Aurore

En 1959, les studios Disney renouent avec le genre du conte de fées grâce à La Belle au Bois Dormant, leur seizième grand classique animé. Vingt-deux ans après Blanche Neige et neuf ans après Cendrillon, le premier rôle est alors donné à une toute nouvelle princesse prénommée Aurore.

« Il était une fois, dans un pays lointain, un roi et une reine qui étaient fort tristes de ne pas avoir d’enfants. Un jour, enfin, leur vœu fut exaucé. La reine mit au monde une fille qu’ils prénommèrent Aurore. Ils choisirent ce joli nom poétique car cette enfant tant désirée illuminait déjà leur vie. On proclama donc un jour de fête dans le royaume afin que tous les sujets, nobles ou paysans, puissent venir rendre hommage à la petite princesse ».

Des quatre coins du royaume, des milliers d’invités accourent pour assister au baptême de la princesse Aurore nouvellement née. Dans la salle du trône, le bon roi Stéphane et son épouse, la reine, sont là pour les accueillir. Parmi les illustres amis ayant fait le déplacement, le roi Hubert, monarque du royaume voisin, est venu accompagné de son fils, le jeune prince Philippe à qui Aurore a d’ores et déjà été promise.

Descendues du haut des cieux, les trois fées Flora, Pâquerette et Pimprenelle sont également présentes pour se pencher elles aussi sur le berceau du bébé. Chacune exerce alors sa magie afin d’offrir un don à Aurore. Flora lui fait ainsi cadeau de la beauté. Pâquerette, quant à elle, la dote d'une belle voix...

Mais la fête est soudainement gâchée par l’arrivée inopportune de la terrible fée Maléfique. Tout de noir vêtue, celle-ci manifeste ostensiblement sa vexation de ne pas avoir été invitée à la cérémonie. Refusant les excuses que lui adresse la reine, Maléfique décide de se venger en se penchant elle aussi sur le berceau de la petite princesse à qui elle promet un avenir funeste. Sa malédiction prévoit en effet qu’avant l’aube de ses seize ans, Aurore se piquera le doigt à la pointe d’une quenouille et en mourra.

Par l’entremise de Pimprenelle, le terrible sort est néanmoins atténué. S’il lui est impossible de briser le charme, la magie de Maléfique étant trop puissante, la bonne fée prédit qu’en effet, une quenouille piquera le doigt de la princesse mais que cette dernière n'en mourra pas. À la place, elle tombera dans un sommeil profond duquel elle sortira grâce au baiser d’un prince charmant.

Afin de mettre en sûreté son enfant, le roi Stéphane ne tarde pas à décréter la destruction immédiate de tous les rouets du royaume. Sur leur conseil, Aurore est par ailleurs confiée aux trois bonnes fées qui reçoivent la mission de l’éloigner du château en attendant l’anniversaire de ses seize ans. C’est pourquoi, en plein milieu de la nuit, le bébé est conduit au cœur de la forêt pour y passer les prochaines années. Son prénom est alors changé en Rose (ou Églantine) pour que la petite ne soit jamais démasquée.

Plus de quinze ans passent ainsi. Élevée à l’abri du monde dans la modeste maison d’un bûcheron, Aurore est devenue une charmante adolescente. Se livrant chaque jour à ses tâches ménagères, la jeune femme sent cependant que quelque-chose se trame. Descendue de sa chambre, elle surprend en effet ses marraines en plein conciliabule. « Alors ? Est-ce que vous organisez un complot ? », demande-t-elle avec sarcasme. Amusée par la gêne créée chez ses « tantes », Aurore est rapidement exfiltrée de la maison.

Envoyée dans les bois pour chercher des mûres, Aurore est invitée à prendre tout son temps. Elle reçoit toutefois l’ordre de ne parler à personne. Flânant au milieu des arbres en faisant quelques vocalises, l’héroïne s’abandonne à ses rêves. Rejointe par ses amis les animaux, elle leur confie l’envie qui est la sienne de rencontrer un jour celui qui partagera avec elle le grand amour.

Observant le château au loin, Aurore regrette que ses « tantes » continuent de la traiter comme une enfant. Submergée par la mélancolie, elle n’apprécie pas davantage de n’être jamais autorisée à parler à personne. Elle avoue cependant avec malice aux animaux avoir récemment désobéi. Elle a bel et bien rencontré quelqu’un… Un prince… Jeune, grand, beau et si romantique… Tous les deux se sont promenés et ont parlé ensemble… Avant de se quitter, il l’a prise dans ses bras…

Mais cette si belle romance n’était en réalité qu’un rêve... Aurore garde malgré tout espoir car il paraît que si on fait le même rêve plusieurs fois, il se réalisera un jour. Et elle a fait le même rêve au moins cent fois ! Pour lui redonner le moral, les animaux de la forêt s’en vont voler les bottes, la cape et le chapeau du Prince Philippe qui, à quelques mètres de là, est en train de se sécher après avoir été précipité dans une mare par son cheval Samson. Les lapins se glissent dans les grandes chausses. Le hibou s’empare du manteau. L’écureuil emporte le couvre-chef. Ensemble, ils reconstituent un ersatz de prince avec lequel Aurore se met à valser.

Emportée par ses pensées, Aurore n’aperçoit pas Philippe qui approche derrière elle. Effrayée par cet inconnu, elle tente de fuir mais le prince refuse de la laisser s’évaporer dans la nature. Reprenant la chanson, il explique à la belle que c’est lui qu’elle a vu au beau milieu de son rêve. Tous les deux se mettent à danser au milieu des arbres. La romance s’empare alors d’eux.

Invitée à révéler son prénom, Aurore se reprend rapidement. Elle a reçu l’ordre de ne parler à personne. Sous le regard stupéfait de ses amis les animaux, elle décide de s’enfuir. Ramassant son panier et son châle, elle prend la poudre d’escampette, laissant derrière elle le beau Philippe. Elle s’autorise tout de même à lui donner rendez-vous le soir-même à la cabane, dans le vallon.

De retour à la maison, Aurore a l’heureuse surprise de découvrir le bon gâteau et la splendide robe que ses marraines ont préparés pour son anniversaire. Au comble du bonheur, elle avoue sans tarder avoir rencontré un ravissant jeune homme dont elle est tombée amoureuse. Sa joie est toutefois de courte durée. Choquées, les fées lui annoncent qu’elle est déjà fiancée depuis sa naissance au prince Philippe. Elles lui révèlent en outre sa véritable identité. Elles ajoutent que dès ce soir, elle sera rendue à ses parents. En comprenant qu’elle ne reverra jamais l’inconnu croisé dans les bois, Aurore a le cœur brisé.

Au crépuscule, la princesse est ramenée en catimini vers le château. Elle est alors conduite sans sa chambre où les fées lui offrent un dernier présent, sa couronne, symbole de sa royauté. En observant son reflet dans le miroir, Aurore ne peut contenir sa peine. Absolument dévastée, elle fond en larmes sur sa coiffeuse. Les fées décident dès lors de la laisser seule et quittent la pièce.

Soudain, le feu dans la cheminée s’éteint. De la fumée, s’élève une lueur verte et deux yeux perçants. C’est l’ombre de Maléfique qui appelle la jeune princesse. Ensorcelée, Aurore quitte sa chambre. Suivant la lueur verte, elle grimpe une à une les marches qui la conduisent vers la plus haute tour du château. Au sommet, un rouet l’attire irrémédiablement. Tendant la main, la princesse ne peut résister à l’envie de toucher la pointe de la quenouille. Lorsque les fées arrivent enfin pour la secourir, il est déjà trop tard. Aurore gît au sol, inanimée, sous l’œil de Maléfique, hilare.

Effondrées, les trois fées allongent le corps inerte d’Aurore dans son lit. Pour ne pas provoquer davantage de chagrin, elles décident ensuite de plonger tout le château et l’ensemble de ses occupants dans un sommeil profond en attendant des jours meilleurs. En endormant le roi Hubert, elles apprennent que Philippe a rencontré il y a peu une paysanne. Il ne peut s’agir que d’Aurore. Les trois fées se mettent donc en route pour retrouver le prince. Pensant le retrouver à la cabane du bûcheron, elles ne découvrent que son couvre-chef tombé sur le sol. Philippe a été capturé par Maléfique. Les fées se doivent de lui venir en aide.

Après un combat dantesque contre Maléfique qui, transformée en dragon, est finalement terrassée, les fées accompagnent Philippe jusqu’à la chambre d’Aurore. La belle est toujours endormie. D’un doux baiser, le prince parvient alors à l’extraire de sa torpeur. Retrouvant ses esprits, Aurore sourit. Le maléfice est brisé et en même temps qu’elle, tout le château revit lorsque la cour, les gardes et les altesses royales se réveillent à leur tour.

Avec une joie immense, tout le monde s’extasie à la simple vue d’Aurore et de Philippe qui descendent le grand escalier menant vers la salle du trône. Après avoir fait la révérence, la princesse se précipite vers sa mère pour l’embrasser. Déposant un baiser sur la joue du roi Hubert qui ne comprend rien de la situation, elle rejoint ensuite son prince pour valser avec lui. Happy End!

Après les difficiles années de guerre et d’après-guerre, les studios Disney renouent enfin avec le succès grâce à leur douzième long-métrage animé, Cendrillon. La recette est alors la même que celle utilisée treize ans plus tôt, à l’époque de Blanche Neige et les Sept Nains. Le film est porté par une belle princesse esseulée rêvant d’amour. Son avenir est cependant compromis par les sombres machinations d’une méchante belle-mère qui tente de la retenir recluse loin du monde. L’héroïne peut néanmoins compter sur le soutien de ses amis les animaux pour voir se réaliser son destin.

Fort du succès de Cendrillon, Walt Disney n’hésite pas longtemps à transformer l’essai en mettant en chantier un nouveau conte de fées. Alors qu’une partie de ses équipes planche déjà sur Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan et La Belle et le Clochard, il porte ainsi son choix sur La Belle au Bois Dormant. C’est une histoire que le papa de Mickey connaît bien. Sa grand-mère, Mary, et sa mère, Flora, la lui racontaient lorsqu’il était enfant. Après avoir déposé le titre dès le mois de janvier 1950, il confie l’écriture d’un premier script aux scénaristes Joe Rinaldi et Ed Penner qui décident de s’inspirer principalement de la version du conte écrite par Charles Perrault.

Charles Perrault, huile sur toile de Philippe Lallemant,
1971, Musée national du château de Versailles

Publiée dans Les Contes de ma mère l'Oye, l’histoire de Perrault met en scène un roi et une reine désolés de n’avoir point d’enfant. Lorsque enfin naît une petite fille, les sept fées du royaume sont convoquées afin de lui faire un don. En récompense, celles-ci sont gratifiées durant le banquet de couverts décorés de pierres précieuses rangés dans un étui en or fin. Alors que les festivités vont bon train, une vieille fée qu’on croyait morte se présente à son tour. Invitée à se joindre au festin, elle est rapidement vexée car elle ne dispose pas d’aussi luxueux couverts que ses consœurs. Se succédant devant le berceau du bébé, les fées lui offrent tour à tour la beauté, l’esprit, la grâce ainsi que l’habileté à la danse, le chant et la musique. Fâchée, la vieille fée promet quant à elle que la princesse se percera la main sur un fuseau et en mourra.

La Belle au Bois Dormant, gravure de Gustave Doré
extraite des (Les) Contes de Charles Perrault, 1867

Toute l’audience frémit. La septième jeune fée se présente heureusement pour atténuer le sortilège. La princesse se percera bien la main, mais au lieu de mourir, elle tombera dans un sommeil profond qui durera cent ans au bout desquels un prince viendra la réveiller. Pour éviter ce grand malheur, le roi ordonne à tous ses sujets de ne plus avoir de fuseaux chez eux. Malgré toute la prudence du couple royal qui veilla sur elle durant quinze ou seize ans, la princesse en vient finalement à croiser la route d’une vieille femme en train de filer sa quenouille. En voulant observer le travail sur l’ouvrage, elle se perce alors la main et tombe, évanouie. Dans l’impossibilité de la réveiller, le roi ordonne que sa fille soit placée dans ses appartements, sur un lit en broderie d’or et d’argent.

La Belle au Bois Dormant, gravure de Gustave Doré
extraite des (Les) Contes de Charles Perrault, 1867

Avertie que son sortilège s’est bel et bien réalisé, la vieille fée se rend immédiatement au château à bord de son chariot de feu tiré par des dragons. Afin d’éviter que la princesse ne se réveille seule, elle envoûte bientôt les gouvernantes, les filles d’honneur, les femmes de chambres, les gentilshommes, les officiers et toutes les personnes présentes dans la maison. Seul le roi et la reine sont épargnés. La vieille fée fait également pousser des arbres et des ronces autour du domaine pour que personne ne vienne jamais à y entrer. Au bout de cent ans, le fils d’un roi aperçoit les tours du château et entend parler de la princesse endormie qui y demeure. Approchant, il voit les ronces et les arbres s’écarter devant lui. Entrant dans la chambre, il s’agenouille près de la belle qui, comme la fin de l’enchantement est venue, s’éveille enfin. Le palais et ses occupants reprennent eux-mêmes vie. Ensemble, le prince et la princesse donnent naissance à deux enfants, une fille et un fils prénommés Aurore et Jour.

La Belle au Bois Dormant, lithographie de Claude Hirlemann, 1923

Deux ans après la mort de son père, le prince hérite du trône. Obligé de partir en guerre contre un empereur voisin, il confie sa femme et ses enfants à sa mère, la reine. Issue d’une race d’ogre, cette dernière profite alors de l’absence de son fils pour dévorer ses enfants. Le maître d’hôtel se joue cependant d’elle en lui servant un agneau en lieu et place de la petite Aurore qu’il décide de cacher dans son logement au fond de la basse-cour. Huit jours plus tard, il lui cuisine un chevreau à la place de Jour, lui aussi mis à l’abri. Lorsque la reine-mère demande à manger sa bru, le maître d’hôtel la remplace par une biche. Malin, le subterfuge ne tarde malheureusement pas à être découvert. En rôdant dans la basse-cour, la reine-mère découvre le pot-aux-roses. Elle ordonne par conséquent que sa belle-fille et ses enfants soient tués dès le lendemain. L’arrivée opportune du roi permet toutefois de les sauver. L’ogresse se suicide alors...

Giambattista Basile, gravure de Jacobus Pecini et Nicolaus Perrey, 1641

Parue en 1697, la version de La Belle au Bois Dormant de Charles Perrault trouve son inspiration dans le conte Soleil, Lune et Thalie de l’Italien Giambattista Basile. Ajoutée au recueil Pentamerone, celui-ci met en scène Thalie, une jeune princesse à qui des savants et autres devins prédisent un grand danger à cause d’une écharde de lin. Le roi, son père, bannit par conséquent de son royaume tout ce qui s’apparente à du lin. Devenue une jeune fille, Thalie croise une vieille femme en train de filer. S’essayant à l’exercice, une écharde de lin se plante sous son ongle. La princesse tombe alors comme morte.

Thalie et l'éclat de lin, lithographie d'Alexander Zick

Un jour, un autre roi en train de chasser pénètre au château et découvre Thalie. Amoureux de la belle, il la porte sur un lit et la viole. Neuf mois plus tard, deux enfants naissent, un garçon et une fille, Soleil et Lune qui, en voulant téter, sucent le doigt de leur mère. Ils ôtent ainsi l’écharde et réveillent leur mère. Lorsque le roi découvre sa progéniture, il tente de la cacher à son épouse, la reine. Apprenant que son mari l’a trompée avec une autre, cette dernière décide de faire venir à la cour les deux enfants. Elle ordonne alors à ce qu'ils soient tués afin de les faire manger à son époux. Le cuisinier s’y refuse cependant et sert à la place deux chevreaux. Lorsque la tentative de meurtre de la reine est découverte, le roi la fait brûler. Il peut dès lors épouser Thalie et vivre heureux avec ses enfants.

Wilhelm et Jacob Grimm, daguerréotype d'Hermann Blow, 1847

Plus glauque et surtout violente que celle de Charles Perrault, l’histoire de Giambattista Basile a elle-même inspiré les frères Grimm qui l’ont adaptée dans le recueil Dornröschen en 1812. Le début du conte est le même que celui de Perrault. Un roi et une reine désespérant de ne pas avoir d’enfant voient un jour leur vœu exaucé. Une grande fête est alors donnée au château en présence de la famille, des amis, des connaissances mais aussi de treize femmes sages invitées à offrir un don à la princesse. Ne disposant que de douze assiettes en or pour les recevoir, le roi décide cependant de ne convier que douze d’entre elles. La treizième femme sage surgit pour se venger et lance sa malédiction : la fillette se piquera le doigt avec un fuseau lors de sa quinzième année et en tombera morte. Le mauvais sort est finalement adouci, la mort étant changée en un sommeil de cent ans.

The Sleeping Princess, huile sur toile d'Edward Burne-Jones,
1886-1888, Collection privée

Quinze ans plus tard, le maléfice s’accomplit. Grimpant les marches en colimaçon d’une vieille tour, la princesse découvre une vieille femme en train de filer. Elle touche le fuseau et se retrouve plongée dans un sommeil profond qui se répand ensuite sur tous les occupants du château, bientôt entouré d’une haie d’aubépines infranchissable. Lorsque la rumeur se répand autour du royaume, tous les fils de roi tentent d’entrer, en vain. Le sort est levé cent ans plus tard, lorsqu’un prince parvient à retrouver la belle et à lui donner un baiser. Tout le palais se réveille bientôt. Mariés en présence du roi et de la reine qui ont survécu aux cent ans de sommeil, le prince et sa princesse vivent heureux jusqu’à leurs derniers jours.

Lorsqu’ils héritent du projet, Joe Rinaldi et Ed Penner, bientôt rejoints par Winston Hibler, Bill Peet, Ted Sears, Ralph Wright et Milt Banta, décident de reprendre divers éléments disséminés çà et là dans les trois versions de La Belle au Bois Dormant. Ils gardent ainsi l’idée de la malédiction jetée par une fée jalouse de ne pas avoir été invitée au baptême de la petite. Ils conservent par ailleurs le champ de ronces évoqué par Charles Perrault pour protéger le château endormi et l’escalier en colimaçon menant au sommet d’une vieille tour comme dans le conte des frères Grimm. Ils abandonnent cependant toute idée de viol comme évoqué dans la version de Giambattista Basile. Ils ne gardent pas plus les enfants nés de l’union du prince et de la princesse, ni aucune allusion à l’ogresse et à ses penchants cannibales. Pour la scène du réveil, les auteurs font le choix d’utiliser le baiser des frères Grimm alors même que chez Perrault, c’est la seule présence du prince dans la chambre qui permet à l’héroïne de sortir de sa torpeur. Enfin, la durée du maléfice est réduite, passant de cent ans à seulement quelques heures.

Piotr Ilitch Tchaïkovski

Les auteurs de Disney trouvent également l’inspiration dans le ballet La Belle au Bois Dormant écrit par Piotr Ilitch Tchaïkovski. Associé à une chorégraphie de Marius Petipa, la pièce met en scène le roi Florestan XIV et son épouse, heureux parents de la princesse Aurore. Toutes les fées du royaume sont invitées à lui offrir un don. Alors que certaines magiciennes lui attribuent la beauté, la générosité et la grâce, elles sont bientôt interrompues par la terrible Fée Carabosse qui, furieuse de ne pas avoir été conviée, jette sa malédiction, finalement atténuée par la Fée des Lilas. Le jour de ses seize ans, Aurore se pique le doigt en tenant un bouquet de roses ensorcelé par Carabosse. La princesse et la cour sont plongés dans un sommeil d’un siècle et le château recouvert de ronces. Durant l’acte II, le Prince Désiré réveille Aurore d’un doux baiser et la demande en mariage. Dans l’acte III, les noces sont célébrées en présence du Chat botté, de Cendrillon, du Petit Chaperon Rouge, du Petit Poucet et de centaines d’invités.

Carlotta Brianza et Pavel Gerdt dans les rôles d'Aurore et du prince Désiré,
Représentation au théâtre Marrinsky de Saint-Pétersbourg, 1890

Joué pour la première fois le 15 janvier 1890 au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, le ballet de La Belle au Bois Dormant est l’un des grands succès de Tchaïkovski qui, mort en 1893, ne récoltera jamais les fruits de son travail. Incarnée par Carlotta Brianza, la princesse Aurore devient alors l’un des personnages les plus populaires du répertoire classique. De l’œuvre de Tchaïkovski, les artistes de Disney décident de conserver quelques extraits de la partition adaptés par le compositeur George Bruns et assortis de chansons écrites par Sammy Fain, Jack Lawrence, Tom Adair, Winston Hibler, Ted Sears et Erdman Penner. Ils gardent aussi le prénom de l’héroïne, Aurore, emprunté à l’un des enfants de la princesse dans l’œuvre de Charles Perrault. Le patronyme est changé en Rose lorsque celle-ci est cachée dans les bois, une petite référence au conte des frères Grimm. Dans la version française datée de 1959, ce pseudonyme est changé en Églantine avant de redevenir Rose dans le doublage de 1981.

Visible en tout et pour tout dix-huit minutes seulement, ce qui fait d’elle la princesse Disney ayant le moins de temps de présence à l’écran, Aurore apparaît sous les traits d'une élégante jeune femme, très romantique, qui rêve du grand amour. Recluse au milieu des bois avec les trois fées qu’elle considère comme des mères adoptives parfois trop possessives et craintives, elle ne peut partager ses envies qu’avec les animaux de la forêt qui, avec le temps, sont devenus ses confidents. C’est alors un point commun qu’Aurore partage avec de nombreuses princesses de l’écurie Disney, au premier rang desquelles Blanche Neige, Cendrillon, Ariel ou bien encore Pocahontas.

Habituée à obéir à ses « tantes », Aurore est au départ effrayée par Philippe qui surgit derrière elle. Contrairement à Blanche Neige ou Cendrillon, qui subissent les événements, elle décide cependant de prendre son destin en main en acceptant de discuter et de danser avec lui. Doté d’un fort caractère et d'un tempérament mutin, elle est malgré tout rattrapée par les événements. Son sursaut d’indépendance est dès lors réduit à néant lorsque les trois fées apprennent son entrevue avec cet étranger dans les bois. Aurore doit ainsi à nouveau subir l’intrigue sans être désormais en capacité d'intervenir. Étonnamment, le son de sa voix n’est d’ailleurs plus entendu une fois qu’elle est conduite au château pour retrouver ses parents et épouser de force son prince. Aurore est par conséquent la princesse la moins « bavarde » de Disney.

L’apparence graphique d’Aurore est initialement créée par Tom Oreb. Né à Los Angeles le 26 octobre 1913, l’artiste étudie à la Manual Arts High School. Engagé aux studios Disney au milieu des années 1930, il travaille comme animateur sur Pinocchio, Fantasia et Dumbo. Il est ensuite associé à l’écriture de plusieurs courts-métrages ainsi qu’à celle de La Boîte à Musique, Coquin de Printemps et Alice au Pays des Merveilles. Dans les années 1950, il devient concepteur des personnages des (Les) Instruments de Musique, Peter Pan, Paul Bunyan, La Belle au Bois Dormant et Les 101 Dalmatiens. À l’origine de la nouvelle apparence de nombreux personnages historiques de Disney mis en scène dans diverses publicités télévisées, Tom Oreb disparaît le 10 mai 1987.

Alors que le style minimaliste des productions UPA fait fureur dans les années 1950 avec des ambassadeurs tels que Mr. Magoo, Tom Oreb décide de l’adopter pour créer les personnages de La Belle au Bois Dormant. Il tourne par là-même le dos aux personnages typiques des productions Disney précédentes avec leurs formes arrondies. Tom Oreb représente ainsi Aurore avec des lignes très verticales qui permettent de l’intégrer parfaitement dans les décors, eux-mêmes très stylisés, du directeur artistique Eyvind Earle. La princesse est dès lors une jeune femme mince, élancée, dont les épaules, la taille et la poitrine sont très anguleuses. Cette verticalité est renforcée encore par ses vêtements, qu’il s’agisse de sa robe de princesse dont le centre de gravité est très bas et les pans très droits, ou bien encore de sa tenue de paysanne, elle aussi dotée de lignes très marquées.

L’apparence finale d’Aurore est quelque peu modifiée par l’artiste Marc Davis qui supervise son animation. Membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, il naît le 30 mars 1913 à Bakersfield, en Californie. Élève de l’Institut des Arts Otis, il entre chez Disney le 2 décembre 1935. Nommé assistant animateur de Blanche Neige, il donne ensuite vie à des personnages aussi divers que Fleur, Frère Renard, Frère Ours, Mr. Toad, Cendrillon, Alice, la Fée Clochette, Aurore, Maléfique et Cruella d’Enfer, sa dernière création animée. Après la production des (Les) 101 Dalmatiens et celle de Chantecler qui ne sera finalement pas menée à terme, Marc Davis abandonne le département animation pour rejoindre les troupes de WED Enterprises (Walt Disney Imagineering) occupées au développement des attractions de Disneyland. Il travaille alors sur Jungle Cruise, l'Enchanted Tiki Room, The Haunted Mansion ou bien encore Pirates of the Caribbean. Surnommé par Walt Disney « My Renaissance Man », Marc Davis se retire en 1978. Récompensé par un Disney Legends Award en 1989, il décède le 12 janvier 2000.

Sous le crayon de Marc Davis, les traits d’Aurore sont quelques peu adoucis. L’animateur souhaite en effet remplacer certaines lignes verticales par des courbes permettant de donner plus de féminité et de rondeur au personnage. Il dessine par exemple les cheveux d’Aurore avec des boucles. Chaque mouvement de la princesse est d’ailleurs l’occasion de faire onduler et bouger cette chevelure. Les costumes sont eux-mêmes un peu modifiés, en particulier sa tenue de campagne avec son châle et sa chemise dont les manches possèdent des extrémités plus rondes.

Pour créer Aurore, Tom Oreb et Marc Davis se sont notamment inspirés d’Audrey Hepburn. Née en Belgique le 4 mai 1929, la comédienne est à l’époque l’une des stars les plus en vue d’Hollywood grâce à ses rôles dans Vacances Romaines, Sabrina et Guerre et Paix. Oreb et Davis se sont également servi des prises de vues de référence tournées par l’actrice et danseuse Helene Stanley. À l’affiche de Frisson d’Amour, Les Fous du Roi, Un Grand Séducteur et Davy Crockett, Roi des Trappeurs, celle-ci avait déjà servi de modèle à Cendrillon. Invitée à jouer le rôle d’Aurore devant les animateurs, Stanley est vêtue d’un costume spécialement conçu par Alice Davis, la femme de Marc Davis qui souhaite étudier la manière dont bougent les plis de la robe lorsque la princesse tourne sur elle-même.

Supervisée par Marc Davis qui se charge de la plupart de ses apparitions en plus de celles de Maléfique, l’animation d’Aurore est également réalisée par Iwao Takamoto, Les Clark, Hal Ambro, Harvey Toombs, Hal King et Ken O’Brien.
Le début de la séquence de la forêt est créé par Iwao Takamoto. Né dans le quartier de Little Tokyo, à Los Angeles, le 19 avril 1925, l’artiste passe une partie de la Seconde Guerre mondiale dans le camp d’internement de Manzanar. Là, il occupe ses journées en dessinant. Encouragé par deux cadres de MGM et Paramount, il parvient après le conflit à décrocher un emploi chez Disney en 1945. Là, il devient l’un des assistants de Milt Kahl et collabore à Mélodie Cocktail, Le Crapaud et le Maître d’École, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan, La Belle et le Clochard et La Belle au Bois Dormant dans lesquels il anime, entre autres, Pecos Bill, les Garçons Perdus et Aurore. À la fin de la production des (Les) 101 Dalmatiens, il rejoint les équipes d’Hanna-Barbera pour qui il crée notamment le personnage de Scooby-Doo. Réalisateur avec Charles Nichols de long-métrage Le Petit Monde de Charlotte, Iwao Takamoto continue de travailler pour Warner Bros. jusqu’à sa mort le 8 janvier 2007.

Les Clark anime lui aussi quelques plans de la rencontre dans les bois. Également membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, il est l’un des premiers artistes engagé par Walt Disney. Né le 17 novembre 1907 à Ogden, dans l’Utah, il rencontre les frères Disney dès 1925. Clark n’est alors qu’un jeune marchand de glaces dans une confiserie située près des studios. Passionné par le dessin, Clark est finalement embauché le 23 février 1927. C’est le début d’une carrière de quatre décennies marquée par l'animation de personnages aussi remarquables que Mickey, Clara Cluck, Blanche Neige, Pinocchio, Lulubelle, Alice, Lady, les trois bonnes fées de La Belle au Bois Dormant. Réalisateur des courts-métrages Paul Bunyan, Donald au Pays des Mathémagiques, Donald et la Roue et L'Homme, le Monstre et les Mystères, Les Clark prend sa retraite en 1975. Il disparaît quatre ans plus tard, le 11 septembre 1979. Un Disney Legends Award lui est décerné à titre posthume dix ans plus tard.

La découverte de la robe et du gâteau d’anniversaire est animée par Hal Ambro. Né le 1^er août 1913 à Saint-Louis, dans le Missouri, l’artiste étudie l’art à Los Angeles avant d’être recruté par Marty Monk Productions puis les studios de Charles Mintz. Engagé par Disney au milieu des années 1930, il travaille sur des dizaines de productions dont la majorité des longs-métrages, de Blanche Neige et les Sept Nains aux (Les) Aventures de Winnie l’Ourson. Chargé de certaines scènes avec Johnny Pépin de Pomme ou bien encore la Marraine fée, il quitte ponctuellement les studios en 1966 afin de rejoindre les équipes de Chuck Jones puis celles de Richard Williams. Il termine sa carrière chez Hanna-Barbera tout en enseignant à CalArts. Il meurt le 1^er février 1990.

Le retour au château est créé par Harvey Toombs. Né en février 1909 à Kansas City, il débute sa carrière chez Disney à la fin des années 1930. Au générique de Pinocchio, Fantasia, Bambi, Dumbo, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan ou bien encore La Belle et le Clochard et La Belle au Bois Dormant, il anime Donald dans plusieurs courts-métrages, les personnages d’Ange MacBlaireau, de Peter Pan et de Lady ainsi que les trois fées. Il quitte finalement Disney à la fin des années 1950 et œuvre sur Les Aventures d’Aladin pour le compte d’UPA. Associé à la production de plusieurs séries télévisées parmi lesquelles Johnny Quest et L’Araignée d’après les Aventures de Spider-Man, il décède en mars 1968.

L’entrée dans la chambre est animée par Hal King. Né le 3 mai 1913, ce dernier rejoint les studios Disney à la fin des années 1930. Intervalliste puis assistant animateur, il collabore à Pinocchio, Fantasia, Bambi ou bien encore Les Trois Caballeros. Également au travail sur des dizaines de cartoons, il devient rapidement l'un des grands spécialistes de Donald. Au générique de la plupart des longs-métrages jusqu'aux (Les) Aventures de Winnie l'Ourson, il est animateur des souris de Cendrillon, du Grand Duc et de Lady. Il sert également de mentor à toute la nouvelle génération, notamment Dale Baer, puis se retire finalement dans les années 1980 après avoir aidé au développement des (Les) Gummi et des (Les) Wuzzles. Il décède en 1986.

L’ultime apparition d’Aurore qui descend le grand escalier puis danse dans les nuages avec Philippe est enfin dessinée par Ken O’Brien. Né le 19 décembre 1915 dans le Montana, l’animateur est engagé chez Disney en 1937. Participant à la fin de la production de Blanche Neige et les Sept Nains, il participe à l’animation de certains des classiques suivants : Pinocchio, Bambi, La Boîte à Musique, Mélodie du Sud, Coquin de Printemps et Mélodie Cocktail. Collaborant ponctuellement avec les studios de Walter Lantz, il est de retour chez Disney dès la fin des années 1950 et inscrit son nom au générique de Peter Pan, La Belle et le Clochard ou La Belle au Bois Dormant. En 1962, il rejoint les rangs des WED Enterprises et participe à la conception de l’audio-animatronic d’Abraham Lincoln pour la Foire Universelle de New York de 1964. Également au travail sur Pirates of the Caribbean, The Hall of Presidents et Country Bear Jamboree, O’Brien quitte Disney pour les studios Hanna-Barbera durant les années 1970 avant de se retirer en 1982. Il décède le 17 janvier 1990 à l’âge de soixante-quatorze ans.

Après des années de casting auquel participent des centaines de jeunes femmes, le rôle de la princesse Aurore échoit en version originale à Mary Costa. Née à Knoxville, dans le Tennessee, le 5 avril 1930, la comédienne monte sur scène dès l’âge de six ans. Devenue adolescente, elle a quatorze ans lorsqu’elle s’installe avec sa famille à Los Angeles. Réputée pour sa voix cristalline, elle entre au Conservatoire de la ville avant d’être engagée par la radio CBS pour qui elle enregistre des publicités et participe à quelques programmes phare comme The Edgar Bergen and Charlie McCarthy Show et Lux Radio Theatre. Grâce à l’entremise de son mari, Frank Tashlin, et du directeur musical Walter Schumann, elle décroche le rôle d’Aurore en 1952. Surnommée « Happy Bird » par Walt Disney, elle apparaît ensuite au cinéma dans Marry Me Again et The Big Caper, tout en continuant à se produire sur scène, notamment dans La Traviata et Le Songe d’une Nuit d’Été. Nommée au conseil d’administration de l’Institut CalArts lors de sa création en 1961, Mary Costa est couronnée d’un Disney Legends Award en 1999.

Si Mary Costa se charge de réciter les dialogues et les chansons d’Aurore, les sanglots de la princesse à la fin du film sont pour leur part tout droit recyclés de la bande sonore de Blanche Neige et les Sept Nains. Initialement attribués à Simplet qui pleure la mort de Blanche Neige, ils sont alors interprétés par le comédien Eddie Collins.

Dans la version française de 1959, l’héroïne est incarnée par Irène Valois. La voix chantée d’Aurore est pour sa part celle d’Huguette Boulangeot. Née à Belley le 4 août 1927, celle-ci officiait en tant qu’artiste lyrique dans diverses opérettes telles que L’Auberge du Cheval Blanc et Les Cloches de Corneville. Devenue enseignante de chant au milieu des années 1970, elle disparaît le 10 février 2020. Dans le doublage de 1981, Jeanine Forney hérite du rôle d’Aurore. Originaire de Lausanne, en Suisse, où elle voit le jour le 1^er juillet 1939, elle se produit notamment au théâtre dans des pièces comme La Petite Molière et Rhinocéros. Ponctuellement présente au cinéma, elle prête par ailleurs sa voix à des comédiennes comme Edie McClurg dans La Folle Journée de Ferris Bueller, Pamela Sue Martin dans L’Aventure du Poséidon, Mews Small dans Vol Au-Dessus d’un Nid de Coucou, Jamie Donnelly dans Grease, Dianne Wiest dans Edward aux Mains d’Argent et Brenda Fricker dans Maman, J’ai Encore Raté l’Avion. Jeanine Forney est également la voix de la faisane dans Bambi, de Giddy dans Dumbo et de Vixy dans Rox et Rouky. La comédienne disparaît le 2 janvier 2013.

Pour les parties chantées, Jeanine Forney est suppléée par Danielle Licari. Née à Boulogne-sur-Mer le 30 novembre 1936, elle étudie à la Maîtrise de Radio France avant de débuter comme choriste auprès de divers chanteurs tels que Léo Ferré. Se produisant également en solo, elle double Catherine Deneuve dans les scènes chantées des (Les) Parapluies de Cherbourg.

Avant même la sortie en salle de La Belle au Bois Dormant, Aurore fait sa première apparition dans l'émission L'Histoire de la Silly Symphonie. Diffusée sur ABC le 19 octobre 1955, elle propose aux téléspectateurs d'en apprendre plus sur la création de la célèbre collection de cartoons. Walt Disney explique alors la vocation de ces dessins animés, à savoir proposer un entraînement aux animateurs dans l'optique de travailler ensuite sur les longs-métrages. Pour illustrer son propos, il compare ainsi un vieux court-métrage en noir et blanc de Mickey et Minnie avec des images mettant en scène Aurore. Étonnamment, aucune des images de la princesse ne sera finalement utilisée en l'état dans La Belle au Bois Dormant.

L'Histoire de la Silly Symphonie (1955)

Des décennies plus tard, comme une sorte d’hommage aux vétérans aux côtés desquels ils ont appris leur métier, la nouvelle génération d’artistes Disney s’est amusée à disséminer çà et là des références aux anciens classiques dans les nouveaux films en cours de production durant les années 1980. Aurore fait ainsi un petit caméo dans Oliver & Compagnie en 1988. L’année suivante, un portrait de la princesse et de Philippe trône sur l'un des murs de la salle à manger du Prince Éric dans La Petite Sirène.

Interprétée à partir de 2001 par la comédienne Jennifer Hale, et par Barbara Tissier en version française, Aurore fait partie des personnages faisant des caméos récurrents dans la série animée Disney’s Tous en Boîte. Dans l’épisode Jiminy Cricket, le grillon de Pinocchio lui conseille d’utiliser une machine à coudre plutôt qu’un rouet. Dans Donald et l’Aracuan, lorsque le canard colérique tente de neutraliser l’oiseau loufoque avec un fusil hypodermique, tous les spectateurs sont touchés et plongés dans un profond sommeil... à l’exception d’Aurore !

Dans l’opus Monsieur Je-Sais-Tout, elle est elle-même assoupie sur sa table. Ludwig Von Drake tend alors un réveil pour la sortir de ses rêves. Dans Le Club des Génies, Philippe et elle s’offusquent en voyant que Donald, qui est supposé les accueillir, dort au travail.

Aurore est également au générique des longs-métrages dérivés de la série Disney’s Tous en Boîte. Dans Mickey, la Magie de Noël, elle célèbre le réveillon aux côtés des autres personnages Disney réunis dans le club de Mickey dont les accès sont bloqués à cause de la neige. Dans Mickey, le Club des Méchants, Cendrillon, Belle et elle se retrouvent assaillies par les Moires lorsque les méchants prennent le contrôle de la salle.

En 2007, Aurore est la vedette de la première partie de la compilation animée Disney Princesse - Les Histoires Merveilleuses : Vis tes Rêves. Titré La Clé de ce Royaume, le moyen-métrage prend place après les événements de La Belle au Bois Dormant. Alors que le prince Philippe, les rois Stéphane et Hubert, ainsi que la reine doivent s’absenter du royaume pendant deux jours, Aurore se retrouve seule aux commandes. La jeune princesse tente alors de contenir sa nervosité face à une tâche si lourde.

Disney Princesse - Les Histoires Merveilleuses : Vis tes Rêves (2007)

Lorsque les trois fées doivent à leur tour quitter le palais afin de porter son discours oublié au roi Hubert, Aurore est autorisée par Pimprenelle à utiliser sa baguette magique pour alléger un peu son travail. Mais le stress de l’héroïne est tel que, la magie aidant, elle provoque catastrophe sur catastrophe. Heureusement, elle parvient à tout remettre en ordre avant le retour de ses parents.

Disney Princesse - Les Histoires Merveilleuses : Vis tes Rêves (2007)

Réalisé par David Block avec les équipes du studio philippin Toon City à qui l'animation est sous-traitée par la filiale DisneyToon Studios, Disney Princesse - Les Histoires Merveilleuses : Vis tes Rêves est le premier opus d’une collection finalement avortée de moyens-métrages mettant en scène les princesses Disney. Aurore y est interprétée en version originale par Erin Torpey, pour la partie parlée, et Cassidy Ladden, pour la partie chantée. En France, le rôle est repris par Laura Préjean (voix française de Kristen Bell, Rachel Weisz) et, pour les chansons, par Brenda Hervé.

Disney Princesse - Les Histoires Merveilleuses : Vis tes Rêves (2007)

En 2013, Aurore est de retour sur le petit écran dans la série télévisée Princesse Sofia. Elle est présente dans l’épisode spécial de Noël de la Saison 1, Les Fêtes à Enchancia. Elle explique alors à la petite héroïne qu’elle pourra toujours compter sur ses amis les animaux. Dans le téléfilm Princesse Sofia : Royale pour Toujours, l’esprit d’Aurore apparaît au milieu de ceux des autres princesses Disney réunies pour offrir leurs encouragements à Sofia au moment où celle-ci affronte Vor.

En 2018, c’est cette fois au cinéma qu’Aurore revient dans le long-métrage Ralph 2.0. Doublée en VO par Kate Higgins et en français par Laura Préjean, elle est alors accompagnée de ses alter ego royales au cours de cette scène culte durant laquelle Vanellope, plongée au cœur du site Oh My Disney, entre dans la chambre où vivent toutes les princesses Disney. Au début de la séquence, Aurore est assoupie sur le canapé. Réveillée par l’arrivée soudaine de la petite fille, elle se lève immédiatement pour se défendre avec une pointe de fuseau. Intriguées par cette étrange inconnue venue de nulle part, les princesses y vont chacune de leur question. « On t’a ensorcelée ? », demande Aurore en chœur avec Tiana qui l’empêche au passage de poser son doigt sur une pointe de quenouille !

Ralph 2.0 (2018)

Après avoir attesté que Vanellope est bien l’une d’entre elles, les princesses abandonnent leurs costumes royaux pour des tenues plus décontractées. Assise sur un tabouret, une cannette de soda à la main, Aurore troque ainsi sa longue robe rose pour une paire de leggings et un pull léger sur lequel est notée l’inscription « Nap Queen » - « La Reine de la sieste » !

Ralph 2.0 (2018)

À la fin du film, Aurore participe avec ses consœurs au sauvetage de la situation. Alors que Ralph est en train de tomber du haut de l’immeuble Google, elle file à toute vitesse la chevelure de Raiponce afin de concevoir une corde. Sa robe de princesse est en outre utilisée tel un parachute destiné à amortir la chute du héros.

Ralph 2.0 (2018)

Des images de La Belle au Bois Dormant sont en outre utilisées dans la collection de courts-métrages Le Temps d’un Poème, notamment les opus It Is a Pleasant Day d’après le texte d’Eliza Lee Follen lu par Laura Linney, ainsi que Ce Monde Fantasque d’après Maria Rosaria Longobardi et De Colores racontée par Jessica Alba (par Karine Le Marchand en version française). L’histoire originale de la princesse Aurore est par ailleurs racontée de façon amusante dans la série Disney's Sleeping Beauty: As Told By Chibi diffusée sur Disney Channel le 20 août 2023.

En 2022, Aurore fait un bref caméo dans le court-métrage Les Simpson : Bienvenue au Club. Alors que Lisa rêve de devenir une vraie princesse Disney, l’héroïne de La Belle au Bois Dormant apparaît sur un tableau la représentant en train de donner naissance à son cinquième enfant sous l’œil attendri des trois fées !

Les Simpson : Bienvenue au Club (2022)

Dans un registre plus politiquement correct, Aurore fait partie de la distribution d’Il Était une Fois un Studio. Dévoilé le 15 octobre 2023 pour fêter dignement le centenaire des studios Disney, le cartoon réunit plus de cinq-cents personnages pour une grande photo de famille sur l’esplanade du Roy E. Disney Animation Building. Aurore est elle-même de la partie aux côtés de son cher Philippe.

Il Était une Fois un Studio (2023)

Le 10 mai 2024, les abonnés de Disney+ découvrent un nouveau court-métrage des (Les) Simpson. Intitulé Que la Fête des Mères Soit Avec Vous, il rend hommage aux mamans. Marge est alors à l'honneur, au même titre que de nombreuses mères issues des grands classiques Disney. Aurore apparaît ainsi en même temps que la Reine, sa mère.

Que la Fête des Mères Soit Avec Vous (2024)

La comédienne Sarah Bolger (doublée en français par Jessica Monceau) incarne Aurore dans Once Upon a Time – Il Était une Fois. Le personnage est ainsi présent dans les saisons 2, 3 et 4 de la série. Les téléspectateurs découvrent alors qu’elle est la fille du roi Stéphane et de la reine Rose qui, jadis, fut comme elle envoûtée par Maléfique. Fiancée au prince Philippe, elle est elle-même ensorcelée par la méchante fée et plongée dans un profond sommeil.

Once Upon a Time - Il Était une Fois (Saison 2, 2012)

Accompagné par Mulan, Philippe se lance à sa recherche après avoir été neutralisé durant vingt-huit ans par la malédiction de la Méchante Reine Regina. À présent que Storybrooke reprend vie, le prince reprend sa quête et réveille enfin sa promise. Mais leur amour est rapidement contrarié lorsque Philippe est pourchassé puis tué par le Spectre. Les pensant responsables de sa mort, Aurore capture Emma Swan et Mary Margaret.

Once Upon a Time - Il Était une Fois (Saison 3, 2013)

Acceptant finalement de ramener Emma et Mary Margaret chez elle, Aurore croise le chemin du Capitaine Crochet avant d’être capturée elle-même par Cora. Après lui avoir révélé que l’âme de Philippe est emprisonnée dans un autre monde, cette dernière lui vole son cœur. Aurore est ensuite sauvée par Crochet et Mulan. Ensemble, ils reprennent leur quête à la recherche du prince finalement ramené à la vie. Réuni, le couple attend bientôt son premier enfant, également prénommé Philippe.

Once Upon a Time - Il Était une Fois (Saison 4, 2014)

Suivant une tradition inaugurée dès 1994 avec Le Livre de la Jungle - Le Film et reprise au début des années 2010 avec Alice au Pays des Merveilles, les studios Disney proposent en 2014 une nouvelle version de La Belle au Bois Dormant. Filmée en prises de vues réelles par Robert Stromberg, cette revisite, titrée Maléfique, fait le choix de centrer l’intrigue sur l’histoire de la méchante fée. La princesse Aurore devient dès lors un second rôle.

Maléfique (2014)

Pour l’occasion, le conte de Charles Perrault et le classique animé de Disney voient leur intrigue considérablement modifiée et l’histoire originale totalement réinventée. Le rôle du grand méchant échoie en effet au roi Stéphane qui obtint jadis sa couronne en trahissant Maléfique. Devenu un monarque respecté, celui-ci épouse la princesse Oriane qui lui donne bientôt une fille, Aurore. Une grande fête est alors organisée pour présenter le bébé à la cour. C’est l’occasion que saisit Maléfique pour assouvir sa vengeance. La petite est ainsi maudite. À ses seize ans, elle se piquera le doigt à la pointe d’un fuseau et s’endormira pour l’éternité. Seul un baiser d’amour sincère parviendra dès lors à la sauver.

Maléfique (2014)

Pour protéger sa fille, Stéphane ordonne d’attaquer la Lande. Ses efforts sont cependant inutiles. Une forêt de ronces créée par Maléfique protège le monde des créatures magiques. Terrifié par le sort jeté par la fée, le roi ordonne de réunir tous les rouets du royaume en un lieu tenu secret. Aurore est enfin confiée aux trois fées, Hortense, Florette et Capucine, qui l’emmènent dans la forêt pour l’élever à l’abri des regards.

Maléfique (2014)

Aurore grandit ainsi loin de ses parents, aux côtés des fées aussi protectrices que maladroites. C’est dès lors grâce à Maléfique et son corbeau Diaval que le bébé grandit sans heurts. Mieux, Aurore se lie bientôt d’amitié avec cette dernière dont elle ignore la véritable identité. Une belle affection naît de leur rencontre. Maléfique est même prête à lever le sort lancé sur la petite fille, mais en vain...

Maléfique (2014)

Le jour de ses seize ans, Aurore apprend finalement de la bouche des fées la véritable identité de Maléfique. Choquée, l’adolescente retourne au château aux côtés de son père, désormais veuf. Par sécurité, celui-ci enferme son enfant dans sa chambre. Aurore trouve malgré tout la pièce dans laquelle ont été entassés tous les rouets. La malédiction s’accomplit alors et elle sombre dans le sommeil. Amené au palais, le prince Philippe, qui ne connaît pas vraiment Aurore, ne parvient pas à la ranimer grâce à un baiser. La princesse est finalement sauvée par l’amour sincère de… Maléfique.

Maléfique (2014)

Revenue à elle, Aurore tente de fuir le château aux côtés de Maléfique. Stéphane s’interpose toutefois. Une bataille terrible commence entre la fée et les soldats du roi. Diaval, le corbeau de Maléfique, est changé en dragon. Pendant la lutte, Aurore parvient à retrouver les ailes de Maléfique volées autrefois par son père. Rendues à la fée, celles-ci lui permettent de prendre son envol. L’affrontement avec Stephane n’est pour autant pas fini. Le souverain s’accroche à Maléfique avant de finalement se tuer en tombant du haut d’une tour. La paix enfin retrouvée, Aurore, Maléfique et Diaval rentrent dans la Lande. Les créatures magiques fêtent alors ce retour. Aurore est couronnée reine de la Lande par Maléfique.

Maléfique (2014)

Dans Maléfique, quatre comédiennes se succèdent pour jouer Aurore à quatre âges différents. Vivienne Jolie-Pitt, la fille de Brad Pitt et d’Angelina Jolie (qui incarne Maléfique), prête ses traits à la petite princesse âgée de cinq ans. Eleanor Worthington Cox prend la relève pour interpréter Aurore à l’âge de huit ans. Janet McTeer incarne une héroïne plus vieille qui narre l’histoire aux spectateurs. Enfin, Elle Fanning récupère le rôle d’Aurore à la veille de ses seize ans.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

Après le triomphe au box-office de Maléfique, les studios Disney lancent la production d’un second volet, Maléfique : Le Pouvoir du Mal. Proposé en salle en 2019, le film permet de retrouver Aurore demandée en mariage par Philippe. Si la jeune femme accepte, elle est rapidement confrontée à l’hostilité de Maléfique qui voit la chose d’un très mauvais œil. Pour célébrer les fiançailles, les parents de Philippe, le roi Jean et la reine Ingrith, organisent un banquet. Maléfique est elle-même invitée. Mais le repas dégénère bientôt. Provoquée par la reine Ingrith, la fée ne parvient pas à contrôler ses nerfs.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

Accusée d’avoir jeté un sort au roi, Maléfique est obligée de fuir. Aurore, pour sa part, fait le choix de rester auprès de son fiancé et de sa famille. Quelques jours plus tard, elle se résout à partir à la recherche de la fée mais ne parvient pas à retrouver sa trace.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

Arrive le jour des noces. Les créatures magiques de la Lande sont présentes pour la cérémonie, au grand dam des humains qui ont appris à les détester. Apprêtée, Aurore découvre alors le terrible secret de la reine Ingrith qui a enfin trouvé un moyen de détruire le royaume magique et tous ses habitants. Enfermée dans sa chambre, Aurore parvient à s’échapper pour sauver ses amis. Philippe et elle assistent au combat dantesque entre les soldats d’Ingrith et les fées noires emmenées par Maléfique.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

Au cours de l’affrontement, Aurore tente de convaincre Maléfique de ne pas tuer Ingrith. Acceptant la requête de sa « fille », elle est malheureusement mortellement blessée par la perfide reine. Effondrée, Aurore ne peut retenir ses pleurs. Lorsque l’une de ses larmes entre en contact avec les cendres de Maléfique, la magie se déploie et ressuscite la fée sous la forme d’un phénix noir.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

Pour sauver sa vie, Ingrith précipite Aurore du haut de la tour. Elle est heureusement sauvée par Maléfique. La reine est finalement arrêtée et changée en chèvre. La paix est dès lors ramenée entre les royaumes unis grâce au mariage de Philippe et Aurore, amenée à l’autel par Maléfique.

Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019)

En 2022, Aurore signe une énième apparition sur les écrans, sous la forme d’un caméo dans le long-métrage Pinocchio de Robert Zemeckis. Parmi les dizaines d’horloge entreposées dans l’atelier de Geppetto, l’une d’elle représente en effet la jeune princesse sur le point d’apposer son index sur la fameuse pointe de quenouille ensorcelée par Maléfique.

Pinocchio (2022)

Membre de la franchise Disney Princesses créée en 2000 par Disney Consumer Products, Aurore fait partie des personnages Disney les plus mis en valeur grâce à des produits dérivés de toutes sortes : poupées, jouets, livres, disques, dînette, sets d’écriture, costumes, coloriages, bijoux, vêtements, maroquinerie...

Plusieurs disques sont notamment édités par Disneyland Records au moment de la sortie de La Belle au Bois Dormant en 1959. L’un d’eux reprend la bande originale du film adaptée par George Bruns d’après le ballet de Tchaïkovski. Celle-ci est ensuite rééditée au fil des décennies sur différents supports. L’histoire est également adaptée en livre-disque. Aux États-Unis, elle est en particulier racontée par Mary Martin. En France, elle est reprise par la comédienne Michèle Morgan. Caroline Cler officie également comme narratrice sur une édition de 1968.

Des dizaines de livres reprennent en outre l’histoire d’Aurore. Elle devient par ailleurs l’héroïne de nouvelles intrigues publiées aux quatre coins du monde au gré des ressorties du film. Dans le livre Maleficent’s Revenge, la méchante fée revient du monde des morts pour se venger d’Aurore et de Philippe. Alors que le couple fête son premier anniversaire de mariage, elle ensorcèle le royaume et change tous les habitants en pierre. Épargnée, Aurore offre sa vie en échange de celle de son peuple. Maléfique accepte et plonge la princesse dans un profond sommeil. Philippe intervient bientôt pour combattre la fée et sauver sa femme.

Dans le manga Princesse Kilala, Aurore fête son dix-septième anniversaire lorsque l’héroïne et son prince, Rei, arrivent dans le royaume pour y trouver une pierre magique. Quand Maléfique surgit de nouveau pour ensorceler la princesse, Kilala s’interpose. Endormie, elle est finalement sauvée par Rei qui lui offre un baiser d’amour.
Aurore fait en outre partie des protagonistes des romans Maîtresse de Tous les Maux : L’Histoire de la Fée Noire et Il Était un Rêve.

La presse a par ailleurs de temps à autre offert sa Une à Aurore, et ce, dès la sortie du film en 1959. C’est notamment le cas de la revue Walt Disney Comics Digest. En France, Le Journal de Mickey a lui-même repris en couverture les aventures de la princesse endormie.

L’histoire de la Belle au Bois Dormant a par ailleurs été adaptée dès la fin de l'année 1958 en bande dessinée par Floyd Gottfredson et Julius Svedsen au sein de la collection Walt Disney's Treasury of Classic Tales. Celle-ci a ensuite été reprise dans le monde entier, notamment en France dans Le Journal de Mickey.

Aurore est une héroïne de jeux vidéo apparue dans une douzaine de titres, en particulier dans deux opus de la franchise Disney Princesse, Disney Princesse : les Joyaux Magiques, Disney Princesse : Écuyères Royales et Disney Princess: Royal Adventure.

Aurore figure aussi dans la série Kingdom Hearts. Dans le premier opus, elle fait partie des princesses capturées par Riku et Maléfique. Plongée dans un sommeil profond, elle est secourue par Sora, Donald et Dingo. Bien que n’apparaissant pas dans Kingdom Hearts II, son prénom fait partie du mot de passe permettant d’accéder à Space Paranoids et au monde de Tron. Dans Kingdom Hearts: Birth by Sleep, lorsque Terra pénètre dans le Domaine Enchanté, la princesse subit encore la malédiction de Maléfique. La méchante parvient alors à récupérer le cœur de l’héroïne avant que Ventus n’intervienne avec les trois fées pour le reprendre. Secouru par Aqua, Philippe accomplit son destin en embrassant la belle endormie pour briser le charme.

Aurore apparaît en outre dans les jeux Kinect : Disneyland Adventures où elle intervient près de la Bibbidi Bobbidi Boutique de Fantasyland. Elle invite alors le joueur à préparer avec elle une fête pour les trois fées. Elle participe aussi à la Mickey’s Soundsational Parade.

Aurore est par ailleurs présente dans d’autres jeux pour consoles et portables, parmi lesquels Epic Mickey: Power of Illusion, Disney Tsum Tsum (dans sa version animée et live), Disney Magic Kingdoms, Disney Emoji Blitz, Disney Getaway Blast, Disney Heroes: Battle Mode et Disney My Little Doll…

Aurore fait enfin partie des personnages mis en valeur dans le jeu de plateau Disney Villainous et le jeu de carte Disney Lorcana.

Gratifiée d’une belle popularité, Aurore est l’un des personnages les plus présents dans les Parcs Disney du monde entier. Les visiteurs peuvent ainsi régulièrement prendre la pose aux côtés de la princesse. Parfois croisée dans les allées de Fantasyland, elle attend notamment les guests au Royal Hall du Disneyland Park d’Anaheim. À Walt Disney World, c’est au Princess Fairytale Hall qu’elle donne rendez-vous aux fans ou bien au Pavillon français d’Epcot. À Disneyland Paris, Aurore apparaît avec ses amies à L’Auberge de Cendrillon ainsi qu’à l’intérieur du Princess Pavilion.

À Anaheim, le château trônant au cœur du Parc est présenté comme celui de La Belle au Bois Dormant. Haut de 23 mètres, il est inauguré le 17 juillet 1955 en même temps que l’ensemble du site. Initialement prévu comme celui de Blanche Neige, le château est finalement attribué à Aurore afin de coïncider avec la sortie future du film. L’intérieur de l’édifice est aménagé et ouvert au public le 29 avril 1957. Baptisée Sleeping Beauty Walkthrough, le parcours est agrandi en 1968 puis en 1977. Les visiteurs peuvent alors y découvrir un diorama représentant l’histoire de La Belle au Bois Dormant.

Une copie conforme du château est à son tour construite à Hong Kong Disneyland en 2005. Dépourvu de diorama, il est entièrement rénové et surtout agrandi entre 2018 et 2020. Plus majestueux, il est alors transformé en Castle of Magical Dreams. Inauguré dans le cadre de la célébration du quinzième anniversaire du Parc, il est dédié aux treize princesses et héroïnes Disney, dont la princesse Aurore.

À Disneyland Paris, une nouvelle version totalement inédite du palais est ouverte le 12 avril 1992. Également présenté comme Le Château de La Belle au Bois Dormant, il est notamment dessiné par Tony Baxter d’après les représentations créées lors de la conception du film par Eyvind Earle. Haut de quarante-cinq mètres, il est aménagé avec, à l’intérieur, La Galerie de la Belle au Bois Dormant qui permet aux visiteurs de revivre l’histoire d’Aurore illustrée grâce à des tapisseries d’Aubusson, des enluminures, des sculptures, des armures et des vitraux conçus par l’artisan Peter Chapman.

La princesse est par ailleurs à l’honneur dans des dizaines de spectacles et autres parades comme la Mickey's Soundsational Parade, Walt Disney's Parade of Dreams, A Christmas Fantasy Parade et Magic Happens au Disneyland Park d’Anaheim. Depuis 2023, son effigie est projetée sur le château lors du spectacle Wondrous Journeys.

À Walt Disney World, Aurore prend notamment part aux Celebrate a Dreams Come True Parade et Mickey's Once Upon a Christmastime Parade, ainsi qu'au show Dream Along With Mickey. Elle est également visible dans le son et lumières Fantasmic! joué simultanément à Disneyland et aux Disney’s Hollywood Studios. Enfin, elle possède sa propre carte dans le jeu interactif Sorcerers of the Magic Kingdom.

À Tokyo Disneyland, elle figure dans les spectacles Jubilation! et Minnie's Tiara of Dreams, ou bien encore dans les parades Happiness is Here Parade, Dreaming Up! et Nightfall Glow. À Hong Kong Disneyland, elle participe à la Flights of Fantasy Parade.

À Disneyland Paris, Aurore apparaît entre autres dans les spectacles nocturnes Disney Dreams! et Disney Illuminations, ainsi que des parades telles que la Parade of the Stars, La Promenade des Princesses, La Parade des Rêves Disney ou bien encore La Magie Disney en Parade !. Sa silhouette est par ailleurs utilisée pour l’un des mobiles des Jardins Féériques créés pour célébrer le trentième anniversaire du Parc.

Disney Fantasy

L'image d'Aurore est présente sur le plafond du lobby du Walt Disney Theatre, la salle de spectacle du Disney Fantasy, l'un des fleurons de la Disney Cruise Line. Représentant les différents signes du zodiaque, le décor offre la part belle à plusieurs personnages Disney tels que Polochon, Sébastien, Hadès, Robin des Bois, Si & Am, Simba, Ferdinand, Jeb, Ariel, Rafiki et Djali. Aurore incarne pour sa part le signe de la Vierge.

Dernière princesse créée du vivant de Walt, Aurore reste l’une des héroïnes les plus populaires des studios Disney grâce à son histoire connue de tous et son destin des plus exceptionnels.