Ella au Pays Enchanté
Titre original : Ella Enchanted Production : Miramax Films Date de sortie USA : Le 9 avril 2004 Genre : Fantaisie musicale |
Réalisation : Tommy O'Haver Musique : Nick Glennie-Smith Durée : 96 minutes |
Disponibilité(s) en France : | Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
A sa naissance, la petite Ella reçoit le don liberticide d'obéissance. Elle ne peut ainsi s'opposer à aucune demande et vit souvent à la merci de personnes sans scrupule. Afin de retrouver le contrôle de sa vie, elle se met en quête de la liberté, seule face à sa mystérieuse malédiction... |
La critique
Ella au Pays Enchanté est sorti sous le label Miramax. Miramax Films Corp. est en effet une société américaine de production et de distribution de cinéma, partie intégrante depuis 1993 de The Walt Disney Company. Elle a été, en fait, créée en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein avec l'objectif de distribuer des films ambitieux bien que jugés non rentables par les grands studios hollywoodiens. Le nom de la compagnie est ainsi la combinaison des prénoms des parents des deux frères : Mira et Max. Parmi les productions les plus marquantes de ce studio à la ligne éditoriale détonante et subversive, certaines sont parvenues au statut enviable de "film culte" : Reservoir Dogs (1992), Pulp Fiction (1994), Le Patient Anglais (1996), Will Hunting (1997), Shakespeare in Love (1999), Chicago (2002), Kill Bill (2003 et 2004) et Fahrenheit 9/11 (2004). Miramax possédait en outre une filiale, Dimension Films, spécialisée un peu plus encore dans les films de genre. Elle est surtout connue du grand public pour avoir produit la série des films d'horreur, Scream, d'humour parodique, Scary Movie et d'action juvénile Spy Kids. En 2005, les frères Weinstein quittent la direction de la holding Miramax Films Corp. à la suite d'un désaccord éditorial profond avec le groupe Disney, et en particulier son autoritaire PDG, Michael Eisner. La transaction de rupture leur a néanmoins laissé le contrôle de Dimension Films autour de laquelle ils s'attachent depuis à développer un groupe de production.
Ella au Pays Enchanté colle parfaitement à l'image de Miramax tant le film est, à bien des égard, fort curieux. Il hésite, en effet, entre l'adaptation respectueuse des contes de fées, à la façon Disney (Cendrillon ou La Belle au Bois Dormant) et la transcription irrévérencieuse, popularisée par Dreamworks (Shrek). Difficile dans ces conditions d'adhérer complètement au long-métrage qui désarçonne, sans précaution aucune, l'un ou l'autre de ses publics prédestinés. Des séquences sont ainsi susceptibles d'en choquer certains et d'en ravir d'autres, et vice versa, tout au long de l'œuvre. De l'emballement à l'affliction, le spectateur sort, à coup sûr, épuisé de ne jamais pouvoir se positionner correctement face à l'œuvre. Seuls sans doute, l'extrême beauté et le talent remarquable de l'actrice principale, Anne Hathaway, (déjà vue dans deux productions Disney Princesse Malgré Elle, Un Mariage de Princesse) sont de nature à mettre tout le monde d'accord.
Il n'empêche, passée la surprise du propos, Ella au Pays Enchanté a la capacité de combler son auditoire et de le divertir assurément.