Mickey Patine
Titre original : On Ice Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 28 septembre 1935 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Ben Sharpsteen Musique : Frank Churchill Leigh Harline Bert Lewis Durée : 8 minutes |
Le synopsis
Mickey et ses amis, Minnie, Pluto et Donald, découvrent les joies du patinage... |
La critique
Le meilleur qualificatif à attribuer à Mickey Patine est assurément « charmant ». Ce cartoon à l'ambiance parfaitement hivernale met, en effet, sous les feux des projecteurs toute la bande à Mickey (Minnie, Pluto, Dingo et Donald) en leur offrant à chacun un petit moment de gloire quand ils ne croisent pas, en plus, d'anciennes stars du studio comme Clarabelle et Horace.
Mickey Patine est donc prétexte à une succession de petites scénettes pour chacun des personnages historiques du label. L'une des plus attendrissantes est d'ailleurs celle où Mickey apprend à patiner à Minnie. Toujours prévenant, il n'hésite pas ainsi à lui placer un coussin au moment où elle tombe sur la glace même s'il ne va pas manquer de fanfaronner devant elle ou jouer les héros pour sauver le pauvre Donald. Le canard farceur se retrouve, il est vrai, en grand danger après qu'une de ses blagues envers Pluto ait mal tourné. Au lieu de laisser le chien de Mickey tranquillement dormir, il lui met, en effet, aux pattes des patins à glace et le jette sur le lac gelée sur lequel il aura bien du mal à tenir debout. Enfin, Dingo s'essaye à la pêche en ne trouvant rien de mieux que d'utiliser du tabac à chiquer comme appâts ; un processus pas vraiment convaincant.
Mickey Patine est important à plus d'un titre. Tout d'abord, il voit la première apparition de la version définitive de Dingo. Oubliée son apparence de Dippy Dawg, il est désormais, sous l'impulsion de l'animateur Art Babbitt, le Dingo que le public contemporain connait ! Il gagne donc des paupières et voit sa personnalité loufoque s'affirmer. Il se met aussi à entonner la chanson The World Owes Me a Living, extraite du cartoon de 1934 de la série Silly Symphonies, La Cigale et la Fourmi. Cet air va devenir son hymne de prédilection. Rien d'étonnant à cela, la Cigale et Dingo ont en commun la même voix anglaise de Pinto Colvig.
Mickey Patine sert ensuite d'inspiration à deux longs-métrages à venir. D'abord les mésaventures de Pluto sur la glace vont être repris dans Bambi quand le petit faon apprend à patiner avec Pan-Pan. Ensuite, le thème général du cartoon est réutilisé pour la séquence de Mélodie Cocktail, C'est un Souvenir de Décembre.
Enfin, sur le plan du détail anecdotique, Donald ne porte pas ici son chapeau de marin, mais un long bonnet avec un pompon à son bout, accessoire qu'il ne revêtira plus jamais mais qu'il « refile » à l'un de ses cousins de bandes-dessinées : en 1964, l'écrivain Dick Kinney donne, en effet, ce couvre-chef à Fethry Duck (connu en France sous le nom de Popop), un cousin de Donald appelé devenir très populaire en Europe.
Mickey Patine est un cartoon hivernal, vraiment charmant, à déguster sans modération.