John Musker
Date de naissance : Le 08 novembre 1953 Lieu de Naissance : Chicago, dans l'Illinois, aux Etats-Unis |
Profession : Animateur Réalisateur Scénariste Producteur |
La biographie
Au milieu des années 1970, les studios Disney sont en pleine mutation. Walt et Roy, les fondateurs, sont morts en 1966 et en 1971. L’activité, soutenue par les vétérans, est en plein marasme. L’idée d’une fermeture du légendaire département animation est envisagée. Néanmoins, grâce au programme d’entraînement ouvert à l’Institut CalArts, une nouvelle génération est formée pour prendre le relais. Parmi les jeunes recrues, des noms aussi illustres que Glen Keane, Tim Burton, Ron Clements, Henry Selick, Brad Bird ainsi que John Musker qui, aux côtés de ses collègues, est à l’origine du second souffle donné à l’animation Disney à la fin des années 1980.
John Musker est né le 8 novembre 1953 à Chicago, dans l’Illinois, là où Walt Disney lui-même avait vu le jour en 1901. Deuxième enfant de la fratrie, il est élevé aux côtés de ses deux frères et de ses cinq sœurs au cœur d’une famille catholique d’origine irlandaise. Son père, Robert J., un vétéran de la Seconde Guerre mondiale ayant servi dans la Navy, est employé par l’Illinois Bell Telephone. Sa maman, Joan T., s’occupe quant à elle de ses huit enfants. Scolarisé à la Loyola Academy, une école jésuite, le petit John se passionne dès le plus jeune âge pour l’animation en découvrant La Belle au Bois Dormant, Les 101 Dalmatiens, Pinocchio et Merlin l’Enchanteur sur grand écran, ainsi que les cartoons délirants de la Warner. Fervent lecteur de bandes dessinées et du magazine Mad, il passe son temps libre à dessiner des aventures de super héros. Caricaturant ses enseignants dans le journal de l’école, il se lance également dans la réalisation de quelques courts-métrages tournés avec ses copains grâce à sa caméra Super 8.
Après le lycée, John Musker entame un cursus en langue anglaise à la Northwestern University d’Evanston qu’il peut se payer grâce à deux bourses de 1200 dollars chacune offerte par l’État de l’Illinois et l’université. Étudiant notamment la littérature américaine et les œuvres de Shakespeare, il suit en parallèle des cours d’arts appliqués en plus de quelques leçons sur l’histoire du cinéma. En 1972, il participe ainsi en tant qu’auditeur à une conférence animée par Richard Williams dans le cadre du Chicago Film Festival et au cours de laquelle le réalisateur canadien évoque en particulier son dernier film, A Christmas Carol sortie l’année précédente. Assistant à une rétrospective du cinéma yougoslave qui le passionne, Musker suit également avec fascination l’exposé présenté au sein de l’université par Chuck Jones, l’un des génies de l’animation ayant réalisé une bonne partie des films avec Bugs Bunny. Cherchant à en savoir plus, le jeune étudiant s’offre The Art of Walt Disney, l’ouvrage de Christopher Finch sur l’art de l’animation qui lui permet de mettre un visage sur les créateurs des séquences animées qu’il aime tant. Diplômé au bout de trois ans et demi, John Musker travaille en outre en plus de ses études pour le Daily Northwestern, le journal du campus dans lequel il publie les caricatures de ses camarades, de ses professeurs mais aussi d’hommes politiques comme Richard Nixon à l’époque dans la tourmente après la révélation du scandale du Watergate.
La classe d'art de l'Institut CalArts, promotion 1976 :
Joe Lanzisero, Darrell Van Critters, Brett Thompson, John Lasseter, Leslie Margolin, Mike Cedeno, Paul Nowak, Nancy Beiman (en haut)
Jerry Rees, Bruce Morris, Elmer Plummer, Brad Bird, Doug Lefter (au milieu)
Harry Sabin et John Musker (assis)
Son diplôme en poche, John Musker décide au début de l’année 1975 de se lancer dans l’animation. Sur les conseils de ses enseignants et d’amis, il se rend au zoo de Chicago pour dessiner quelques animaux. Mais le froid est glacial et dessiner est dès lors très compliqué. Il change donc son fusil d’épaule et s’installe dans les galeries du Field Museum où il croque les différentes espèces empaillées et présentées dans les différents dioramas. Son portfolio ainsi constitué, il l’envoie aux studios Disney qui rejettent son travail. Les animaux qu’il a représentés sont en effet jugés trop rigides ! Il tente alors sa chance auprès de Marvel à qui il envoie trois pages de bande dessinée recopiées à partir de planches issues de Marvel Mystery Comics, des aventures de Spider-Man et de Daredevil. Mais là encore, c’est un échec. La Maison des idées refuse son travail. Démotivé, Musker reçoit cependant quelques semaines plus tard un courrier de Disney lui conseillant de s’inscrire à CalArts, l’Institut des arts de Californie qui vient d’ouvrir une nouvelle section destinée à former les jeunes artistes à l’art du dessin animé. Musker n’a jamais mis les pieds à Los Angeles mais il tente sa chance. À CalArts, il suit alors les cours dispensés par plusieurs légendes de l’animation comme Jack Hannah, Ken O’Connor, Elmer Plummer, T. Hee et Bill Moore. Sur les bancs de l’école, il croise au passage la route d’autres novices comme Brad Bird, John Lasseter, Nancy Beiman, Jerry Rees, Bruce Morris, Doug Lefter, Michael Cedeno, Tim Burton, Michael Giaimo, Chris Buck ou encore Henry Selick. John Musker fait également la connaissance de Ron Musker, de six mois son aîné et qui est engagé par Disney dès 1974.
Suivant pendant un an le programme d’animation de personnages, John Musker se fait la main en s’entraînant à refaire quelques scènes de classiques des studios Disney. Il travaille ainsi sur une scène de La Belle et le Clochard avec le restaurateur Tony animé par John Lounsbery. Il s’essaye également à quelques séquences d’Alice au Pays des Merveilles créées par Harvey Toombs ou encore à un passage de Mélodie du Sud supervisé par Marc Davis. Dans le même temps, il réalise ses propres petites scènes. Une séquence de quelques secondes montrant une femme fatale ressemblant à Lauren Bacall attire alors durant l’été 1976 l’œil de quelques exécutifs de Disney comme Wolfgang Reitherman, Eric Larson, Don Bluth et John Pomeroy. Repéré par les studios de Mickey, Musker poursuit cependant son cursus tout en suivant des conférences notamment animées par Milt Kahl. Un an plus tard, en mai 1977 il est finalement engagé par Disney.
Désormais sous contrat, John Musker débute sa carrière sous le patronage d’Eric Larson et dessine quelques plans du commissaire-priseur dans Le Petit Âne de Bethléem. Sous la houlette des légendes Frank Thomas, Ollie Johnston et Wolfgang Reitherman, il enchaîne avec Rox et Rouky où il anime les personnages de Dinky, Piqueur et de la chenille aux côtés de Brad Bird, Jerry Rees et du vétéran Cliff Nordberg. Épousant la jeune Gale en septembre 1979, John Musker passe ensuite au département histoire et travaille avec Mel Shaw sur Taram et le Chaudron Magique. Souhaitant donné un coup de jeune à l’époque de réalisation, Tom Wilhite, l’un des bras droits de Ron Miller, le promeut réalisateur. Musker n’a alors que 26 ans et, immédiatement, rencontre l’opposition des autres directeurs de séquence, en particulier celle d’Art Stevens qui ne comprend pas comment quelqu’un d’aussi jeune peut avoir autant de responsabilités alors que lui-même a du attendre 40 ans pour les obtenir. Dénigré, Musker réalise les storyboards de plusieurs segments comme la rencontre entre Taram et les sorcières ou les scènes avec la princesse Eilowny. Mais tout son travail est rejeté par Stevens. John Musker est au bord de la démission. Il n’est autorisé à superviser aucune séquence. Son nom n’apparaît pas au générique en tant que réalisateur.
Basil, Détective Privé
Aux côtés d’autres artistes mécontents de la tournure prise par Taram et le Chaudron Magique, John Musker est mis au travail sur l’adaptation de Basil of Baker Street d’Eve Titus. Aux côtés de son ami Ron Clements et de Joe Ranft, il livre une première version. Imaginée comme une comédie dans la veine des films des Monty Python, ce script est entièrement rejeté par Ron Miller qui associe Burny Mattinson au projet. Nommés réalisateurs, Mattinson, Clements et Musker revoient leur copie et œuvrent pendant deux ans et demi sur ce film. Mais en 1984, alors qu’il attend son avion pour Hawaï avec sa femme Gale, Musker apprend la destitution de Miller remplacé par Michael Eisner, Frank Wells et Roy E. Disney à la tête des studios. Inquiet, le jeune réalisateur se demande alors s’il fait encore partie des employés des studios ! À son retour, Mattinson est nommé producteur de Basil, Détective Privé. Clements et Musker gardent leur poste de réalisateur qu’ils partagent désormais avec l’animateur et scénariste Dave Michener. Sous la pression de Jeffrey Katzenberg, placé à la tête du département animation, ils ont un an pour terminer le film !
La Petite Sirène
En janvier 1985, Basil Détective Privé est en boîte. En salle l’année suivante, il amorce timidement le retour au succès pour les studios Disney. John Musker et ses collègues sont alors convoqués par l’équipe de direction qui leur demande de proposer trois idées pour de futures réalisations. Musker propose une version moderne de Cendrillon avec une héroïne « à la » Cindy Lauper. Clements suggère une version dans l’espace de L’Île au Trésor de Robert Louis Stevenson, ainsi qu’une adaptation de La Petite Sirène d’Hans Christian Andersen. Les exécutifs, qui viennent de sortir Splash et sa suite, sont peu emballés mais Musker et Clements rédigent néanmoins un premier jet qui prend toute sa consistance lorsque le parolier de Broadway Howard Ashman et le compositeur Alan Menken sont associés au projet. Katzenberg approuve le scénario et lance la réalisation sous l’autorité de Clements et Musker, également nommés producteurs du film. La Petite Sirène est alors le premier conte de fées produit par les studios depuis 30 ans. Et le succès est au rendez-vous ! Ariel et ses amis attirent des millions de spectateurs en salle. La Petite Sirène enregistre 87 millions de dollars de recettes aux États-Unis dont 8 durant le seul week-end de Thanksgiving. Les produits dérivés s’arrachent comme des petits pains. Dès mai 1989, le film est proposé sur le marché de la vidéo, une première pour un film des studios si récent.
Aladdin
Souhaitant transformer l’essai, Eisner, Wells, Katzenberg et Disney demandent dès 1990 à John Musker et Ron Clements de reprendre la réalisation de La Belle et la Bête qui piétine depuis des mois. Musker est intéressé. Clements beaucoup moins. Tous les deux auraient préféré plancher sur le livre pour enfants We’re Back!: A Dinosaur’ Story, mais ils apprennent que Steven Spielberg a acheté les droits et que Phil Nibbelink, Dick Zontag, Ralph Zontag et Simon Wells travaillent déjà sur son adaptation sous le titre Les Quatre Dinosaures et le Cirque Magique. Musker et Clements refusent également de superviser une version animée du Lac des Cygnes. Ils rejettent tout autant l’idée de travailler sur King of the Jungle, un long-métrage animé avec des lions qui parlent, une idée qui leur paraît totalement idiote. Ils ignorent encore à l’époque qu’ils viennent de rejeter le script du (Le) Roi Lion ! À la place, John Musker et Ron Clements préfèrent produire, écrire et réaliser Aladdin, une libre adaptation du célèbre conte des (Les) 1001 Nuits sur laquelle œuvre déjà Howard Ashman. Leur scénario est cependant en partie rejeté et travaillé en quelques jours avec les scénaristes Ted Elliott et Terry Rossio et une armée d’artistes. Musker pense alors à Robin Williams lorsqu’il écrit le rôle du génie. Grand fan de l’acteur, il est extatique en apprenant qu’il accepte le rôle ! Pour animer le personnage, Musker engage par ailleurs son ami Eric Goldberg nommé superviseur de l’animation.
Hercule
Après La Petite Sirène et La Belle et la Bête, Aladdin pulvérise tous les records. Une fois encore, le duo Musker/Clements a fait merveille. Au cours d’un nouveau brainstorming, Musker et Clements refusent de travailler sur Don Quichotte, L’Odyssée d’Homère ou encore sur Le Tour du Monde en 80 jours. Clements propose une nouvelle fois sa version dans l’espace de L’Île au Trésor qu’il a écrite avec Musker, Ted Elliott et Terry Rossio. Mais Jeffrey Katzenberg n’aime pas du tout le concept. Lors d’un déjeuner à Disneyland Paris pour faire la promotion d’Aladdin, il ne se prive d’ailleurs pas de le faire savoir aux réalisateurs. Énumérant pour les journalistes les nombreux projets en développant, il fait exprès de passer sous silence leur projet. Parlant en particulier de Pocahontas, une Légende Indienne, du (Le) Bossu de Notre-Dame et de Mulan, Katzenberg ne dit pas un mot sur La Planète au Trésor – Un Nouvel Univers. Clements enrage. Musker tempère. Tous les deux en parlent alors à Michael Eisner qui les autorise à se lancer. Néanmoins, il pose une condition. Tous les deux doivent d’abord se pencher sur Hercule, une nouvelle version de la légende de la mythologie grecque développée par Joe Haidar. John Musker et Ron Clements signent un nouveau contrat de sept ans avec les studios dans lequel il est précisé que L’Île au Trésor dans l’espace sera mis en production après Hercule. Engageant l’illustrateur Gerald Scarfe que Musker adore pour définir la charte graphique du film, le duo débute l’écriture aux côtés de Barry Johnson, Irene Mecchi, Bob Shaw et Donald McEnery. Ils travaillent d’arrache-pied et tente de donner au long-métrage un style un peu différent de ce que les spectateurs ont l’habitude de voir. Mais le succès est terne. Après Le Bossu de Notre-Dame, Hercule fait un score plutôt modeste à mille lieues des records établis par Aladdin et Le Roi Lion. John Musker, comme son comparse Ron Clements, est cependant récompensé par l’Annie Award du meilleur réalisateur.
La Planète au Trésor – Un Nouvel Univers
Comme promis par Michael Eisner, John Musker et Ron Clements enchaînent avec La Planète au Trésor – Un Nouvel Univers. C’est le projet qui leur tient le plus à cœur depuis toutes ces années. Ils s’y livrent avec une joie débordante. Le script d’Elliott et Rossio est cependant réécrit par le duo épaulé au cours des années par Rob Edwards, Kaan Kalyon, Mark Kennedy, Sam Levine, Donnie Long, Frank Nissen, Ken Harsha et Barry Johnson. Donnant la part belle à l’animation en 2-D sublimée grâce à un usage intelligent de l’animation assistée par ordinateur, le long-métrage détonne une fois encore par rapport aux classiques de Disney. Le public ne suit pas. Les résultats au box-office sont décevants. John Musker et Ron Clements sont néanmoins autorisés à se lancer dans un nouveau projet. Ils héritent alors de Fraidy Cat, un film en 3D développé par Piet Kroon dont la production est lancée en 2002. Situé dans les années 1960, le long-métrage s’inspire alors des classiques d’Alfred Hitchcock en racontant l’histoire d’Oscar, un chat accusé d’un crime et qui aux côtés de Corina, un cacatoès, tente de prouver son innocence. Mais en 2005, c’est la douche froide. La Ferme se Rebelle vient de faire un four dans les salles. Les exécutifs sont dubitatifs quant à l’avenir de l’animation Disney. Ils jugent que le style de Fraidy Cat est trop éloigné de tout ce qui s’est fait aux studios jusque-là. David Stainton, le président de Walt Disney Feature Animation met son veto. La production est stoppée, le scénario mis à la poubelle, l’animation traditionnelle purement et simplement abandonnée… Dégoûtés, Ron Clements et John Musker donnent leur démission le 9 septembre 2005…
La Princesse et la Grenouille
Leur mise à la retraite forcée est cependant de courte durée. Le 6 mars 2006, à la faveur de la nomination de John Lasseter à la tête du département animation, John Musker et Ron Clements retrouvent leur place. Ils se voient alors confiés la destinée d’un nouveau film en animation traditionnelle, La Princesse et la Grenouille inspiré du conte Le Roi Grenouille ou Henri de Fer des frères Grimm et de The Frog Princess d’E.D. Baker. Beau succès, le long-métrage est notamment nommé aux Annie Awards dans la catégorie meilleur film. Placés à la tête du comité créatif des studios Disney, John Musker et son ami Ron Clements commencent à adapter Mortimer de Terry Pratchett mais les studios Disney ne parviennent pas à obtenir les droits. Participant de loin à la production des (Les) Nouveaux Héros et Zootopie, Musker émet alors son envie de se pencher sur la légende du dieux polynésien Maui. De cette idée naît un nouveau film, Vaiana, la Légende du Bout du Monde, dont la réalisation débute en juillet 2013. C’est le premier film en animation assistée par ordinateur du duo qui supervise aussi le court-métrage spécial La Partie de Pêche. Beau succès au box-office, Vaiana, la Légende du Bout du Monde est notamment nommé pour l’Oscar, le BAFTA, le Golden Globe et l’Annie Award du meilleur long-métrage d’animation.
Vaiana, la Légende du Bout du Monde
Le 27 janvier 2018, John Musker est distingué par l’Art Directors Guild qui lui décerne un William Cameron Menzies Award. Le prix récompense ainsi une formidable carrière longue de près de 41 ans et qui s’achève finalement le dimanche 18 mars 2018. Ce jour-là, l’annonce de son départ à la retraite est en effet relayée sur les réseaux sociaux par ses amis et collègues qui lui rendent hommage au cours d’une superbe fête organisée aux Pickwick Gardens de Burbank. « L’animation n’aura jamais eu un meilleur ami que… John Musker » (« Animation ain’t never had a friend like…John Musker! ») écrira le lendemain l’animateur et réalisateur Tony Bancroft, paraphrasant les paroles en version originale de la chanson Je Suis Ton Meilleur Ami d’Aladdin. Le samedi 26 janvier 2020, c'est enfin au tour de la profession d'honorer la carrière de John Musker, couronné avec son ami et collègue Ron Clements d'un Winsor McKay Lifetime Award au cours de la 47ème soirée des Annie Awards.
Comme Alfred Hitchcock en son temps, John Musker et Ron Clements apparaissent dans certains de leurs films :
La filmographie
006 |
The Making of The Little Mermaid
Intervenant • Promotionnel • Animation 2D
1989
Télévision
|
1989
Télévision
|
007 |
Celebrating Walt Disney's Snow White and the Seven Dwarfs : The One That Started It All
Intervenant • Promotionnel • Animation 2D
1990
Télévision
|
1990
Télévision
|
008 |
The Making of Aladdin : A Whole New World
Intervenant • Promotionnel • Animation 2D / "Live"
1992
Télévision
|
1992
Télévision
|
011 |
La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers
Réalisateur / Scénariste • Animation 2D
2002
Cinéma
|
2002
Cinéma
|