Titre original : How to Play Baseball Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 4 septembre 1942 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Jack Kinney Durée : 8 minutes |
Le synopsis
Dans la série des "how to", Dingo enseigne l'art de jouer au base-ball... |
La critique
En 1937, Dingo perd sa "voix" à la suite du départ de Pinto Colvig du studio de Mickey. Le personnage, privé un temps de ses vocalises originales, les retrouvera toutefois en 1941 à la faveur du retour de son doubleur initial, et ce, jusqu'au décès de ce dernier, en 1967. Dans l'intervalle, la technique de la narration, qui permet à Dingo de rester aphone, est plébiscitée. La compagnie de Mickey, bien décidée à sauver coûte que coûte son gaffeur attitré, contourne, en effet, la difficulté rencontrée en le mettant en scène dans des aventures commentées par voix-off. L'artiste John McLeish se voit ainsi chargé du commentaire audio de toutes les péripéties de Dingo. A l'origine, il pense participer à un programme éducatif et utilise donc un ton grave et sérieux. Se rendant compte de sa méprise, il entreprend de modifier son intonation afin de la rendre burlesque. Mais c'est sans compter sur l'intervention des réalisateurs qui le convainquent de revenir à sa prestation première, idéale pour instaurer un contraste hilarant entre le récit et la nature des images qui le supportent. La série des "How to..." est née. Le court-métrage Dingo Fait de L'Equitation, surprenant d'humour décapant, l'inaugure de façon magistrale. RKO Pictures, le distributeur exclusif de Disney à l'époque, trouve le cartoon tellement réussi qu'il décide de l'inclure dans le long-métrage, Le dragon récalcitrant, pensant qu'il toucherait ainsi un plus large public.
Dingo Joue au Baseball reprend l'astuce inaugurée dans L'Art de l'Auto-Défense consistant à utiliser le personnage de Dingo dans plusieurs rôles. Il endosse ainsi les différents postes du jeu qui prend d'ailleurs des airs d'ovni pour les spectateurs français tant ce sport est une énigme de ce côté de l'Atlantique. Il reste toutefois au cartoon les mimiques et les gaffes d'un Dingo décidément très en forme, pour convaincre l'auditoire tricolore de son intérêt à le suivre, à défaut de développer l'envie d'apprendre à jouer au baseball...
Basé sur un sport fort méconnu du public français, Dingo Joue au Baseball ne vaut que pour l'énorme capital-sympathie de son fer de lance, Dingo.
La production du cartoon a été réduite à seulement douze semaines pour faire concorder sa sortie avec celle de Vainqueur du Destin (The Pride of the Yankees), un long métrage du producteur Samuel Golwyn, distribué, comme Walt Disney à l'époque, par RKO.