The Best of Disney
50 Years of Magic
Titre original : The Best of Disney : 50 Years of Magic Production : Walt Disney Television Date de diffusion USA : Le 20 mai 1991 Genre : Compilation |
Réalisation : Don Mischer Musique : Peter Matz Durée : 90 minutes |
Le synopsis
Michael Eisner invite tous les employés, animés ou réels, du studio à venir fêter les cinquante ans de leur installation dans les locaux de Burbank... |
La critique
The Best of Disney : 50 Years of Magic est une émission spéciale diffusée sur ABC, le 20 mai 1991.
L'émission spéciale commence par une courte scène tirée de l'attraction Backlot Studio Tour du Parc Disney-MGM Studios, l'ancien nom de Disney's Hollywood Studios. Dans les premières années du Parc, l'attraction était bien plus longue que lors de sa fermeture en 2014 et durait à peu près deux heures. À la fin de ce tour, le public se rendait à pied dans un petit cinéma baptisé Walt Disney Theater où était diffusé un programme intitulé Michael and Mickey et qui présentait les futurs films des labels Walt Disney Pictures, Touchstone ou Hollywood Pictures. Avant cela, une petite séquence voyait Mickey en animation entrer dans le bureau de Michael Eisner, alors PDG de The Walt Disney Company, afin de le convier à une projection spéciale. Le PDG invitait alors plusieurs de ses collaborateurs à le rejoindre dans la salle de projection. En plus des employés, se remarquaient aussi des Personnages venus des Parcs mais également quelques toons animés comme Roger Rabbit ou les balais de Fantasia. Mickey s'installe à son siège mais constate bien vite que Chernabog, tout droit venu de la séquence Une Nuit sur le Mont Chauve de Fantasia, se trouve devant lui et lui gâche la vue. Heureusement, l'autorité naturelle de Michael Eisner suffit pour que le Vilain décide de se faire tout petit. La séance peut donc commencer...
Le premier invité à raconter l'histoire des studios est Dick Van Dyke. Il commence par narrer le début avec les personnages des cartoons en montrant des extraits de L'Avion Fou (1928), Le Brave Petit Tailleur (1938), Symphonie Enchaînée (1930), Mickey à l'Exposition Canine (1939), Une Petite Poule Avisée (1934), Voix de Rêve (1948), Les Joyeux Mécaniciens (1935), Nettoyeurs de Pendules (1937) et Le Prince et le Pauvre (1990) prouvant ainsi que Mickey, Donald, Dingo, Minnie et Pluto restent les fondateurs des studios Disney.
Shelley Long prend alors la suite pour aborder les histoires d'amour contées par les studios avec des extraits des films d'animation Disney Le Livre de la Jungle (1967), Bambi (1942), La Belle et le Clochard (1955), La Belle au Bois Dormant (1959), du cartoon Les Années 90 (1941) et du film Touchstone, Pretty Woman (1990) le tout entrecoupé par des interventions des critiques de cinéma Gene Siskel et Roger Ebert, vedettes d'une émission Touchstone Television.
Daryl Hannah présente ensuite le nouveau label, Touchstone Pictures, et son petit frère Hollywood Pictures, qui sont venus s'ajouter à leur grand frère Walt Disney Pictures pour proposer des films contemporains à destination d'un public plus adulte. Elle illustre son propos grâce à des extraits de Splash (1984), Chérie, J'ai Rétréci les Gosses (1989), Trois Hommes et un Bébé (1987), Le Clochard de Beverly Hills (1986), Le Cercle des Poètes Disparus (1989) et Dick Tracy (1990).
Harry Connick Jr. revient, quant à lui, sur la musique et les chansons Disney en proposant des extraits de Blanche Neige et les Sept Nains (1937), Les Trois Petits Cochons (1933), Mélodie du Sud (1946), Cendrillon (1950), Mary Poppins (1964), Le Livre de la Jungle (1967) et La Petite Sirène (1989).
Dick Van Dyke reprend alors la parole, en compagnie de Roger Rabbit, pour parler des oeuvres mélangeant l'animation traditionnelle avec les prises de vues réelles en illustrant son propos avec des extraits du cartoon Alice's Wonderland (1923) et des films Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Les Trois Caballeros (1945), L'Apprentie Sorcière (1971) et Mary Poppins (1964). L'acteur explique au passage comment s'est déroulée la fameuse scène des pingouins dans le film dont il était la vedette. Il revient ainsi longuement sur Mary Poppins insistant sur son importance dans le catalogue des studios Disney, étant un film devenu un classique, ayant gagné cinq Oscars, exploit qu'à l'époque aucun autre film Disney n'avait réussi à accomplir. Un extrait de la remise de l'Oscar de la Meilleure Actrice à Julie Andrews est d'ailleurs diffusé avant de clore la séquence sur la nounou "supercalifragilisticexpialidocious".
Teri Garr présente, à son tour, l'un des éléments les plus emblématiques des films Disney : les méchants. Elle agrémente son exposé d'extraits de Blanche Neige et les Sept Nains (1937), La Belle au Bois Dormant (1959), Alice au Pays des Merveilles (1951), Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Dick Tracy (1990), Les 101 Dalmatiens (1961), Le Crapaud et le Maître d'École (1949), La Petite Sirène (1989), Pinocchio (1940), Peter Pan (1953) et Fidèle Vagabond (1957).
Annette Funicello va revenir, elle, sur les productions télévisées des studios en montrant des extraits du Mickey Mouse Club (1955) mais aussi de l'une de ses séries Further Adventures of Spin and Marty (1956) avant de proposer des extraits de la série Zorro (1957), de l'émission Disneyland (1954) et sa déclinaison couleur Walt Disney's Wonderful World of Color (1961) avec certains de ses programmes phares comme la mini-série Davy Crockett (1954), des épisodes Le Plausible Impossible (1956) ou Mars et Au-Delà (1957) mais aussi des moyens et longs-métrages des True Life Adventures comme Au Pays des Ours (1953) et Le Désert Vivant (1953) ou des films à prises de vues réelles tels Le Clown et l'Enfant (1960) et Pollyanna (1960).
Annette Funicello revient enfin sur les productions télévisées contemporaines avec les séries Dinosaures (1991), La Maison en Folie (1988), Les Craquantes (1985) et Carol & Company (1990).
Neil Patrick Harris explique alors avec Tony Anselmo le processus de l'animation et du doublage grâce à des extraits des films Le Dragon Récalcitrant (1941), La Belle et la Bête (1990), Qui Veut la Peau de Roger Rabbit (1988), Coquin de Printemps (1947), Oliver & Compagnie (1988) et Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990) et des cartoons Grand Opéra (1936) et Le Prince et le Pauvre (1990). Ce passage permet ainsi aux téléspectateurs de voir de nombreux acteurs en train de doubler leurs personnages : Angela Lansbury, Walt Disney, Florence Gill, Clarence Nash, Charles Fleischer, Cliff Edwards, Cheech Marin, Richard Mulligan, Bob Newhart, Bill Farmer, Wayne Allwine et Jimmy MacDonald. Neil Patrick Harris revient ensuite sur la série des Silly Symphonies avec des extraits de La Danse Macabre (1929), Des Arbres et des Fleurs (1932), Jazz Band contre Symphony Land (1935) ainsi que les films d'anthologie musicale via la séquence After You've Gone de La Boîte à Musique (1946), Bumble Boogie de Mélodie Cocktail (1948) et bien sûr Fantasia (1940).
Barbara Walters raconte, elle, l'histoire de Walt Disney et de ses studios. Elle commence par l'histoire de Mickey en montrant des extraits de Willie, le Bateau à Vapeur (1928) et Mickey's Gala Premiere (1933) puis aborde le premier long-métrage d'animation Blanche Neige et les Sept Nains (1937). Grâce à son succès, Walt Disney peut alors construire son studio de cinéma à Burbank. Mais la Seconde Guerre Mondiale éclate et met un frein au succès de Disney. Barbara Walters montre alors quelques efforts de guerre avec les cartoons The New Spirit (1942), Un Fléau Ailé (1943), Out of the Frying Pan, Into the Firing Line (1942), Food Will Win the War (1942), Pluto Soldat (1943) et Der Fuehrer's Face (1943). À la fin du Conflit, le studio va s'élargir aux films à prises de vues réelles tandis que le Parc Disneyland ouvre ses portes en 1955. Au fil des décennies, d'autres Parcs vont alors voir le jour de Walt Disney World Resort à Tokyo Disneyland. Dick Van Dyke réapparaît une troisième fois pour aborder spécifiquement les films à prises de vues réelles avec des extraits de Monte là-d'ssus (1961), Quelle Vie de Chien ! (1959), 20 000 Lieues Sous les Mers (1954), L'Île au Trésor (1950), Les Robinsons des Mers du Sud (1960), Un Amour de Coccinelle (1969). Jennifer Connelly et Billy Campbell s'invitent, quant à eux, pour présenter leur dernier film, Les Aventures de Rocketeer (1991).
Shelley Long revient une deuxième fois pour parler des familles Disney avec des extraits de La Petite Sirène (1989), Bambi (1942), Dumbo (1941), Pinocchio (1940), Cendrillon (1950) avant d'aborder les fameuses fins heureuses des studios via des séquences de Robin des Bois (1973), La Belle au Bois Dormant (1959), Merlin l'Enchanteur (1963) et Blanche Neige et les Sept Nains (1937). Dick Van Dyke réapparaît, quant à lui, une dernière fois pour terminer son exposé et donner la parole à certains collaborateurs et artistes des studios dont l'acteur Tom Hanks.
Michael Eisner vient alors conclure l'émission aux côtés de nombreux employés du studios, histoire de réaliser une immense fresque dont chaque panneau en se retournant forme une immense tête de Mickey. Pour la petite histoire, lors du weekend de tournage, le PDG avait demandé aux 2 000 employés de venir filmer la séquence mais seuls 800 se sont présentés. L'effet a donc dû être réalisé grâce à des effets spéciaux.
The Best of Disney : 50 Years of Magic est une excellente émission hommage qui retrace à merveille l'histoire des studios Disney. Certes, le but n'est pas d'être informatif mais de montrer un éventail des productions du studio. Et pour le coup, c'est assurément l'une des émissions du genre la plus complète comportant un nombre impressionnant d'extraits de films et de cartoons et donnant une furieuse envie de tous les (re)découvrir.