Angelina Jolie
Date de naissance : Le 04 juin 1975 Lieu de Naissance : Los Angeles, en Californie, aux États-Unis |
Nationalité : Américaine et Cambodgienne depuis 2005 Profession : Actrice Réalisatrice Scénariste Productrice Mannequin Philanthrope |
La biographie
« Je me sens comme un enfant pour qui l'on a ouvert tous les manèges de Disneyland. »
1998, à propos de l’envol de sa carrière au cinéma.
Une silhouette noire et cornée se dessine parmi la foule de sujets. Des pommettes blêmes et saillantes, un regard perçant et menaçant, un rictus méprisant et rougeoyant s’approchent dangereusement de la jeune Aurore. En un instant, la hautaine Maléfique version cinéma capte les regards et glace le sang de l’audience bienveillante, avant de charmer malgré tout le spectateur.
Jamais un nom n’aura, en effet, été aussi bien porté et n’aura suscité autant d’intérêt dans le monde du cinéma de ce début de XXIème siècle. Courtisée, adulée et glorifiée, mais également enviée, discutée et décriée, son interprète est fidèle à l’image de ces stars iconiques du Septième Art et de ces rares puissantes actrices d’Hollywood. Pirate informatique, célébrité séropositive, policière déterminée, patiente sociopathe, voleuse accomplie, aventurière dépixélisée, déesse grecque, épouse espionne, veuve dévouée, tigresse chinoise, assassin badass, mère courage, agent de la C.I.A en cavale, objet de convoitise d'un touriste, avant d’être LA maléfique sorcière de l’univers Disney, toutes ces femmes de caractère se fondent en un seul visage. Et quel visage ! Un port de tête royal, de grands yeux félins, des lèvres outrageusement pulpeuses au sourire presque timide : aucun doute, il s’agit de celui de la bien nommée Angelina Jolie.
Née le 4 juin 1975 dans la Cité des Anges, Angelina Jolie Voight est le deuxième enfant des acteurs Jon Voight et Marcheline Bertrand. Quand ses parents divorcent en 1978, elle et son grand frère James Haven Voight s’installent chez leur mère dans l’État de New York. Celle-ci met alors sa carrière entre parenthèses pour les élever mais leur fait découvrir le cinéma. C’est ainsi que la petite Angelina apparaît précocement dans le film Lookin’ to Get Out (1982) aux côtés de ses parents. À onze ans seulement et de retour à Los Angeles, elle accompagne son père à la 58ème cérémonie des Oscars et décide de prendre des cours de comédie auprès du Lee Strasberg Theatre and Film Institute (le créateur du célèbre Actor’s Studio)… qu’elle abandonne deux ans plus tard. Adolescente maigrichonne et mal dans sa peau, peu sûre d’elle et à la marge de ses camarades huppés de la Beverly Hills High School, elle préfère se vêtir de noir, collectionner les couteaux, pratiquer l’automutilation et envisage de faire carrière dans les pompes funèbres. Plus que jolie, Angelina décide ensuite de se lancer dans le mannequinat et passe des auditions pour devenir actrice, sans succès. Elle en profite alors pour tourner dans deux courts-métrages et apparaître dans cinq vidéo-clips entre 1991 et 1993, pour Lenny Kravitz, The Lemondhead et Meat Loaf notamment (dirigée pour ce dernier par Michael Bay, le réalisateur d'Armageddon et Pearl Harbor). Ayant repris ses études secondaires, elle est diplômée en juin 1993.
À tout juste 18 ans, Angelina Jolie décroche son premier rôle dans le film à petit budget relayé au marché de la vidéo Cyborg 2 (1993), second volet d’une trilogie débutée au cinéma dans laquelle elle interprète un cyborg assassin. Rebaptisé Glass Shadow, le DVD ne sortira en France qu’en 2002 (soit peu de temps avant celui d’un autre film qui fera d’elle la star du début des années 2000…). Peu fière du résultat et se passant d’auditions pendant un an, l’apprentie comédienne joue un rôle secondaire dans le thriller indépendant Without Evidence (sorti en 1995 en Bulgarie et en 2000 aux USA), basé sur les enquêtes de l’assassinat du chef des services correctionnels de l'État de l'Oregon Michael Francke en 1989. En 1995, Angelina Jolie apparaît enfin au cinéma dans la peau de la pirate informatique Kate « Acid Burn » Libby dans le film pour adolescents Hackers. Ce premier tremplin hollywoodien ne rencontre pas le succès lors de sa sortie en salle mais trouvera son public en vidéo. Son interprétation déjà magnétique lui permet cependant de se faire remarquer et de rencontrer par la même occasion son premier mari, l’acteur Jonny Lee Miller, qu’elle épouse le 28 mars 1996. La jeune mariée ne reniant pas son côté rebelle, porte pour l’occasion un pantalon de cuir noir et un haut blanc sur lequel est inscrit en lettre de (son propre) sang le nom de son prétendant.
Angelina Jolie se contente encore de seconds rôles mais commence à s’accaparer petit à petit l’écran grâce à trois films tournés en 1995, qui sortent en 1996. Elle est au casting de la comédie Love is All There is - librement inspirée de la tragédie Roméo et Juliette - dans laquelle elle interprète la fille d’une des deux familles rivales italiennes. Elle partage ensuite l’affiche du drame Foxfire - adaptation du roman Foxfire : Confessions of a Girl Gang - dans la peau d’une lycéenne à la mauvaise influence qui vient en aide à un groupe de jeunes filles harcelées. Elle y côtoie la mannequine et actrice Jenny Shimizu, pour laquelle elle avouera sa bisexualité dans l’article Tis the Season to be Jolie du magazine Girlfriends Magazine. Libre et insouciante, la jeune femme aura l’occasion de démontrer lors de rares tournages et diverses interviews que le sexe n’est pas un sujet tabou. Elle joue enfin dans le road movie Mojave Moon dans lequel elle traverse le désert avec un inconnu pour retrouver sa mère. En 1996, Angelina Jolie fait ensuite ses premiers pas au sein des studios Disney avec David Duchovny en incarnant la fiancée d’un gangster dans Playing God : Au Service du Mal (1997), produit par Touchstone. Si ces films restent encore discrets, les trois dernières prestations de la comédienne sont toutefois saluées par les professionnels.
Tout en se faisant un petit nom dans le milieu du cinéma - ayant choisi son deuxième nom comme nom de scène pour se démarquer de son père - Angelina Jolie fait un détour par la télévision pour trois gros projets. Elle tourne pour la chaîne CBS Sœurs de Cœur (diffusé en mai 1997) - adaptation du livre True Women - un western dramatique narrant l’histoire de trois femmes se battant pour leurs terres entre la révolution texane et la guerre de Sécession, et tourne pour la chaîne TNT George Wallace (diffusé en août la même année) - une adaptation de la biographie Wallace : The Classic Portrait of Alabama Governor George Wallace - dans lequel elle joue la seconde femme dudit gouverneur interprété par Gary Sinise (La Rançon, Mission to Mars). Lors de la 55ème cérémonie des Golden Globes de janvier 1998, ce dernier téléfilm remporte le Golden Globe de la Meilleure Mini-série ou du Meilleur Téléfilm tandis qu'Angelina Jolie se voit décerner le Golden Globe de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle dans une Série, une Mini-série ou un Téléfilm. Un premier trophée qui annonce une jolie lignée de futures récompenses. Avant ce premier pas vers la reconnaissance et entre deux tournages, la belle apparaît le crâne rasé dans son sixième vidéo-clip - et non des moindres - celui de Anybody Seen my Baby ? des Rolling Stones en 1997 et fait tourner la tête de Mike Jagger.
L’envolée de la jeune femme ne s’arrête pas là. Pour la première fois, Angelina Jolie tient enfin le premier rôle d’une fiction pour la chaîne HBO, celui du téléfilm Gia : Femme de Rêve de Michael Cristofer (diffusé en janvier 1998 et rebaptisé Anatomie d’un Top Model pour le DVD français), biopic troublant de l’ascension fulgurante et la descente aux enfers de Gia Carangi, célébrité considérée comme le premier top-modèle américain, tristement connue pour être toxicomane et l’une des premières femmes célèbres à mourir du sida dans les années 80. Lors de la 50ème cérémonie des Emmy Awards de septembre 1998, Angelina Jolie est doublement nommée : dans la catégorie Meilleure Actrice dans un Second Rôle dans une Mini-série ou un Téléfilm pour George Wallace et Meilleure Actrice dans une Mini-série ou un Téléfilm pour Gia : Femme de Rêve. Si elle repart les mains vides ce soir-là, sa prestation intense, sans retenue et à fleur de peau, nécessitant au passage le sacrifice de sa chevelure aperçu l’année précédente, est très justement récompensée du Golden Globe de la Meilleure Actrice dans une Mini-série ou un Téléfilm lors de la cérémonie de janvier 1999 et du Screen Actors Guild Award de la Meilleure Actrice dans une Mini-série ou un Téléfilm lors de la 5ème cérémonie organisée par le syndicat des acteurs américains en mars 1999.
Avant cette reconnaissance, le début d’année 1998 est difficile pour Angelina Jolie. Encore jeune et difficilement détachée de ses personnages torturés (une habitude), elle s’éloigne quelques temps des plateaux pour se remettre de sa dernière prestation. L’actrice retrouve le chemin des studios avec le drame Urban Jungle et la comédie romantique à portraits La Carte du Cœur avec notamment Sean Connery (Indiana Jones et la Dernière Croisade, Rock, Haute Voltige), produit par une autre filiale Disney Miramax. Malgré le casting imposant, elle crève une nouvelle fois l’écran. Elle enchaîne avec la dispensable comédie dramatique Les Aiguilleurs (1999) de Mike Newell (Prince of Persia : Les Sables du Temps) pour 20th Century Fox, un petit rôle mais grâce auquel elle côtoie John Cusack (Un Amour à New York), Cate Blanchett (Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, Thor : Ragnarok) et son futur et deuxième mari Billy Bob Thornton. Puis elle fréquente la police new-yorkaise et les laboratoires médico-légaux pour se préparer au très bon thriller Bone Collector (1999) de Phillip Noyce - adaptation du roman The Bone Collector - aux côtés de Denzel Washington (Le Plus Beau des Combats). Second rôle du film, l’ensemble de l’équipe - pressée de travailler avec elle - saluera son talent dans la peau de la brillante officier de police Amelia Donaghy. Mais comme le veut la malédiction hollywoodienne, réussite professionnelle ne s’accorde guère avec réussite personnelle. Angelina Jolie multiplie alors les excès en tout genre et divorce de Jonny Lee Miller le 3 février 1999.
En 1999, elle joue dans le magnifique drame psychologique Une Vie Volée de James Mangold (Wolverine : Le Combat de l'Immortel, Logan) - adaptation du roman autobiographique Girl, Interrupted se déroulant à la fin des années 60 - dans lequel elle vole la vedette à Winona Ryder dans la peau de l’hypnotisante sociopathe Lisa Rowe. Celle-ci rêve notamment de devenir la Cendrillon du Walt Disney World Resort de Floride alors en construction ! Souhaitant un peu de légèreté, c’est avec un rôle tout spécialement écrit pour elle qu’Angelina Jolie se glisse ensuite dans des dreadlocks blondes de la voleuse de voitures Sara « Sway » Wayland, dont elle a elle-même créé le look urbain. Elle prend des cours de conduite sportive et accompagne Nicolas Cage (Volte / Face, Benjamin Gates, L'Apprenti Sorcier) dans son premier blockbuster de l’été (qui sortira en juin 2000) : le survitaminé 60 Secondes Chrono produit par Jerry Bruckheimer, une nouvelle fois pour Touchstone. L’année 2000 est celle de la consécration ! Son interprétation troublante dans Une Vie Volée vaut à Angelina Jolie un troisième Golden Globe, un second Screen Actors Guild Award et l’Oscar de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle lors de la 72ème cérémonie qui se tient le 26 mars 2000. Cependant, l’attachement qu’elle porte à son frère qui officie en tant que cavalier sur le tapis rouge intéresse plus la presse que ladite récompense, tout comme son mariage avec Billy Bob Thornton le 5 mai suivant, dont elle tatoue le prénom et arbore une fiole remplie de son sang en guise de pendentif.
« Quand on est jeune, on est plus instable et agité que nécessaire. »
1999, à propos de son personnage dans Une Vie Volée.
La 25ème année d’Angelina Jolie et le début du XXIème siècle marquent un tournant dans sa carrière. Son nouveau projet - son premier film en tête d’affiche - va faire d'elle une nouvelle personne. Au tournage au Mexique pour le sulfureux Péché Originel, à nouveau de Michael Cristofer - adaptation du roman d'époque Waltz Into Darkness et remake du film de François Truffaut La Sirène du Mississipi (1969 et avec un seul « p » !) dans lequel elle incarne la sensuelle et énigmatique femme fatale d’Antonio Banderas (Evita, Le 13ème Guerrier) - le réalisateur Simon West (Les Ailes de l’Enfer) fait le déplacement pour la rencontrer. Séduit par sa personnalité, il la choisit pour endosser le fameux short (qu'elle refuse un temps de porter) et les emblématiques doubles pistolets de l’aventurière Lara Croft pour l’adaptation cinématographique du jeu vidéo culte Tomb Raider. Les fans sont surpris ! Angelina Jolie rafle le rôle à des actrices bien plus célèbres et expérimentées. Et si le caractère bien trempé de l’héroïne lui sied à merveille (elle exige des vêtements noirs et une tresse Mohawk d'inspiration amérindienne pour la rendre plus dure), qu’en sera-t-il de ses belles manières britanniques ? Lara Croft étant un modèle pour toute une génération, le mot d’ordre est donc un esprit sain dans un corps sain ! Traînant la tenace réputation d’être difficilement gérable, mais souhaitant le rôle à tout prix, l’enfant terrible d'Hollywood propose alors une prise en main radicale par l’équipe du film et se soumet même des tests de dépistages anti-drogue durant six mois.
Tabac et alcool laissent donc place à un régime alimentaire soigné. Déclarations choc se taisent au profit de leçons de diction anglaise. Les cours de kick-boxing et de yoga sculptent son corps tandis que les forces spéciales britanniques cadrent son esprit et l’entraînent au maniement des armes. La fille rebelle se rabiboche même avec son père qui joue Lord Croft à l’écran. Lara Croft : Tomb Raider (aux effets sonores signés Skywalker Sound) sort en juin 2001. Le succès est au rendez-vous et les compliments pleuvent sur son interprète. Digne de confiance, Angelina Jolie devient alors une actrice bankable et physique qui assure la majeure partie de ses cascades, en complément d’un talent dramatique déjà confirmé. Désirable également, la jeune femme devient un objet de fantasme et accède au rang de star internationale. Elle enfilera d’ailleurs une ultime fois le costume de l’archéologue pour Lara Croft : Tomb Raider - Le Berceau de la Vie de Jan de Bont (Speed). Mais la véritable révélation se fait hors caméra. Touchée par son tournage au Cambodge et étudiant un script nommé Beyond Borders, elle se documente, rencontre des bénévoles, contacte divers organismes humanitaires et se déplace dans le monde pour rencontrer les populations en souffrance, offrant de son temps et son argent pour diverses missions, pour un engagement personnel qui ne fait que commencer. Angelina Jolie est alors nommée Ambassadrice de bonne volonté par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCN) le 27 août 2001, après la sortie tardive de Péché Originel.
Assagie et en pleine transition personnelle, Angelina Jolie souhaite faire une pause. Elle est cependant convaincue par le scénario de la comédie romantique 7 Jours et une Vie (2002) pour 20th Century Fox qui reflète ses réflexions actuelles tout comme celles de la Marilyn des médias en quête du bonheur qu’elle interprète. Mais sa nouvelle notoriété ne suffit pas à vendre ses deux derniers films. Après des années de pré-production difficiles, elle tourne enfin Sans Frontière de Martin Campbell avec Clive Owen (Sin City), en Namibie et en Thaïlande notamment, une histoire d'amour entre un médecin sans frontière et une femme qui découvre l’humanitaire, un domaine qu’elle connaît désormais bien. Électron libre dans la vie privée, elle commence à fonder sa propre famille durant ce tournage en adoptant - seule - son premier enfant le 10 mars 2002, le petit cambodgien Maddox. Elle change officiellement de nom le 12 septembre suivant pour « Angelina Jolie » (reniant Voight) et divorce de Billy Bob Thornton le 27 mai 2003, avant de faire son retour dans la peau de Lara Croft durant l’été (pour laquelle elle tourne son septième vidéo-clip Did my Time de Korn). Sans Frontière sort en octobre. Le film, comme les nouveaux centres d’intérêts de l’actrice, sont largement critiqués. Angelina Jolie est cependant la première personnalité à recevoir le Prix Citizen of the World par la United Nations Correspondents Association et sort un recueil de ses premiers voyages dans le tiers-monde, Notes from my Travels, dont les bénéfices sont reversés au HCN.
Restant très demandée malgré ses derniers échecs cinématographiques, Angelina Jolie est à l’affiche de cinq films en 2004, pour le moins variés. Elle renoue avec le thriller et donne la réplique à Ethan Hawke (Le Cercle des Poètes Disparus) dans le convenu Taking Lives - Destins Violés de D.J. Caruso (Numéro Quatre), adaptation du roman éponyme au sein duquel son personnage pourtant essentiel n’existe pas. Elle donne de la voix pour la toute première fois dans le film d’animation Gang de Requins et apparaît également aux cotés de Gwyneth Paltrow et Jude Law (futurs membres du Marvel Cinematic Universe) dans le film rétrofuturiste d’inspiration Dieselpunk Capitaine Sky et le Monde de Demain entièrement tournée sur fond bleu. Si son rôle de capitaine est mineur et ne nécessite que trois jours de tournage, elle rencontre d'anciens combattants et pilotes britanniques de la Seconde Guerre mondiale pour alimenter son personnage. Elle effectue ensuite un caméo dans le drame The Fever produit par HBO (inédit en France) - adaptation de la pièce expérimentale et monolithique du même nom - avant de jouer la fière et castratrice mais sublime Olympias dans la fresque historique et décriée Alexandre d’Oliver Stone. Elle y joue la mère d’Alexandre le Grand, interprété par Colin Farrell (Dans l’Ombre de Mary - La Promesse de Walt Disney et Dumbo) d’un an seulement son cadet dans la vraie vie. Malgré cette ascension, Angelina Jolie sera nommée sept fois aux Razzie Awards de la Pire Actrice entre 2001 et 2004, fort heureusement sans succès.
« Je suis consciente que je suis plus utile en tant qu'actrice. J'adorerais partir six mois sur le terrain, voyager, découvrir le monde et faire un tas de choses. Mais en tournant un film, je peux faire des dons importants et utiles, même si je ne passe qu'une semaine sur le terrain. Je dois m'en contenter. »
2003, à propos de la conciliation de sa vie d’actrice et de bénévole lors de la sortie de Sans Frontière.
Sa notoriété permettant de financer ses projets, Angelina Jolie crée le National Center for Refugee and Immigrant Children début 2005 dans le but d’assister juridiquement les enfants arrivant seuls aux États-Unis. Elle fait ses débuts de productrice aux côtés de sa mère (impliquée dans la cause amérindienne) avec le documentaire Trudell, relatant les combats du compositeur, chanteur, acteur et militant John Trudell. Cette année-là, elle n’est à l'affiche « que » d'un seul et unique film (son seul tournage de l’année 2004) mais non des moindres, l’excellent Mr. & Mrs. Smith, produit par New Regency Productions et distribué par 20th Century Fox. Divine et tout simplement parfaite dans la peau de la sophistiquée épouse et espionne Jane Smith qui a pour mission de tuer son mari… chargé lui aussi de la même obligation à l’encontre de sa femme, c’est cependant l’alchimie qui dépasse la fiction avec son partenaire Brad Pitt - marié à Jennifer Aniston - qui occupe le devant de la scène avant même le succès financier du film. Pourtant, plus qu’une amourette de tournage, c’est le couple phare de cette décennie qui naît : les Brangelina ! Après la sortie de l’opus en juin 2005, l’actrice adopte son deuxième enfant le 6 juillet 2005, la petite éthiopienne Zahara, accompagnée de Brad Pitt, désormais à ses côtés lors de ses divers voyages humanitaires. Malgré une vie personnelle épanouie, Angelina Jolie n’oublie pas pour autant ses engagements philanthropiques et continue de sensibiliser les médias grâce à son image et multiplie ses visites au Congrès des États-Unis.
Elle tourne avec un économiste le programme The Diary Of Angelina Jolie & Dr. Jeffrey Sachs in Africa pour HBO et se voit offrir durant l’été la nationalité cambodgienne pour services rendus au pays et la réalisation d’une réserve naturelle pour honorer les racines de son fils. Cette fin d’année, la comédienne trouve le temps d’apparaître dans Raisons d’État pour Robert de Niro (qui sort fin 2006). Avant que ne voit le jour la fondation caritative Jolie/Pitt, Angelina Jolie officialise sa relation avec Brad Pitt en début d’année 2006 - qui adopte légalement Maddox et Zahara le 19 janvier - et confie attendre son premier enfant biologique. Elle met au monde une fille le 26 mai 2006 en Namibie, Shiloh Nouvel, à l’écart de toute agitation médiatique. Toutefois, les heureux parents acceptent de diffuser des photos officielles de leur nouveau-né dont les bénéfices s’élevant à plus de 7 millions de dollars sont intégralement reversés à l'UNICEF. La maman met fin à son congé pour tourner en Inde - ce qu’elle estime à l’époque être son projet le plus important au cinéma vu son sujet délicat - le poignant Un Cœur Invaincu (2007) - biopic et adaptation du livre A Mighty Heart : the Brave Life and Death of my Husband, Danny Pearl de Mariane Pearl, l’épouse du journaliste enlevé et exécuté au Pakistan en 2002. Si le film est produit par Brad Pitt, c’est l’actrice qui choisit le discret réalisateur Michael Winterbottom. Malgré un débat infondé sur la différence physique entre les deux femmes, qui seront très proches durant et après le tournage, Angelina Jolie sera de nouveau nommée aux Golden Globes et aux Screen Actors Guild Awards en 2008.
Alors qu’Angelina Jolie perd sa mère des suites d’un cancer, son engagement politique est une nouvelle fois reconnu en 2007. Elle devient membre du Council on Foreign Relations (qui analyse la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale) et reçoit le prix de la Paix de l'International Rescue Committee (qui vient en aide aux victimes de la persécution et de la guerre). Suite à son voyage en Asie l’année passée, elle adopte son troisième enfant le 15 mars 2007, le petit vietnamien Pax Thien, adopté par Brad Pitt l’année d’après. En avril, est présenté lors du festival Tribeca Film Festival de New York le documentaire A Place in Time, la toute première réalisation d’Angelina Jolie tournée en 2005. Une ode à la diversité composée de tranches de vie d’habitants de plusieurs pays du monde capturées aux mêmes moments et de rencontres de célébrités telles qu’Anne Hathaway (Princesse Malgré Elle, Ella au Pays Enchanté, Un Mariage de Princesse, Le Diable s’Habille en Prada) au sein d’orphelinats et de camps de réfugiés. Elle foule ensuite les marches du 60ème Festival de Cannes pour présenter Un Cœur Invaincu. En fin d’année sort également le film d’animation La Légende de Beowulf de Robert Zemeckis - adaptation du poème épique anglo-saxon - pour lequel elle a prêté sa voix et ses traits pour la motion capture de la diabolique mais sensuelle mère du monstre Grendel. Elle réitère une troisième fois l'exercice et double Maître Tigresse, l’un des Cinq Cyclones du film d'animation Kung Fu Panda, qui sera présenté à Cannes en mai 2008.
Toujours en 2007, retour à l’action après sa grossesse et un film sérieux. Comme elle le dit elle-même, Angelina Jolie aime donner des coups de poing ! Direction la République tchèque pour le furieux Wanted : Choisis ton Destin - adaptation du comics de Mark Millar - aux côtés de James McAvoy (la prélogie X-Men, Glass), Morgan Freeman (Casse-Noisette et les Quatre Royaumes) et un certain Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie). Très en forme dans la peau tatouée de la froide et énigmatique tueuse à gage nommée Fox - pour laquelle les maquilleurs n’ont (pour une rare fois) pas à dissimuler les œuvres corporelles et personnelles de l’actrice - elle fait encore des prouesses et le film fera un carton au box-office l'été 2008. Choisie ensuite par Clint Eastwood, elle porte fin 2007 le bouleversant L’Échange - basé sur l’histoire vraie de Christine Collins et des meurtres du poulailler de Wineville - qu’elle a pourtant failli refuser vu le douloureux sujet. S’il ne sort qu’en fin d’année 2008, le film est lui aussi projeté en avant-première lors du 61ème Festival de Cannes durant lequel Angelina Jolie, une nouvelle fois enceinte, confirme attendre des jumeaux. Elle donne en effet naissance à Knox Léon et Vivienne Marcheline le 12 juillet 2008 à Nice, dont les clichés estimés à 14 millions de dollars (les plus chers de célébrités à l’époque) sont reversés à la fondation Jolie-Pitt. Ce dernier film lui vaut une nouvelle nomination aux Oscars, aux Golden Globes et aux Screen Actors Guild Awards, et pour la première fois aux British Academy of Film and Television Arts Awards en 2009.
Plus d’un an sans tournage suite à sa seconde grossesse (le clap de fin de L’Échange est donné en décembre 2007), Angelina Jolie effectue un retour en force sur les plateaux en 2009 et retrouve le réalisateur Phillip Noyce dix ans après leur première collaboration. Elle donne vie à l’un des personnages les plus complexes de sa carrière : Evelyne Salt, un agent de la C.I.A accusée d’être un agent double. Le rôle est initialement prévu pour Tom Cruise, mais la mission n’est pas impossible. Une belle occasion pour celle qui a jadis refusé l'hypothèse d'être une James Bond Girl, préférant et voulant la place du célèbre 007 ! Une nouvelle fois - et dans un rôle réécrit pour elle - la comédienne assure ses périlleuses cascades (à grands coups de muay-thaï et de krav-maga cette fois-ci) pour un cocktail détonnant d’action et d’émotion. Le succès critique et commercial est au rendez-vous lors de la sortie du long métrage à l’été 2010. Puis retour au glamour d’antan dans les parures de la mystérieuse Elise Clifton-Ward en compagnie de Johnny Depp (Pirates des Caraïbes, Alice au Pays des Merveilles, Alice de l'Autre Côté du Miroir) et Paul Bettany (un autre membre du MCU depuis Avengers : L’Ère d’Ultron) dans The Tourist - remake du film français Anthony Zimmer (2005) - pour lequel elle affole les fans parisiens et vénitiens lors des prises de vue survenues au printemps. Si le film est un échec critique, il crée la surprise au box-office mondial en décembre 2010. Angelina Jolie sera même nommée une sixième fois aux Golden Globes.
Cette même année, la philanthrope se rend en Haïti pour apporter son aide suite du séisme survenu en janvier, puis crée en décembre 2010 la fondation Shiloh Jolie-Pitt pour soutenir les travaux de conservation d’une réserve naturelle en Namibie et en janvier 2011 la Jolie Legal Fellowship, un réseau d'avocats ayant pour but de développer les droits de l'homme dans leurs pays. Fin 2010, Angelina Jolie arrive également en Hongrie pour le tournage de son tout premier film en tant que réalisatrice, un drame romantique entre un soldat et sa détenue nommé Au Pays du Sang et du Miel (« miel » se disant « bal » et « sang » se disant « kan » en turc, origine du mot « Balkans »), qu’elle écrit et qu’elle produit. C’est après un déplacement en Bosnie-Herzégovine et des recherches pour comprendre ce qui se passait dans les régions de l’Est, que l’idée d’un film lui vient. Il sortira en décembre 2011. Bien accueilli malgré des critiques mitigées et un échec financier (un million de recettes pour un budget de 13 millions de dollars), Angelina Jolie se voit décerner le prix spécial du Stanley Kramer Award lors de la cérémonie des Producers Guild of America Awards (qui honore les producteurs membres de cette association) et le prix spécial Honorary Heart of Sarajevo durant le Festival du film de Sarajevo en 2011. Le long-métrage remporte également le NAACP Image Award du Meilleur Film Étranger (qui honore les œuvres et les professionnels de la communauté afro-américaine) en 2012, mais celui de la Meilleure Réalisatrice et le Golden Globe du Meilleur Film Étranger lui échappent.
« C'est une actrice qui est la meilleure amie du réalisateur. Pourquoi ? Elle ne connaît aucune limite. Parce qu'elle ne sait pas ce qu'est la peur (...) Angelina Jolie est une superstar mais elle n'a peur de rien. Elle essaie tout. Ellen ne dit jamais non (...) Angelina associe les compétences d'une grande actrice à la capacité de jouer des scènes d'action de façon aussi convaincante et percutante, avec autant de plaisir qu'une star masculine. C'est rare. »
Phillip Noyce, à propos de l’implication de l’actrice sur le tournage de Salt.
Après avoir repris le rôle de Tigresse pour deux courts-métrages et Kung Fu Panda 2 sorti durant l’été 2011, Angelina Jolie est récompensée par le Haut-Commissaire du HCN pour sa décennie de services rendus en tant qu’Ambassadrice de bonne volonté avant d’être nommée Émissaire le 17 avril 2012, un nouveau rôle l’autorisant à représenter l’organisme au niveau diplomatique. Puis la comédienne se montre très intéressée par un nouveau projet... Ayant grandi avec les films des Walt Disney Animation Studios et plus particulièrement avec La Belle au Bois Dormant, elle retrouve les studios de la Souris et se rend à ceux de Pinewood en Angleterre dès juin 2012 pour leur prochaine adaptation live : Maléfique. Il ne s’agit cependant pas d’une simple retranscription du chef-d’œuvre de Walt Disney, le long-métrage étant centré sur le sombre et sinistre personnage éponyme. Un rôle qui lui sied à ravir, mais un choix tout de même grand public et inhabituel, dû à l’envie de ses enfants de voir leur maman dans un film qu’ils pourraient enfin visionner. Toujours autant impliquée, Angelina Jolie - également productrice - participe de près à la création de l’œuvre. Elle contribue à l’élaboration du costume et du maquillage de la protagoniste et collabore pour la septième fois avec le coordinateur de cascades Simon Crane, rencontré en 2000. Vivienne, la benjamine de la famille Jolie, prête même ses traits à la jeune Aurore. Puis, durant la post-production de Maléfique, l’actrice décide de mettre sa carrière entre parenthèses pour se consacrer pleinement à la production et à la réalisation.
En attendant, Septième Art et philanthropie faisant bon ménage, Angelina Jolie reçoit des mains de George Lucas le 16 novembre 2013 le prix honorifique Jean Hersholt - qui distingue les personnalités du milieu du cinéma impliquées dans une cause humanitaire - durant la 5ème cérémonie des Governors Awards de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, plus connue pour être l’organisatrice des plébiscités Oscars. Le long-métrage Disney paraît enfin sur les écrans en mai 2014 - soit quatre ans après la dernière apparition cinématographique de l’actrice - et rencontre un succès phénoménal. La comédienne remportera pour l'occasion le Kid Choice Award du Méchant Préféré en 2015, encouragée et accompagnée de ses deux filles aînées. La même année, après avoir déchaîné les passions durant près de dix ans, et attendant que le mariage homosexuel soit autorisé dans tous les États américains (mais le couple cède sous la pression de leurs enfants avant la décision de la Cour suprême des États-Unis légalisant le mariage pour tous le 26 juin 2015), les Brangelina s’unissent le 23 août 2014 au sein de leur Château de Miraval en France, elle, vêtue d’une robe Versace et parée d’un voile orné des dessins de ses enfants. Puis, pour sa campagne britannique contre les violences sexuelles et le Sommet mondial qu’elle copréside sur le sujet, Angelina Jolie est nommée Dame Grand-Croix de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges et reçoit les insignes de la reine Elizabeth II lors d'une cérémonie privée le 10 octobre 2014, une distinction honorifique décernée aux personnes ayant rendu de grands services aux services diplomatiques britanniques, que peu d’étrangers ont l'honneur de recevoir.
« Depuis que je suis petite fille, Maléfique a toujours été ma préférée (…) J'étais terrifiée mais également très attirée par elle. Je voulais en savoir plus sur elle. Elle avait cette élégance et cette grâce, mais elle était merveilleusement et délicieusement cruelle. »
2013, à propos de Maléfique lors de la D23 Expo.
Parallèlement à ses activités personnelles et après avoir produit le drame Drifted (2014), Angelina Jolie produit et tourne son second film en Australie entre octobre 2013 et février 2014, le biopic du coureur olympique et héros de guerre Louis Zamperini, basé sur le roman Unbroken : A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption. L’homme, qui s’avère être son voisin à Los Angeles, lui accorde toute sa confiance et sera d’ailleurs la première personne à voir l’œuvre avant de décéder le 2 juillet 2014 à l’âge de 97 ans. Invincible sort le 25 décembre 2014, accompagné du générique de fin Miracles de Coldplay, dont la réalisatrice signe également le vidéo-clip. Les critiques sont positives et le long-métrage - plus abordable et tout simplement aussi beau que la vie extraordinaire de son protagoniste - est un succès (plus de 161 millions de recettes pour un budget initial de 65 millions de dollars). Nommé à trois Oscars techniques en 2015, il fait partie des 10 meilleurs films de l’année cités lors des American Film Institute Awards. Angelina Jolie Pitt (pour l’occasion) produit, écrit et réalise ensuite Vue sur Mer, l’histoire d’un couple à la dérive dans le sud de la France des années 70. Actrice pour la toute première fois dans l’une de ses réalisations, elle partage pour la seconde fois l’écran avec Brad Pitt. Tourné à Malte fin 2014, cette troisième œuvre sort en décembre 2015. Lancinant et contemplatif il est vrai, mais intéressant, les critiques sont cette fois-ci négatives et le film est un échec financier (3 millions de recettes pour un budget de 10 millions de dollars).
Angelina Jolie adapte enfin le livre First they Killed my Father de la militante cambodgienne Loung Ung, narrant son parcours durant le génocide perpétré par les Khmers rouges alors qu’elle était âgée de cinq ans. Avec un budget de 22 millions de dollars, elle signe son troisième scénario avec Loung Ung, produit avec son fils Maddox et réalise D'Abord, ils ont Tué mon Père. Tourné en Khmer, en anglais et en français dans son cher Cambodge entre novembre 2015 et février 2016 avec la jeune Sareum Srey Moch, la première du long-métrage y a naturellement lieu le 18 février 2017, avant qu'il ne soit présenté lors des Festivals de Telluride et de Toronto en septembre de la même année, puis disponible en exclusivité sur Netflix. Entre-temps, les Brangelina se séparent en septembre 2016 après douze ans de romance et deux ans d’union. Cette quatrième réalisation percutante, à la limite du documentaire, sonne à la fois comme une déclaration d’amour au courage du peuple cambodgien et comme un legs de sa prise de conscience. Avec une grande majorité de critiques positives, le film est nommé aux Golden Globes et aux British Academy of Film and Television Arts Awards dans la catégorie du Meilleur Film en Langue Étrangère en 2018. Durant ce même festival canadien, est présenté le film d’animation Parvana, une Enfance en Afghanistan - adaptation du roman jeunesse éponyme - un autre projet d’Angelina Jolie ici simple productrice, qui remporte le Prix du Jury et le Prix du Public lors du Festival international du film d'animation d'Annecy de 2018.
Si elle avait émis l’idée de quitter définitivement le métier d’actrice après Vue sur Mer (hormis le doublage de Kung Fu Panda 3 sorti en 2016), Angelina Jolie fait son retour au sein des studios Disney dans le rôle de productrice et de comédienne pour Maléfique : Le Pouvoir du Mal, qui comme son nom l’indique est la suite (sa seconde en 25 ans de carrière, hors animation) du film live à succès de 2014. Il est vrai que les films de la Souris ont le vent en poupe depuis le succès de La Belle et la Bête (2017). Elle retrouve donc Elle Fanning et côtoie pour la première fois Michelle Pfeiffer durant le tournage qui se déroule à nouveau dans les studios Pinewood entre mai et août 2018. Mais les fans doivent cependant patienter pour admirer le nouveau long-métrage. Durant sa post-production, est présenté lors du Festival international du film de Berlin en février 2019 le documentaire Serendipity, dernière production d'Angelina Jolie réalisée par l'artiste française installée à New York Prune Nourry, inspirée par son expérience personnelle suite à l'annonce de son cancer du sein. Un sujet qui lui tient encore une fois à cœur. Elle est également occupée par sa longue procédure de divorce avec Brad Pitt, dont le jugement est finalement rendu le 12 avril 2019. Initialement prévu pour 2020, c’est donc après une nouvelle absence de quatre ans que le public la retrouve sur les écrans en octobre 2019 - coïncidant avec les 60 ans du film d’animation La Belle au Bois Dormant - faisant suite aux adaptations de Dumbo, Aladdin et Le Roi Lion sortis cette même année.
Et ce n’est que le début… Angelina Jolie prépare un retour en force au cinéma ! Elle enchaîne avec Come Away de la réalisatrice Brenda Chapman (Rebelle), un drame fantastique dans lequel Peter (Pan) et Alice (d'Au Pays des Merveilles) sont frère et sœur. Productrice également, elle y interprète leur mère durant le tournage londonien qui débute dès août 2018 avant d'être finalisé à Los Angeles en octobre la même année. Le long-métrage en phase de post-production ne bénéficie pas encore d'une date de sortie. Elle débute ensuite au Mexique en mai 2019 celui du thriller Those Who Wish me Dead - adaptation du roman éponyme de Michael Koryta - en compagnie d'un autre X-Men en la personne de Nicholas Hoult, dont la sortie est prévue en 2020. Habituée au domaine de l'animation, mais pour la première fois pour Disney, elle produit et double un personnage d'animation du film live The One and Only Ivan - adaptation du livre pour enfant du même nom - prévu pour août 2020. Avec ses aptitudes physiques qui ne sont plus à prouver, Angelina Jolie devient enfin une super-héroïne au sens propre du terme ! Après avoir été pressentie pour jouer l’antagoniste des X-Men dans X-Men : Dark Phoenix, Angelina Jolie, radieuse, confirme en compagnie de certains membres de la famille Marvel et de ses futurs coéquipiers lors du San Diego Comic-Con International du 20 juillet 2019, intégrer le Marvel Cinematic Universe avec Eternals, sous les traits de Thena. Le tournage est planifié entre septembre 2019 et janvier 2020, pour une sortie en salles prévue pour novembre 2020.
« Je suis tellement excitée d'être ici (...) Je vais travailler dix fois plus fort parce que je sais ce que cela signifie de faire partie de cette famille. Nous savons quelle est la tâche à venir. Nous savons ce que vous méritez. Nous allons tous travailler très, très fort. »
2019, à propos de Eternals lors du San Diego Comic-Con International.
Par Marco di Lauro en 2008 et Sofia Sanchez & Mauro Mongiello en 2011
Après des débuts difficiles et maladroits, des frasques sombres et excentriques, une image froide et fragile, qui ne présageaient pas une telle carrière, rien ne pouvait destiner la jeune fille agitée au caractère insoumis à devenir la femme posée qu’elle est désormais. Soit l’une des personnalités les plus influentes de sa génération, reconnue par ses pairs qui soulignent son jeu talentueux et inspiré ainsi que son assurance et sa détermination sans limite, respectée par les représentants politiques mondiaux pour ses œuvres caritatives et son talent diplomatique, adulée du public dont elle a su gagner le cœur et les faveurs, et soutenue par une presse désormais bienveillante pourtant longtemps hostile. Angelina Jolie peut se vanter d’être une comédienne multi-nommée et récompensée. Que cela soit lors de divers festivals du cinéma, de cérémonies prestigieuses, ou lors de remises de prix plus populaires (comme les Blockbuster Entertainment Awards, Empire Awards, Satellite Awards et Saturn Awards en tant que Meilleure Actrice, ou encore les MTV Movie Awards, Nickelodeon Kids' Choice Awards, People's Choice Awards et Teen Choice Awards dans des catégories aussi variées qu’originales telles que : Meilleure Actrice d’Action, Performance, Combat, Baiser, Méchant…). Elle est d’ailleurs l’actrice la mieux payée d’Hollywood en 2008. Véritable ambassadrice du monde, la réalisatrice peut également être fière de tout mettre en œuvre pour sensibiliser le monde à travers ses réalisations emplies d’Histoire, ainsi que sa dévotion humanitaire sans faille.
Loin du sex-symbol qui n’a rien à dire, Angelina Jolie est cependant une icône reconnaissable entre toutes pour son style qui n’a cessé d’évoluer avec le temps (le cuir a laissé place aux matières nobles), connu pour allier étonnamment glamour hollywoodien et tatouages (une multitude : anciens, nouveaux, effacés puis recouverts, dont certains réalisés de manière traditionnelle). Habillée par les plus grands, elle fait le bonheur des photographes lors des nombreux tapis rouges qu’elle a foulés ou des multiples séances photos dont elle est le sujet. Les magazines People et Vanity Fair la consacrent successivement plus belle femme du monde en 2006 et 2009. Après plusieurs contrats avec les marques Integrate, St John et Vuitton, elle crée en 2013 une collection de bijoux « Style of Jolie » dessinée par le joaillier Robert Procop et devient en 2017 le nouveau visage de Guerlain pour le court-métrage publicitaire Mon Guerlain : Notes of a Woman tourné dans son domaine français. Les bénéfices de ces deux dernières collaborations sont une fois encore reversés aux bonnes œuvres. Malgré une maigreur parfois inquiétante, ainsi qu'une double mastectomie préventive en 2013 et une ovariectomie en 2015 pour ne pas souffrir des mêmes maux que sa mère - dont elle décide de parler publiquement dans les colonnes du New York Times afin de sensibiliser les femmes au dépistage (une opération de communication à succès baptisée l’« Angelina Effect ») - Angelina Jolie ne joue pas les martyres et reste un exemple. Femme avant tout, elle considère la beauté et la féminité comme une forme de pouvoir, même si elle n’aime pas en parler.
Par Mario Testino en 2015
Actrice talentueuse, réalisatrice inspirée, mère de famille nombreuse, personnalité engagée, aviatrice également à ses heures perdues, Angelina Jolie est une femme aux multiples facettes et de tous les défis, une artiste au parcours hors-norme passionnant et trépidant, un éternel esprit fort et libre qui ne manquera pas de briller quel que soit son avenir (et pour le plus grand plaisir de ses fans), mais toujours avec réserve et humilité.
« À l'autre bout du monde, il y a une femme comme moi, avec les mêmes compétences, les mêmes désirs, la même éthique professionnelle, le même amour pour sa famille, une femme qui ferait très certainement de meilleurs films et de meilleurs discours que moi. Mais elle est dans un camp de réfugiés et personne ne l'entend. Elle s'inquiète de savoir ce que vont manger ses enfants, comment assurer leur sécurité et se demande si elle pourra un jour rentrer chez elle. Je ne comprends pas cette situation mais je ferai comme ma mère me l'a demandé : tout mon possible pour être utile sur cette Terre. »
Extrait de son discours de remerciements lors des Governors Awards de 2013.
La filmographie
003 |
Les Aiguilleurs
Actrice : Mary Bell • Comédie dramatique • Fox 2000 Pictures
1999
Cinéma
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1999
Cinéma
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005 |
Lara Croft : Tomb Raider
Actrice : Lara Croft • Aventure • Paramount Pictures
2001
Cinéma
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2001
Cinéma
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006 |
Lara Croft : Tomb Raider - Le Berceau de la Vie
Actrice : Lara Croft • Aventure • Paramount Pictures
2003
Cinéma
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2003
Cinéma
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007 |
Capitaine Sky et le Monde de Demain
Actrice : Capitaine Francesca « Franky » Cook • Science-fiction • Paramount Pictures
2004
Cinéma
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2004
Cinéma
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008 |
Mr. & Mrs. Smith
Actrice : Jane Smith • Action • New Regency Productions
2005
Cinéma
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2005
Cinéma
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