John Carter
Le synopsis
John Carter, ancien capitaine sudiste, las des ravages d’un conflit que son camp a perdu, se retrouve mystérieusement propulsé sur la planète Barsoom, (communément appelée Mars sur la Terre), qui connait, peu ou prou, des troubles inter-peuplade similaires à la Guerre de Sécession américaine. Fait d’abord prisonnier par le martien vert, Tars Tarkas, il s’échappe bien vite de ses geôles et en profite pour délivrer la fascinante princesse rouge, Dejah Thoris. Dans ce monde au bord de l’explosion, John Carter découvre alors que sa condition humaine est peut-être la clé de survie de la planète toute entière...
La critique
A l'ère du tout numérique, des grandes sagas cinématographiques qui pullulent sur grand et petit écran, et du nouveau mode de consommation culturelle qu'est le zapping, est-il encore possible d'être impressionné par un nouveau film de science-fiction qui entend reprendre une œuvre vieille de cent ans ? Oui et plus que oui : rien ne prépare à John Carter ! Star Wars, Avatar et Le Seigneur des Anneaux réunis donnent, en effet, à peine une idée de la jouissance que procure le film. Les studios Disney signent là assurément le plus gros blockbuster de leur histoire ! Une expérience à vivre absolument...
John Carter est donc une adaptation d'un roman d'Edgar Rice Burroughs.
L'auteur est né le 1er septembre 1875 à Chicago où son père exerce la profession
de distillateur. Après avoir fréquenté un grand nombre d'écoles privées, il se
présente au concours d'entrée de West Point où il échoue lamentablement. Fasciné
par la carrière militaire, il s'engage, dès 1893, en mentant sur son âge, dans
le 7e régiment de cavalerie qui combat les Apaches en Arizona et au
Nouveau-Mexique. Il n'y vivra qu'une existence fastidieuse, interrompue, un an
plus tard, par son père qui obtient sa démobilisation au motif de son jeune âge.
Pendant une quinzaine d'années, Edgar Rice Burroughs enchaine une bonne dizaine
de métiers puis revient à Chicago où il parvient à gagner sa vie tant bien que
mal en qualité de rédacteur d'encarts publicitaires. En 1912, il propose son
premier roman, Une Princesse de
Mars, à la revue The All-Story qui l'accepte et le publie en
feuilleton. La même année, il livre Tarzan, Seigneur de la Jungle dont le succès
prodigieux le met à l'abri du besoin. Edgar Rice Burroughs peut alors se
consacrer entièrement à l'écriture. Son œuvre se compose au final de près de 80
volumes, dont nombre de pépites :
Le Cycle de Tarzan (26 livres),
Le Cycle de Mars (11 livres),
Le Cycle de Pellucidar (7 livres),
Le Cycle de Vénus (5 livres), les trilogies du
(Le) Cycle de Caspak et du
(Le) Cycle de la Lune. Il écrit aussi des westerns, des romans d'aventure
et de science-fiction ainsi que des récits contemporains. Les adaptations de Tarzan
au cinéma, à partir de 1918 puis en bandes dessinées dès 1929, assurent sa
fortune. Après avoir joué un rôle essentiel - et pas toujours reconnu ! - dans
l'essor de la science-fiction, Edgar Rice Burroughs meurt en 1950 dans un
quartier résidentiel de Los Angeles qui a pris, en 1938, le nom de Tarzana...
Le Cycle de Mars est connu sous diverses appellations telles Le Cycle de Barsoom
(du nom de la planète dans les romans) ou du (Le) Cycle de John Carter (du nom
du personnage principal des premiers livres de la collection). Le tout désigne,
en fait,
une série dont l'action se situe sur une planète Mars fantasmée (également
dénommée Barsoom) où les combats à l'épée côtoient une technologie très avancée.
La saga, initialement publiée en épisodes dans le magazine The All-Story
à partir de février 1912 sous le titre Under the Moons of Mars, sort sous
la forme de romans à partir de 1917, et comporte au final dix volumes en 1948.
Un onzième tome posthume est toutefois publié en 1964 (soit quatorze ans après
le décès de Edgar Rice Burroughs) et consiste en la réunion de deux longues
nouvelles publiées en 1940 et 1943. Le premier roman en profite pour changer de
nom et s'appeler
Une Princesse
de Mars.
Premier vrai succès populaire pour des récits de « planet opera
», Le Cycle de Mars raconte donc la vie de personnages vivant sur Mars,
décrite comme une planète agonisante et peuplée de diverses races belliqueuses.
Les trois premiers romans se concentrent ainsi sur les aventures de John Carter
de son arrivée sur la planète rouge jusqu'à sa désignation en qualité
de Seigneur de la Guerre de Barsoom. Les livres suivant se consacrent, eux, à
d'autres personnages, dont les enfants et petits-enfants de John Carter ; ce
dernier n'apparaissant d'ailleurs le plus souvent, que comme un personnage
secondaire.
Le Cycle de Mars tout entier a été classé deuxième en
1966, à l'occasion du Prix Hugo de la « Meilleure Série de Tous les Temps »
(Best All-Time-Series), juste après le cycle Fondation d'Isaac Asimov.
Onze tomes le composent au total :
Une Princesse
de Mars (1917), Les Dieux de
Mars (1918), Le Guerrier de Mars
(1919), Thuvia, Vierge de Mars
(1920), Échecs sur Mars (1922),
Le Conspirateur de Mars (1928),
L'Aventurier de Mars (1931), Les
Épées de Mars (1936), Les Hommes
Synthétiques de Mars (1940),
Llana de Gathol (1948), John
Carter de Mars (1964) ; l'essentiel étant des romans, les deux
derniers, des recueils de nouvelles...
Peu de monde en a conscience mais Le Cycle de Mars est le pilier central de toute la science-fiction moderne ! Même si les romans ne brillent pas, à l'époque moderne, d'une qualité stylistique intrinsèque ou d'une originalité débordante, ils sont, en réalité, à l'origine de nombreuses vocations développées au cours du 20ème siècle. C'est tellement vrai qu'ils peuvent paraitre aujourd'hui déjà-vus ou redondants ! Ce n'est, en effet, qu'une fois replacés dans leur contexte de sortie - en 1912 ! - qu'ils reprennent leur statut de pionniers et d'inspirateurs de toutes les œuvres apparaissant, pour le coup, copiées sur eux, en littérature, en bande dessinée ou au cinéma. Les écrivains de science-fiction Robert A. Heinlein (La Planète Rouge), Arthur C. Clarke (2001, L'Odyssée de l'Espace) et Ray Bradbury (Chroniques Martiennes) ont d'ailleurs tous attribué aux romans d'Edgar Rice Burroughs leur source d'inspiration. James Cameron, quant à lui, a cité les aventures de John Carter comme une des influences de son épopée de science-fiction Avatar, tout comme George Lucas attribue au même héros la genèse de ses films Star Wars, quand, pour l'anecdote, Michael Crichton, donne le nom de John Carter à l'un de ses personnages de sa série télé mythique Urgences (le personnage est interprété par Noah Wyle). Et encore, ce ne sont ici que les œuvres les plus emblématiques inspirées par les romans de Barsoom ! Il est impossible de répertorier toutes celles qui ont simplement repris les multiples bases de son univers tels les amours interstellaires, le western spatial, le mythe des supers-héros, les créatures étranges, le choc des cultures extraterrestres, les luttes de pouvoir inter-peuplades et autres princes et princesses rebelles... Au moins un de ces éléments se retrouve toujours dans les films de science-fiction du dernier cinquantenaire.
La première tentative d'adaptation de la saga de John Carter remonte à 1931
quand Bob Clampett, un réalisateur de cartoons, connu pour avoir travaillé, chez
Warner, sur les Looney Tunes, approche Edgar Rice Burroughs et lui
propose de réaliser un long-métrage d'animation sur son univers. L'auteur est
immédiatement enthousiaste : il pense alors que seule l'animation a
les ressources suffisantes pour être fidèle à son œuvre. Il laisse donc au
réalisateur une liberté totale d'adaptation du premier volume de son cycle. Bob Clampett travaille ainsi dessus pendant cinq ans pour le compte de la MGM. Le
projet n'ira pourtant pas à son terme : une projection-test le torpille, les
exploitants de salles - tout puissants à l'époque - estimant que le public ne
suivrait pas. Il aurait pourtant pu devenir le premier film d'animation
américain et damer le pion à Walt Disney et son
Blanche Neige et les Sept Nains !
Il faut bizarrement patienter jusqu'aux années 80 pour que le projet
d'adaptation de John Carter revienne sur le tapis au profit d'un rachat des
droits par les studios Disney. Jeffrey Katzenberg envisage, en effet, de faire
de la saga, le nouveau Star Wars. Pour cela, de nombreux scénaristes et
réalisateurs sont mis à contribution et livrent des dizaines d'avant projets.
Parmi eux, celui de John McTiernan (Piège de Cristal) semble tenir la
corde. Mais voilà, le projet est jugé bien trop ambitieux, notamment avec la
technologie de l'époque dont les coûts font exploser les budgets prévisionnels.
Disney abandonne donc l'idée d'adapter John Carter au milieu des années 90.
Serpent de mer, elle revient pourtant sur les bureaux des dirigeants disneyens
au tout début des années 2000, mais cette fois-ci, pour la branche Animation.
Là aussi, devant l'ampleur de la tâche, les Walt Disney Animation Studios
jettent l'éponge tandis que la compagnie laisser filer les droits chez
Paramount. La major à la montagne étoilée, qui travaille sur le projet au cours
de la première moitié des année 2000, se casse tout aussi les dents : un temps
prévu sur John Carter, Jon Favreau (Cowboys contre Envahisseurs) renonce
finalement. Découragés, les responsables de Paramount revendent les droits sur
l'œuvre à Disney en 2006.
La chance sourit donc à Andrew Stanton. En 2006, alors qu'il est au milieu de
la réalisation de WALLE, l'artiste
réfléchit, en effet, à son prochain projet et conserve dans un coin de sa tête,
l'envie de signer l'adaptation du (Le) Cycle de Mars. Fan des livres
d'Edgar Rice Burroughs depuis son adolescence, il rêve éveillé de pouvoir livrer
sa vision sur grand écran des aventures de son héros préféré ! Ni une, ni deux,
il demande aux responsables des studios Disney de lui laisser sa chance. Et à
son grand étonnement, ils la lui accordent ! Il faut dire qu'avec
Le Monde de Nemo, le plus gros succès
d'animation Disney de tous les temps à l'époque et le prometteur WALLE,
il est auréolé du « sceau du génie ».
Il s'attèle ainsi à l'écriture du
scénario avec Mark Andrews un collègue de Pixar, responsable des histoires de
Ratatouille et des
(Les) Indestructibles et
réalisateur de Rebelle. Plus tard,
alors qu'il entame avec ce film sa carrière dans le cinéma à prise de vues
réelles, il comprend qu'il doit encore densifier son récit. Il fait donc appel à
Michael Chabon, prix Pulitzer, et lui demande de rendre les personnages moins
stéréotypés que ceux du roman originel ; de plus, il entend trouver avec lui un
découpage moderne, apte à satisfaire les exigences du public contemporain.
Et le pari est réussi bien au delà de ce que le lancement du projet laissait à penser ! John Carter est, en effet assurément un des meilleurs films de science-fiction et/ou de fantasy des dernières années de la décennie 2010. Moins manichéen et plus vivant qu'Avatar, moins laborieux que Le Seigneur des Anneaux, émotionnellement plus impliquant que certains Star Wars, John Carter prend le spectateur par surprise. La complexité de son récit a notamment, de quoi bluffer ! Il ne s'agit pas ici d'une simple succession de combats entre le bien et le mal mais bien d'un jeu d'échec entre quatre races, chacune disposant de forces et faiblesses propres. Il n'y a ainsi pas forcément de bons et de méchants absolus mais bien des protagonistes aux objectifs simplement différents. L'autre point positif du récit réside dans sa capacité à faire preuve d'intelligence dans les explications rationnelles censées légitimer les éléments irrationnels. Ainsi, pour l'anecdote, le simple fait que les martiens aient leur propre appellation pour désigner leur monde et la Terre, rend géopolitiquement le discours plus sincère. Il en va de même avec la justification de la force surhumaine ou plutôt surmartienne du personnage de John Carter, sa tenue d'heroïc fantasy ou son apprentissage à se mouvoir sur Barsoom, piéton ou véhiculé. Là où d'autres films se contentent d'acter l'adaptation de leur héros à leur nouvel environnement comme si elle allait de soi, ici, l'acculturation se fait dans la souffrance, l'à-peu-près et l'imperfection. L'attachement du spectateur à cet humain, perdu au milieu de nulle part, et décidément malmené malgré ses qualités et son courage est alors aussi fort qu'instantané. Les autres personnages ne sont d'ailleurs pas en reste. Loin d'être lisses, ils sont, il est vrai, emplis de contractions, de férocité et de défauts offrant des scènes plus enthousiasmantes les unes et que les autres. Le temps est alors suspendu et les deux heures et vingt minutes du film passent à toute vitesse. Qu'il est difficile de quitter ses personnages et leur univers si riche et si foisonnant !
« Planet Opera » oblige, John Carter possède, en effet, de très
nombreux personnages qu'il serait à l'évidence fastidieux de tous énumérer, sauf
à devoir préciser que leurs personnalités sont remarquablement définies et
démontrent à quel point, le film est digne des plus grandes fresques
hollywoodiennes. Cela acté, le casting central mérite bien sûr une attention
particulière.
En son sein, le premier des protagonistes est naturellement
John Carter. Ancien officier sudiste, il a profondément et durablement souffert
de la guerre qu'il a perdue en même temps que sa foi en l'humanité. Désormais
sans illusions, il ne croit plus à aucune cause à défendre. Son arrivée inopinée
sur Mars va bien sûr bouleverser ses certitudes. Elle va non seulement changer sa
vision des choses mais aussi ses capacités. Un Terrien arrivant sur Mars, une
planète à la gravité plus faible, voit en effet ses forces décuplées. Quand en
plus, il est à la base athlétique, le résultat est sans commune mesure ! John
Carter, devenu un surhomme aux yeux des martiens, se laisse donc convaincre de
partir au secours d'une damoiselle en détresse, sans toutefois épouser
immédiatement son combat... Il faut dire que ses blessures enfouies au plus
profond de son être sont immenses et qu'il aura besoin d'un long voyage
initiatique pour parvenir à les surmonter et comprendre enfin le sens de sa
mission. A la hauteur du rôle, le comédien Taylor Kitsch étonne par la
profondeur de son jeu et son charisme naturel. Il n'est pas le beau-gosse
bodybuildé de service mais bien un acteur aux mille visages et postures...
John Carter évolue sur Barsoom au milieu de quatre races distinctes : les
sophistiqués hommes rouges, les primitifs hommes verts, les guerriers Zodangiens
et les mystérieux Therns. Ils se livrent tous une guerre millénaire, cause de
l'appauvrissement général de la planète...
Dejah Thoris est la princesse des
hommes rouges. Forte, sure d'elle, elle n'est pas exempte de défauts et préfère
notamment fuir ses responsabilités, au sens propre comme au sens figuré. Sa
rencontre avec John Carter lui offre pourtant l'opportunité de changer son
destin et celui de son peuple. Elle aura toutefois maille à partir pour le
convaincre de se rallier à sa cause. L'actrice Lynn Collins assume son
personnage toute en fraicheur, restituant à merveille son double magnétisme de
guerrière et de princesse.
Willem Dafoe prête, quant à lui, sa voix à Tars
Tarkas, le chef des hommes verts, réalisé en infographie. Juste et noble, il
fait tout pour empêcher que son peuple ne retourne à la vie sauvage. Lui aussi,
voit en John Carter, un atout pour assoir son autorité sur les siens.
Dominic
West campe avec assurance et maitrise le redoutable chef de guerre et leader des
Zodangiens, Sab Than. Impulsif, arrogant et sanguinaire, il dispose d'un charme
certain qu'il utilise sans vergogne pour parvenir à ses fins..
Matai Shang
(Mark Strong) est, pour sa part, le chef des mystérieux Therns, un peuple dont
le dessein est énigmatique : son arme favorite est d'ailleurs la traitrise !
Enfin, comment ne pas parler de Woola, une sorte de chien martien ? Ce
personnage, entièrement réalisé par ordinateur, est tout simplement excellent
amenant beaucoup de légèreté et de comique au film.
Si le casting de John Carter est une belle réussite tant son foisonnement
est riche, son ambiance et ses décors en sont une autre, l'opus invitant le
spectateur à un dépaysement total. La partie qui se passe sur Terre est le
premier arrêt du voyage. Se déroulant à la fin du 19ème siècle, elle dispose
déjà des ressources suffisantes pour envouter son auditoire. Il est alors mis en
condition pour se préparer à la deuxième étape de son périple. Et quelle étape !
Une fois arrivé sur Barsoom, le contraste est saisissant. Cet autre monde est
aride, décadent et surtout sur le point de s'éteindre. Les décors sont alors
tout simplement fabuleux. Le recours à l'infographie est visiblement fait avec
inspiration car tout n'est pas filmé sur un écran vert comme c'est le cas pour
Avatar ou les derniers Star Wars. Les décors en dur amène ainsi
une crédibilité encore plus grande. Le spectateur est vraiment transporté dans
un endroit qui donne envie de s'y rendre tant il parait accessible. Cette
réalité est à la base même du sentiment d'implication que ressent le public lors
de la découverte du film. Quant au reste, que cela soit les créatures, les
bâtiments, les véhicules, les costumes, la partition de Michael Giacchino, etc.
tout est fait avec goût et intelligence. Le film a certes couté 250 millions de
dollars à produire : mais ça se voit ! Sauf peut-être sur les bandes annonces
qui ne lui rendent décidément pas justice... Une chose est sure : le produit
fini balaye lui toutes les craintes. John Carter est un bijou visuel qui en met
plein la vue ! Plus encore quand les images sont magnifiées par l'écran IMAX,
indispensable pour se plonger dans cet univers incroyable. Idem pour la 3-D qui,
bien que réalisée en postproduction, est efficace. Un sans-faute technique et
technologique et, surtout, un spectateur qui en a pour son argent !
John
Carter est-il parfait ? Pas loin en tous les cas. Le début est ainsi un peu trop
complexe même si, d'un point de vue logique, il se défend dans la mesure où tout
s'imbrique ensuite. Mais en réalité, l'essentiel n'est pas là ! Personne ne
demande au genre d'être intellectualisé à outrance : il ne s'agit pas ici de
cinéma d'auteur. L'important pour un « planet opera » c'est tout à la fois : le
voyage, le dépaysement, le divertissement, l'impression d'évasion sur toute la
durée, un scénario qui se tient et des personnages émouvants. Des lors, John
Carter remplit, très haut la main, sa mission !
Le seul vrai gros problème du film est ailleurs : son markéting exécrable ! Le visuels de ses affiches, les bandes annonces insipides, le titre imbécilement réducteur (la référence à Mars a été supprimée pour ne pas rappeler le flop de 2011 : Milo sur Mars !), sa police d'écriture, etc. Rien, décidément rien, ne fonctionne ! Disney ne parvient pas à restituer le centième de la réussite cinématographique qu'est le film. Le désastre est tel que les experts tablent sur un flop monumental affolant tout autant Burbank que Wall Street. Les premières têtes tombent déjà : MT Carney, la piètre directrice markéting de Disney a dû ainsi rendre son tablier. Il faut dire qu'à travers elle, Disney a reproduit l'erreur de Raiponce ! La compagnie semble à nouveau ne pas croire au potentiel d'un de ses films évènement ! Or, même si son budget semble faramineux, John Carter le vaut largement ! Deux semaines avant sa sortie, toute la machine semble grippée, Disney est tétanisé ! Reste à espérer que le miracle de Raiponce se reproduise pour John Carter : torpillé en interne, le film par sa qualité a fait se déplacer les foules, le bouche-à-oreille lui permettant de se maintenir, semaine après semaine, au box-office, malgré un démarrage logiquement timide !
Aventure « extra-ordinaire », John Carter est le plus grand blockbuster jamais réalisé par les studios Disney, tous labels confondus, et de toute époque ! Voyage dépaysant, prenant et divertissant, avec des personnages attachants et des visuels fabuleux, ce petit bijou hisse Andrew Stanton au rang des plus grands à commencer par George Lucas et James Cameron. Du vrai, du beau, du grand cinéma !