Titre original :
The Jungle Book
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 18 octobre 1967
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Musique :
George Bruns
Terry Gilkyson
Richard M. Sherman
Robert B. Sherman
Durée :
78 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Bagheera, la panthère, trouve dans la jungle un bébé abandonné qu'elle s'empresse d'apporter à un couple de loups déjà pourvu d'une nombreuse famille. Pendant dix ans, le "petit d'homme", appelé Mowgli, grandit ainsi paisiblement parmi ses frères louveteaux, entouré de ses amis de la jungle, dont Bagheera la panthère noire. Mais le retour de Shere Khan, le tigre mangeur d'hommes, vient changer la donne. Il faut alors mettre le jeune garçon à l'abri en le réaccompagnant au village le plus proche pour le rendre aux siens...

La critique

rédigée par

Le Livre de la Jungle, le dix-neuvième long-métrage des Walt Disney Animation Studios, est le film testament de Walt Disney. Il s'agit, en effet, du dernier long-métrage d'animation auquel il a participé activement. Plus que tout autre opus de son vivant, il s'agit ici et avant tout d'un film de personnages. Mowgli, Baloo, Bagheera, King Louie sont en effet tous rentrés dans l'inconscient collectif des spectateurs depuis des générations tandis que l'une des musiques les plus jazzy du répertoire Disney a elle aussi trouvé sa place dans le cœur du public.

Le Livre de la Jungle est une adaptation du fameux roman de Rudyard Kipling. L'auteur est né à Bombay en Inde, le 30 décembre 1865. Après avoir passé sa prime enfance en Italie, il est envoyé en Angleterre pour y faire ses études. De retour en Inde, en 1882, il collabore à la Lahore Civil and Military Gazette puis au Pioneer de 1887 à 1889. A 21 ans, il publie déjà son premier volume de poésies, Departmental Ditties (1886), puis l'année suivante son premier recueil de récits Simple Contes des Collines (1887), bientôt suivi de six autres. Dans le décor de la vie indienne, telle qu'un Anglais pouvait alors l'observer, ses écrits sont contés dans une langue directe et vigoureuse, que pimente l'argot de l'armée des Indes. Mais le roman tente bien vite l'auteur : il investit ainsi le genre, en 1871, avec La Lumière qui s'Eteint. Il entreprend ensuite de longs voyages puis épouse en 1892 Caroline Storr Balestier. Cette année-là, il s'établit avec elle dans le Vermont et y reste quatre ans. Ces œuvres connaissent alors beaucoup l'influence américaine : Le Livre de la Jungle (1894), Le Second Livre de la Jungle (1895) et Capitaine Courageux (1897). Le premier et le second Livre de la Jungle ouvrent donc le cycle des ouvrages que Rudyard Kipling destine aux jeunes garçons : Histoires Comme Ça (1902), Puck, Lutin de la Colline (1906), Retour de Puck (1910) complétant la collection. En 1896, l'auteur regagne l'Angleterre pour s'établir définitivement dans un village du Surrey ; c'est de là qu'il reçoit en 1907 le prix Nobel de Littérature. Rudyard Kipling s'éteint à Londres le 18 janvier 1936.

A l'époque du (Le) Livre de la Jungle, Walt Disney s'est éloigné de l'animation. Entre le parc Disneyland, son émission de télévision hebdomadaire, ses films "live" et d'autres projets comme la Foire Internationale de New York de 1964 ou le projet secret de Floride, le Maître n'a plus, petit à petit, de temps à consacrer à l'activité qui l'a pourtant rendu célèbre. Il faut dire que l'animation a considérablement réduit la voilure dans les années 60, à la fois à la demande de Roy Disney (soucieux de limiter absolument les coûts de production à défaut de ne pas pouvoir carrément fermer le département animation), mais aussi du manque d'intérêt que Walt Disney a pour le média durant les années 60. Ainsi, ne voit-il aucun problème à confier l'intégralité du scénario et de la construction du (Le) Livre de la Jungle à Bill Peet, un artiste ayant fait ses preuves sur La Belle au Bois Dormant, Les 101 Dalmatiens et Merlin l'Enchanteur. C'est d'ailleurs après ce dernier opus qu'il conseille à Walt Disney d'acheter les droits sur le livre de Rudyard Kipling, persuadé que l'œuvre disposait de personnages idéaux pour intégrer la grande famille Disney. Ni une, ni deux, l'acquisition est faite en 1963. Comme pour les deux précédents films, Bill Peet s'active donc à écrire le scénario. Il demande parallèlement à Terry Gilkyson de lui écrire plusieurs chansons. Le scénariste lit et relit ce classique de la littérature et en propose une histoire assez proche à la nuance près qu'il décide de la rendre plus linaire et moins épisodique avec un début et une fin. Mais la version proposée ne plait absolument pas à Walt Disney qui la juge trop sombre et inadaptée à porter le nom de son label. Une longue dispute s'en suit, Bill Peet démissionne et le Maître choisit de remanier entièrement le script...

Walt Disney assigne alors Larry Clemmons au scénario, aidé par les compositeurs Richard M. Sherman et Robert B. Sherman. Néanmoins, après le mauvais accueil par le public de Merlin l'Enchanteur, il décide de s'investir bien plus dans la production de son prochain long-métrage animé, malgré un emploi du temps chargé, et ce, comme jamais il ne l'avait fait depuis au moins 10 ans. La première chose qu'il demande à ses artistes est d'abord de savoir s'ils avaient lu le livre. Répondant tous par la négative, il saisit là l'opportunité de les voir s'éloigner du ton du roman. Walt Disney cherche en effet à faire un film plus joyeux, plus comique et divertissant que le livre ou la première mouture du scénario. Il insiste donc pour que les artistes se focalisent sur les personnages et sur les séquences ; l'histoire et la façon de les lier venant en temps et en heure. Si Le Livre de la Jungle, à l'image de Mary Poppins, est assurément une histoire présente dans l'inconscient collectif tant sa trame est connue, le scénario de son adaptation disneyenne est essentiellement basé sur une succession de scènes plutôt que sur un fil conducteur clair et précis. Pour autant, Walt Disney tient à conserver une ligne directrice pour justicier le tout : Mowgli doit ainsi rentrer au village des hommes, même s'il n'en a absolument pas envie. Dès lors, le film doit se terminer par le retour chez les siens. Mais comment justifier que Mowgli veuille retourner à la civilisation alors qu'il a toujours manifesté le souhait de rester dans la jungle ? De même, comment faire pour que Baloo, qui voulait garder le garçonnet pour lui, le laisse finalement partir ? La solution est vite trouvée : c'est l'amour, tout simplement ! En rencontrant une jeune fille, le garçon oublie tout de suite la jungle et repart vivre auprès des hommes tandis que l'ours a compris que son bonheur ne pouvait se faire qu'en préservant celui de son ami humain...

Pour Le Livre de la Jungle, et comme pour la création de ses nouveaux longs-métrages d'animation, Walt Disney continue de s'appuyer sur des artistes confirmés notamment les fameux Neuf Vieux Messieurs. A la réalisation, il choisit ainsi Wolfgang Reitherman. Ce choix n'a d'ailleurs rien de surprenant puisque ce dernier s'est fait remarquer, sept ans plus tôt, avec Goliath II, un moyen-métrage auquel il emprunte, pour Le Livre de la Jungle, quelques scènes mémorables, dont celles du colonel Hathi. Wolfgang Reitherman devient ensuite le réalisateur officiel des films d'animation des studios Disney durant les deux décennies suivantes en commençant par Les 101 Dalmatiens jusqu'aux (Les) Aventures de Bernard et Bianca. Le Livre de la Jungle marque, également, par sa faute, le début d'une fâcheuse habitude qui entachera toutes les productions Disney des années 70 du sceau du "déjà vu". Wolfgang Reitherman a en effet l'idée saugrenue de recycler des pans entiers de vielles séquences d'animation déjà utilisées dans d'autres œuvres ! Et c'est ainsi que Shere Khan, au détour d'une scène, semble chasser la mère de Bambi ! Mais Le Livre de la Jungle est somme toute épargné des conséquences de cette technique désastreuse : Robin des Bois n'a pas eu, lui, cette même chance et parait, de bout en bout, dans ses traits, n'être qu'une succession de récupération de séquences réemployées.

Côté animation, Walt Disney fait également appel à ses artistes vétérans aux premiers rangs desquels se trouvent Milt Kahl, John Lounsbery, Frank Thomas et Ollie Johnston. Ces deux derniers, de par leur profonde amitié, parviennent ainsi à insuffler ce qui fait le cœur du film en animant toutes les scènes entre Baloo et Mowgli avec une tendresse inouïe. Mais Le Livre de la Jungle doit aussi beaucoup à un artiste qui ne fait pas partie de la garde rapprochée de Walt Disney : il s'agit de Ken Anderson qui va définir l'apparence de tous les personnages de l'opus.
Entré aux studios en 1934, recruté pour sa grande connaissance des éléments architecturaux, il lui est demandé dans un premier temps d'apporter des idées fraiches sur certaines Silly Symphonies à l'exemple de La Déesse du Printemps ou Three Orphan Kittens. Il travaille ensuite sur de nombreux longs-métrages (dont Blanche Neige et les Sept Nains) et endosse, au cours de sa carrière, bien des casquettes : directeur artistique, producteur designer, scénariste, artiste layout, designer de personnage... Il participe également à l'élaboration de certaines attractions de Disneyland. Ken Anderson prend sa retraite en 1978, Peter et Elliott le Dragon constituant ainsi son tout dernier projet sur lequel il signe le design du personnage phare.

La véritable force du (Le) Livre de la Jungle repose à l'évidence et avant toute autre chose sur le charisme de ses différents personnages. Le film inaugure, par la même, une nouvelle technique de production chez Disney. Si jusqu'à présent, la construction des personnages se faisait en amont du choix de leur voix, ici, la personnalité de l'artiste doubleur est étudiée avant, pour lui faire coller au mieux son personnage.
Mowgli a ainsi l'apparence des petits garçons comme les dessinent régulièrement les artistes Disney. Il est notamment aussi chétif que Moustique dans Merlin l'Enchanteur. Pour autant, il ne subit pas l'aventure et n'est pas du tout un héros passif comme l'était celui du précédent film. Même si tous les animaux cherchent soit à le protéger soit à le dévorer, il affiche, en effet, une belle force de caractère. C'est d'ailleurs son profond désir de rester dans la forêt qui amène l'action dans l'histoire. Tout cela ne l'empêche pas d'être un adolescent dans toute sa splendeur qui se cherche encore, étant tour à tour ours, panthère, loup, singe ou éléphant. Et bien évidemment, comme n'importe quel ingénu, il se laisse piéger par l'amour... C'est le fils de Wolfgang Reitherman, qui a déjà prêté sa voix à Jean-Christophe dans Winnie l'Ourson et l'Arbre à Miel, qui se charge de déclamer les répliques de Mowgli
Walt Disney choisit lui-même Phil Harris pour interpréter l'ours Baloo. Et l'acteur va mettre tout son talent au service de ce personnage inoubliable dont la bonhomie épicurienne fait littéralement exploser son capital sympathie. C'est d'autant plus vrai que l'ours sait à la fois profiter de la vie mais aussi prendre en affection le jeune garçon et décider de « s'embêter » à assumer le rôle de son éducateur et protecteur. En faisant cela, il sait donc trouver du courage à revendre, non seulement, en le défendant des griffes de Shere Khan mais aussi en comprenant que l'intérêt de Mowgli est de repartir vers son village.
Bagheera, la panthère, est son parfait contraire. Certes, elle aussi s'inquiète pour le petit garçon et veut son bien : mais son approche est plus terre à terre ! D'ailleurs, son côté guindé et manquant de fun rend Mowgli bien peu réceptif à ses conseils. Cela n'en fait pas moins un des personnages centraux du film. Bagheera sert de narrateur mais aussi de lien entre toutes les scènes où Mowgli rencontre différents animaux. Il surgit chaque fois que le garçonnet se retrouve en difficulté. Sebastian Cabot offre son timbre de voix à ce personnage, définitivement so british.

Louis Prima est, quant à lui, un Roi Louie d'exception. Cet orang-outang, roi des singes, ne rêve, en effet, que de devenir un homme. Pour cela, il lui faut la fameuse « fleur rouge » qui n'est autre que la maitrise du feu, premier signe du pouvoir de ses cousins, les hommes. Pour arriver à ses fins, il kidnappe donc Mowgli pour le voir lui révéler le secret du feu. Le Roi Louie est, en réalité, à la foi bouffon et excentrique mais également un vrai méchant ; même s'il n'est pas entré totalement dans ce statut dans l'inconscient collectif à la différence de Kaa ou de Shere Khan ; l'indulgence du public à son égard lui venant, sans doute, de son côté jazzy et débonnaire.
Kaa entre lui aussi dans le même schéma que Le Roi Louie : le spectateur ne peut pas totalement le détester ! C'est Sterling Holloway, un vétéran des voix Disney (il assume Winnie l'Ourson en V.O. !), qui fait la voix du serpent. Ce reptile hypnotique et hypocondriaque est un méchant superbe. Le spectateur ressent à son encontre un sentiment ambivalent : il le craint mais ne peut s'empêcher de l'apprécier. Il a, il est vrai, un côté attachant qui le rend irrésistible notamment dans sa scène où il rencontre le tigre Shere Khan. C'est Walt Disney lui-même qui souhaitait que Kaa soit un méchant inédit car attachant. Mention spéciale doit d'ailleurs être donnée à sa voix française prêtée par le talentueux Roger Carel qui fait ici des merveilles avec ce personnage !
Shere Khan est, pour sa part, le véritable Disney's Vilain du film. Le tigre affiche ainsi un côté dandy qui cache sa férocité et le rend encore plus dangereux. Une méchanceté cachée par une prestance remarquable (appuyée à merveille par George Sanders) ressort clairement du personnage dont l'animation, toute félinité dehors, est du plus bel effet. Shere Khan est assurément un beau méchant qui manque juste peut-être d'un zeste de présence malgré son charisme incroyable.
Les autres personnages de l'opus sont, eux-aussi, fort sympathiques, même s'ils sont plus anecdotiques comme les loups, les vautours (une caricature des Beatles à l'apogée de leur gloire à l'époque de la sortie du film !), ou encore les éléphants avec le Colonel Hathi et sa femme Winifred, couple hilarant...

L'autre grande qualité du (Le) Livre de la Jungle repose sur sa bande son. Elle regorge, en effet, de chansons plus réussies les unes que les autres et rivalise de rythmes entraînants et swinguants à souhait. Le film rate d'ailleurs bien injustement l'Oscar de la Meilleure Chanson. Il n'empêche ! Que cela soit Il en Faut peu Pour Être Heureux écrite par Terry Gilkyson ou Être un Homme Comme Vous composée par les compositeurs attitrés des studios Disney, les frères Sherman, heureux auteurs des chansons de Mary Poppins, Le Livre de la Jungle accumulera les tubes intemporels. A l'origine, pourtant, Walt Disney n'était pas satisfait des titres écrits par Terry Gilkyson jugés beaucoup trop sombres. Il demande donc aux frères Sherman de reprendre tout depuis le début. Néanmoins, les artistes (du réalisateur aux animateurs) s'attachent bien vite à convaincre leur patron de garder Il en Faut peu Pour Être Heureux qu'ils trouvaient tout bonnement fabuleuse. Heureusement pour les spectateurs ! Les frères Sherman écrivent à sa suite cinq chansons sans compter les reprises : la militaire La Patrouille des Eléphants (avec le Colonel Hathi) ; la jazzy Être un Homme Comme Vous chantée par le Roi Louie ; l'hypnotique Aie Confiance ritournelle du serpent Kaa ; C'est ça l'Amitié chantée façon quartet de barbiers par les vautours Beatles et enfin Ma Maison sous le Chaume. Cette dernière chanson montre d'ailleurs l'immense talent d'un autre artiste ayant participé au long-métrage : le compositeur George Bruns qui en signe la musique instrumentale. Il réutilise, en fait, la mélodie de Ma Maison sous le Chaume tout au long de l'opus. Ainsi, quand le spectateur découvre la chanson à la fin du film, il en connait déjà l'air et comprend quelle était la destinée finale de Mowgli : revenir au village des hommes. Le 19ème long-métrage de la Compagnie de Walt est, de la sorte et assurément, le film le plus jazzy et le plus enjoué des Grands Classiques Disney ! Un pur enchantement !

Dernier film d'animation auquel Walt Disney participe directement, Le Livre de la Jungle est un parfait testament pour le Maître de l'animation. Le papa de Mickey décède, en effet, un an avant la sortie de l'opus, le 15 décembre 1966, d'un cancer des poumons que trois paquets de cigarettes fumés chaque jour ont largement contribué à développer. En cette année 1966, son activité a été, en outre, des plus intense, accaparé qu'il était par les réunions pour Le Livre de la Jungle, par l'élaboration de films en prises de vues réelles comme Le Plus Heureux des Milliardaires, la construction du parc en Floride, une nouvelle attraction sur le thème des Pirates pour son parc de Californie, une station de sports d'hiver à Mineral King et l'enregistrement de son émission hebdomadaire, Walt Disney's Wonderful World of Color. Pourtant, sa santé déclinait lentement ! Il s'éteint ainsi à l'âge de 65 ans, à l'hôpital Saint-Joseph, situé en face des studios chers à son cœur.
Journaux, radios et télévisions du monde entier annoncent alors sa mort. Partout, les gens sont sous le choc. Sa disparition est pleurée par les Rois, les Reines, les Présidents, et bien-sûr les Enfants. Le monde perd un pionnier, un artiste, un oncle, un novateur et un grand créateur. Avec Le Livre de la Jungle, un des derniers films qu'il supervise, il revient à un art à l'origine de son immense succès : l'animation. Il avoue même à ses animateurs lors de ses réunions combien il avait oublié à quel point il était amusant de préparer un film d'animation. Le Livre de la Jungle est de la sorte un film testament qui vient boucler la boucle.

Le Livre de la Jungle sort près d'un an après la mort de Walt Disney et trente ans après Blanche Neige et les Sept Nains. Les critiques et le public saluent le film comme un ultime cadeau posthume de ce producteur adoré. Il remporte un incroyable succès réalisant un score impressionnant de 73 millions de dollars lors de sa sortie pour un budget de seulement 4. Et ceci uniquement sur les États-Unis. Avec les ressorties (1978, 1984, 1990) et le marché international (En France, il a fait plus de 14 millions d'entrées en cumulant toutes ses ressorties), Le Livre de la Jungle est devenu l'un des films les plus rentables de l'histoire du cinéma ! Grâce à ce succès, les héritiers de Walt Disney, dont son frère Roy Disney, ont pris définitivement conscience que l'animation pouvait être un fort vecteur de résultat et lui accordent désormais beaucoup plus d'attention que durant les années 60 et même 50.

Triomphe aidant, Le Livre de la Jungle est, également, devenu une franchise rentable pour Disney. Le film a d'abord eu droit à deux séries télé animées dérivées : Super Baloo et Le Livre de la Jungle - Souvenirs d'Enfance, produites par Disney Television Animation. DisneyToon Studios a signé, quant à lui, une suite animée au Grand Classique qui a même eu droit à une sortie au cinéma en 2003 sous le simple titre du (Le) Livre de la Jungle 2. Deux films en prises de vues réelles sont aussi produites par Diney, l'une au cinéma, Le Livre de la Jungle - Le Film, en 1994, et l'autre directement en vidéo, The Jungle Book : Mowgli's Story, en 1998.

Le Livre de la Jungle montre un Walt Disney au sommet de son art. En minimisant l'action, il a su développer les personnages comme rarement jusque là. L'attrait intemporel du film prouve ainsi à quel point il connaissait son public et avait foi en sa propre vision. Depuis Blanche Neige et les Sept Nains, Walt Disney a magistralement conservé le don d'adapter les classiques de la littérature en les magnifiant à sa manière. Le Livre de la Jungle est ainsi un superbe testament plein de charme, de personnages attachants, de musique intemporelle le tout rehaussé par un beau message de fraternité entre les êtres vivants venus du règne animal et du monde des hommes.

L'équipe du film

Aller en bas de la liste ▼
1904 • 1995
1904 • 1985
1905 • 1992
1914 • 2005
1918 • 1977
1890 • 1966

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.