeers", ces enfants, triés sur le volet, font des claquettes, jouent de la musique et introduisent les invités, séries et autres cartoons, sous la direction de deux adultes, Jimmie Dodd et Roy Williams. Nombreux de ces "mouseketeers" (Annette, Tommy, Darlene, Lonnie, Sharaon, Sherry, Doreen, Bobby, Cubby, Karen, Dennis ou Cheryl) connaissent d'ailleurs instantanément la célébrité. Dingo intervient lui uniquement dans le générique de l'émission. Il est d'abord un homme orchestre jouant à la fois du trombone, de la flûte, de la trompette, du saxophone et de la grosse caisse. Plus loin, il fait partie des toons qui tiennent le trampoline envoyant voltiger Mickey.

Sport Goofy (1983)
Footmania pour Dingo (1987)

Le personnage de Dingo est absent des écrans, petits ou grands, durant les années 70. Désireux d'exploiter ce potentiel plus ou moins dormant, le service merchandising des studios Disney lance, au début des années 80, en Europe, une ligne de produits estampillés "Sport Goofy" (Sport Dingo pour la France) qui met en vedette Dingo dans un grand nombre de sports, et notamment le plus populaire sur le vieux continent, le football. Loin de la philosophie des « How to... », le personnage est alors présenté comme un véritable expert, capable de relever tous les défis. 1983 voit alors les studios Disney décider de reprendre l'appellation de Sport Goofy pour proposer autour du personnage trois émissions spéciales sous le titre de Walt Disney's Mickey and Donald Presents Sport Goofy. Ce qui fait leur particularité est sûrement leur générique si caractéristique, You Can Always Be Number One, écrit par Dale Gonyea et interprété par Lora Mumford. Toujours en 1983, le personnage de Sport Dingo devient la mascotte d'un championnat international junior de tennis, le International Tennis Foundation's Junior World Tennis Championship. Il se déroule à Walt Disney World Resort du 20 au 25 septembre 1983 et fait s'affronter 128 joueurs de moins de 14 ans. Deux émissions spéciales autour de l'événement, portant les titre de US Junior Tournament et World Junior Tennis Tournament, sont alors tournées, toutes deux présentées par Dick et Patti Van Patten aidés d'un Sport Dingo en costume. L'année suivante, le 8 juin 1984, un programme similaire, Walt Disney Presents Sport Goofy's Olympic Games Special, animé cette fois, est proposé pour fêter les futurs Jeux olympiques de Los Angeles. Trois émissions spéciales, dans la même veine que les trois premières, titrées désormais Walt Disney's Mickey, Donald and Sport Goofy, seront également proposées à la fin de 1984. Le personnage de Sport Dingo disparaît ensuite des écrans et voit parallèlement son merchandising s'estomper. Il reviendra une ultime et dernière fois en 1987, dans l'émission spéciale An All New Adventure of Disney's Sport Goofy, via une compilation proposant le moyen-métrage inédit Footmania pour Dingo qui a la particularité d'être un ballon d'essai pour la future série La Bande à Picsou.

Funny, You Don't Look 200
A Constitutional Vaudeville (1987)
Disney's Totally Minnie
(1988)

À la fin des années 80 et au début des années 90, Dingo fait quelques caméos dans des émissions spéciales et des épisodes de séries animées. Notamment, il peut être vu en 1987 dans l'émission Funny, You Don't Look 200 : A Constitutional Vaudeville qui fête les 200 ans de la constitution américaine. L'année suivante, il est entraperçu dans l'émission Disney's Totally Minnie où il est en train de danser de façon déconstruite. En 1992, il est également présent dans un épisode de la série Raw Toonage. Dans la séquence Goofy's Guide to the Olympics d'une durée de deux minutes, il présente en effet les différentes épreuves des Jeux olympiques. Enfin, en 1993, dans la série Bonkers, dans l'épisode Dog Day AfterToon, il fait partie des clients qui se font prendre en otage par un cambrioleur canin.

Raw Toonage (1992)
Bonkers (1993)

En 1992, Dingo décroche le premier rôle dans une série animée, La Bande à Dingo. Celle-ci raconte, en effet, les aventures de Dingo et de Max, son fils de 11 ans, dans une ville nommée Loufoqueville. Le meilleur ami (et également voisin) de Max est P.J., le fils de Pat et Peg Hibulaire, qui ont également une fille de 4 ans, Pistole. La Bande à Dingo étonne, même trente ans après sa diffusion, par son incroyable fraîcheur. Les personnages sont, il est vrai, ultra attachants, que ce soit la famille de Dingo ou celle de Pat Hibulaire. Dingo conserve ainsi sa maladresse légendaire tout en prenant de la profondeur grâce à ses sentiments paternels. Il aime et s'occupe bien de son fils, et ce, malgré tous les défauts qu'il peut avoir. Ce visage de Dingo, moderne, redéfini par les artistes de la branche télévision, va ainsi devenir la nouvelle norme pour le personnage pendant presque quinze ans, distillée dans de nombreuses séries comme films direct-en-vidéo. La Bande à Dingo est ainsi composée de 78 épisodes de 22 minutes. Sa grande première se déroule le 20 avril 1992 sur Disney Channel tandis que, pour lancer sa diffusion sur les chaînes hertziennes, elle bénéficie d'une émission spéciale en syndication, proposée le 5 septembre 1992, sous le titre de Disney's Goof Troop. Un dernier épisode, Have Yourself a Goofy Little Christmas (inédit en France), est lui proposé en syndication dans l'émission spéciale A Goof Troop Christmas diffusée le 5 décembre 1992 puis une nouvelle fois le 11 décembre 1993.

La Bande à Dingo
(1992)
Have Yourself a Goofy Little Christmas
(1992)

Dingo revient ensuite en 1999 dans la série Mickey Mania où il accède à de nouveaux courts-métrages. Le concept de la série est celui d'une anthologie de courts-métrages plus ou moins longs allant de 2 minutes à 12 minutes en passant par une durée normale de 7 minutes. Chacune des séquences est totalement inédite et propose des aventures séparées ou groupées de plusieurs personnages tournant autour de l'univers de Mickey et de ses amis. Tous les cartoons sont ensuite montés les uns à la suite des autres pour former un ensemble d'une durée de 20 minutes. Deux ans plus tard, en 2001, dans Disney's Tous en Boîte, Dingo est le serveur du club de Mickey et apporte les plats de la cuisine aux convives. Il s'agit en réalité d'une évolution de la série précédente dont l'un des reproches était de lancer ses cartoons sans transition. La nouvelle série change donc la donne et offre des introductions inédites tout en rediffusant la plupart des courts-métrages de l'ancienne série ainsi que quelques-uns produits mais non diffusés.

Mickey Mania (1999)
Disney's Tous en Boîte (2001)

Dingo retourne à la télévision en 2006 dans la série La Maison de Mickey. Réservée aux plus jeunes des téléspectateurs, sa diffusion a été la plus longue de toute l’histoire de la filiale Disney de productions animées télévisées puisqu’elle s’étale sur plus de dix ans, de 2006 à 2016, comprenant 4 saisons de 114 épisodes au total en plus de 11 téléfilms. Conçue en animation 3D, elle est étonnamment très qualitative. Les scénarios, tout d'abord, exclusivement à destination des tout-petits, sont soignés et divertissants. Leur interactivité permanente fait, il est vrai, des merveilles tant le contact entre Mickey et l'auditoire semble réel. Dans La Maison de Mickey, Dingo est un ami de Mickey et de sa bande. Au cours de l'un des épisodes, il est présenté comme le petit ami de Clarabelle tandis qu'il apparaît aussi dans la série dérivée La Boutique de Minnie où il est remarqué dans les épisodes centrés sur une fête comme Thanksgiving, Noël ou Halloween.

La Maison de Mickey (2006)
La Boutique de Minnie (2011)

En 2013, Dingo a droit un grosse évolution graphique grâce à l'artiste et showrunner Paul Rudish. Disney Television Animation apporte, en effet, un vent de fraîcheur bienvenu aux personnages de Mickey et ses amis avec la série Mickey Mouse. À la fois ambitieuse et déjantée, elle allie une modernité dans le design et dans le comportement des personnages tout en montrant un profond respect nostalgique via de nombreux clins d’œil au patrimoine Disney. Drôle, imaginative, irrévérencieuse, rythmée, apportant un bel hommage à destination des fans, la série est un véritable régal. Elle s'étale sur cinq saisons, de 2013 à 2019, sans compter en plus deux téléfilms spéciaux, Joyeux Noël, Mickey et Donald et L'Épouvantable Halloween de Mickey. Dingo y est ici encore plus benêt qu'il ne l'était auparavant dans ses précédentes œuvres tandis que son visuel change énormément, se rapprochant beaucoup de ses premières apparitions en noir-et-blanc.

Mickey Mouse (2013)
Joyeux Noël, Mickey et Donald (2016)

2017 voit l'arrivée d'une nouvelle série animée en 3D, héritière de La Maison de Mickey, pour Disney Junior : Mickey et ses Amis : Top Départ !. Mickey et ses amis s'y affrontent dans des courses automobiles endiablées tout autour du monde leur permettant ainsi de découvrir de nombreux pays. Dingo y reprend son rôle d'ami fidèle de Mickey. La série a droit aussi à deux spin-off, l'un centré sur Tic & Tac, Les Histoires Toc-Toc de Tic & Tac, et l'autre sur Minnie et Daisy, Les Trésors de Minnie ; Dingo y signant des apparitions. Deux téléfilms indépendants, Mickey et la Légende des Deux Sorcières et Mickey & Minnie : Le Vœu de Noël, mais fortement liés à Mickey et ses Amis : Top Départ !, sont également proposés après la fin de la série. Dingo y dispose dans chacun d'un rôle important.

Mickey et ses Amis : Top Départ ! (2017)
Les Histoires Toc-Toc de Tic & Tac (2017)
Les Trésors de Minnie (2021)
Mickey et la Légende des Deux Sorcières (2021)

En 2020, Dingo a droit à un caméo dans l'épisode Couacs en Vrac ! de la Saison 3 du reboot de La Bande à Picsou créé en 2017. Dans cette parodie de la série de 1996 avec Donald, Couacs en Vrac, la présence du chien maladroit permet également de rendre hommage à une autre série du catalogue de Disney Televistion Animation, La Bande à Dingo. En 2021, une troisième série en animation 3D à destination de la jeunesse, La Maison Magique de Mickey, héritière de Mickey et ses Amis : Top Départ ! et de La Maison de Mickey, voit le jour et embarque Dingo naturellement aux côtés du reste des amis de Mickey. Dans cette nouvelle série, Mickey et ses acolytes rencontrent Funny, une maison vivante, capable de les emmener grâce à ses pouvoirs magiques dans différents lieux pour vivre de magnifiques aventures.

La Bande à Picsou (2017)
La Maison Magique de Mickey (2021)

Un Maladroit sur Disney+

Avec l'arrivée de la plateforme de service de vidéo à la demande par abonnement Disney+ en 2019, The Walt Disney Company a besoin de contenus originaux et exclusifs pour espérer fidéliser son public. Les séries animées sont donc un bon moyen de plaire aux familles et d'attirer le public plus jeune. Et quoi de mieux que d'avoir une série avec ses personnages historiques pour attirer les abonnés. Elle est sûre d'être une des têtes de gondole du service ! Le Monde Merveilleux de Mickey, sixième saison officieuse de la série Mickey Mouse de 2013, voit ainsi le jour en 2020 et propose des aventures de Mickey et ses amis dans des récits de sept minutes où Dingo assume bien sûr un rôle récurrent. En 2022, en guise de Saison 2, plusieurs petits téléfilms spéciaux centrés sur les quatre saisons sont offerts, en commençant par L'Hiver Merveilleux de Mickey.

Le Monde Merveilleux de Mickey (2020)
L'Hiver Merveilleux de Mickey (2022)

Toujours sur Disney+, Dingo fait quelques apparitions dans de petits projets. Il est, en effet, vu brièvement en 2020 dans l'émission Héros Fidèles avec Bill Farmer. Animée par le doubleur de Dingo et Pluto, l'émission se concentre sur le récit des histoires de chiens à travers les États-Unis. Des segments animés apparaissent avec Dingo et Pluto, pour lancer des séquences éducatives se focalisant sur des chiens héroïques ou sur les soins à apporter aux animaux de compagnie. En 2021, les Walt Disney Animation Studios proposent une série Comment Rester à la Maison avec Dingo composée de trois cartoons entièrement animés à la main. Via ces trois petites pastilles de deux minutes, Comment Mettre un Masque, Apprendre à Cuisiner et Le Binge Watching, l'animateur vétéran Eric Goldberg se moque gentiment des conséquences de la pandémie liée à la maladie infectieuse émergente COVID-19 en reprenant le principe des fameux « How to... ».

Héros Fidèles avec Bill Farmer (2020)
Comment Rester à la Maison avec Dingo (2021)

Le 12 novembre 2021, à l'occasion des deux ans de Disney+, un cartoon inédit intitulé Le Plusanniversary des Simpson est ajouté sur la plateforme. De nombreux habitants de Springfield se retrouvent alors dans la taverne de Moe pour célébrer ce deuxième anniversaire, aux côtés de personnages issus de productions Disney, Pixar, Marvel et Star Wars. Dingo est l'un des personnages Disney à avoir le plus gros rôle. Il se présente à l'entrée où Maléfique se charge de trier sur le volet les invités à la grande fête. Comme il n'est pas accompagné, Homer Simpson s'incruste avec lui. Ils s'installent ensuite à une table et boivent tous deux une bière. Le chien benêt a alors l'alcool triste et avoue à son nouvel ami qu'il a des jours où il ne sent pas de faire le « dingo ». Quand la soirée se termine, Dingo doit partir avec Bart Simpson déguisé en Mickey alors qu'il aurait préféré rester avec son nouveau copain Homer.


Le Plusanniversary des Simpson (2021)

Toujours sur Disney+, mais en long-métrage cette fois-ci, sort le 20 mai 2022 Tic et Tac, les Rangers du Risque - Le Film. Dans une sorte de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit moderne, dérivé de la série Tic et Tac, les Rangers du Risque de 1989, le film est un buddy movie policier mettant en avant les deux écureuils Tic & Tac qui, après s'être perdus de vue, décident de reformer leur duo pour résoudre une enquête suite à la disparition de l'un de leurs amis. L'intérêt de cette production vaut surtout pour les nombreux caméos, Disney ou non, qu'elle propose dans un bel hommage à la diversité de l'animation des années 1980 à 2020. Dingo et son fils Max, dans leur version tirée de la série La Bande à Dingo, apparaissent dans le générique de fin sur un panneau publicitaire faisant la réclame du jeu factice Disney Afternoon Fight Fest. Il s'agit bien sûr d'un clin d’œil au bloc de programme The Disney Afternoon dans lequel était diffusée Tic et Tac, les Rangers du Risque. En plus des personnages phares de La Bande à Dingo, il peut également être reconnu certains de ceux des séries Les Gummi, La Bande à Picsou, Super Baloo, Myster Mask, Bonkers, Aladdin, Gargoyles - Les Anges de la Nuit, Croquette & Snif / Plein Popossum et Timon & Pumbaa - Les Héros du Film Le Roi Lion.


Tic et Tac, les Rangers du Risque - Le Film (2022)

Un Gaffeur en Comics

Si les personnages de Mickey et de Donald ont eu une grosse carrière en comics, au point d'avoir droit à leur propre univers, celle de Dingo est étonnamment, et relativement, bien plus discrète. Certes, ce sont les comic strips qui lui ont permis de sortir de l'ombre et de devenir un membre permanent de la bande à Mickey, mais il n'a jamais réussi à s'extraire de cet éternel rôle d'acolyte maladroit du héros dans l'univers papier des personnages Disney.

Les Comic Strips

Les aventures de Dingo sur papier commencent donc dans la presse quotidienne ; d'abord en couleur dans les strips dominicaux puis en noir-et-blanc pour des strips journaliers.

Floyd Gottfredson
Manuel Gonzales

Le premier des dessinateurs à avoir mis en lumière le personnage est Floyd Gottfredson.
Né le 5 mai 1905 à Kaysville dans l'Utah, il est engagé aux Studios Disney en 1929 comme intervalliste pour l'animation. Alors que Walt Disney lui demande ce qui l'intéresse le plus, il répond qu'il aime par dessous tout la bande dessinée. Quatre mois plus tard, le Maître l'exhausse en lui confiant les aventures de Mickey Mouse en comic strips afin de prendre la suite d'Ub Iwerks qui vient de quitter le studio. Son tout premier comic strip de Mickey Mouse remonte ainsi au 5 mai 1930. De 1932 à 1938, il prend la responsabilité, en plus des bandes quotidiennes en noir-et-blanc, des bandes dominicales, en couleur cette fois-ci. Il s’installe aussi à la tête du département Comic Strip de Disney de 1930 à 1946. Au fil du temps, les strips de Mickey passent d'histoires longues à suivre vers des gags journaliers. Il continuera à scénariser et illustrer les aventures de Mickey en bandes dessinées jusqu'en 1975, année où il part en retraite.


Premier strip de Dingo par Floyd Gottfredson (8 janvier 1933)

La première apparition de Dingo en comics se produit le 8 janvier 1933 dans un strip dominical en couleur. Dingo, qui se nomme alors en anglais Dippy Dog, vient aider Mickey à déblayer l'allée de son jardin plein de neige. Mais au lieu d'utiliser une pelle comme tout le monde, il préfère asperger d'essence le passage et faire tout sauter pour aller plus vite ! Le personnage est ensuite utilisé pour la première fois en daily strip, ou bande quotidienne, le 9 octobre 1933 dans l'histoire à suivre La Folle Vague de Crime. Pour la première fois, Dingo prend la place d'Horace en tant qu'acolyte de Mickey. Le héros aide alors son ami benêt à tenir l'agence de détective qu'il a reçue en héritage de son oncle. Il faut ensuite attendre le 22 janvier 1936, dans le récit à suivre Oscar l'Autruche, pour voir Dingo adopter son nom définitif anglais de Goofy et le voir changer graphiquement d'apparence dans ses aventures papier, suivant ainsi les changements intervenus dans l'animation. Floyd Gottfredson va ensuite utiliser Dingo de plus en plus souvent dans les aventures de Mickey et continuera à le faire durant toute sa carrière. Par contre, il va très vite abandonner les strips dominicaux en couleur qu'il confie à un certain Manuel Gonzales.

Dippy (9 octobre 1933)
par Floyd Gottfredson
Goofy (22 janvier 1936)
par Floyd Gottfredson

Manuel Gonzales est, pour sa part, né le 3 mars 1913 à Cabañas en Espagne. En 1918, il émigre avec sa famille aux États-Unis à New York puis va s'installer à Westfield dans le Massachusetts. Après avoir fréquenté une école d'art, il est embauché aux studios Disney en répondant à une petite annonce dans le journal que lui a montrée son père. Il sert alors d'intervalliste sur des cartoons comme Papa Pluto ou Conte de ma Mère l'Oye mais surtout sur le film Blanche Neige et les Sept Nains. Il est ensuite employé pour réaliser des illustrations publicitaires ainsi que certaines pages du Good Housekeeping Magazine. En 1938, il est remarqué par Floyd Gottfredson qui lui propose d'encrer puis de reprendre les dessins des planches dominicales de la série Mickey Mouse. Il dessinera Mickey jusqu'à sa retraite en 1981 mis à part quatre ans qu'il aura passé sous les drapeaux de 1942 à 1945 durant la Seconde Guerre mondiale. En plus des Mickey dominicaux, il dessine plusieurs histoires des Walt Disney's Treasury of Classic Tales mais encre aussi des strips quotidiens de Donald Duck ou de Scamp. Il décède le 31 mars 1993 à Los Angeles.


Strip de Dingo par Manuel Gonzales (17 septembre 1939)

Manuel Gonzales va faire évoluer le monde de Mickey dans les strips dominicaux à la même vitesse que ceux de Floyd Gottfredson dans les strips quotidiens. À la fin des années 1930, Mickey et ses amis, dont Dingo, vivent encore à la campagne ou dans une maison proche de la campagne. Petit à petit, le lieu de l'action va évoluer en même temps que la classe moyenne américaine. Au cours des années 1940, Dingo et Mickey s'installent alors dans des banlieues cosys et voient leur niveau de vie s'améliorer légèrement. En ce qui concerne Dingo, l'artiste va profiter de son côté maladroit pour proposer des gags autour du personnage. Il faut dire qu'il dessinera très peu d'histoires longues mais quasi exclusivement des tranches de vie joyeuses et amusantes, sur une seule planche, ceci afin de détendre le lecteur chaque dimanche. Manuel Gonzales reste néanmoins dans la postérité pour avoir créé le personnage de Génius, le corbeau ami de Dingo. Le volatile est apparu le 30 octobre 1949 quand Dingo décide d'acheter un oiseau parlant dans une boutique comme animal de compagnie. Mais dès sa deuxième apparition quelques mois plus tard, son apparence change en s'anthropomorphisant, s'habillant désormais d'une casquette et d'un pull. Il va devenir petit à petit plus un vrai ami de Dingo.


Strip de Dingo et Genius par Manuel Gonzales (30 avril 1950)

Les Comic Books

La carrière de Dingo dans les comic books américains sera fortement liée à celle de Mickey, ce qui fait qu'elle arrivera tard, au début des années 1950. Le personnage de Dingo aura droit, en effet, à très peu d'aventures en solo, et quand c'est le cas, ce sera uniquement pour des gags ou de courts récits de quelques pages. Parmi les auteurs qui ont le plus dessiné Dingo, il peut être ainsi cité Jack Bradbury, Paul Murry ou Romano Scarpa.

Jack Bradbury
Paul Murry
Romano Scarpa

Embauché aux studios Disney en 1934, Jack Bradbury travaille d'abord en tant qu'intervalliste sur des cartoons de Mickey Mouse et des Silly Symphonies. Pour Blanche Neige et les Sept Nains, il figure parmi l'équipe d'artistes chargés de la mise au propre des dessins, avant de devenir animateur pour Pinocchio, Fantasia et Bambi. En 1941, il quitte Disney après la grève qui paralyse les studios et se voit embauché par Warner Bros pour quelques années. À la fin des années 1940, il se spécialise dans la bande dessinée, réalisant de nombreuses histoires pour plusieurs publications de Warner Bros., Walter Lantz, et Disney. Artiste prolifique, il dessine les aventures de dizaines de personnages Disney, parmi lesquels Mickey Mouse, Dingo, Donald Duck, Tic et Tac, Géo Trouvetou mais aussi Les Trois Petits Cochons, le Grand Méchant Loup, P'tit Loup et bien d'autres... Sa première histoire de Dingo, Le Mystère de la Mine Nº 7, est publiée en juillet 1950 dans Boys' and Girls' March of Comics Giveaways #60. Le long de sa carrière, il dessinera plus de quatre cents récits sur le personnage, et ce, jusqu'au milieu des années 1970. Parmi eux, il peut être cité notamment Les Bonnes Idées de Dingo (1959) ou Dingo Patineur Étoile (1960).


Dingo par Jack Bradbury dans Les Bonnes Idées de Dingo (1959)

Parmi les nombreux auteurs à faire vivre Dingo, Paul Murry est l'un des plus remarquables. Plutôt oublié en France, il est connu particulièrement pour avoir créé le personnage de Super Dingo en 1965. Né le 25 novembre 1911, il commence, comme beaucoup d'auteurs de comics Disney, par un passage aux Walt Disney Studios où il est un assistant de Fred Moore. Au début de sa carrière de dessinateur, dans la première moitié des années 40, il se fait ainsi la main sur les strips dominicaux des Silly Symphonies, notamment sur les personnages de José Carioca et Panchito Pistoles, puis remplace un temps Manuel Gonzales pour les strips dominicaux de Mickey Mouse pendant que ce dernier est mobilisé avant d'entamer la nouvelle série de strips Uncle Remus and His Tales of Brer Rabbit jusqu'en 1946. Il quitte ensuite les studios Disney et devient dessinateur indépendant pour Western Publishing où il va continuer à dessiner, pour des comic books, des personnages Disney durant toute sa carrière. Parmi ces histoires, l'un des tout premiers récits que proposera le dessinateur avec le personnage de Dingo est Le Mystère du Ranch de l'Arnaque, publié en décembre 1950 dans Four Color Comics #313. Il va ensuite travailler sur plus de trois cents histoires avec le personnage. Parmi elles, l'auteur va réellement rester dans les mémoires pour ses récits à suivre sur deux ou trois numéros, avec lui au dessin et Carl Fallberg au scénario, comme Un Festival Mouvementé (1957) ou  Le Secret de la Pierre Philosophale (1961).


Dingo par Paul Murry dans Le Mystère du Ranch de l'Arnaque (1950)

En dehors des auteurs américains, des dessinateurs du monde entier ont proposé des histoires à Dingo dont l'artiste italien Romano Scarpa. Il est l'un des plus célèbres dessinateurs de l'univers Disney en dehors des États-Unis, autant sur celui de Donald Duck que sur celui de Mickey Mouse. Commençant sa carrière de bandes dessinées Disney en 1953, il s'est beaucoup inspiré à ses débuts de Gottfredson dont il a repris certains personnages comme Iga Biva ou Le Fantôme Noir. Il est d'ailleurs un adepte des bandes dessinées noires, des ambiances où l'intrigue est voilée de mystère ; une marque de fabrique qui deviendra une composante constante de l'école italienne. Si dans la plupart des histoires, Dingo est l’acolyte de Mickey, il lui arrive aussi d'être au centre d'une intrigue comme dans Dingo Contre la Bande des Trois (1962) ou Dingo a une Mémoire à Trous ! (1964).


Dingo par Romano Scarpa dans Dingo Contre la Bande des Trois (1962)

À la différence de Mickey ou de Donald, Dingo ne connaîtra quasiment jamais de magazine à son nom. Le personnage apparaît pourtant relativement souvent en couverture de la troisième mouture du Mickey Mouse Magazine dans la seconde moitié des années 1930. Il est vu par exemple dans le numéro #28 en représentant la fin de l'année 1937 alors que Donald fête lui le début de l'année 1938. Dans le numéro #34, il est seul en couverture alors que des pétards allumés sont attachés à l'arrière de son pantalon. Dans le numéro #46, Mickey, Donald et Dingo sont habillés à la mode du XVIIIe siècle en portant un drapeau américain afin de célébrer la fête nationale des États-Unis. Enfin, en novembre 1939, il apparaît une dernière fois seul en couverture pour fêter Halloween dans le numéro #50. Après tout cela, il sera étonnamment quasiment absent des couvertures du magazine phare de Disney Walt Disney's Comics and Stories qui prend la suite du Mickey Mouse Magazine à partir d'octobre 1940. Il apparaît sur la couverture du numéro #5 de février 1941 célébrant la Saint-Valentin puis il faudra attendre juillet 1947 pour qu'il réapparaisse enfin en une du numéro #82, et encore, il n'est pas seul mais en duo avec Donald.

Mickey Mouse Magazine
#28 (1938)
Mickey Mouse Magazine
#34 (1938)
Mickey Mouse Magazine
#46 (1939)
Mickey Mouse Magazine
#50 (1939)

En parallèle, Dell Comics sort des one-shots dans sa collection Four Color Comics. Cette dernière est censée tester le marché pour savoir si un personnage est assez populaire pour accéder à sa propre série. Dingo a ainsi droit à une quinzaine de numéros de mai 1953 avec le Four Color Comics #468 à octobre 1961 avec le Four Color Comics #1201, mais sans que jamais l'essai ne soit prolongé dans une vraie série pérenne. Parmi eux, il sera proposé des adaptations de certaines émissions d'anthologie comme Goofy Success Story en mai 1956 ou The Goofy Adventure Story en novembre 1957. Enfin, en 1990, Disney Comics reprend sa propre licence pendant trois ans. Jusque-là, Disney n'avait jamais publié en interne des comic books de ses personnages. Malheureusement, l’expérience ne sera pas concluante et Disney redonne au bout de quelques années seulement la licence de ses personnages à d'autres éditeurs, n'arrivant pas à les faire fructifier en interne. En attendant, pendant sa courte tentative de reprise, Disney Comics va sortir une nouvelle série axée autour du personnage de Dingo. Le premier numéro de Goofy Adventures sort en juin 1990. La publication dure dix-sept numéros avant d'être stoppée, faute de ventes suffisantes, en octobre 1991.

Walt Disney's Comics and
Stories #82 (1947)
Four Color Comics
#468 (1953)
Four Color Comics
#857 (1957)
Goofy Adventures
#1 (1990)

Dingo dans les Parcs à Thèmes

Dingo est un personnage incontournable des Parcs à thèmes Disney. Il est présent dans tous les Resorts mais aussi à bord des croisières Disney Cruise Line. Il est impossible de lister tous les lieux et les moments où il apparaît étant donné qu'il est au moins permis de le voir une fois dans chaque journée passée dans un site Disney, que cela soit lors d'une rencontre avec le Personnage, un spectacle ou encore une parade. Avec Mickey et Donald, c'est assurément l'un des permanents historiques le plus présent dans les Parcs ! Au-delà de son apparition en tant que Personnage, il est également le personnage central de quelques attractions dont les plus fameuses méritent attention.

En 1993, lors de l'ouverture de Mickey's Toontown au Disneyland Park en Californie, l'attraction Goofy's Bounce House est l'une des attractions proposées dans le nouveau Land. Il s'agit d'une aire de jeu réservée aux tout-petits qui avaient la possibilité de sauter partout. En 2006, elle ferme le temps d'une mise à jour et rouvre un an plus tard. Elle change de nom pour l'occasion et devient Goofy's Playhouse alors même que son concept évolue. L'attraction est en effet transformée en maison de Dingo à visiter uniquement, un peu à l'image de celles de Mickey et Minnie. Elle n'est désormais plus réservée aux petits et le fait de pouvoir sauter partout n'est plus d'actualité pour des raisons de sécurité. Goofy's Bounce House est exportée en 1996 à Toontown à Tokyo Disneyland. Cette dernière est aussi remplacée en 2012 par l'attraction Goofy's Paint 'n' Play House où les enfants peuvent s'amuser à peindre de façon interactive avec des écrans vidéo présents sur les murs de la maison.

Goofy's Bounce House
Goofy's Paint 'n' Play House

Le 1er octobre 1996 ouvre The Barnstormer at Goofy's Wiseacre Farm dans le nouveau Land Mickey's Toontown Fair au Magic Kingdom à Walt Disney World Resort, remplaçant l'ancien Land Mickey's Starland connu aussi sous le nom de Mickey's Birthdayland ; l'attraction remplaçant, elle, Grandma Duck's Petting Farm. Il s'agit d'un coaster pour tout-petits où les guests sont des élèves de l'école d'aviation de Dingo. Sauf que ce dernier n'est pas très doué et vole dans tous les sens, rentrant même avec son véhicule dans sa ferme comme l’atteste le grand trou visible dans l'un des murs, prenant la forme du corps du maladroit pilote. L'attraction de Floride ferme ses portes en 2011 quand le Land cède lui-même sa place en 2012 à Storybook Circus, une extension de Fantasyland. The Barnstormer at Goofy's Wiseacre Farm devient alors The Barnstormer featuring the Great Goofini où seuls les décors changent pour être cohérents avec le nouveau thème de la zone ; le parcours restant le même.

The Barnstormer at Goofy's Wiseacre Farm
The Barnstormer featuring the Great Goofini

Dingo possède également une attraction à Disney California Adventure, le deuxième Parc de Disneyland Resort en Californie. Goofy's Sky School ouvre, en effet, en juillet 2010 après une rethématisation de l'attraction Mulholland Madness proposée, elle, à l'ouverture du Parc en 2001. La nouvelle version se base sur le cartoon de 1940 Le Planeur de Dingo. Dingo a ainsi ouvert une école de pilotage sans licence pour enseigner aux élèves à voler à sa manière. Les passagers montent à bord d'un avion et naviguent sur un parcours accéléré de vol qui comprend des virages serrés, des chutes abruptes et des arrêts soudains. Dingo est alors représenté sur des panneaux d'affichage tout au long du trajet, enseignant aux invités le processus de pilotage d'un avion, étape par étape, en imitant la formule des fameux courts-métrages de la collection « How to... ».


Goofy's Sky School

Dingo est de retour en 2020 avec l'ouverture de Mickey & Minnie's Runaway Railway, au Parc Disney’s Hollywood Studios de Walt Disney World Resort en Floride, remplaçant The Great Movie Ride, dans ce qui se trouve être la réplique du Grauman's Chinese Theatre. Basée sur la série Mickey Mouse de Disney Channel, avec son design si caractéristique, l'attraction invite le public à entrer dans le cinéma pour assister à l'avant-première d'un nouveau cartoon où Mickey et Minnie partent en pique-nique. Sur le chemin, il rencontre Dingo qui conduit un train le long de la route qu'il emprunte. Mais par magie, les visiteurs assistant à l'avant-première s'intègrent au film et se retrouvent dans un monde toonesque où tout défie la logique. Ils vont alors emprunter un véhicule aussi dingue que hors de contrôle...


Mickey & Minnie's Runaway Railway

Dingo dans les Jeux Vidéo

Comme ses acolytes Mickey et Donald, Dingo est apparu dans un certain nombre de jeux vidéo depuis les années 80. Naturellement, il participe à de nombreux titres avec Mickey et ses amis comme Adventures in the Magic Kingdom en 1990 sur NES ; Mickey's Speedway USA sur Nintendo 64 en 2000 ; Disney Sports Soccer, Disney Sports Basketball, Disney Sports Football et Disney Sports Skateboarding, tous en 2002 sur Game Boy Advance ; Disney's Party sur GameCube en 2003 ; Disney TH!NK Fast en 2008 sur Nintendo Wii ou encore Kinect : Disneyland Adventures en 2011 sur Xbox 360. Parmi les jeux les plus récents, Dingo peut être vu notamment dans Disney Magical World en 2013 et sa suite Disney Magical World 2 en 2015, tous deux sur Nintendo 3DS.

Adventures in the Magic Kingdom
(NES - 1990)
Mickey's Speedway USA
(Nintendo 64 - 2000)
Disney TH!NK Fast
(Nintendo Wii - 2008)

Le tout premier jeu vidéo de Dingo, Sport Dingo, aurait dû sortir en 1983 mais il est resté à l'état de prototype. Il se voulait être un jeu inspiré des très nombreux cartoons sportifs de Dingo, comme Leçon de Ski, Dingo Champion Olympique ou encore le chef-d'œuvre Dingo Fait de la Gymnastique. S'il est difficile de savoir combien de sports les développeurs souhaitaient inclure dans l'opus, deux sont entièrement jouables dans le prototype, à savoir le plongeon et le pogo stick (bâton à ressort)...
Le premier jeu réellement commercialisé à mettre en vedette Dingo est Matterhorn Screamer!, proposé sur les ordinateurs en 1988. Produit par Walt Disney Personnal Computer Software, il s'inspire directement de l'attraction Matterhorn Bobsleds de Disneyland. Le joueur y incarne Dingo qui gravit une montagne tout en devant éviter les abominables hommes des neiges et des bouquetins. En 1989, sort également Goofy's Railway Express, un jeu vidéo éducatif disponible sur Commodore 64 où les enfants peuvent apprendre en s'amusant avec les formes et les couleurs.

Sport Goofy
(Atari 2600 - 1983)
Matterhorn Screamer!
(Apple II - 1988)
Goofy's Railway Express
(Commodore 64 - 1989)

En 1993, Capcom adapte en jeu vidéo la série mythique La Bande à Dingo. Sorti sur la Super Nintendo, Goof Troop peut alors se jouer seul ou à deux pour incarner Dingo et Max, partis sauver Pat Hibulaire et P.J. des griffes de pirates sanguinaires. La même année, se voit proposé le jeu d'aventures sur Mega Drive Goofy's Hysterical History Tour. Le gamer y incarne bien entendu le plus gaffeur des amis de Mickey dans un petit jeu de plateformes qui se propose d'explorer plusieurs périodes historiques différentes, de la Préhistoire au Far West, en passant par le Moyen Âge. Près d'une décennie plus tard, en 2001, est commercialisé Goofy's Fun House sur PlayStation, un jeu de puzzles et de défis où Dingo doit retrouver son chemin au travers de vingt environnements différents qui représentent sa maison. La même année, Disney's Extremely Goofy Skateboarding arrive sur PC. Dans ce jeu, les joueurs peuvent incarner soit Dingo soit Max, les personnages reprenant alors leur rôle dans le film Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'Extrême, pratiquant le skate à travers quatre mondes, composés de trois niveaux chacun.

Goof Troop
(Super Nintendo - 1993)
Goofy's Hysterical History Tour
(Mega Drive - 1993)
Disney's Extremely Goofy Skateboarding
(PC - 2001)

Il n'empêche. Les jeux vidéo les plus emblématiques auxquels participe Dingo sont assurément ceux de la licence Kingdom Hearts, développée conjointement par Disney et Square Enix. Le premier raconte l'histoire de Sora qui vit avec ses amis paisiblement sur une île paradisiaque quand l'irruption des Sans-Cœur, êtres énigmatiques tout droit sortis des Ténèbres, met fin à leur quiétude et entraîne une épopée rocambolesque. Sora découvre en effet son destin d'élu de la Keyblade, une arme en forme de clé aux pouvoirs immenses, et dont il devra découvrir le rôle. Il est rejoint par Donald et Dingo, à la recherche du Roi Mickey, disparu depuis peu. Ensemble, ils explorent de nombreux mondes issus de l'univers Disney, et affrontent ses plus grands méchants, à commencer par Maléfique. Le personnage de Dingo est dans le jeu au service du Roi Mickey, en tant que Capitaine de la Garde Royale au Château Disney. Malheureusement, le monarque a disparu, si bien que Donald et Dingo décident de retrouver le possesseur de la Keyblade afin de sauver leur souverain... Plus d'une demi-douzaine de déclinaisons du jeu sortent ensuite, appréciées des professionnels comme du public. À noter parallèlement : Dingo s'invite dans les mangas dérivés des jeux vidéo de la franchise japonaise, Kingdom Hearts, avec Amano Shiro au dessin et Nomura Tetsuya au scénario ; les volumes étant publiés en France d'abord chez Pika puis chez nobi nobi !...

Kingdom Hearts HD 2.5 Remix
(PlayStation 3 - 2014)
Kingdom Hearts
par Shiro Amano (2003)

Autres Apparitions

Au-delà des quelques cartoons de propagandes auxquels il a participé, Dingo jouera d'autres petits rôles lors de la Seconde Guerre mondiale. Tout d'abord, il peut être vu, avec tous les autres personnages Disney, dans un album intitulé The Victory March. Le département américain The Treasury Departement va en effet pendant la guerre éditer des timbres de collection pour financer la défense du pays. L'album illustré avec les personnages Disney permet ainsi de collectionner les timbres et, une fois complet, d'aller dans une banque et de le convertir en bons du trésor.
Dingo apparaît également dans une campagne de la Food Distribution Administration en 1943 produite par le California War Council. L'affiche, qui le représente très fatigué, porte le slogan « Un déjeuner loufoque vous enlève votre tonus ! » montrant l'importance d'un déjeuner équilibré en cette période d'intense investissement des salariés pour la nation.

Toujours durant la Seconde Guerre mondiale, Dingo sert de mascotte pour plusieurs insignes de guerre pour l'armée américaine. Un jour de 1942, le Lieutenant E. S. Caldwell écrit en effet à Walt Disney à Hollywood afin de lui demander un emblème pour ses nouveaux bateaux « moustiques » à torpilles. Quelques jours plus tard, par retour de courrier, vient le fameux insigne. Il s’agit d’un moustique qui tient une torpille dans ses nombreuses pattes et qui la dirige hors de l’eau. L’insigne devient si populaire que chaque flotte de ce fameux bateau l’arborera fièrement. Le bouche-à-oreille fait le reste et l'info se diffuse comme une traînée de poudre à la fois dans l’Army ou la Navy. Les bureaux de Disney plient alors sous les demandes d’insignes pour les avions, les tanks et autres matériels militaires. Pour y répondre, Walt Disney met en place une équipe de cinq personnes dédiées à leur seule production sous la responsabilité d'Hank Porter. Pas moins de 1 200 insignes seront ainsi dessinées par les studios Disney dont quelques-unes avec le chien gaffeur pour effigie !

Dingo a également droit à une belle carrière musicale en apparaissant dans plusieurs albums 33 tours des années 1950 aux années 1970 dont quelques exemples méritent attention. En 1959 sort l'album Goofy’s Dance Party qui contient principalement des reprises de chansons de l'émission Mickey Mouse Club qui venait de se terminer. Si Dingo est sur la jaquette, aucun titre ne parle de lui ou n'est chanté par lui. Plus intéressant, en 1964 est proposé l'album Children’s Riddles and Game Songs. Ce disque, en grande partie original, s'adresse directement aux enfants. Dingo y discute avec des bambins et leur propose de participer à des jeux et des chansons dans la veine des disques éducatifs de l'époque. Si Pinto Colvig, la voix américaine fétiche de Dingo, se charge des dialogues du personnage, Bill Lee s'occupe lui des parties chantées.

L'année suivante, en 1965, est proposé l'album Goofy’s TV Spectacular. Il s'agit là aussi d'une compilation de chansons déjà entendues auparavant et déjà incluses dans des albums différents. Néanmoins, le disque est intéressant pour la participation de Pinto Colvig. Ce dernier a enregistré avec la voix si caractéristique de Dingo les introductions des différentes pistes ainsi que des histoires inédites parlées. Il s'agit surtout d'un de ses tous derniers travaux avec le personnage de Dingo avant que l’artiste ne meurt en 1967. Cet album aura droit à une réédition partielle en 1972 avec le disque Goofy And The Mouse Factory. Il reprend alors quelques chansons et quelques histoires de Goofy’s TV Spectacular dans une version raccourcie tandis que le titre du disque est en réalité une publicité déguisée de l'émission The Mouse Factory diffusée la même année... même si en réalité l'album ne propose aucune musique extraite du programme !

La Famille de Dingo

Le membre de la famille de Dingo le plus connu est sans conteste son fils Max : pourtant, d'autres personnages sont venus étoffer l'entourage du chien benêt.


L'arbre généalogique de Dingo dans
The Adventure Story (1957)

L'épisode The Adventure Story de l'émission d'anthologie Disneyland, diffusé le 20 mars 1957, s'est d'ailleurs amusé à créer un arbre généalogique officiel même s'il n'a, en réalité, jamais été respecté ni par les animateurs eux-mêmes, ni par les dessinateurs de bandes dessinées. Dans cet épisode, Dingo raconte ainsi à son fils, Dingo Junior, les aventures extraordinaires de certains membres de sa famille à commencer par son arrière-grand-père, le Capitaine Ebenezer Dingo, qui fut un grand navigateur ayant notamment fait le tour du cap Horn. Dingo montre alors son album à son fils, lui permettant d'admirer l'arbre généalogique de la famille et y trouver notamment les noms de Wilbur Dingo, aviateur en 1901 ; Wyatt Dingo, cowboy en 1880 ; Lewis Dingo, trappeur en 1807 ; Pilgrim Dingo, colon en 1642 ; Leonardo De Dingo, inventeur en 1551 ; Cedric Dingo, chevalier en 1142 ; Nero Dingo, musicien en 656 ; Horatio Dingo, guerrier antique en 308 avant Jésus Christ sans compter le Dingo des cavernes. Dingo continue ensuite d'y énoncer la liste de ses aïeuls, des pharaons aux vikings en passant même pas un pirate.

Mrs. Goof dans
Guerre Froide (1951)
Mrs. Goof dans
Le Week-End de Papa (1953)

Dans les cartoons des années 1950, Dingo est un homme marié avec un enfant. Sa femme apparaît pour la première fois le 27 avril 1951 dans le court-métrage Guerre Froide. En réalité, seule ses jambes, ses mains et sa voix (tenue en anglais par Rhoda Williams ou June Foray) peuvent être vues ou entendues. Elle ne portera jamais de nom précis mis à part Mrs. Goof (ou Geef selon la désignation du personnage de Dingo dans les courts-métrages). Elle revient ensuite dans quelques épisodes, quatre de certains - Vive la Fortune (1951), Papa Dingo (1951), Maman Est de Sortie (1953) et Le Week-End de Papa (1953) - et quelques autres où cela peut porter à débat puisqu'il ne s'agit pas de la femme du personnage mais juste d'un flirt amoureux comme Dingo Cow-Boy (1952) ou L'Art de la Danse (1953). Peu de choses supplémentaires seront ensuite révélées sur l'épouse du héros mise à part sa couleur changeante de cheveux passant au fil des opus du brun clair au roux voire au blond. Le personnage ne sera ensuite plus jamais utilisé. Dans La Bande à Dingo, Dingo est ainsi un père célibataire et aucune allusion n'est faite à la mère de Max.

Flirt de Dingo dans
Dingo Cow-Boy (1952)
Flirt de Dingo dans
L'Art de la Danse (1953)

Comme Mickey et Donald, Dingo possède également un neveu. Prénommé Gilbert (Gilbert Goof en anglais), il est créé par le dessinateur Bill Wright. Sa première histoire Les Problèmes de Dingo... et Ceux de son Neveu Gilbert ! est publiée le 22 avril 1954 dans le Four Color Comics #562. Dans ce récit, le jeune neveu de Dingo, Gilbert donc, lui rend visite pour la première fois. Or, Dingo n'est pas encore conscient que le jeune garçon est un génie précoce, qui fait bientôt passer le pauvre vieux gaffeur pour un idiot... Le personnage est ensuite apparu dans une centaine d'histoires américaines, principalement des années 1950 à 1980, où il est souvent en binôme avec Super Dingo, la version super-héroïque de son oncle. Par la suite, ce sont les histoires italiennes qui vont le mettre en avant, le rendant plutôt populaire de l'autre côté des Alpes. Par contre, Gilbert restera un personnage de papier et n'aura pas droit à une aventure animée. Il ne rencontrera jamais son cousin Max, y compris en bandes dessinées.

Gilbert
Les Problèmes de Dingo... et Ceux de
son Neveu Gilbert !
par Bill Wright (1954)

Le 11 décembre 1988, le scénariste Bruno Sarda et la dessinatrice Maria Luisa Uggetti, tous deux de l'école italienne, créent Indiana Ding, un cousin de Dingo, dans l'histoire À la Recherche du Temple Caché. Dans ce premier récit, il part explorer, en compagnie de Mickey et Dingo, une pyramide aztèque qu'il a découverte et où il affronte son ennemi, le docteur Kranz. Le personnage d'Indiana Ding, nommé Indiana Pipps en italien et Arizona Goof en anglais, est devenu, après ce premier récit, très populaire en Italie. Il apparaît ensuite dans plus de 350 histoires, dont nombreuses ont été traduites en France. Cet aventurier né, inspiré évidemment d'Indiana Jones, est un archéologue qui a l'étrange habitude de ne pas utiliser de lits, de portes ou d'escaliers. Au lieu de cela, il préfère dormir dans une tente, entrer et sortir des maisons par les fenêtres et grimper les étages avec une corde.

Indiana Ding
À la Recherche du Temple Caché
par Maria Luisa Uggetti (1988)

Dingo reste pour le public le troisième larron de la bande à Mickey ; la souris et le canard Donald étant bien plus populaires. Néanmoins, ce doux maladroit reste un personnage attachant ayant une carrière aussi riche que variée. Il est le représentant Disney idéal de tous les étourdis, de tous les sportifs, de tous les rêveurs et surtout... de tous les pères célibataires tellement le film Dingo et Max est devenu culte pour toute une génération. Mine de rien, il est le seul de ses amis à connaître les joies de la paternité là où les autres sont simplement des oncles et des tantes. Comme quoi ! Il n'est peut-être pas si irresponsable qu'il en a l'air...

À noter

La filmographie proposée ci-dessous, aussi complète que possible, est pourtant loin d’être exhaustive. Seule la carrière en animation du chien benêt est en effet proposée. Et encore, uniquement celle disposant d’animation inédite. Les compilations reprenant des productions passées ne sont ainsi pas listées. De même, les œuvres en tant que Personnage de Parcs Disney ne sont pas, non plus, proposées tant la tâche est immense. Dingo est en effet apparu en prises de vues réelles dans de très nombreux émissions télévisées ou informercials sortis directement en vidéo, et ce, à travers le monde.

La filmographie

▼ Aller en bas de la liste ▼
001
Mickey au Théâtre
Animation 2D
1932
Cinéma
1932
Cinéma
002
Faisons la Fête
Animation 2D
1932
Cinéma
1932
Cinéma
003
Mickey Marque un Essai
Animation 2D
1932
Cinéma
1932
Cinéma
004
Mickey au Grand Nord
Animation 2D
1932
Cinéma
1932
Cinéma
005
Mickey’s Mellerdrammer
Animation 2D
1933
Cinéma
1933
Cinéma
006
Mickey au Moyen-Âge
Animation 2D
1933
Cinéma
1933
Cinéma
007
Le Gala des Orphelins
Animation 2D
1934
Cinéma
1934
Cinéma
008
La Fanfare
Animation 2D
1935
Cinéma
1935
Cinéma
009
Les Joyeux Mécaniciens
Animation 2D
1935
Cinéma
1935
Cinéma
010
Mickey Pompier
Animation 2D
1935
Cinéma
1935
Cinéma
011
Mickey Patine
Animation 2D
1935
Cinéma
1935
Cinéma
012
L'Equipe de Polo
Animation 2D
1936
Cinéma
1936
Cinéma
013
Le Déménagement de Mickey
Animation 2D
1936
Cinéma
1936
Cinéma
014
Le Retour de Toby la Tortue
Animation 2D
1936
Cinéma
1936
Cinéma
015
Mickey Magicien
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
016
Chasseurs d'Elans
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
017
Amateurs de Mickey
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
018
Vacances à Hawaï
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
019
Nettoyeurs de Pendules
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
020
Les Revenants Solitaires
Animation 2D
1937
Cinéma
1937
Cinéma
021
Constructeurs de Bateau
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
022
La Remorque de Mickey
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
023
Trappeurs Arctiques
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
024
La Chasse au Renard
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
025
Chasseurs de Baleines
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
026
Standard Parade for 1939
Animation 2D • Standard Oil Company
1939
Cinéma
1939
Cinéma
027
Dingo et Wilbur
Animation 2D
1939
Cinéma
1939
Cinéma
028
Le Remorqueur de Mickey
Animation 2D
1940
Cinéma
1940
Cinéma
029
Colleurs d'Affiche
Animation 2D
1940
Cinéma
1940
Cinéma
030
Le Planeur de Dingo
Animation 2D
1940
Cinéma
1940
Cinéma
031
Attention Fragile
Animation 2D
1941
Cinéma
1941
Cinéma
032
Les Années 90
Animation 2D
1941
Cinéma
1941
Cinéma
033
Le Dragon Récalcitrant
Animation 2D / Film "Live"
1941
Cinéma
1941
Cinéma
034
Mickey Bienfaiteur
Animation 2D
1941
Cinéma
1941
Cinéma
035
Leçon de Ski
Animation 2D
1941
Cinéma
1941
Cinéma
036
L'Art de l'Auto-Défense
Animation 2D
1941
Cinéma
1941
Cinéma
037
All Together
Animation 2D • National Film Board of Canada
1942
Cinéma
1942
Cinéma
038
L'Anniversaire de Mickey
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
039
L'Heure Symphonique
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
040
Dingo Joue au Baseball
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
041
Dingo Champion Olympique
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
042
Comment Être un Bon Nageur
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
043
Dingo Va à la Pêche
Animation 2D
1942
Cinéma
1942
Cinéma
044
Saludos Amigos
Animation 2D / Film "Live"
1943
Cinéma
1943
Cinéma
045
Vive le Pogostick
Animation 2D
1943
Cinéma
1943
Cinéma
046
Pour Être un Bon Marin
Animation 2D
1944
Cinéma
1944
Cinéma
047
Le Golf
Animation 2D
1944
Cinéma
1944
Cinéma
048
Dingo Joue au Football
Animation 2D
1944
Cinéma
1944
Cinéma
049
La Chasse au Tigre
Animation 2D
1945
Cinéma
1945
Cinéma
050
Souvenirs d'Afrique
Animation 2D
1945
Cinéma
1945
Cinéma
051
En Route pour l'Ouest
Animation 2D
1945
Cinéma
1945
Cinéma
052
Donald et Dingo Marins
Animation 2D
1945
Cinéma
1945
Cinéma
053
La Castagne
Animation 2D
1945
Cinéma
1945
Cinéma
054
Chevalier d'un Jour
Animation 2D
1946
Cinéma
1946
Cinéma
055
Donald, Ramène le Vivant
Animation 2D
1946
Cinéma
1946
Cinéma
056
Double Dribble
Animation 2D
1946
Cinéma
1946
Cinéma
057
Déboires sans Boire
Animation 2D
1947
Cinéma
1947
Cinéma
058
Coquin de Printemps
Animation 2D / Film "Live"
1947
Cinéma
1947
Cinéma
059
Dingo Va à la Chasse
Animation 2D
1947
Cinéma
1947
Cinéma
060
Ils Sont Partis
Animation 2D
1948
Cinéma
1948
Cinéma
061
Dingo et Dolores
Animation 2D
1948
Cinéma
1948
Cinéma
062
Dingo Joue au Tennis
Animation 2D
1949
Cinéma
1949
Cinéma
063
Dingo Fait de la Gymnastique
Animation 2D
1949
Cinéma
1949
Cinéma
064
Dingo Fait de l'Équitation
Animation 2D
1950
Cinéma
1950
Cinéma
065
Donald Amoureux
Animation 2D
1950
Cinéma
1950
Cinéma
066
Automaboule
Animation 2D
1950
Cinéma
1950
Cinéma
067
Le Petit Oiseau Va Sortir
Animation 2D
1950
Cinéma
1950
Cinéma
068
Dingo et le Lion
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
069
Dingo Architecte
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
070
Guerre Froide
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
071
On Jeûnera Demain
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
072
Vive la Fortune
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
073
Papa Dingo
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
074
Défense de Fumer
Animation 2D
1951
Cinéma
1951
Cinéma
075
Papa, C'est un Lion
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
076
Hello, Aloha
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
077
Tout Doux... Toutou
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
078
Dingo Cow-Boy
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
079
Dingo Professeur
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
080
Dingo en Vacances
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
081
L'Arbre de Noël de Pluto
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
082
Dingo Détective
Animation 2D
1952
Cinéma
1952
Cinéma
083
Maman Est de Sortie
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
084
Dingo Toréador
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
085
Le Week-End de Papa
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
086
L'Art de la Danse
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
087
Comment Dormir en Paix
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
088
Dingo en Argentine
Animation 2D
1955
Cinéma
1955
Cinéma
089
Mickey Mouse Club
Jeunesse
1955 • 1959
Télévision
1955 • 1959
Télévision
090
Comment Devenir Célèbre
Compilation
1955
Télévision
1955
Télévision
091
On Vacation
Compilation
1956
Télévision
1956
Télévision
092
The Goofy Sports Story
Compilation
1956
Télévision
1956
Télévision
093
La Cavalcade Sportive de Goofy
Compilation
1956
Télévision
1956
Télévision
094
The Adventure Story
Compilation
1957
Télévision
1957
Télévision
095
How to Relax
Compilation
1957
Télévision
1957
Télévision
096
Four Tales on a Mouse
Compilation
1958
Télévision
1958
Télévision
097
From All of Us to All of You
Compilation
1958
Télévision
1958
Télévision
098
Donald, Vedette de Télévision
Compilation
1960
Télévision
1960
Télévision
099
Hommage à Papa
Compilation
1961
Télévision
1961
Télévision
100
Ayez Pitié de Votre Mari
Compilation
1961
Télévision
1961
Télévision
101
Dingo Fait de la Natation
Animation 2D
1961
Cinéma
1961
Cinéma
102
Freewayphobia
Animation 2D / Film "Live"
1965
Cinéma
1965
Cinéma
103
Goofy's Freeway Troubles
Animation 2D / Film "Live"
1965
Cinéma
1965
Cinéma
104
Et Que Ça Roule
Compilation
1967
Télévision
1967
Télévision
105
Mickey Mouse Disco
Animation 2D
1980
Cinéma
1980
Cinéma
106
Once Upon A Mouse
Animation 2D / Film "Live"
1981
Cinéma
1981
Cinéma
107
Sport Goofy
Compilation • Animation 2D • 6 Émissions
1983 • 1984
Télévision
1983 • 1984
Télévision
108
Promotionnel • "Live"
1983
Télévision
1983
Télévision
109
Promotionnel • "Live"
1983
Télévision
1983
Télévision
110
Le Noël de Mickey
Animation 2D
1983
Cinéma
1983
Cinéma
111
Compilation • Animation 2D
1984
Télévision
1984
Télévision
112
Donald Duck's 50th Birthday
Promotionnel • Animation 2D / "Live"
1984
Télévision
1984
Télévision
113
Les Mésaventures de Donald
Compilation • Animation 2D
1987
Télévision
1987
Télévision
114
Footmania pour Dingo
Animation 2D
1987
Télévision
1987
Télévision
115
An All New Adventure of Disney's Sport Goofy
Compilation • Animation 2D
1987
Télévision
1987
Télévision
116
Funny, You Don't Look 200 : A Constitutional Vaudeville
Educatif • Animation 2D / "Live"
1987
Télévision
1987
Télévision
117
Compilation • Animation 2D / "Live"
1988
Télévision
1988
Télévision
118
Qui Veut la Peau de Roger Rabbit
Animation 2D / Film "Live"
1988
Cinéma
1988
Cinéma
119
Le Prince et le Pauvre
Animation 2D
1990
Cinéma
1990
Cinéma
120
La Bande à Dingo
Animation 2D
1992 • 1992
Télévision
1992 • 1992
Télévision
121
Promotionnel • Animation 2D
1992
Télévision
1992
Télévision
122
Raw Toonage
Animation 2D
1992 • 1992
Télévision
1992 • 1992
Télévision
123
Have Yourself a Goofy Little Christmas
Animation 2D
1992
Télévision
1992
Télévision
124
A Goof Troop Christmas
Compilation • Animation 2D • 2 Émissions
1992 • 1993
Télévision
1992 • 1993
Télévision
125
Bonkers
Animation 2D
1993 • 1994
Télévision
1993 • 1994
Télévision
Partie 02
Partie 03
126
Dingo et Max
Animation 2D
1995
Cinéma
1995
Cinéma
127
Dingolympic : Le Roller Agressif sur Rampe
Animation 2D
1998
Cinéma
1998
Cinéma
128
Dingolympic : Le Paracycle
Animation 2D
1998
Cinéma
1998
Cinéma
129
Mickey Mania
Animation 2D
1999 • 2000
Télévision
1999 • 2000
Télévision
130
Mickey, Il Était Une Fois Noël
Animation 2D
1999
Vidéo
1999
Vidéo
131
Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'Extrême
Animation 2D
2000
Vidéo
2000
Vidéo
132
Disney's Tous en Boîte
Animation 2D
2001 • 2003
Télévision
2001 • 2003
Télévision
133
Mickey, la Magie de Noël
Animation 2D
2001
Vidéo
2001
Vidéo
134
Mickey, le Club des Méchants
Animation 2D
2002
Vidéo
2002
Vidéo
135
Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires
Animation 2D
2004
Vidéo
2004
Vidéo
136
Mickey, Il Était Deux Fois Noël
Animation 3D
2004
Vidéo
2004
Vidéo
137
Animation 3D • 4 Saisons
2006 • 2016
Télévision
2006 • 2016
Télévision
138
La Maison de Mickey : La Chasse aux Œufs de Pâques
Animation 3D
2007
Vidéo
2007
Vidéo
139
Comment Brancher son Home Cinéma
Animation 2D
2007
Cinéma
2007
Cinéma
140
Animation 3D
2009
Vidéo
2009
Vidéo
141
La Maison de Mickey : Choo Choo Express
Animation 3D
2009
Télévision
2009
Télévision
142
Animation 3D
2010
Vidéo
2010
Vidéo
143
Animation 3D • 10 Épisodes
2011 • 2011
Télévision
2011 • 2011
Télévision
144
Animation 2D
2011
Internet
2011
Internet
145
Animation 3D
2011
Télévision
2011
Télévision
146
La Boutique de Minnie
Animation 3D
2011 • 2016
Télévision
2011 • 2016
Télévision
147
Electric Holiday
Animation 2D
2012
Internet
2012
Internet
148
Mickey Mouse
Animation 2D
2013 • 2019
Télévision
2013 • 2019
Télévision
149
La Maison de Mickey : Le Magicien d'Izz
Animation 3D
2013
Vidéo
2013
Vidéo
150
La Maison de Mickey : Une Super Aventure !
Animation 3D
2013
Télévision
2013
Télévision
151
La Maison de Mickey : Capitaine Mickey et les Pirates
Animation 3D
2014
Télévision
2014
Télévision
152
La Maison de Mickey : La Collection Hiver de Minnie
Animation 3D
2014
Vidéo
2014
Vidéo
153
La Maison de Mickey : Mickey et les Monstres en Fête
Animation 3D
2015
Vidéo
2015
Vidéo
154
La Maison de Mickey : Dingo au Pays des Contes de Fées
Animation 3D
2016
Télévision
2016
Télévision
155
Joyeux Noël, Mickey et Donald
Animation 2D
2016
Télévision
2016
Télévision
156
Mickey et ses Amis : Top Départ !
Animation 3D
2017 • 2019
Télévision
2017 • 2019
Télévision
Saison 02
157
La Bande à Picsou
Animation 2D
2017 • 2021
Télévision
2017 • 2021
Télévision
158
L'Épouvantable Halloween de Mickey
Animation 2D
2017
Vidéo
2017
Vidéo
159
Animation 2D • 2 Saisons
2017 • 2018
Télévision
2017 • 2018
Télévision
160
Les Histoires Toc-Toc de Tic & Tac
Animation 3D
2017 • 2019
Télévision
2017 • 2019
Télévision
161
Mickey et ses Amis : Top Départ ! - Au Cinéma
Animation 3D • Pathé Live Kids • France
2018
Cinéma
2018
Cinéma
162
Animation 2D • Asie du Sud-Est • 6 Épisodes
2019 • 2020
Télévision
2019 • 2020
Télévision
163
Animation 3D • 18 Épisodes
2019 • 2021
Internet
2019 • 2021
Internet
164
Les Aventures de Mickey et ses Amis
Animation 3D • 36 Épisodes
2019 • 2021
Télévision
2019 • 2021
Télévision
165
Mickey Mouse Mixed-Up Adventures : Happy Holidays
Animation Image par Image • 2 Épisodes
2019 • 2019
Internet
2019 • 2019
Internet
166
Héros Fidèles avec Bill Farmer
Documentaire • 10 Épisodes
2020 • 2020
Disney+
2020 • 2020
Disney+
167
Chibi Tiny Tales
Animation 2D
2020 • ....
Internet
2020 • ....
Internet
168
Le Monde Merveilleux de Mickey
Animation 2D
2020 • 2021
Disney+
2020 • 2021
Disney+
169
Les Trésors de Minnie
Animation 3D
2021 • 2022
Internet
2021 • 2022
Internet
170
La Maison Magique de Mickey
Animation 3D
2021 • ....
Télévision
2021 • ....
Télévision
Saison 02
Saison 03
171
Les Aventures au Parc de Tic et Tac
Animation 2D
2021 • ....
Disney+
2021 • ....
Disney+
172
Comment Mettre un Masque
Animation 2D
2021
Disney+
2021
Disney+
173
Apprendre à Cuisiner
Animation 2D
2021
Disney+
2021
Disney+
174
Le Binge Watching
Animation 2D
2021
Disney+
2021
Disney+
175
Mickey et la Légende des Deux Sorcières
Animation 3D
2021
Télévision
2021
Télévision
176
Le Plusanniversary des Simpson
Animation 2D
2021
Disney+
2021
Disney+
177
Mickey & Minnie : Le Vœu de Noël
Animation 3D
2021
Télévision
2021
Télévision
178
L'Hiver Merveilleux de Mickey
Animation 2D
2022
Disney+
2022
Disney+
179
Le Printemps Merveilleux de Mickey
Animation 2D
2022
Disney+
2022
Disney+
180
Tic et Tac, les Rangers du Risque - Le Film
Caméo • Animation 2D / Animation 3D / Film "Live"
2022
Disney+
2022
Disney+
181
L'Été Merveilleux de Mickey
Animation 2D
2022
Disney+
2022
Disney+
182
L'Automne Merveilleux de Mickey
Animation 2D
2022
Disney+
2022
Disney+
183
Mickey Sauve Noël
Animation Image par Image
2022
Télévision
2022
Télévision
184
La Colo de Minnie
Animation 3D
2023 • 2024
Télévision
2023 • 2024
Télévision
185
Le Monde Merveilleux de Mickey Mouse : Steamboat Silly
Animation 2D
2023
Disney+
2023
Disney+
186
Il Était une Fois un Studio
Animation 2D / Animation 3D / Film "Live"
2023
Cinéma
2023
Cinéma
187
Mickey et ses Amis : Des Bonbons ou un Sort
Animation Image par Image
2023
Télévision
2023
Télévision
188
Les Contes de Noël de Mickey
Animation Image par Image
2023 • 2023
Télévision
2023 • 2023
Télévision
189
Les Histoires Effrayantes de Mickey
Animation Image par Image • 5 Épisodes
2024 • 2024
Télé | Disney+
2024 • 2024
Télé | Disney+
190
Animation Image par Image • 5 Épisodes
2024 • 2024
Disney+
2024 • 2024
Disney+
191
Animation 3D
2024
Télévision
2024
Télévision
192
Sport • Animation 3D / "Live"
2024
Disney+
2024
Disney+
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