Titre original : La Luna Production : Pixar Animation Studios Date de sortie USA : Le 07 juin 2011 (Festival International du Film d'Animation d'Annecy) Le 22 juin 2012 (sortie nationale) Série : Genre : Animation 3D 3-D |
Réalisation : Enrico Casarosa Durée : 7 minutes |
Le synopsis
Ce soir, pour la toute première fois, un enfant accompagne son père et son grand-père à leur travail. Ils prennent place tous trois dans une vieille barque et s’enfoncent au loin dans la mer... |
La critique
Pixar a pris l'heureuse habitude d'accompagner la sortie de ses longs-métrages d'un cartoon de « mise en bouche » exclusif et totalement inédit. Rebelle est ainsi l'occasion de présenter La Luna, qui a d'ailleurs eu droit à deux avant-premières en France, un an avant la sortie du film, lors du Festival International du Film d'Animation d'Annecy de 2011 mais également du Festival Paris Cinéma 2011 au cours d'une Masterclass exceptionnelle organisée dans la capitale à l'occasion des 25 ans du studio de Luxo Jr.
La Luna est signé d'Enrico Casarosa. L'artiste, rentré chez Pixar en 2002, travaille d'abord sur l'histoire de Cars - Quatre Roues puis de Ratatouille et Là-Haut avant de débuter la réalisation de son premier court-métrage. Né à Gênes en Italie, il est grandement influencé par les œuvres télévisuelles de Miyazaki (Conan, Fils du Futur, Sherlock Holmes) diffusées sur le petit écran dans son enfance. Une fois adulte, exilé à New York pour y étudier l'animation, il parvient très vite à décrocher un poste de storyboarder chez Walt Disney Television Animation sur des séries de télévision de comme Les 101 Dalmatiens - La Série. Avant d'intégrer Pixar, il travaille quelques temps chez Blue Sky Studios où il participe à L'Age de Glace et Robots...
La Luna déborde d'inspirations et d'influences du Studio Ghibli. Ses deux personnages adultes semblent, en effet, tout droit échappés du (Le) Château dans le Ciel ou Porco Rosso tandis que son thème repose sur une poésie omniprésente. Cette impression est d'ailleurs renforcée par sa musique, qui, si elle est plutôt d'obédience européenne, voire italienne, apporte un délicieux sentiment de plénitude. En sept petites minutes, le court-métrage émeut alors non seulement par la beauté extrême de ses images mais aussi par les subtiles messages portés par son récit. Et c'est toute la problématique du conflit de génération, du passage de flambeau du père au fils, de la tentation de vouloir à tout crin formater l'autre, puis finalement du voyage initiatique salvateur, qui se trouve posée de la plus belle des manières. Les clins d'œil sont ainsi nombreux et particulièrement inspirés, telles l'apparence des personnages en fonction de leur outils ou l'origine de la luminosité de la Lune...
La Luna est un pur concentré de poésie : un histoire simple et pleine de sens, comme Pixar sait les narrer !