Les Aventures de Winnie l'Ourson
Titre original : The Many Adventures of Winnie the Pooh Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 11 mars 1977 Genre : Animation 2D |
Réalisation : Musique : Buddy Baker Richard M. Sherman Robert B. Sherman Durée : 74 minutes |
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Ce long-métrage est une anthologie de trois moyens-métrages, reliés entre eux par des scènes de transition et terminés par une conclusion générale. Il raconte les aventures de Winnie l'ourson et de ses nombreux amis : Jean-Christophe, Coco Lapin, Tigrou, Bourriquet, Porcinet, Maître Hibou, Maman Gourou et Petit Gourou. |
Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel
Genre : Moyen-métrage d'animation
Série : Special • Numéro : 19 Date de sortie USA : Le 4 février 1966 Réalisé par : Wolfgang Reitherman Durée : 26 minutes Winnie l'ourson accumule les maladresses dans sa quête insatiable de miel... |
Winnie l'Ourson Dans le Vent
Genre : Moyen-métrage d'animation
Série : Special • Numéro : 51 Date de sortie USA : Le 20 décembre 1968 Réalisé par : Wolfgang Reitherman Durée : 25 minutes Les habitants de la Forêt des Rêves Bleues doivent faire face à une violente
tempête qui met à rude épreuve les maisons et nerfs de chacun... |
Winnie l'Ourson et le Tigre Fou
Genre : Moyen-métrage d'animation
Série : Special • Numéro : 55 Date de sortie USA : Le 20 décembre 1974 Réalisé par : John Lounsbery Durée : 26 minutes Les habitants de la Forêt des Rêves Bleus découvrent le vrai sens de l'amitié et
du partage... Ou comment supporter les manies de chacun pour le bien de tous ? |
La critique
Les aventures de Winnie l'Ourson, 22ème long-métrage de Walt Disney, est le dernier chef-d'œuvre initié par le Maître en personne. Il atteint ainsi le summum de l'animation traditionnelle, mettant en scène des histoires qui alimentent, encore aujourd'hui, l'inconscient collectif de générations entières de spectateurs.
Winnie l'Ourson est, à l'origine, une œuvre littéraire de fiction créée par Alan
Alexander Milne sous le titre anglais de Winnie the Pooh. Dès 1924, l'auteur
dramatique, également rédacteur au journal satyrique "Punch", introduit, en
effet, un ourson dans un recueil de poèmes When we were very young
(littéralement Quand nous étions très jeunes). Il continue d'explorer le
filon, deux ans plus tard, en publiant Winnie-the-Pooh, un premier opus
d'une longue série. Il y raconte ainsi les aventures d'un ours en peluche et
d'un petit garçon au milieu de la forêt. Il le faire suivre, en 1927, d'un
recueil de poèmes inédits où apparait, à nouveau Winnie the Pooh, Now We Are
Six. En 1928, l'auteur signe un second ouvrage entièrement dédié, cette
fois-ci, à l'ourson (The House at Pooh Corner). Les livres d'Alan
Alexander Milne deviennent rapidement des classiques de la littérature enfantine
et trônent depuis, en bonne place, dans bien des bibliothèques familiales à
travers le monde.
Pour son personnage fétiche, Alan Alexander Milne s'inspire des relations de son
propre fils, Christopher Robin (Jean-Christophe en français), avec son ours en
peluche, un J.K. Farnell acheté chez Harrods en 1921 pour son premier
anniversaire. Il l'entoure vite de toute une ménagerie (Tigrou, Cochonnet,
Hi-Han, Lapin...) dont les membres sont également issus du coffre à jouets du
bambin. Il fait parallèlement illustrer son récit par Ernest H. Shepard dont les
dessins ont marqué depuis l'inconscient collectif de millions d'enfants.
Le nom de Winnie est, quant à lui, une référence à une ourse pensionnaire du zoo
de Londres où l'auteur avait l'habitude de se rendre avec son fils. L'animal
avait, en effet, été donné, au cours de la Première Guerre Mondiale, au parc de
la capitale anglaise par le Capitaine Harry Colebourn. Ce vétérinaire de l'armée
canadienne avait, il est vrai, apprivoisé une ourse, achetée à un trappeur dans
la ville de White River en Ontario puis baptisée Winnipeg, en souvenir de sa
ville natale.
L'adaptation de l'œuvre maitresse d'Alan Alexander Milne en dessin animé est, avant tout, la résultante d'une volonté personnelle de Walt Disney. Ce dernier fait, en effet, une lecture assidue des aventures de Winnie l'ourson à ses filles, et, les voyant plébisciter ses histoires, se convainc vite de l'incroyable potentiel du personnage. Le papa de Mickey s'évertue alors, dès 1961, à en obtenir les droits d'adaptations cinématographiques. Il propose ensuite à ses équipes de se charger de la venue du petit ourson sur le grand écran et nomme, pour se faire, Wolfgang Reitherman en qualité de réalisateur. Les artistes commencent ainsi à plancher sur le projet de long-métrage. Ils prennent assez rapidement le parti d'organiser le déroulé des aventures de Winnie à la manière d'un livre dont le lecteur fait défiler les pages. Le procédé présente le gros avantage de revendiquer, directement en préambule, le caractère littéraire de l'histoire contée. Walt Disney espère, avec ce stratagème, s'attirer les faveurs de la Critique anglaise qui lui a reproché, avec virulence, sa récente adaptation d'un autre classique de la littérature anglaise, Alice au pays des merveilles. L'audace de son approche avait été, en effet, littéralement conspuée. La technique de présentation offre également au récit, l'aura d'un conte séculaire. La présence d'un narrateur, Sebastian Cabot en l'occurrence, apporte, il est vrai, chaleur et proximité au propos et décuple ainsi, non seulement le capital sympathie des personnages, mais aussi la force de d'histoire.
Pour réussir la venue de Winnie et ses amis au grand écran, les animateurs
s'intéressent d'abord à l'élaboration des personnages. Après avoir un temps
envisagé de se rapprocher le plus possible du style d'Ernest H. Shepard, ils
décident finalement de s'en éloigner afin de proposer "leur" vision des
habitants de la Foret des rêves bleus.
Logiquement, l'apparence du personnage le plus exposé est la plus décriée à
l'époque par la Critique anglaise. Il est, en effet, reproché à Winnie d'être
plus gros que dans le livre et, comble de mauvais goût, affublé d'un pull rouge
trop court alors même qu'il n'est pas habillé dans les illustrations
originelles. De plus, sa voix, prêtée par Sterling Holloway, bien connu chez
Disney pour avoir déjà doublé de nombreux courts et longs métrages du studio
dont Dumbo
ou Alice au pays des
merveilles, est jugée inadéquate. En revanche, la
personnalité de l'ourson est acceptée sans problème majeur dans la mesure où
elle reprend les traits de celle imaginée par Alan Alexander Milne. Winnie reste
ainsi un être débonnaire, naïf à souhait et... fou-gourmand de miel. La Critique
américaine ne partage pas, en revanche, l'avis de sa consœur anglaise. Elle
accepte, sans se faire prier, le nouveau personnage tout comme le public qui le
plébiscite tout de go. Winnie accède ainsi instantanément au rang de star. Si la
France met plus de temps à adopter l'ourson, plus par retard dans sa
distribution que par opposition culturelle, elle bénéficie à plein, pour se
faire, du travail remarquable de Roger Carel qui assure le doublage de Winnie,
non sans malice.
Dans la galaxie des amis de l'ourson, un autre personnage subit aussi les
foudres de la Critique anglaise. La Taupe est, en effet, nié jusque dans son
existence même. Il faut dire qu'elle n'apparait pas dans le livre et constitue
donc une totale création des studios Disney. Le crime de lèse-majesté est ainsi
consommé. En réalité, la présence de la Taupe n'est pas si incongrue qu'elle n'y
parait au premier abord. Elle est, en fait, l'ami "américain" de Winnie tant le
personnage ne comporte que très peu - pour ne pas dire pas du tout - d'air
british. Passé l'émoi suscité par cet ajout "shocking", force est de constater
que le personnage n'est pas dénué d'intérêt. Son problème d'élocution est, il
est vrai, charmant et sa petite scène, irrésistible. C'est Walt Disney en
personne qui impose d'ailleurs la présence de La Taupe. Il va même jusqu'à faire
revendiquer au personnage, son statut de pièce rapportée par un tic de langage
amusant. La Taupe répète, en effet, à qui veut l'entendre "Je ne fais pas partie
du bottin, vous savez ?" ce que Winnie s'empresse de répéter maladroitement en
"Je ne fais pas partie du bouquin, vous savez ?". Le papa de Mickey ne pouvait
trouver de meilleur moyen pour assumer à plein le rajout du personnage.
Le reste du casting est, lui, plutôt bien accueilli.
Jean-Christophe, le jeune garçon reprend ainsi les traits qu'il revêt dans le
livre. Il représente, en effet, la maturité et tempère souvent les aventures de
ses jouets-compagnons. Il n'est jamais l'instigateur de l'intrigue et reste
toujours en retrait.
Coco Lapin remporte, aussi, bien des suffrages. La scène où Winnie est coincé
dans son vestibule participe d'ailleurs grandement à sa popularité tant elle est
tout simplement extraordinaire. A la fois charmante et drôle, la séquence est
assurément un des meilleurs moments du film. Le personnage de Coco Lapin sait,
il est vrai, être à la fois attachant et énervant. Il est à ce titre
particulièrement humain. Bourré de contradictions, il est, ici, irascible et
obstiné puis là, intelligent et serviable. Sa voix originale, interprétée en
anglais par Will Ryan, talentueux Archimède dans
Merlin l'enchanteur
et copiée en français par l'exceptionnel Roger Carel, fait des
merveilles et contribue grandement à la réussite du personnage. Pourtant, malgré
son incroyable richesse, Coco Lapin ne parviendra jamais à devenir l'un des
chouchous du public de la bande à Winnie.
Maman Gourou et Petit Gourou assument, eux, des rôles mineurs dans le livre
comme dans le film. Les deux ne sont là, en réalité, que pour symboliser la
relation maternelle sans amener autre chose que des scènes convenues.
Maitre Hibou est, lui aussi, à bien des égards un personnage secondaire. Son
aspect comique provient essentiellement du fait qu'il est perçu par la bande
comme le plus érudit, alors même que Coco Lapin est bien plus fin que lui. En
fait, sa manie de parler sans arrêt trompe son monde et donne l'impression qu'il
a un solide avis sur tout. En creusant bien, le public se rend vite compte que
son discours est vide de sens.
Trois personnages sont, eux, de véritables réussites et emportent l'adhésion des
spectateurs du monde entier.
Bourriquet, l'âne taciturne, est d'abord délicieusement attachant. Son humeur
maussade mélangée à une profonde gentillesse fait exploser son capital
sympathie. Totalement fidèle non seulement aux écrits d'Alan Alexander Milne
mais aussi aux dessins d'Ernest H. Shepard, l'adaptation disneyenne frise ici la
perfection.
Porcinet, ensuite, crève l'écran. S'il est en retrait par rapport au rôle que
lui accorde l'auteur dans le livre original, il marque les esprits dès son
entrée en scène, pour ne plus les quitter. Sa timidité, son apparence chétive et
son cœur d'or font du personnage l'un des plus appréciés des enfants. Il
accumule ainsi les scènes bluffantes à l'exemple de celle où le vent l'emporte
et de celle où il donne sa maison à Bourriquet.
Enfin, la plus belle réussite du casting reste assurément Tigrou (Tigre Dingo
dans la toute première version française). Le personnage rayonne, en effet, par
son incroyable originalité. Les artistes Disney se sont d'ailleurs, pour lui,
considérablement éloignés de la vision d'Alan Alexander Milne et d'Ernest H.
Shepard. Ils ont, en effet, réuni en lui tous les poncifs entourant la mentalité
américaine type : exubérante, optimiste par principe et...bondissante ! Bien
qu'il n'apparaisse, dans le film comme dans le livre, que tardivement, Tigrou
s'est vite imposé comme le personnage préféré de la Forêt des Rêves Bleus. Les
voix de Paul Winchell en anglais et Patrick Préjean en français ne sont
d'ailleurs pas étrangères à son immense popularité.
Une fois l'ensemble des protagonistes des aventures de Winnie dignement transposé des pages d'un livre à la toile d'un grand écran, les artistes Disney s'attèlent à l'envelopper d'une bande son adéquate. La musique et les chansons jouent, en effet, un rôle très important dans la réussite du premier film de l'ourson. Buddy Baker, le compositeur symphonique en charge du dossier, a ainsi très vite l'idée d'associer un son différent à l'arrivée de chacun des personnages. Si le projet apparait simple, voire simpliste, il comporte, en réalité, le gros défaut de faire courir à l'œuvre le risque d'une saturation acoustique. Fort heureusement, il n'en est rien : le choix des instruments pour caractériser les personnages ayant été aussi heureux que judicieux. Winnie se voit donc attribuer le cor de baryton, Jean-Christophe la trompette et la guitare, Coco-Lapin la clarinette, Maître Hibou l'ocarina et le cor français, Maman Gourou la flûte traversière, Petit Gourou la flûte à bec, Bourriquet la clarinette basse, Porcinet le hautbois et La Taupe l'harmonica. Pour les chansons, Walt Disney joue, en revanche, la sécurité et engage ses compositeurs attitrés, les frères Sherman (Mary Poppins, Le livre de la jungle). Il s'assure ainsi une B.O. impeccable, emplie de ballades courtes, entrainantes et faciles d'accès. Le jeune public ne s'y trompe pas et plébiscite les accords. La chanson titre ou Le petit nuage noir sortent d'ailleurs très vite du lot.
Alors que le projet avance à grand pas et jouit déjà d'un scénario étoffé, écrit au deux tiers, Walt Disney annonce à son équipe qu'il préfère voir Winnie et ses amis confinés au format du moyen-métrage. Le papa de Mickey estime, en effet, que le public n'est pas prêt à recevoir un personnage aussi fort et craint les conséquences d'une surexposition trop grande. Il préfère ainsi construire une réputation sur plusieurs années et éviter, par la même, le risque de griller le potentiel de son nouveau protégé. L'avenir lui donne raison au regard du triomphe, jamais démenti depuis, rencontré par l'ourson et ses amis. Le projet se scinde donc en trois : deux chapitres sont déjà prêts, le troisième reste à imaginer.
Le premier moyen-métrage, Winnie l'ourson et l'arbre à miel, sort le 4 février 1966, un peu plus de six mois avant la mort de Walt Disney. Il présente les habitants de la forêt des rêves bleus au monde entier même si les protagonistes ne sont pas encore tous présents. En effet, point de Tigrou à l'horizon. Porcinet se contente, lui, d'une simple citation sur son existence. Il n'empêche ! Le moyen-métrage fonctionne à merveille et bénéficie d'un charme indéniable. De magnifiques trouvailles visuelles le parsèment et, soulignant parfaitement le monde de l'enfance, rendent un vibrant hommage aux histoires d'Alan Alexander Milne. Certaines scènes sont tout simplement sublimes à l'image de celles où Winnie tente de tromper les abeilles en se déguisant en petit nuage noir ou se retrouve coincé dans l'entrée du terrier de Coco-Lapin. Le public est immédiatement conquis.
Plus deux ans après, soit le 20 décembre 1968, les habitants de la Forêt des
Rêves Bleus reviennent à l'affiche en grande forme. Seule ombre au tableau :
Walt Disney n'est plus. Il ne verra pas la montée en puissance de la nouvelle
star de son studio...
Winnie l'ourson dans le vent intègre donc les personnages absents du
premier opus. Porcinet fait ainsi son apparition dans une scène touchante où la
force du vent le fait s'envoler dans les airs tandis que Tigrou réalise une
magnifique entrée, exubérante à souhait. Il ne quittera d'ailleurs plus l'ourson
tant sa popularité est instantanée. Au delà de ses nouveaux-venus, la vraie
trouvaille du moyen-métrage reste assurément la séquence où Winnie cauchemarde.
Tout son miel est, il est vrai, volé par... des éfélants et des nouifes ! Au
cours d'un ballet digne de la parade des éléphants roses de Dumbo,
l'ourson se débat ainsi dans un univers fantasmagorique bluffant. Le public
réserve à nouveau un triomphe au film tout comme les critiques qui l'encensent
au point de lui décerner l'Oscar du meilleur court-métrage.
Winnie l'ourson et le tigre fou sort, lui, six ans plus tard, le 20 décembre 1974. L'équipe en charge du dossier reste la même. Si le moyen-métrage se concentre, logiquement, au vue de sa popularité, sur Tigrou, il offre néanmoins plus de consistance à Petit Gourou. Une des scènes les plus réussies est sans aucun doute celle où Coco-Lapin, Porcinet et Winnie se perdent dans la forêt alors qu'ils cherchent à y égarer Tigrou. Le public suit toujours, tout comme les critiques unanimes. Le cartoon se contente, en revanche, d'une simple nomination à l'Oscar du meilleur court-métrage.
Il faudra finalement attendre le 11 mars 1977, soit plus de onze ans après la sortie du premier moyen-métrage, pour voir les trois opus réunis dans un seul et même film "d'assemblage" sous le titre de (Les) aventures de Winnie l'Ourson. Les chapitres sont ainsi reliés par des scènes de transition, l'ensemble se voyant terminé par une conclusion générale. Jean-Christophe fait donc des adieux poignants à Winnie et, par la même, à son enfance. La vision qu'en avait eu Walt Disney en personne arrive à son terme. Le projet se sera étalé sur une quinzaine d'années depuis l'acquisition des droits.
Winnie l'ourson devient si populaire que les studios Disney décident d'exploiter
le filon sous différentes formes. Tout d'abord, comme il est d'usage chez
Mickey, le merchandising tourne à plein régime.
Le tiroir-caisse est d'ailleurs habilement stimulé par un quatrième et dernier
moyen-métrage, mis en chantier en 1983, sous le titre de
Winnie l'Ourson
et une sacrée journée pour Bourriquet.
Mais, c'est sans aucun doute à la télévision que le petit ourson va décupler son
entreprise de séduction des bambins du monde entier. A partir de 1983, il
investit, en effet, le petit écran dans une série intitulée Welcome to
Pooh corner. Il s'agit là d'une programme "live" où des "characters"
habitent la Forêt des Rêves Bleues, comme Casimir l'a fait dans l'Ile aux
enfants. En France, la même série, intitulée Les aventures de Winnie
l'Ourson et présentée par Jean Rochefort, occupe avec bonheur les
samedis soirs de la 3e chaine publique, FR3. Elle reste gravée depuis, dans
l'inconscient collectif des téléspectateurs français.
En 1988, une nouvelle série, en animation 2D, voit le jour sous le titre des
(Les) nouvelles aventures de Winnie l'Ourson. Reprenant le design des
moyens-métrages, elle emporte un double succès, d'audience et critique. Pas
moins de 82 épisodes sont finalement produits auxquels s'ajoutent quatre
épisodes spéciaux réalisés plusieurs années plus tard : Winnie l'Ourson : Noël à l'Unisson (1991), Winnie l'Ourson : Hou ! Bouh ! et Re-Bouh ! (1996),
Winnie l'Ourson : Thanksgiving (1998)
et Winnie l'Ourson : Je t'Offre Mon Cœur
(1999). De nombreuses compilations des
épisodes de la série sont également sorties en vidéo à l'image des différents
volumes du
(Le)
monde magique de Winnie l'ourson.
Avec la création des suites réalisées par le studio DisneyToon Studios,
d'innombrables productions sont mises sur le marché, soit directement en vidéo (Winnie
l'ourson 2 : Le grand voyage (1997), Winnie l'ourson : Joyeux Noël (1999), Winnie l'ourson : Bonne
année ! (2002),
Les aventures de Petit Gourou (2004), Lumpy fête Halloween
(2005) ), soit d'abord au cinéma (Les
aventures de Tigrou (2000),
Les aventures de Porcinet
(2003), Winnie l'ourson
et l'Efélant (2005)).
En 2001, une nouvelle série, destinée aux tout petits, mélangeant des
marionnettes et des décors en animation 3D, voit le jour sous le nom du
(Le) livre de
Winnie l'ourson.
Enfin, en 2007,
Mes amis Tigrou & Winnie, fait entrer les
habitants de la Forêt des Rêves Bleus dans le monde de l'animation 3D.
Bizarrement, Jean-Christophe laisse sa place à une petite fille...
Les aventures de Winnie l'Ourson est un chef-d'œuvre à voir absolument ! Les plus jeunes s'émerveilleront devant les histoires vécues par Winnie et ses amis tandis que les adultes y trouveront une poésie nostalgique réjouissante où la violence n'a pas droit de citer.
Winnie est sans conteste, après Mickey, le personnage le plus populaire de la Walt Disney Company à laquelle il assure par ailleurs de confortables revenus. Rien d'étonnant dès lors à voir se développer autour de ses droits d'exploitation, une féroce bataille juridique...