Eema

Le 19 mai 2000, le public remonte à l’âge du Crétacé avec Dinosaure, le trente-neuvième classique animé des studios Disney. Pour l’occasion, les monstres préhistoriques les plus emblématiques de la période sont convoqués, à l’image d’Eema, une vieille femelle styracosaure au caractère affirmé.

Le styracosaure doit son nom au paléontologue canadien Lawrence Lambe qui, en 1913, est le premier à en offrir une description précise suite à la découverte d’un spécimen en Alberta, au Canada. Formé à partir des mots grecs « styrax », en référence à la pointe placée à l’arrière des lances des soldats grecs dans l’Antiquité, et « sauros », le lézard, celui-ci fait référence aux nombreuses cornes placées sur la collerette et la tête de l’animal.

Squelette de Styracosaure, Musée Canadien de la Nature, Ottawa

Appartenant à la famille des cératopsidés, au même titre que le tricératops, le chasmosaure et le pachyrhinosaurus, le styracosaure vivait principalement en Amérique du nord durant le Crétacé supérieur, plus précisément entre 83,6 et 72,2 millions d’années avant notre ère. Massif, il mesurait environ 5,50 mètres de long et 1,80 mètre de haut. Pesant environ trois tonnes, l’espèce est reconnaissable à ses quatre courtes pattes et à sa queue, également courte. Sa tête est marquée par un bec, ainsi que par six cornes disposées tout autour de sa collerette, une plus petite au-dessus des yeux et une dernière, d’environ soixante centimètres, placée sur le museau.

Reconstitution d'un styracosaure

Totalement herbivore, les styracosaures vivaient certainement en groupe et se déplaçaient en vastes troupeaux, à la manière des pachydermes d’aujourd’hui. La horde prenait alors grand soin des plus petits.

Eema entre en scène lorsqu’Aladar et sa famille, pourchassés par des vélociraptors, rencontrent le horde. La situation est alors particulièrement catastrophique. Une large partie de la planète est à présent recouverte de poussière après qu’un astéroïde a frappé le Terre. Obligés de quitter leur foyer, des dizaines de dinosaures ont par conséquent pris le chemin de l’exil. Guidés par Kron, tous marchent ainsi vers la Terre des nids, un endroit semble-t-il protégé où la nature et l’eau sont encore accessibles.

« On marche à reculons, hein ?! Tu me diras, si ça t’fait avancer plus vite ! », ironise Eema au moment de croiser Aladar qui, stupéfait par la vision de tous ces dinosaures, marche à contre-courant du groupe. « Fais-moi tricoter ces p’tites pattes, P’tit Rex, ou tu vas rester à la traine ! », ordonne la vieille styracosaure au petit ankylosaure qui la suit à la trace. Si elle semble s’amuser de la situation, Eema est néanmoins heureuse lorsqu’enfin la horde s’arrête pour la nuit. D’un âge canonique, elle n’en peut plus de ces marches interminables à travers le désert. Son amie, Baylene, est elle aussi exténuée et choquée par le comportement de certains dinosaures qui se bousculent sans se soucier des autres. « Baylene, t’as de grands pieds », sermonne Eema, « T’as qu’à leur botter les fesses ! ».

Peu habituée à voir de nouveaux congénères, Eema s’étonne de la sympathie que P’tit Rex semble éprouver vis-à-vis d’Aladar. Elle est plus surprise encore au moment de découvrir Yar et les lémuriens. Sensible à la détresse d’Aladar, elle accepte de l’intégrer, lui et sa famille, dans le groupe des parias de la horde. Du fait de leur âge, Eema et Baylene marchent en effet très lentement, ce qui leur vaut d’être rejetées par Kron, le chef autoproclamé de la bande. Aladar tente lui-même de raisonner ce dernier, en vain.

La nuit est courte et dès l’aube, la horde doit repartir sous une chaleur écrasante. « Si tu sens une vieille odeur de brulé, ce sera moi ! », plaisante Eema avec un humour teinté d’une pointe de désespoir… Sous un soleil brûlant et implacable, il faut deux jours entiers pour parvenir au point d’eau suivant. Eema manque à plusieurs reprises de perdre le reste du groupe. Aladar pense déjà au pire pour ses amies qui n’en peuvent plus, et ce d'autant plus que le bonheur d’être enfin arrivé laisse immédiatement place à la stupeur. Le lac providentiel, autrefois profond, est désormais vide. L’eau a disparu. Eema désespère… « Il y avait de l’eau, ici… Avant, il y avait toujours de l’eau… ». Incapable de reprendre la route, Eema descend vers le fond du lac avant de s’écrouler sur le sol.

Le salut de tous provient finalement de Baylene qui, sous son propre poids, fait craquer la couche supérieur du lit. Pour Aladar, cela ne fait aucun doute. La poussière cache peut-être quelque-chose. Aidé par Zini, il se met à creuser frénétiquement avant donner l’ordre à Baylene d’appuyer le plus fort possible. La masse du brachiosaure est telle que la terre s’affaisse et l’eau se met à jaillir. Eema est sauvée, tout comme le reste de la horde. Tous les dinosaures se précipitent. Avec violence, Kron exige d'avoir la priorité.

Après une nuit de quiétude, le matin est marqué par un nouveau drame. Bruton, le bras-droit de Kron parti en repérage, annonce que deux carnotaures sont sur leurs traces. Il faut repartir… Encore… À la nuit tombée, Aladar, sa famille, P’tit Rex, Eema et Baylene se retrouvent seuls. Ils ont accumulé trop de retard et les autres dinosaures, sous la coupe de Kron, n’ont pas attendu. Alors que la pluie commence à tomber, ils trouvent refuge dans une grotte. Malgré les réticences d’Eema qui se souvient de son caractère impitoyable, ils accueillent parmi eux le pauvre Bruton, blessé et lui aussi abandonné. « Qui a organisé ce voyage, je vous l’demande ?! », badine de nouveau la styracosaure qui, malgré le drame de la situation, ne perd jamais une occasion de faire un bon mot.

Alors que la nuit devient plus noire, les carnotaures parviennent jusqu’à l’entrée de la grotte. Il semble impossible de leur échapper. Les deux prédateurs bloquent l’entrée. Le fond de la grotte est quant à lui entravés par la roche. Par reconnaissance pour l’aide qui lui a été apportée, Bruton accepte de se sacrifier. En se précipitant contre la paroi, il réussit à provoquer un éboulement fatal pour l’un des carnotaures. Pour se prémunir du second, Aladar et les autres doivent trouver un moyen de sortir. Il faut faire vite. Eema a toujours autant de mal à marcher. L’odorat de Zini, qui sent l’air extérieur, et les énormes pattes de Baylene, indispensables pour faire s’effondrer un enchevêtrement de pierres, permettent de trouver une échappatoire salutaire.

Tout le monde est sauvé. Mieux ! Derrière le mur de pierres détruit, apparaît la Terre des nids ! Heureuse comme jamais, Eema prédit que le reste de la horde ne va à son tour pas tarder à arriver. Elle se ravise toutefois lorsqu’elle découvre qu’un amas de roche s’est effondré en travers du canyon menant jusqu’à la vallée. Aladar se met immédiatement en chemin pour porter secours aux autres dinosaures et leur montrer le chemin. Inquiète, Eema le prévient de prendre garde à Kron qui n’acceptera jamais qu’un autre que lui prennent la tête du groupe.

Loin d’être au bout de ses peines, Aladar parvient finalement à rejoindre la horde. Reprenant le commandement en lieu et place de Kron qui, obstiné, provoque sa propre perte, il réussit à éliminer le dernier carnotaure et à sauver les autres dinosaures, conduits en lieu sûr. À présent à l’abri, tous peuvent couler des jours paisibles sans se soucier de l’avenir. Des couples se forment. Aladar et Neera, la sœur de Kron, donnent naissance à une jolie famille. « Laissez-moi passer ! Mettre au monde des bébés, c’est ce que je fais le mieux », s'exclame Eema, au comble du bonheur au moment où une nouvelle vie commence pour chacun.

Le projet Dinosaure remonte à 1986. Confié au réalisateur Paul Verhoeven, assisté par le scénariste Walon Green et le responsable des effets spéciaux Phil Tippett, il s’agit d’un film utilisant la technique de l’animation en volume pour créer les monstres préhistoriques. La production est cependant victime de nombreuses hésitations et autres atermoiements qui conduisent rapidement au départ de Verhoeven. Le projet passe alors entre les mains du réalisateur Thomas G. Smith et de la scénariste Jeanne Rosenberg avant d’être finalement remisé au placard. Il y reste de nombreuses années avant que le triomphe de Jurassic Park de Steven Spielberg ne change la donne.

Repris par le département animation de Disney, Dinosaure est remis à l’ouvrage sous la direction de George Scribner, le réalisateur d’Oliver & Compagnie et Le Prince et le Pauvre. Parti rejoindre les équipes de Walt Disney Imagineering, il est remplacé par Eric Leighton et Ralph Zondag, deux pionniers qui peuvent compter sur les dernières technologies informatiques développée par le Secret Lab. Un nouveau concept est alors choisi, à savoir placer des dinosaures animés au cœur de décors filmés aux quatre coins du monde. L’idée est de concevoir un film réaliste. Les dinosaures sont par conséquent représentés de la manière la plus fidèle possible, à l’exception des yeux et des bouches, indispensables pour les dialogues et la communication des émotions.

Les différents protagonistes sont notamment imaginés par l’artiste David Krentz. Originaire de Winnipeg où il voit le jour en 1969, il étudie à l’Institut CalArts avant de rejoindre Disney à la fin des années 1990. Il travaille alors sur plusieurs projets tels que Fantasia 2000, Dinosaure, La Planète au Trésor – Un Nouvel Univers et John Carter. Devenu un spécialiste des dinosaures, il collabore aussi à la création des documentaires Sur la Terre des Dinosaures pour la chaîne BBC et Dinosaur Revolution pour Discovery Channel. Couronné aux Emmy Awards, sa filmographie compte aussi des participations à Eragon, Les Gardiens de la Galaxie, Ant-Man, Doctor Strange, Baby Driver, Les Gardiens de la Galaxie, Vol. 2, Avengers : Endgame, What If… ?, Primal, Donjons & Dragons : L’Honneur des Voleurs…

Pour le rôle d’Eema, le choix des artistes se porte sur l’espèce des styracosaures qui, si elle est moins connue que celle des tricératops qui appartiennent à la même famille, n’en reste pas moins impressionnante et très cinégénique. Le personnage est représenté comme une vénérable grand-mère ayant derrière elle une vie longue et riche. Gardienne d’un passé révolu, elle est l’une des rares à connaître par cœur les étendues traversées par la horde et elle sait qu’au bout du chemin, se cache la précieuse et vitale Terre des nids.

Jouant sur son âge, les créateurs décident de l’associer à une autre créature canonique, la femelle brachiosaure Baylene. Totalement différentes l’une de l’autre, tant par la taille que par le caractère, toutes les deux forment alors un duo amusant dans la veine de Laurel et Hardy. Si Baylene possède un certain contrôle de soi, Eema est plus explosive. Comme nombre de personnes âgées, elle passe son temps à ronchonner. Contrairement à son amie, elle est incapable de tenir sa langue et dit tout haut ce qu’elle pense. Courageuse mais pas téméraire, elle prend toutefois la fuite lorsqu’elle sent que ses propos peuvent se retourner contre elle. Son côté bougon est néanmoins contrebalancé par un usage récurrent de l’ironie et du sarcasme.

Plutôt amusante, Eema permet en outre d’apporter une touche tragique à l’histoire de Dinosaure. Plusieurs fois, dans le film, elle apparaît en effet à bout de force. La mort semble planer sur elle à chaque instant, donnant au script une dimension dramatique. Une scène, finalement supprimée, la met en scène au moment où l’orage s’abat sur ses amis et elle. Elle a perdu la trace de la horde et subit les moqueries de Yar. Agacée par l’attitude du vieux lémurien, elle se laisse finalement tomber sur le sol et annonce qu’elle préfère mourir ici que de continuer. Suppliée par Baylene de reprendre la marche, Eema fait sa tête de mule. Pour la contraindre à se reprendre, Aladar fait mine de partir sans elle et propose à Yar d'assurer la relève pour retrouver le reste du groupe. Vexée d’être ainsi abandonnée, Eema se relève et repart de plus belle.

Extraits du storyboard de la séquence abandonnée "Eema Gives Up"

Au moment d’animer Eema, les animateurs sont confrontés à une difficulté importante. La femelle dinosaure est âgée et sa morphologie est à l’évidence une contrainte majeure pour se déplacer rapidement. La tête de la styracosaure est en effet très grosse et lourde. Du fait de la présence de son imposante collerette, il est impossible de lui faire tourner la tête ou bien de lui faire faire des gestes amples. La petitesse de ses pattes est elle aussi un handicap, dès lors qu’il faut la faire marcher aussi vite que des dinosaures capables de faire d’immenses enjambées, comme Baylene notamment. Pour donner vie à Eema et insister sur son âge avancé, le superviseur de l’animation Gregory William Griffith décide de prendre pour modèle son vieux chien, Eli, qui, atteint d’une dysplasie de la hanche, marche en boitant.

Nommé superviseur d’Eema, Gregory William Griffith débute aux studios Disney à la fin des années 1980. Spécialiste de l’animation par ordinateur à une époque où cette technique est encore balbutiante, il travaille notamment sur Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête et Aladdin. Lors de la production du (Le) Roi Lion, il participe à la conception de la débandade, avec ses centaines de gnous qui dévalent les gorges. Il crée ensuite la foule des Parisiens dans Le Bossu de Notre-Dame.

Gregory William Griffith est épaulé par Darrin Butts, James Michael Crossley et Angie Glocka.
Entré chez Disney durant les années 1990, Darrin Butts planche sur les effets spéciaux de George de la Jungle, Flubber, Armageddon, Inspecteur Gadget, Chiens des Neiges, Stuart Little 2, Kangourou Jack et Terminator Renaissance. Associé à la production de la séquence de Fantasia 2000 inspirée des (Les) Pins de Rome d’Ottorino Respighi, il officie en outre au sein des équipes d’animateurs réunis pour les films 102 Dalmatiens, Spider-Man, Le Règne du Feu, Sinbad, la Légende des Sept Mers, Shrek 2, Gang de Requins, Chicken Little, Bienvenue Chez les Robinson et Megamind. Alternant entre les studios Dreamworks, S.K.G., Pixar et Disney, il enchaîne avec Presto, WALL•E, Là-Haut, Passages Nuageux, Toy Story 3, La Luna, Cars 2, Le Chat Potté, Rebelle, Les Cinq Légendes, La Légende de Mor’du, Monstres Academy, M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le Temps, Dragons 2, Vice-Versa, Kung Fu Panda 3, Zootopie, Vaiana : La Légende du Bout du Monde ou bien encore Ralph 2.0 et La Reine des Neiges II.

Assistant animateur par ordinateur lors de la production de Mulan, James Michael Crossley travaille sur les effets visuels de Lilo & Stitch, Frère des Ours, Le Monde de Narnia – Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière Blanche et l’Armoire Magique, Superman Returns et La Légende de Beowulf. Comme animateur, sa filmographie compte aussi Les Indestructibles, Les Rebelles de la Forêt, Les Rois de la Glisse, Tempête de Boulettes Géantes, Alice au Pays des Merveilles, Les Schtroumpfs, Hôtel Transylvanie, Epic : La Bataille du Royaume Secret, Rio 2, Ferdinand et Les Incognitos.

Enfin, Angie Glocka débute elle sa carrière dès la fin des années 1980. Parmi les premiers films sur lesquelles elle travaille, figure L’Étrange Noël de Monsieur Jack et Toy Story. Suivent Dinosaure, Spirit : l’Étalon des Plaines, Monster House, La Fée Clochette, Happy Feet 2, ainsi que Ma Sorcière Bien-Aimée, La Nuit au Musée 2, Wolfman et Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 1.

Sur une idée de Thomas Schumacher, le responsable de Disney Feature Animation and Theatrical Productions, le rôle d’Eema est offert à Della Reese. Née le 6 juillet 1931 dans le quartier de Black Bottom, à Détroit, l’artiste commence à chanter dès l’âge de dix ans. Membre de la troupe gospel de Mahalia Jackson, elle forme le groupe des Meditation Singers puis intègre en 1953 l’orchestre d’Erskine Hawkins. Sous contrat avec Jubilee Records, elle interprète des chansons comme And That Reminds Me et Don’t You Know qui deviennent de véritables tubes. La télévision et le cinéma ne tarde pas à lui ouvrir leurs portes. Première femme noire à participer au Tonight Show de Johnny Carson, Della Reese apparaît ainsi, entre autres, dans les séries Della, Les Anges du Bonheur et Phénomène Raven, et dans les longs-métrages Les Nuits de Harlem, Monsieur le Député et Beauty Shop. Elle s’éteint le 19 novembre 2017 à l’âge de quatre-vingt-six ans.

En France, le rôle d’Eema est confié à Perrette Pradier. Née à Hanoï le 17 avril 1938, la comédienne entame sa carrière au cinéma et au théâtre à la fin des années 1950. À l’affiche, entre autres, des pièces Boeing Boeing, La Bonne Adresse, Les Caves du Vatican, Le Dindon, Les Fourberies de Scapin, L’Avare, Volpone et Le Saut du Lit, elle apparaît sur grand écran dans des films comme Les Amours de Paris (1960), Le Jeu de la Vérité (1961), Les Trois Mousquetaires (1961), Furia à Bahia pour OSS 117 (1965) et Un Cri dans l’Ombre (1968). Dès les années 1970, elle se consacre finalement presque exclusivement au doublage. Surnommée la « Reine » ou la « Papesse », elle prête ainsi sa voix à Faye Dunaway, Jacqueline Bisset, Kate Jackson, Lynn Redgrave et plus ponctuellement à Jane Fonda et Julie Andrews. Elle incarne également les personnages de Madame Médusa, Ma Dalton, Grièche, Sarafina, La Volière, Atropos et Eema. Directrice artistique sur des dizaines de doublage, Perrette Pradier disparaît le 16 janvier 2013 à l’âge de soixante-quatorze ans.

Comme l’ensemble des personnages du film, Eema apparaît dans l’adaptation de Dinosaure en bande dessinée. Quelques minces produits dérivés ont par ailleurs été produits en lien avec la sortie du film. Faute de succès au box-office, ces derniers ont rapidement disparu des rayonnages pour ne jamais y revenir.

Baylene apparaît enfin dans les jeux vidéo dérivés de Dinosaure, Disney’s Dinosaur et Dinosaur Activity Center.

Appartenant à une espèce peu mise à l’honneur à l’écran, Eema est l’un des plus beaux personnages de Dinosaure, tant du point de vue de sa conception que de son animation et de son interprétation. À la fois émouvante et amusante, elle n’a malheureusement pas eu les honneurs d’une postérité digne de ce nom, la faute au succès moyen du film dans les salles.