Faisons la Fête

Titre original :
The Whoopee Party
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 17 septembre 1932
Série :
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Wilfred Jackson
Musique :
Frank Churchill
Durée :
8 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Après un dîner, Mickey et ses amis se lancent dans une danse endiablée...

La critique

rédigée par
Publiée le 19 janvier 2022

Faisons la Fête est un cartoon de Mickey Mouse où la souris et ses amis passent du bon temps lors d'une fête organisée à domicile...

Faisons la Fête vaut principalement pour la seconde apparition d'un personnage, Dippy Dawg, plus connu sous le nom de Dingo (Goofy en anglais). Le chien nigaud est ainsi apparu la première fois le 27 mai 1932 dans Mickey au Théâtre où il semble bien plus âgé qu'il ne le sera par la suite. Il rajeunit en effet dès sa deuxième apparition quelques mois plus tard. Il revient ensuite dans quatre autres courts-métrages en continuant de porter le nom de Dippy Dawg - Mickey Marque un Essai, Mickey au Grand Nord, Mickey’s Mellerdrammer et Mickey au Moyen-Âge - avant de devenir officiellement Dingo et d'intégrer la bande à Mickey le 11 août 1934 dans Le Gala des Orphelins. Après cette performance, son cartoon suivant, La Fanfare, le verra apparaître pour la première fois en couleur tandis que dans Les Joyeux Mécaniciens, il forme, pour la première fois également, avec ses amis Mickey et Donald, un trio appelé à devenir iconique.

Faisons la Fête commence dans la maison de Mickey et Minnie alors qu'une fête bat son plein. Le spectateur voit ainsi de nombreux convives danser et il convient d'ailleurs de saluer les animateurs qui proposent des scènes variées, inventives et amusantes à l'image des deux boucs qui se percutent, du basset qui slalome entre les danseurs ou encore d'un couple de chiens qui s’entortillent tout en dansant. Minnie, en maîtresse de cérémonie, joue du piano accompagnée de Clarabelle au violon. Mickey, Horace et Dingo sont quant à eux à la cuisine, chantant tout en travaillant : le premier tranche le jambon et prépare les parts de gâteau, le second coupe le pain tandis que le dernier étale la confiture et met les olives sur les toasts. Une fois les plats préparés, les trois compères amènent le dîner aux invités, le tout en fanfare. Affamés, ces derniers se jettent sur la nourriture et dévalisent la table. Le pauvre Dingo, submergé, arrivera tout de même à garder quelques sandwiches pour lui.

Une fois tous servis, la fête peut continuer. Les musiciens jouent alors de leurs instruments tout en prenant une bouchée de leur tartine de temps en temps. Ce qui est amusant ici, c'est de les voir s'arrêter tous de jouer de façon synchrone pour engloutir leur bouchée en même temps. Le spectateur se doit aussi de s'attarder sur les différents types d'instruments. Par exemple, Horace joue du trombone avec un gros tuyau de poêle à chauffer tandis qu'un cochon fait de la trompette avec un bout de tuyau d'arrosage dont l'embout se termine par un entonnoir. Les invités, eux, continuent à danser tout en savourant leur repas ; certains utilisant même le dos de leur partenaire pour poser leurs assiettes et leurs tasses. Minnie continue évidemment à jouer du piano tandis que Mickey invite une convive, à l'apparence d'une cochonne anthropomorphe connue sous le nom de Patricia Pigg, qui restait seule sur son banc et que personne ne voulait inviter à danser.

La fin du cartoon est particulièrement imaginative. L'esprit festif est tellement intense que même les meubles se mettent à danser, que ce soit les abat-jours, la chaise, le porte-manteau, la bouilloire, les coussins, les chemises sur la table à repasser, les chaussettes, les chaussures, le lit ou la commode. Les convives sortent, quant à eux, cotillons et serpentins. Mickey et Dingo s'amusent d'ailleurs comme des fous en prononçant le cri de la soirée : « whoopy ! ». Dingo va ensuite faire une blague à Clarabelle. Alors qu'elle est en train de danser, il la fait sursauter en la chatouillant avec l'un de ses serpentins. Elle décide aussitôt de se venger en faisant la même chose avec un autre serpentin mais en mettant à son extrémité un gant de boxe avec un fer à cheval à l'intérieur. Dingo est ainsi envoyé voltiger de l'autre côté de la pièce, sans se vexer pour autant. Mais la fête risque de tourner court ! À cause du tapage nocturne, une brigade de policiers pénètre dans la maison de Mickey et Minnie. Et alors que le spectateur s'attend à ce qu'ils arrêtent le vacarme, ils font totalement le contraire puisqu'ils se retrouvent à danser avec les autres invités.

Autre temps, autre mœurs, Faisons la Fête propose en outre une petite blague amenée de façon inoffensive à l'époque mais qui s'avère vraiment de mauvais goût à l'époque contemporaine. Parmi les objets qui s'animent, se trouvent quatre allumettes qui se frottent l'une contre l'autre et se consument, passant d'un visage blanc à un visage calciné noir. Leur apparence est alors une caricature de Mammy, allusion appuyée par le fait qu'ils crient justement ce nom. Ce gag est un clin d'œil, très commun dans les années 1930, à une chanson du long-métrage de 1927 The Jazz Singer, le premier film "live" avec dialogues et son synchronisé qui inspira Walt Disney pour Steamboat Willie. Elle fait en effet référence à l'acteur principal, Al Jolson, une icône de l'époque connue pour ses sketches "blackface". Cette expression qualifie les comédiens blancs qui, grimés en Noirs via du maquillage accentuant un contour blanc autour des lèves pour en simuler la grosseur, parodiaient dans des spectacles de vaudeville la vie des Afro-Américains des plantations du Sud. D'une vision totalement raciste et réductrice, ces sketches, très en vogue à l'époque, tomberaient aujourd'hui sous le coup de la loi.

Faisons la Fête est au final un cartoon rythmé et amusant qui vaut bien plus pour sa bonne humeur et son animation que pour son récit, au demeurant très léger.

L'équipe du film

1900 • 1986
1901 • 1966

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