Le Cercle des Poètes Disparus
Le synopsis
La crème de la bourgeoisie américaine envoie, depuis des générations, sa progéniture dans la prestigieuse académie Welton. Rien ne semble pouvoir bousculer cette institution dont la renommée repose avant tout sur une conception rigoriste de l'enseignement... Jusqu'à l'automne 1959, où John Keating est recruté en qualité de professeur de littérature. Ces méthodes peu orthodoxes vont en effet réveiller la poussiéreuse école en ouvrant l'esprit des jeunes élèves à l'amour de la vie, de la liberté et de la poésie. |
La critique
Après une traversée du désert de plus de 15 ans, les studios Disney ont renoué, dans la deuxième moitié des années 80, avec le succès, via leur label Touchstone, sur le marché des films "live" de qualité. Le cercle des poètes disparus, comme Pretty Woman pour la catégorie des comédies, en est un parfait exemple.
Film intelligent et sensible, devenu culte, il a en effet bouleversé, par son récit, des millions de spectateurs. Certaines de ses scènes font, d'ailleurs, encore aujourd'hui référence. La leçon sur le "Carpe Diem" résonne ainsi toujours dans l'inconscient collectif. Ses personnages ne sont pas non plus en reste et ont marqué indéniablement une génération entière. Qui n'a pas, en effet, rêvé de croiser le chemin du professeur John Keating, ressenti la timidité de Todd Anderson ou souri aux facéties de Charlie Dalton. Qui n'a pas été troublé par les doutes amoureux de Knox Overstreet ou ému aux larmes par la tragédie de Neil Perry ?
Au delà de son solide scénario et de sa galerie impressionnante de personnages, Le cercle des poètes disparus est aussi une réussite par son casting. Le jeu des acteurs est, il est vrai, irréprochable tant il fait des merveilles. Robin Williams endosse ainsi l'un des plus beaux rôles de sa carrière. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il excelle chez Disney. Il a en effet signé avec le studio de Mickey, en 1987, pour Good Morning Vietnam et retentera l'aventure, en 1997, avec Flubber. Le jeune Ethan Hawke, à l'aube d'une belle carrière, campe, quant à lui, un Todd Anderson tout en finesse. Il retrouvera, d'ailleurs aussi, deux ans plus tard, les chemins des studios de la Compagnie de Walt, pour Croc-Blanc, produit, cette fois-ci, sous le label Disney. Enfin, les nombreux autres jeunes acteurs, qui se fondent avec bonheur dans la peau de leur personnage respectif, méritent également attention et contribuent largement à l'aura de l'œuvre toute entière.
Film culte, Le cercle des poètes disparus se doit d'être vu tant il est riche d'enseignements. Il est sans aucun doute l'un des chefs-d'œuvre du label Touchstone et fait ainsi honneur à la division de film à destination du public adulte de la compagnie de Mickey.