Alice au Pays des Merveilles
Le synopsis
À 19 ans, Alice retourne dans le monde fantastique découvert dans son enfance. Elle y retrouve alors le Lapin Blanc, Tweedledee et Tweedledum, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien évidemment, le Chapelier Toqué. Si elle s'embarque de nouveau dans une aventure extraordinaire, elle ne sait pas à ce stade que sa finalité prendra des airs de revanche : la tyrannique Reine Rouge a, en effet, trouvé adversaire à sa taille... |
La critique
Tim Burton est passé maître dans l'art de faire de chacun de ses films un évènement cinématographique. Alice au pays des Merveilles n'échappe bien-sûr pas à la règle d'autant plus que son réalisateur s'allie, pour l'occasion, au label dont la seule évocation rappelle un univers unique et merveilleux. Visuellement incroyable, regorgeant de personnages attachants, le long-métrage pêche pourtant bien vite par un manque de folie évident, dû essentiellement à son scénario par trop linéaire. Dès lors, si le plaisir de le suivre ne s'en trouve pas gâché, il n'est pas total, ce qui pour un Burton, est déjà une faute en soi… A trop s'attendre à être subjugué, le spectateur en ressort inexorablement frustré : une sensation, sans aucun doute, fort injuste au regard des innombrables qualités du film, mais malheureusement bien présente…
Alice au pays des Merveilles et les studios Disney sont une longue
histoire d'amour...
De son vivant, Walt Disney voue, en effet, un véritable culte à l'œuvre de Lewis
Carrol. Il tient ainsi beaucoup à son adaptation. Très vite, dès 1923, il
réalise, en partie, son rêve, avec sa série des
Alice Comedies dans laquelle une
petite fille réelle se voit projetée dans Cartoonland, le pays des dessins
animés. En 1937, il signe également, Thru the Mirror, un cartoon de
Mickey, librement inspiré du roman de Lewis Carroll, De l'Autre Côté du
Miroir. Mais le Maître de l'Animation ne veut pas se contenter de ce qu'il
aime à considérer comme de simples tâtonnements. Il désire absolument réaliser
un long-métrage basé sur l'œuvre emblématique de son auteur fétiche. En 1933
déjà, il a de sérieuses discussions avec Mary Pickford pour participer à une
adaptation d'Alice au Pays des Merveilles mélangeant univers animé et
monde réel. En 1945, il envisage même Ginger Rogers dans le rôle principal.
Enfin, un an après, lors de la sortie de
Mélodie du Sud, il pense confier le rôle d'Alice à
Luana Patten, la nouvelle jeune star alors sous contrat avec ses studios, pour
finalement décider, la même année, que le long-métrage serait exclusivement
animé. Le film d'animation sort en 1951. Boudé à l'époque par la Critique,
Alice au pays des Merveilles
est considéré aujourd'hui comme un des chef d'œuvres de Walt Disney.
Né Charles Lutwidge Dogson, troisième fils d'un pasteur, Lewis Caroll passe sa jeunesse dans le Yorkshire. Très vite, il se singularise en aimant monter des spectacles de marionnettes. En 1851, il entre à l'université d'Oxford et obtient un diplôme de mathématiques. Il y entame alors une carrière d'enseignant et se fait parallèlement ordonner diacre en 1861. En plus de ses travaux pédagogiques, il écrit des nouvelles dans le magazine The Train sous le pseudonyme de Lewis Carroll. En 1865, il publie l'œuvre, qui restera sa plus célèbre, Alice au Pays des Merveilles, un récit surréaliste ayant pour héroïne une petite fille. Il lui donne une suite en 1872 sous le titre de De l'Autre Côté du Miroir. Mais, force est de constater que la société victorienne passe à côté de son œuvre phare voire la boude. Alice, conte moderne élevant l'enfant au-delà de la mièvrerie en le rendant capable de saisir le ridicule des adultes et la prison de leurs conventions, est, en effet, tout bonnement ignoré. Initialement destinées à la jeunesse, les œuvres de Carroll ont, depuis, pris une autre dimension résolument adulte, tant leurs discours sont complexes.
Mettre en image la folie d'Alice au pays des Merveilles n'est
assurément pas chose aisée, Walt Disney ayant eu, lui-même, pas mal de fil à
retordre. Dès lors, seul un réalisateur à l'imaginaire débordant pouvait relever
le défi d'une version « live » de la vision du Maitre de l'Animation. Et quel
cinéaste contemporain, autre que Tim Burton, est apte à le faire ? Difficile
question mais vrai débat… Il faut dire que la relation entre Tim Burton et
Disney (le studio, pas l'homme !) n'est pas un longue fleuve tranquille. Elle
est faite d'aller-retour et de je-t-aime-moi-non-plus permanents, mais toujours
-et fort curieusement- mis au bénéfice d'œuvres emblématiques et de mondes
fantasmagoriques.
Après des études à la California Institute of the Arts, Tim Burton intègre donc
les Studios Disney en 1976, pour collaborer notamment à l'animation de plusieurs
productions, dont Rox et Rouky. Très
rapidement, il s'y sent peu à son aise. Faire des animaux gentils tout plein
avec des lignes simples n'est, en effet, pas vraiment sa tasse de thé. Son
passage en qualité d'artiste concepteur sur
Taram et le Chaudron Magique confirme
d'ailleurs le malaise : ses idées sont jugées tellement bizarres qu'aucune n'est
retenue dans la version finale du film. Après cette expérience, il se lance dans
la réalisation de deux courts-métrages, l'un d'animation, Vincent (1982)
et l'autre de facture classique,
Frankenweenie (1984), une parodie
assumée de Frankenstein et des films de la firme Hammer. En 1985, il
quitte la compagnie de Mickey pour réaliser son tout premier long-métrage,
Pee Wee's Big Adventure, qui pose déjà les bases de son univers très
personnel où le fantastique se dispute à l'onirisme. Mais c'est véritablement
trois ans plus tard que Tim Burton se révèle au grand public avec Beetlejuice,
une comédie, fable fantastico-macabre, dans laquelle il fait incarner à Michael
Keaton un "bio-exorciste" totalement déjanté. Il retrouvera d'ailleurs le
comédien pour deux autres films - de commande cette fois-ci - Batman
(1989) et Batman, le Défi (1991), démontrant par la même, sa capacité à
travailler dans le cadre traditionnel d'Hollywood. Entre ces deux derniers, en 1990, il imagine et réalise le magnifique Edward aux Mains d'Argent
qui lance, au cinéma, la carrière de Johnny Depp scellant au passage une belle
amitié. En 1993, il retrouve ses premières amours et revient chez l'Oncle Picsou pour
produire un film d'animation image par image, le poétique L'Étrange Noël de
Monsieur Jack. L'année suivante, toujours pour Disney, (le seul studio à lui
faire alors confiance !) il réalise la biographie de l'acteur le plus mauvais
d'Hollywood, Ed Wood. Le film sort
chez Touchstone et devient sa première déception au box-office malgré des
qualités indéniables ! Elle ne l'empêche pas de produire parallèlement le film
d'animation, James et la Pêche Géante
(1996). Interrompant sa collaboration pour Mickey, il réalise, pour d'autres
studios, une flopée de long-métrage, avec le souci constant de surprendre : le
moqueur Mars Attacks ! (1996), le gothique Sleepy Hollow, la Légende
du Cavalier Sans Tête (1999), l'hollywoodien La Planète des Singes
(2001), le poétique Big Fish (2004), l'imaginatif Charlie et la
Chocolaterie (2005), le film d'animation image par image Les Noces
Funèbres (2005) et la comédie musicale macabre Sweeney Todd, le
Diabolique Barbier de Fleet Street (2007).
Le projet d'Alice au pays des Merveilles n'est pas dû, à l'origine, à Tim Burton. C'est en effet la scénariste Linda Woolverton et les producteurs Joe Roth, Suzanne Todd et Jennifer Todd qui ont, les premiers, l'idée de faire revenir l'ingénue au cinéma et accessoirement au Pays des Merveilles. Ils sont d'ailleurs très vite convaincus que l'association idéale, pour y parvenir dans les meilleures conditions, ne peut être que celle du studio Disney et du réalisateur Tim Burton. Cette genèse explique, en grande partie, que ce dernier se soit finalement peu impliqué dans l'écriture de l'opus lui faisant perdre, au passage, beaucoup de chances de bénéficier de son goût de l'originalité. Le film lorgne ainsi du côté du (Le) Monde de Narnia - Chapitre 2 : Le Prince Caspian et, pour ce qui est de ses éléments liés à l'imaginaire de Tim Burton, de Sleepy Hollow, la Légende du Cavalier Sans Tête et de Charlie et la Chocolaterie ; quand il ne prend pas les airs d'un revival d'un classique Disney des années 80, tombé depuis aux oubliettes : Oz, un Monde Extraordinaire. Adapté lui aussi de la littérature enfantine (la série Oz de L. Frank Baum), il fait suite au classique de la MGM, Le Magicien d'Oz, et voit Dorothée retourner dans un Oz ravagé où elle s'affaire à aider le peuple du royaume imaginaire. La trame d'Alice au Pays des Merveilles en est, à l'évidence, une parfaite redite. Cela ne constitue pas en soi une faute, bien sûr, mais son choix présente l'inconvénient de changer la dynamique des aventures de la fillette devenue jeune fille : à la différence du livre ou de son adaptation animée de 1951, le spectateur assiste, cette fois-ci, plus à une quête et un combat convenu qu'à une errance jubilatoire à la découverte d'un monde décalé. L'invitation au voyage est fatalement réduite à la portion congrue, laissant même, ça et là, un gout de lassitude, notamment avec l'accumulation imbécile d'allées et venues entre le château de la Reine Rouge et celui de la Reine Blanche. Le récit perd alors en émerveillement et s'oublie en linéarité. L'idée de départ, aussi bonne que mal exploitée, plombe l'ensemble, lui ôtant irrémédiablement l'atout de l'inventivité. Le spectateur se surprend même à considérer l'introduction dans le monde réel plus prometteuse, tant le propos qui y est tenu, non dénué d'humour, constitue une intéressante esquisse d'un ambitieux discours social.
Si le scénario laisse, sur le papier, peu de places à ses idées, le réalisateur s'en donne, en revanche, à cœur joie dans la représentation visuelle du Pays des Merveilles. La « touche Burton » se retrouve ainsi partout et tout le temps. Les petits détails des décors "live" ou virtuels foisonnent ; les arbres, les plantes, les intérieurs comme les extérieurs sont littéralement époustouflants, même victimes de la Reine Rouge. Le spectateur ne peut alors que se s'incliner avec bienveillance devant tant d'imaginaire puis s'en délecter ! Quelques petits clins d'œil faits aux précédentes œuvres de Burton (à l'exemple du moulin de Sleepy Hollow, la Légende du Cavalier Sans Tête) viennent d'ailleurs le renforcer dans sa plénitude et le conforte dans sa vision d'un Tim Burton, cinéaste fantasque et accélérateur d'imagination. A ce jeu là, la 3-D joue pleinement son rôle. Le réalisateur - qui a tourné son film en 2-D pour ensuite et seulement le « convertir » à la 3 Dimensions - a choisi d'en mettre plein la vue au public qui ne peut que s'abandonner corps et âmes à la visite du Pays des Merveilles : la chute dans le puits sans fond et la première découverte de la végétation folle sont à ce titre impressionnantes ! Les nouvelles aventures d'Alice acquièrent alors une profondeur dont elles étaient manifestement dépourvues au seul stade de l'écriture. Pour autant, si les effets sont clairement réussis, ils ne donnent jamais dans l'outrance, Tim Burton refusant de céder à la facilité ; il n'est pas question ici de sursauter devant des objets crevant l'écran, même au plus fort des combats…
L'exceptionnel rendu visuel d'Alice au pays des Merveilles se met
magnifiquement au service d'une galerie de personnages à la puissance rare.
La première des surprises (mais fort logique compte tenu du contexte) est de
prendre conscience que les habitants du Pays Merveilleux connaissent déjà tous
Alice, ou du moins, ne font pas mine d'ignorer sa présence. Le temps d'absence
de l'ingénue (depuis sa visite animée, s'entend) n'a d'ailleurs pas eu d'effets
sur eux. Toujours aussi dingues et délurés, ils conservent tous leur
capital-sympathie intact.
Alice a bien grandi. Oubliée la fillette, elle est maintenant une jeune fille de
19 ans. Volontaire, assumée, elle veut prendre sa vie en main et n'admet plus de
recevoir des leçons sur sa manière de faire ou de penser. Contemplatrice dans le
dessin animé, elle fait preuve, ici, en « live », d'héroïsme dans l'action.
Prenant de la consistance, son personnage gagne ainsi en efficacité et séduction
: elle n'est plus la fillette aux postures « carton-pâte » de la version Disney
; Mia Wasikowska, rendue pâlotte par maquillage, parvenant parfaitement à la
faire vivre au-delà de la simple caricature.
Le Chapelier Fou est interprété, lui, par - le toujours remarquable - Johnny
Depp dans le cadre de sa septième collaboration avec Tim Burton après Edward aux Mains d'Argent,
Ed Wood, Sleepy Hollow, la
Légende du Cavalier Sans Tête, Charlie et la Chocolaterie, Les
Noces Funèbres et Sweeney Todd, le Diabolique Barbier de Fleet Street.
L'acteur, coutumier du fait depuis notamment Jack Sparrow, a lui-même mis au
point l'apparence de son personnage, en le représentant dans une aquarelle
peinte par ses soins. La magie des effets-spéciaux fait le reste en agrandissant
ses yeux. Le Chapelier Fou présente, en outre, la particularité de souligner son
humeur par le changement de couleurs de son costume, de son visage et de ses
yeux. Le rôle est complexe : Tim Burton et Johnny Depp ont, en effet, la bonne
idée d'insister (par rapport au long-métrage animé) sur son passé et son côté
sombre, le rendant énigmatique à souhait.
La Reine Rouge est assurément le personnage le plus jubilatoire du long-métrage.
Totalement dingue et méchante, au physique peu avenant, elle rayonne
paradoxalement à chaque fois qu'elle apparait. Helena Bonham Carter, la compagne
de Tim Burton dans la vie, endosse le rôle à merveille et prend visiblement du
plaisir à se grimer en cette être perturbée. La sensation de folle furieuse est
d'ailleurs techniquement renforcée par une astuce qui consiste à grossir sa tête
par rapport à son corps. Reine hystérique, colérique et tyrannique, elle révèle,
pourtant, ça et là, quelques touches d'humanité qu'elle tente, sans jamais y
parvenir complètement, de camoufler. Le public découvre alors une femme blessée
par la vie qui a choisi, pour seule et constante réponse, l'attaque…
Sa sœur, la Reine Blanche, est son parfait contraire. Ravissante, d'une beauté
froide, cherchant à toujours faire le bien, elle cache, en réalité, au fond
d'elle-même une part de sombre qu'elle tente, tant bien que mal, de contrôler.
Anne Hathaway (Princesse Malgré Elle,
Un Mariage de Princesse) donne tout son talent
au personnage bien moins lisse qu'il n'y parait. Usant et abusant de mouvements
saccadés tout en préciosité, elle semble flotter dans les airs au point de
rendre suspecte sa légèreté…
Le Valet, premier servant de la Reine Rouge, est un habile menteur. Servile, il
déclame à sa souveraine ce qu'elle veut entendre dans le seul but de sauver sa
tête, sans se soucier des conséquences de ses propos. A sa décharge, il se
trouve qu'il est le seul qui parvient à la calmer, offrant indirectement à tout
le royaume des périodes de repos. Crispin Glover prête sa tête au personnage
dont le corps filiforme de 2.3 mètres est réalisé en images de synthèse.
Techniquement, il en est de même pour Tweedledee et Tweedledum. Matt Lucas met
ainsi ses traits au service de ces jumeaux difformes, par le biais de la
technique de la motion capture. Malgré une apparence voulue repoussante,
l'acteur parvient à les rendre fort sympathiques ; leur interaction étant
vraiment divertissante.
La galerie de personnages se complète bien sûr par une flopée d'intervenants,
tirés du livre comme du dessin animé et tous réalisés en images de synthèse : le
Lapin Blanc, la Chenille, le Loir, le Lièvre de Mars, le Dodo... Terriblement
attachants, ils s'inscrivent tous dans un genre parfaitement définis. Mention
spéciale au Chat de Cheshire, tour à tour, énervant ou sympathique, et dont les
apparitions sont décidément trop rares…
Coté bande-son, Tim Burton reste en terrain connu. Il fait de nouveau appel à Danny Elfman, son compositeur quasiment attitré (Beetlejuice, Batman, Edward aux Mains d'Argent, Batman, le Défi, L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Sleepy Hollow, la Légende du Cavalier Sans Tête, La Planète des Singes, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie et Les Noces Funèbres). Sa musique est, comme souvent, sublime, enivrante et parfaitement adaptée à l'action.
Film au visuel bluffant, à la B.O. envoutante, et aux personnages attachants, Alice au pays des Merveilles affiche un excellent bilan. Seul son scénario pêche par une faiblesse dommageable sur le critère de l'originalité. Dès lors, tout le talent de Tim Burton n'y peut rien : le long-métrage reste un cran en dessous de ce que le public est en droit d'attendre. Faut-il pourtant bouder son plaisir ? Assurément pas, car l'excellence n'est pas la réussite ! Alice au pays des Merveilles « se contente » d'être réussi : et c'est déjà amplement suffisant !
A noter :
Le film Alice au pays des Merveilles a été, bien malgré lui, le fer de
lance d'une nouvelle politique commerciale initiée par Rich Ross, nouveau patron
des productions « live » Disney, et fermement soutenue par Bob Iger, PDG de
l'empire de Mickey. Convaincus que la clé de lutte contre le piratage de ses
œuvres se trouve dans leurs délais de mise à disposition auprès du grand public,
les studios Disney entendent réduire la présence en salle d'un film de 16 à 12
semaines, pour ensuite inonder au plus vite le marché de la vidéo (sur support
DVD et Blu-Ray ou à la demande). L'objectif est double : toucher tous les
publics le plus rapidement possible (le pari étant que si le film peut être vu
autre qu'au cinéma autant que cela le soit légalement et non par le biais d'une
copie pirate) et faire une économie d'échelle, au niveau du marketing et de la
publicité. L'étape ultime serait de sortir un film sur tous les supports en même
temps : « Actuellement au cinéma, en DVD, Blu-Ray et Vidéo à la demande ! »
Les exploitants de salles voient d'un très mauvais œil cet objectif : la levée
de bouclier s'est ainsi organisée en Angleterre et aux Pays-Bas, allant jusqu'à
la menace d'un boycott du film. Le conflit a été désamorcé à la dernière minute
dans les coulisses – et dans le plus grand secret – ; mais les braises restent
chaudes. La France, elle, reste à l'abri, la loi régissant l'ordre
d'exploitation d'un film de cinéma, sans qu'un opérateur puisse décider seul d'y
déroger...
A noter :
Alice au Pays des Merveilles a remporté l'Oscar 2011 de la Meilleure Direction Artistique et du Meilleur Costume. Le film était aussi nommé pour les Meilleurs Effets Spéciaux.