Pretty Woman
Titre original : Pretty Woman Production : Touchstone Pictures Silver Screen Partners IV Regency International Pictures (Non crédité) Date de sortie USA : Le 23 mars 1990 Genre : Comédie romantique |
Réalisation : Garry Marshall Musique : James Newton Howard Durée : 125 minutes |
Le synopsis
Une jeune call-girl malmenée par l'existence voit ses services loués par un jeune homme séduisant, raider de profession, qui, en déplacement à Los Angeles, souhaite apporter une touche féminine à un déjeuner d'affaires extrêmement important. S'il limite les prestations de son employée de circonstance à une simple mission d'escort-girl, il n'imagine pas alors un instant être tomber sur la femme de sa vie... |
La critique
Pretty Woman appartient à la rare, mais exceptionnelle, catégorie des "petits films" qui, touchés par la grâce, rencontrent le public et plaisent à la critique. Financé sans grande conviction par Touchtstone, il semble, en effet, voué, à sa sortie, à un tout petit tour en salles et une recette à la hauteur de la mise de départ, assurément minimaliste. Pourtant, déjouant tous les pronostics, Pretty Woman cartonne instantanément au box-office et accède bien vite au statut envié des films "culte". A y regarder de plus prés, il avait pourtant tous les signes annonciateurs de son succès ! Les bonnes fées du 7e art se sont en effet visiblement penchées sur son berceau, offrant à Garry Marshall, la réalisation de sa plus belle comédie romantique, loin devant ses deux autres productions pour le label Disney : Princesse malgré elle et Un mariage de princesse.
Le casting, d'abord, est tout simplement enthousiasmant. Pretty Woman se paye, il est vrai; le luxe de mettre à l'affiche une star d'Hollywood qui attire, sur son seul nom, les foules. Richard Gere, en parfait gentleman milliardaire, campe ainsi un rôle taillé sur mesure et impressionne par sa capacité à faire chavirer le cœur des actrices... et des spectatrices. Julia Roberts, révélation du film, crève, quant à elle, littéralement l'écran et rayonne de bout en bout. A la fois touchante de vérité, de fraîcheur, de spontanée, de charme et de beauté, elle endosse, en effet, à un rythme impressionnant, toutes les facettes de son personnage.
Le scénario, ensuite, est véritablement emballant. Comédie romantique qui ne tombe jamais dans les affres de la niaiserie propre au genre, l'histoire nous livre, avec bonheur, un conte de fée moderne qui étonne aussi bien par son ton, résolument ancré dans l'époque, que par son propos, tourmenté et violent à bien des titres.
La bande-son, enfin, est fort brillamment composée. Reprenant des tubes rétro en les revisitant, elle marque assurément les esprits en offrant au film une signature désormais intemporelle, avec Pretty Woman de Roy Orbison.
Pretty Woman est un chef d'oeuvre dans le genre des comédies romantiques, à déguster sans modération.