Phil Harris

Phil Harris
Date de naissance :
Le 24 juin 1904
Lieu de Naissance :
Linton, dans l’Indiana, aux États-Unis
Date de Décès :
Le 11 août 1995
Lieu de Décès :
Rancho Mirage, en Californie, aux États-Unis
Nationalité :
Américaine
Profession :
Acteur
Chanteur
Chef d'Orchestre

La biographie

rédigée par
Publié le 14 novembre 2024

Au fil des années, certains comédiens sont parvenus à imprimer leur marque au cœur de l’œuvre de Disney. Parmi eux, l’acteur et chanteur Phil Harris est assurément devenu l’une des voix les plus incontournables de la filmographie des studios à la charnière des années 1960 et 1970.

Wonga Philip (Phil) Harris voit le jour le 24 juin 1904 à Linton, dans le sud-ouest de l’Indiana. Dès l’enfance, le petit garçon baigne dans l’univers du spectacle. Ses parents, Harry et Dollie, sont en effet artistes de cirque. Passant une partie de l’année sur les routes, la petite famille s’établit bientôt à Nashville, dans le Tennessee, où Harris s’imprègne de l’esprit du Vieux Sud. C’est également là qu’il fait ses débuts en tant qu’artiste grâce à son père qui lui offre une place de batteur dans l’orchestre du cirque qu’il dirige. Apprenant sur le tas à manier les baguettes, Phil Harris se destine rapidement à une carrière de musicien.

Dès le début des années 1920, il officie comme batteur à San Francisco avant d’intégrer l’orchestre d’Henry Halstead. Tournant dans tous les États-Unis, Phil Harris s’associe avec Carol Lofner pour fonder son propre ensemble. Il signe alors un partenariat avec le St. Francis Hotel (actuel Westin St. Francis), l’un des palaces de San Francisco situé près d’Union Square, au croisement de Geary et Powell Streets. Entre deux représentations, les studios de cinéma alentours font de temps à autre appel à lui. Sans pour autant inscrire son nom au générique, First National Pictures l’emploie notamment comme batteur dans le film Why Be Good? de William Seiter (1929).

So This Is Harris! (1933)
Croisière Sentimentale (1933)

Parvenant à se faire un nom grâce à leurs multiples concerts organisés autant aux États-Unis que dans le reste du monde, Harris et Lofner enregistrent leurs premiers albums de swing chez Victor, Columbia, Decca et Vocalion. Le groupe se sépare cependant en 1932, année durant laquelle Phil Harris s’installe à Los Angeles avec l’actrice Marcia Ralston qu’il a épousée en 1927, quelques mois seulement après leur première rencontre lors d’une tournée à Melbourne, en Australie. Ensemble, le couple adoptera un fils, Phil Harris Jr., né en 1935.

Harris in the Spring (1937)
L’Irrésistible Monsieur Bob (1939)

À la tête de sa propre formation musicale, Harris revient au cinéma dès 1933 dans So This Is Harris!, un film de Mark Sandrich produit par RKO et couronné, l’année suivante, par l’Oscar du Meilleur Court-Métrage en Prises de Vues Réelles. Sandrich le dirige également dans Croisière Sentimentale (1933), un long-métrage dans lequel il donne la réplique à Charles Ruggles, Helen Mack et Greta Nissen. Harris enchaine ensuite avec Double or Nothing (1936), Turn Off the Moon (1937), Romancing Along (1937) et Harris in the Spring (1937) dans lesquels il joue la plupart du temps son propre rôle.

Buck Benny Rides Again (1940)
I Love a Bandleader (1945)

En plus de la scène et du cinéma, Phil Harris intègre l’univers de la radio. En 1936, Jack Benny le choisit comme directeur musical de l’émission The Jell-O Program Starring Jack Benny diffusée chaque dimanche soir entre 19h00 et 19h30 sur les ondes de NBC. Les auditeurs découvrent ainsi le talent et la gouaille de l’artiste qui, en plus de diriger l’orchestre et de chanter, joue également la comédie dans le rôle d’un Sudiste enjoué un peu trop porté sur la bouteille. Utilisant sa jeunesse passée dans le Tennessee pour se forger une réputation d’homme du Sud, il triomphe avec la chanson That’s What I Like About the South. Devenus de merveilleux amis, Phil Harris et Jack Benny joue à la même époque ensemble dans L’Irrésistible Monsieur Bob (1939) et Buck Benny Rides Again (1940), toujours sous la direction de Mark Sandrich. Harris incarne par ailleurs Peter Atkinson dans Dreaming Out Loud d’Harold Young (1940).

Phil Harris et Alice Faye
La Rue de la Gaieté (1950)

Suite à l’attaque japonaise sur la base navale de Pearl Harbor, les États-Unis sont à leur tour emportés dans la Seconde Guerre mondiale. Comme nombre de personnalités, Phil Harris suspend sa carrière et intègre dès 1942 l’U.S. Merchant Marine, la Marine marchande des États-Unis dans laquelle il sert durant seize semaines. En 1944, il reprend sa vie d’artiste. De retour sur les plateaux, il partage l’écran avec Leslie Brooks, Eddie ‘Rochester’ Anderson et Walter Catlett dans la comédie I Love a Bandleader de Del Lord (1945). À la radio, il prend la tête dès 1946 de la présentation du feuilleton The Flitch Bandwagon diffusé juste après l’émission de Jack Benny. Jouant un mari vaniteux et maladroit, il partage alors la vedette avec sa seconde femme, Alice Faye, qu’il a épousée en 1941, un an après avoir divorcé de Marcia Ralston en septembre 1940.

Disques de Phil Harris
Tonnerre sur le Pacifique (1951)

Surnommé « Old Curly » – « Le Vieux frisé » – Phil Harris poursuit en parallèle sa carrière de chanteur et remporte un beau succès en 1947 grâce à la chanson Woodman, Spare That Tree écrite et composée par George Pope Morris et Henry Russell. La même année, il interprète Loaded Pistol, Loaded Dice d’Hy Heath et Johnny Lange et The Preacher and the Bear de George Fairman puis, en 1949, Is It True What They Say About Dixie d’Irving Caesar, Sammy Lerner et Gerald Marks. Mais c’est surtout en 1950 qu’il obtient la consécration avec The Thing, un tube de Charles Randolph Grean vendu à plus d’un million d’exemplaires. Trustant la première place des hit-parades durant des mois, Harris fait également sensation au cinéma dans La Rue de la Gaieté d’Henry Koster avec Betty Grable et Victor Mature (1950), puis dans Tonnerre sur le Pacifique (1951), un film de guerre d’Allan Dwan avec Wendel Corey, Forrest Tucker, Vera Ralston et Walter Brennan. Dans son propre rôle, il fait en outre un caméo dans la comédie musicale La Ronde des Étoiles de Roy Del Ruth (1951). En 1954, il joue Ed Joseph dans Écrit dans le Ciel, un film d’aventure de William Wellman avec John Wayne.

Tout en continuant d’apparaître à la radio dans les émissions de Jack Benny jusqu’en 1952, ainsi que dans The Phil Harris-Alice Faye Show programmé jusqu’en 1954, Phil Harris travaille de nouveau sous la direction de William Wellman dans Adieu Lady (1956), un drame avec Brandon De Wilde, Walter Brennan et Sidney Poitier. Dans Quadrille d’Amour de Robert Lewis (1956), il fait aussi équipe avec Bing Crosby, l’un de ses meilleurs amis aux côtés duquel il apparaît lors des retransmissions télévisées du Pro-Am Golf Tournament, la célèbre compétition de golf organisée à Pebble Beach, près de Monterey. En 1965, Harris et Crosby se retrouvent dans One For the Birds, un épisode de The Bing Crosby Show. À la même époque, il multiplie les apparences sur le petit écran dans The Betty Hutton Show (1960), The Steve Allen Show (1960), The Red Skelton Show (1962), Ben Casey (1964), L’Homme à la Rolls (1963-1964), ABC Stage 67 (1966), The Dean Martin Show (1966), The Hollywood Palace (1966), F Troop (1967)…

Adieu Lady (1956)
Phil Harris et Bing Crosby

À l’affiche de Lits Séparés d’Arthur Hiller avec Lee Remick et James Garner (1963) puis de Jerry Souffre-Douleur de et avec Jerry Lewis (1964), Phil Harris alterne entre les studios et sa résidence secondaire de Palm Springs, dans le désert californien. C’est là qu’il croise parfois Walt Disney avec qui il devient ami. Lors d’une rencontre, le papa de Mickey lui propose bientôt de vocaliser Baloo dans Le Livre de la Jungle (1967). Acceptant évidemment l’offre, Phil Harris s’amuse follement à enregistrer ses dialogues. Il apprécie en particulier de passer derrière le micro pour entonner la chanson signature du film, Il en faut peu pour être heureux. Il retrouve aussi Sebastian Cabot, dans le rôle de Bagheera, et Louis Prima, l’interprète du roi Louie, avec qui il se livre à un beau numéro d’improvisation lors de la captation d’Être un homme comme vous.

Jerry Souffre-Douleur (1964)
Le Livre de la Jungle (1967)

Contribuant au succès du (Le) Livre de la Jungle, ultime long-métrage animé de Walt Disney, décédé dix mois avant la sortie, le 15 décembre 1966, Phil Harris rempile et revient aux studios pour incarner Thomas O’Malley, le chat de gouttière des (Les) Aristochats (1970). Une fois encore, les sessions d’enregistrement sont un délice, le comédien offrant toute sa gouaille et son bonne humeur au félin. Jamais deux sans trois, Harris est sollicité une troisième fois pour prêter sa voix à Petit Jean dans Robin des Bois (1973). Sa filmographie continue dans le même temps à s’allonger avec The Cool Ones de Gene Nelson avec Roddy McDowall et Debbie Watson (1967), et Le Gatling de Robert Gordon avec Guy Stockwell et Robert Fuller (1971). À la télévision, les téléspectateurs retrouvent Phil Harris dans L’Extravagante Lucie (1968), That’s Life (1969), This is Tom Jones (1970), Here’s Lucy (1974), Dinah (1975), L’Île Fantastique (1978) et La Croisière s’Amuse (1980). Suite au décès de Bing Crosby en 1977, il reprend en outre la présentation du Pro-Am Golf Tournament tandis qu'en 1978, il intervient lors de l’émission NBC Salutes the 25th Anniversary of the Wonderful World of Disney.

Les Aristochats (1970)
Robin des Bois (1973)
NBC Salutes the 25th Anniversary
of the Wonderful World of Disney (1978)

Durant les années 1970, Phil Harris continue de se produire avec son orchestre, notamment sur les scènes de Las Vegas où il demeure l’un des artistes les plus plébiscités du public. L’âge avançant inéluctablement, sa carrière commence cependant à ralentir au début des années 1980. En 1989, les studios Disney font cependant appel à lui pour reprendre le rôle de Baloo dans la série animée Super Baloo. Acceptant de revenir, le comédien de quatre-vingt-cinq ans porte cependant le poids des années et les sessions d’enregistrement ne sont pas concluantes. Il est dès lors remplacé par Ed Gilbert… En 1991, Phil Harris est une dernière fois de retour derrière un micro pour incarner le rôle de Patou, le basset de Rock-O-Rico, son ultime film (1991).

L'Île Fantastique (1978)
Rock-O-Rico (1991)

Victime d’une crise cardiaque, Phil Harris disparaît le vendredi 11 août 1995 dans sa maison de Rancho Mirage, dans le sud de la Californie. Il avait quatre-vingt-onze ans. L’acteur et chanteur est inhumé au Forest Lawn Cemetery de Cathedral City. Sa mémoire est honorée au sein de l’Indiana Hall of Fame. Une étoile sur le Palm Springs Walk of Stars porte également son nom.

« Phil Harris est un gars plein d’entrain comme on en trouve dans toutes les villes », notait Jack Benny, « Pour une raison ou une autre, les gens adorent ce genre de personnage ».

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