Peter Parker
Spider-Man
Date de création : Août 1962 Nom Original : Peter Parker Créateur(s) : Stan Lee Steve Ditko |
Apparition : BD Télévision Jeux Vidéo Cinéma Parcs Comédie Musicale Interprète(s) : Nicholas Hammond Tobey Maguire Andrew Garfield Tom Holland |
Le portrait
Depuis sa création en 1939, l'univers Marvel a développé plus de cinq mille personnages des plus célèbres comme Thor, Iron Man ou Captain America aux plus intimes tels que Shang-Gi (maître du Kung Fu), Ka-Zar (seigneur de la Terre Sauvage) ou encore le cosmique Tribunal Vivant. Mais le véritable big bang qui a propulsé la Maison des Idées sur le devant de la scène a lieu en 1962 et marque l'arrivée de son héros le plus iconique : Peter Parker et son alter ego Spider-Man. C'est alors un simple adolescent mis à l'écart et subissant le harcèlement quotidien de ses pairs étudiants quand un accident le dote de pouvoirs surhumains couplés à une perte terrible et une leçon de vie lui apportant les moyens de dépasser le stade difficile de la puberté. Il est ainsi très facile pour les lecteurs de s'identifier à ce nouveau héros, proche d'eux et des problèmes qu'ils peuvent traverser à tout âge. Mais il s'en est fallu de peu pour que Spider-Man ne soit jamais publié et seule l'obstination de Stan Lee, le créateur vedette de Marvel des années 60, permet la success story connue de tous.
Début des années 60. Les super héros de l'éditeur DC Comics ont la côte après une longue période creuse, au point qu'un comics voit les plus grands personnages de cet univers se rassembler et former la Justice League of America. Martin Goodman, fondateur de Timely Comics devenu Atlas Comics et enfin Marvel, voit dans ce succès grandissant un renouveau pour les comics de super-héros après un effondrement dans les années 50. Il demande donc à Stan Lee, responsable de la division comics, de prendre exemple (pour ne pas dire plagier) sur la création de leur concurrent. C'est ainsi que naissent les Quatres Fantastiques bientôt rejoints sur les étalages des commerces par Hulk, Thor et Ant-Man. Début de guerre froide oblige, sur ces quatre séries, trois représentent des scientifiques désirant accélérer leurs travaux pour ne pas se faire dépasser par l'ennemi rouge. Cette précipitation les feront courir à leur perte, et sera à l'origine de l'acquisition de leurs pouvoirs, à l'exception de Thor qui puise son inspiration dans les mythes nordiques. À l'été 1962, avant l'arrivée de titre phare tel que The Avengers ou X-Men, Lee profite du dernier numéro de la publication Amazing Fantasy pour tenter un coup de poker avec la première apparition de l'homme araignée co-créé avec Steve Ditko, celui-ci œuvrant au dessin.
Stanley Martin Lieber dit Stan Lee est né le 28 décembre 1922 à New York. Encore mineur il est embauché en tant que simple assistant chez Timely Comics. Il gravit les échelons rapidement jusqu'à devenir rédacteur et, en 1941, publier sa première page dans un numéro de Captain America. Il côtoie ainsi Joe Simon et Jack Kirby, des futures légendes qui quittent vite la société à cause d'un désaccord salarial avec Goodman, celui-ci ne payant pas les droits qu'il s'était engagé à payer pour la création de Captain America. Dans le monde du comics américain, les droits d'auteurs restent en effet le conflit numéro 1 entre éditeur et artiste. En novembre 1942, la guerre l'éloigne de la société mais pas des comics ou de l'écriture car il est rattaché à la Training Film Division, la branche en charge de l'écriture des manuels, slogans et comics pour l'armée américaine.
Le conflit terminé, Lee retourne à son emploi chez Timely Comics mais une sombre période pour les super-héros commence. Les forces de l'Axe vaincues, Captain, Bucky ou Namor n'ont plus personne à combattre et le public se désintéresse de ce genre au profit de polars ou d'histoires d'horreur. Les ventes chutent, conséquence aussi de la croisade anti-comics de Frederic Wertham, un pédopsychologue qui s'attaque à l'édition et son impact sur la jeunesse. Son influence grandit durant les années 50, avec la sortie de son livre en 1954 : Seduction of the Innocent. Pendant ce temps, le Congrès organise une commission d'enquête sur la délinquance juvénile. Les principaux éditeurs, craignant une censure dans les
œuvres, prennent les devants et fondent la Comics Code Authority (nommé aussi CCA). Un organisme qui valide la parution de chaque titre selon un strict cahier des charges. Il est quasiment impossible de se faire distribuer sans cette approbation marquée par le sceau de la CCA sur la couverture directement. En tout, quarante-et-un articles composent le Code avec notamment l'interdiction d'utiliser les mots "Horror" et "Terror" en titre ; le mot "Crime" ne devant pas être utilisé seul ; le bien devant toujours triompher du mal ; les vampires, zombies, cannibales, ghoules, loup-garou, ou encore la torture étant purement et simplement interdits ; et bien sûr, jamais de violence excessive.
Des éditeurs mettent alors rapidement la clef sous la porte, leurs publications étant tournées vers les jeunes adultes avec des comics d'horreur notamment. Autre coup dur pour Goodman, l'erreur stratégique de confier la distribution des revues à la société American New Company. Faire appel à une société tierce pour cette tache est la norme dans l'industrie et cette décision avait pour but d'économiser sur les coûts et de se concentrer sur le métier d'éditeur et créateur. Mais American New Company met la clé sous la porte dans la foulée, laissant Atlas Comics sans distributeur et l'obligeant à travailler avec un autre partenaire commercial : Independent News. Or, ce dernier appartient au concurrent direct
DC Comics. Et bien qu'acceptant de prendre charge la distribution, ses conditions sont particulièrement dures avec notamment la limitation à huit titres mensuels ! L'état du marché, la limitation des titres diffusés au grand public et le CCA font que Stan Lee devient le chef d'une section comics désertée. Point positif de la situation, Jack Kirby revient travailler chez Atlas Comics, lui même traversant une phase difficile. En 1961, les pièces sont en places sur l'échiquier et la société est à une année de révolutionner l'histoire et d'exploser totalement.
Stan Lee va ainsi mettre en place une technique de travail spécifique et inédite qui sera appelée "la méthode Marvel". Le but visé est de lui permettre d'être sur tous les fronts à la fois. Il brise les codes de créations et redéfinit les rôles entre dessinateur et scénariste. Lee définit un scénario plus ou moins vague pour le numéro et le présente au dessinateur. Celui-ci met en image l'histoire en se l'appropriant et l'approfondissant. Le comics repasse une dernière fois dans les mains de l'écrivain qui s'occupe des dialogues. Une technique efficace qui permet d'intégrer entièrement l'homme derrière les pinceaux dans le processus de création de l'œuvre. Mais ce qui fait la force de cette méthode en fait aussi sa plus grande faiblesse, car bien souvent seul Stan Lee est reconnu dans la création des personnages. Bien des combats juridiques ont été menés par les différents dessinateurs et leurs ayants droits, mais il est impossible au final de savoir le degré d'implication de chacun dans le processus. Une chose est sûre néanmoins, Stan Lee n'est pas le seul derrière toutes les créations Marvel ! Les Quatres Fantastiques, Hulk, Thor, Iron Man, Spider-Man, les X-Men, les Inhumains sont des héros dont une partie ou l'intégralité est sortie de l'imagination de Lee ! Tout en gardant un œil sur ses personnages, dont l'écriture est confiée à de jeunes artistes, il devient rapidement l'ambassadeur de Marvel, avec des conférences à travers le pays, des conventions et des signatures dans les comics shop. Son plus grand rêve est de voir ses héros se libérer de leur prison de papier pour conquérir les foules à travers le cinéma. Sa hiérarchie reste pourtant très fébrile et ne veut pas prendre de risque. La carrière de Stan Lee est donc impressionnante et ne se limite pas à Marvel même s'il reste pour le grand public lié à jamais à la Maison des Idées. Il a en effet aussi travaillé pour DC Comics sur un concept se nommant Just Imagine, une ré-invention par ses soins des héros de cette compagnie. Spider-Man reste ainsi l'une de ses créations les plus abouties ayant à la fois changé le cours de sa carrière mais aussi l'industrie du comics elle-même !
Stan Lee
Le dessinateur vedette et co-créateur de Spider-Man se nomme Steve Ditko, un Américain né en 1927. Sous l'influence de l'amour de son père pour les comics strips et après un passage dans l'armée, il rejoint la Cartoonist and Illustrator School à New York. Il apprend alors le métier par Jerry Robinson qui travaille avec Bob Kane et Bill Finger sur Batman. C'est lors d'une rencontre entre artistes et éditeurs du monde des comics avec sa classe organisée par Robinson que Ditko discute pour la première fois avec Stan Lee.
Il débute ensuite sa carrière dans les comics d'horreur et de science-fiction, la mode de l'époque, pour divers éditeurs comme Farell Productions, chez Charlton et Atlas Comics. Se faisant un nom
parmi ses pairs, il rejoint Lee sur la création de Spider-Man après que celui-ci ait rejeté le travail préliminaire de Jack Kirby, trouvant que son style ne s'accordait pas avec le ton de l'histoire. L'apport de Ditko est conséquent car toujours en suivant la méthode
Marvel, le dessinateur est très libre artistiquement d'apporter des modifications à l'idée de base.
La liste des personnages crédités en création ou co-création à Steve Dikto est impressionnante : Spider-Man évidemment, avec une grande partie de la galerie classique de vilains et personnages alliés du Tisseur ; mais aussi par exemple Docteur Strange avec la mythologie mystique qui l'entoure.
Il quitte Marvel à la fin des années 60, pour des raisons incertaines. Protégeant sa vie privée, il a toujours refusé les interviews estimant que son
œuvre doit parler au public et pas sa personne. Il est admis que les problèmes de droits d'auteurs, de reconnaissance du travail des dessinateurs et l'omniprésence de Stan Lee y sont pour quelque chose. Néanmoins sa carrière ne s'arrête pas là, et il continuera ses travaux chez d'autres éditeurs, dont
DC Comics et Charlton en tête tout en revenant de temps en temps chez Marvel.
Steve Dikto
Martin Goodman rejette en premier lieu ce nouveau super-héros que lui présente Stan Lee, aux antipodes des critères de l'époque et représentant un animal que personne n'aime, les araignées ! Peter Parker a, en effet, 15 ans et, dans les années 50-60, les héros aussi jeunes sont de simples assistants, des "sidekicks" comme Robin auprès de Batman ou Bucky avec Captain America.
Orphelin, n'aimant que la science, son oncle et sa tante, moqué de tout le monde, Goodman ne voit pas comment le public va s'identifier à Peter Parker. L'obstination de Lee et ses réussites récentes lui permettent tout de même de publier la première histoire de Spider-Man dans le dernier numéro d'Amazing Fantasy. Prise de risque minime pour Goodman qui est persuadé qu'il n'entendra plus parler de cette araignée. Pourtant, le succès est immédiat, et le courrier des lecteurs déborde de demandes de fans voulant la suite des aventures de Peter Parker ! La série régulière au nom de Spider-Man est ainsi lancée en mars 1963 avec le comic book The Amazing Spider-Man #1. Pourtant, la dizaine de pages publiées dans Amazing Fantasy #15 présente une origine story très classique sans vraiment appeler à une suite.
En France, le public devra être patient car il lui faut attendre 1969 pour le voir arriver dans le magazine Fantask #4 aux éditions Lug. Un décalage loin des six mois d'écart actuel !
Peter Parker est donc un jeune adolescent élevé par son oncle Ben et sa tante May depuis la disparition tragique de ses parents. Élève sérieux et studieux, il excelle dans les domaines scientifiques à contrario des domaines sportifs où son corps chétif le trahit. Cela lui vaut d'être fréquemment raillé par les autres étudiants et notamment Flash Thompson, joueur vedette de l'équipe de football de Midtown High. Il n'est pas beaucoup plus chanceux avec les filles, celles-ci préférant la compagnie de Flash... Après avoir proposé en vain à ses camarades une sortie à une exposition de science, il s'y rend seul. Le sujet de l'exposition ? Les expérimentations dans le domaine de la radio-activité. L'Histoire est en marche ! La démonstration tourne mal, une araignée est prise dans le rayon des radiations et pique Peter avant de finir écrasée par le jeune étudiant. Se sentant mal, il quitte la salle, sous les moqueries des adultes présents qui le prennent pour un peureux. Une fois à l'air libre, il éprouve une sensation étrange, comme si son corps débordait d'énergie. Manquant de se faire renverser par une voiture, il saute par réflexe et se retrouve agrippé à la façade de l'immeuble, et peut même l'escalader ou marcher dessus ! Il fait vite le rapprochement avec l'accident qui vient de se produire et commence la découverte de ses nouvelles aptitudes, avec notamment une agilité et une force surhumaine. Peter comprend qu'avec ces facultés, il pourrait gagner facilement de l'argent et s'inscrit à un combat de boxe amateur. Il se fait un déguisement sommaire avec de vieux habits afin de protéger son identité et part combattre dans une lutte dont l'issue est réglée d'avance avec ses pouvoirs. Pendant le match, il est repéré par un producteur TV qui lui propose de l'argent encore plus facile pour apparaître dans le Ed Sullivan's Show. Mettant son génie à profit, il s'approprie totalement l'avatar de l'araignée avec la création de son costume, ses lance-toiles et le fluide qui va avec, et bien évidemment sa double identité : Spider-Man.
Sa première représentation télévisuelle est à couper le souffle ! Le cinéma, le magazine Life, les journalistes, Spidey croule sous les demandes. En sortant des studios d'enregistrements encore en costume d'araignée, un voleur passe devant lui poursuivi par un agent de la sécurité qui lui demande de l'aide. Peter ne fait rien et le jeune malfaiteur s'échappe facilement. Questionné sur sa non intervention alors ses capacités hors-normes lui aurait permis de régler le problème en deux temps, trois mouvements, il répond que ce n'est pas son travail et que seuls ses propres intérêts comptent. En rentrant chez lui, il découvre avec joie que son oncle et sa tante lui ont offert le microscope dont il rêvait. Il se fait alors une promesse : ils seront les seuls dont le bonheur importera pour lui plus que le reste du monde. Une réaction somme toute logique venant d'un adolescent ancien sujet de moqueries permanentes et dont le succès est fulgurant.
Un soir, après un nouveau show, il découvre en rentrant chez lui une voiture de police devant son domicile. Un policier en faction lui annonce la terrible nouvelle : son oncle Ben est mort en surprenant un cambrioleur. Le criminel est parvenu à s'enfuir et s'est réfugié dans un entrepôt désaffecté situé non loin. Parker sait que la police aura du mal à s'en occuper du fait de la complexité de la disposition des lieux que lui connaît bien. Par contre, Spider-Man y arrivera facilement. Rejoignant puis prenant d'assaut le bâtiment en se faufilant dans l'ombre, il entoile son adversaire. Ce dernier, vite éclairé par les rayons de la lune, n'est autre que le voleur du studio TV que Spider-Man avait refusé d'arrêter quelques jours plus tôt. Cette funeste découverte paralyse Peter. Il quitte le lieu après avoir livré l'assassin à la police. En sanglots, il prend conscience qu'il aurait pu éviter cette tragédie, se reprochant, pour toujours, la mort de son oncle.
La dernière case d'Amazing Fantasy #15 montre alors un Spider-Man portant son deuil sous la lumière de la lune avec une légende expliquant aux lecteurs qu'un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités. Une leçon que le protagoniste a appris de la plus douloureuse des façons.
Moins d'un an après sort donc The Amazing Spider-Man #1. Suite directe des aventures de l'homme araignée, ce numéro de vingt-sept pages, couverture comprise, introduit des éléments de la mythologie de Spider-Man toujours d'actualités aujourd'hui. Le lecteur retrouve ainsi Peter Parker se remémorant les
évènements précédant la mort de son oncle, se sentant coupable. De plus, les factures s'accumulent pour sa tante qui peinent à joindre les deux bouts. Son neveu pourrait l'aider grâce à ses pouvoirs : personne ne pouvant l'arrêter, il lui serait, en effet, facile de voler l'argent dont il a besoin. Il chasse pourtant ses pensées criminelles et retourne travailler à la TV. Mais refusant de dévoiler son identité, il fait adresser son chèque de paye au nom de Spider-Man. Chèque que la banque refuse d'encaisser le plaçant à nouveau dans une impasse. De toute façon, l'option TV s'est tarie car elle ne veut plus de lui. La presse mène, il est vrai, une campagne de désinformation avec à sa tête le journal Daily Bugle et son rédacteur en chef Jonathan Jonah Jameson, qui considère Spider-Man comme une menace. La colère de Peter monte d'un cran quand il tombe sur tante May obligé de vendre ses bijoux pour régler les factures. Au même moment, l'astronaute John Jameson, fils de Jonah, se prépare pour un vol en orbite très médiatisé.
Rapidement, le tir rencontre un problème et, mettant sa
rancœur de côté, Spider-Man intervient. Après un sauvetage réussi, Peter se couche apaisé, convaincu qu'après avoir sauvé son fils, Jameson sera moins hargneux, voire reconnaissant dans ses éditos. A son réveil, il tombe des nues en lisant la presse. J.J. Jameson accuse toujours l'araignée d'être une menace et même d'avoir saboté la navette !
La suite du numéro voit Spider-Man rencontrer la première famille de l'univers
Marvel, les Quatre Fantastiques. Il pénètre le Baxter Building, leur quartier général et après une brève altercation durant laquelle Spidey démontre son adresse au combat, il leur demande s'il peut intégrer leur équipe et bénéficier d'un salaire. Malheureusement, la réponse est négative car ils ne sont pas une entreprise mais bien une famille. Encore un échec pour Peter. Il n'aura
toutefois pas le temps d'y penser longtemps car le premier super-vilain est tout proche de croiser sa route, en la personne du Caméléon. Il s'agit là d'un maître du déguisement et du travestissement capable de changer d'identité en un temps record et de se faufiler dans la masse. Sa mission est double, voler des plans d'un missile américain et faire accuser Spider-Man. Malgré les compétences du vilain et après un quiproquo avec les forces de police, l'Araignée arrête le Caméléon et déjoue ses plans.
Les numéros suivants présentent aux lecteurs ce qui sera au fil des années la galerie de vilains classiques de Spider-Man. Le Vautour, Electro et même le Docteur Fatalis ! Dans The Amazing Spider-Man #12, la vie de Peter commence en outre à prendre forme et à se stabiliser. Il travaille désormais en tant que photographe pigiste au Daily Bugle, fournissant à Jameson des photos qu'il utilisera pour calomnier son alter-égo et flirte avec Betty Brant. Quand il porte le masque, le Tisseur affronte à nouveau Otto Octavius, scientifique connu sous le nom de Docteur Octopus à la suite d'une expérience ayant mal tourné et lui ayant greffé un harnais et quatre bras mécaniques. Parker, malade et affaibli, combat tout de même Octopus. Son adversaire prend alors facilement le dessus et le démasque en public devant Betty et Jonah entre autres. Mais en voyant l'adolescent qui se cache sous le masque, personne n'y croit, pas même le vilain, qui pense simplement que Parker a voulu donner du temps à son héros ! Reprenant des forces, Peter retrouve Otto pour un nouveau duel à la suite duquel Bennett Brant, le frère de Betty, kidnappé, perd la vie lors de l'affrontement. Le flirt de Peter prend alors une mauvaise tournure car elle tient Spider-Man pour responsable du drame qu'elle vit. Parker, qui avait prévu de lui dévoiler sa double identité avant cela, se ravise donc en voyant la haine de la jeune femme pour l'Araignée.
Le faux démasquement par Octopus a toutefois un effet positif pour Peter. Quand les étudiants l'apprennent, ils pensent, en effet, que le frêle petit Peter a, en réalité, risqué sa vie pour sauver Spider-Man. Il est alors courtisé par Liz Allen qui prend sa défense devant Flash Thompson...
L'Araignée n'a en revanche pas de répit : peu après, Spider-Man affronte Quentin Beck, un spécialiste des effets spéciaux qui prend le nom de Mysterio. Dans le registre des méchants, Le Bouffon Vert, sa
Némésis ultime, apparaît dans le numéro #14. Pour l'instant, le lecteur sait peu de chose sur lui, même à la fin de l'épisode. C'est un scientifique, qui garde farouchement son identité secrète et qui a créé lui-même ses gadgets et accessoires. Une idée de ce que Peter aurait pu devenir s'il avait suivi ses pensées négatives à un moment donné ? Il est donc à prendre très au sérieux de par son ingéniosité.
Les aventures du héros suivent alors leurs cours mêlant nouveaux ennemis, tel que Kraven le Chasseur obsédé par l'Araignée le considérant comme la proie ultime, rencontrant de nouveaux alliées, Daredevil en tête, ou affrontant de nouveau des vilains déjà apparus. Le lecteur pourra suivre aussi la première formation des Sinister Six, une équipe composée de Kraven, Mysterio, Dc Octopus, l'Homme Sable, le Vautour et Electro. Leur plan est basique : au lieu de s'allier face à Spider-Man dans un combat qui pourrait être plus qu'épique, ils l'affrontent un par un, rendant la victoire de Peter inéluctable. Point très positif de ce numéro, il permet à Steve Ditko d'offrir une illustration en page pleine à chaque combat individuel.
Parker se retrouve ensuite pris dans un triangle amoureux avec, en premier lieu, Betty Brant, son premier flirt (elle ne sait d'ailleurs toujours pas si elle doit pardonner à Spidey la mort de son frère) mais aussi désormais Liz Allen qui commence à lui faire du charme. Et c'est sans compter sur sa tante May qui tente de lui présenter la nièce d'Anna Watson, sa voisine ! Un succès dont il n'a clairement pas l'habitude et qu'il est difficile à gérer entre ses études et sa double
identité !
En plus de tout cela, Flash Thompson se révèle être un grand fan de Spider-Man et décide même d'organiser une soirée en son honneur. Peter pense que faire une apparition en temps que Spidey peut être une bonne chose pour faire grimper sa côte de popularité. Evidemment, Le Bouffon Vert choisit le même moment pour faire son grand retour ! Il va donc attaquer le héros en pleine représentation le soir même, avec de nombreuses cibles civiles prises entre les deux combattants. Heureusement le Tisseur va recevoir un coup de main de la Torche des Quatre Fantastiques qui se trouve justement dans le public. Johnny Storm va d'ailleurs devoir finir l'affrontement seul car Peter apprend que sa tante vient de faire une attaque et se trouve à l'hôpital : il décide ainsi de la rejoindre de suite. Malgré les aptitudes de la Torche, le Bouffon arrive à s'enfuir. L'opération reconquête du public est dès lors un fiasco total car tout le monde a vu Spidey décamper et abandonner les hostilités.
L'épisode qui suit se concentre lui sur Peter, ses motivations et son rôle en tant que protecteur de la ville. Encore une fois, malgré la grande tentation de retrouver le cours normal de son existence, il va continuer sa lutte contre le crime car, comme la vie le lui a difficilement appris, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités !
La relation entre J.J. Jameson et le Tisseur prend ensuite une tournure spectaculaire, le journaliste allant jusqu'à contacter le docteur Stillwell, un scientifique qui travaille sur les mutations animales. En échange d'une grosse somme d'argent, son homme de main, Mac Gargan, accepte, en effet, de subir une transformation physique, qui, couplée à un équipement technologique, lui confère les pouvoirs d'un scorpion. Malheureusement, même si l'opération est un succès, le nouveau vilain censé parvenir à vaincre Spider-Man - qui doit d'abord battre en retraite - voit son esprit s'égarer et se retourne contre le commanditaire de sa transformation, attaquant Jameson dans son bureau en présence de Betty qui travaille pour lui. Peter, reprenant son souffle sur un toit non loin de là, entend ses cris et reprend le combat ! Poussé par l'adrénaline, il prend le dessus et assomme le vilain sans que le secret de sa création ne soit révélée. Jonah va même jusqu'à s'attribuer tout le mérite de sa capture et personne ne peut démentir sa version, Betty n'ayant pas vu la lutte car mise à l'abri par J.J. Jameson avant que Spidey n'arrive !
Dans The Amazing Spider-Man #25, le journaliste revient à la charge en association avec Spencer Smythe, l'inventeur d'un robot contrôlable à distance, qui lui assurerait la victoire face à Spidey. Alors qu'il lui présente ses travaux au Bugle, Jameson refuse dans un premier temps, voyant, dans la machine, un moyen de se faire encore ridiculiser et de perdre de l'argent. Å l'inverse, Peter qui assiste à la scène voit des photos faciles à vendre sans grands dangers physiques. Il flatte l'égo de Jonah au point qu'il accepte de voir l'automate en œuvre. Il se révèle être d'une vivacité rare et emprisonne rapidement la première cible à portée, Peter ! Impressionné, J. J. Jameson pense alors sa revanche toute proche et conclut un marché avec Smythe. Le combat fait rage dans les pages suivantes et le Tisseur se retrouve bien vite en mauvaise posture avec un affrontement qui dure. Betty, qui voit son patron manier le robot de son bureau, tente de le déconcentrer sans y parvenir vraiment. Elle quitte alors son travail afin de retrouver Parker tandis que Liz Allen le cherche aussi s'inquiétant de ne plus le voir depuis quelques temps. Elles se retrouvent ensemble et décident d'aller lui rendre visite à son domicile où elles ne trouvent que May qui reçoit justement la nièce de la voisine, Mary-Jane Watson. Encore une fois, pas de rencontre entre Mary-Jane et Peter : le lecteur ne découvre d'ailleurs pas son visage, juste une silhouette et une longue chevelure rousse. Une chose est sûre : sa beauté est sans pareille, les deux rivales en tombent à la renverse et la décrivent comme une star de cinéma ! Pendant ce temps, Spider-Man livre son combat final contre le robot mais Smythe s'échappe et retourne à son laboratoire, annonçant l'arrivée d'une nouvelle version améliorée pour bientôt. Rebondissement final, tante May trouve l'un des costumes de rechange de Peter. L'étudiant s'en sort en bredouillant que c'est juste un déguisement pour une fête et la veille dame est dupe pour l'instant.
La vie de Parker évolue évidemment comme chaque adolescent. Il finit major de sa promotion et entre dans un nouveau cycle d'études à l'Empire State University. Juste à ce moment, Tante May fait une grave rechute de santé, ce qui inquiète le jeune homme et le rend très distant en particulier avec ses nouveaux camarades de classe, Harry Osborn et Gwen Stacy. Par contre, il retrouve une tête connue en Flash Thompson. La santé de la veille femme se détériore un peu plus et son médecin n'est guère optimiste quant à ses chances de survie. Peter fait alors appel à une connaissance, le docteur Curt Connors alias le Lézard ! Il promet de faire son maximum et lui apprend justement que l'ISO-36 est un nouveau sérum mis au point en test à l'autre bout du pays, Spidey lui demande de le faire venir le plus rapidement possible et ce, qu'importe le prix. Ce que le scientifique ignore, c'est que le sérum intéresse aussi le docteur Octopus ! Sous l'identité du Master Planner, il a, en effet, monté toute une équipe derrière lui afin de rester dans l'ombre et fait voler le sérum dès son arrivée à New York alors que la vie de May ne tient désormais plus qu'à un fil. Spider-Man remonte la piste du gang d'Octavius et livre un combat ardu sur les docks face à ses hommes de main, quand le vilain se dévoile lui même ! Le scientifique sent l'issu du combat lui échapper devant la férocité inhabituelle du Tisseur qui lutte comme jamais et met toute ses forces dans la bataille. Il tente donc de s'échapper ; le héros essaye de l'arrêter avec ses toiles mais parvient juste à faire s'écrouler d'imposantes machines sur lui. Il se retrouve alors pris au piège sous elles avec, en plus, un niveau d'eau qui monte lentement mais sûrement. Peter a échoué, emportant dans sa défaite la seule famille qui lui reste. Sa captivité forcée le plonge alors dans ses souvenirs et la perte déjà brutale de son oncle. Durant sa réflexion, il se rend compte que le sérum, et donc le salut de sa tante, est juste en face de lui, quasi à portée de main. Puisant dans sa rage et sa peur de faillir à sa mission, il parvient finalement à se dégager du piège mortel. Il rejoint Connors avec l'ISO-36 et ensemble, mettent au point le moyen de sauver May.
The Amazing Spider-Man #39 marque plusieurs grands changements pour le Tisseur. Au niveau de l'équipe créative notamment, puisque si Stan Lee reste fidèle au poste, Steve Ditko quitte sa planche à dessin et se voit remplacé par John Romita. Le lecteur assiste aussi au grand retour du Bouffon Vert plus diabolique que jamais. Il est, en effet, décidé à apprendre, et surtout à dévoiler, l'identité secrète de l'Araignée. Sa quête avance vite, suivant Spidey lors d'un combat contre des malfrats et attendant qu'il se démasque ! Alors que le Bouffon continue sa filature, il découvre son ennemi rentrer au Daily Bugle et, grâce à sa technologie perfectionnée, apprend son secret : son nom est Peter Parker. Profitant de cet avantage, il l'attaque dès qu'il sort du building du journal. Sans costume, sans lance toiles et avec l'effet de surprise, le vilain prend facilement le dessus, ligote Spider-Man et l'amène dans son repaire secret où il dévoile à son tour qui se cache sous le masque : Norman Osborn, riche industriel et père d'Harry Osborn, camarade de classe de Peter. Il se lance alors dans le récit de ses origines : une expérience qui tourne mal, une violente explosion et une opération qui lui sauve la vie mais le change également ; plus fort, plus endurant mais aussi mentalement instable, rejetant violemment son fils et faisant de Spidey une obsession. Profitant du monologue du vilain et de son inattention, le Tisseur parvient à se libérer de ses liens. S'ensuit une terrible bataille qui mêle toile d'araignée, combat au corps à corps et bombe citrouille dans un laboratoire de scientifique fou. L'accident est inévitable et c'est le Bouffon qui en fera les frais ! Prenant de plein fouet une déflagration, il s'évanouit brièvement et, alors que Spider-Man tente de le sortir du bâtiment qui commence à s'embraser, le vilain est frappé d'amnésie et a oublié l'identité du héros et se demande même ce qu'il fait dans ce costume ! Peter prend alors la décision de le débarrasser de sa tenue et jette son masque dans les flammes, lui redonnant une chance de reprendre le cours sa vie et se défaisant de sa Némésis en même temps.
Trois numéros plus tard, dans la dernière page de The Amazing Spider-Man #42, un nouveau bouleversement de taille, teasé depuis bien longtemps, se produit enfin pour Peter : sa rencontre avec la pétillante Mary-Jane Watson. Le lecteur découvre alors une rousse très sure d'elle qui assomme Parker avec cette fameuse phrase : "Face It Tiger, you just hit the jackpot !" Elle intègre facilement la bande d'amis de Peter, Harry et Gwen en tête, même si cette dernière voit d'un mauvais œil l'arrivée d'une autre fille aussi belle !
Au cinquantième chapitre, Peter va traverser une très grande phase de doute quant à l'utilité du combat qu'il mène sous sa deuxième identité. Il est en effet sans cesse insulté par les journaux, chacun de ses rendez-vous amoureux tournent court à cause d'accidents qui impliquent l'intervention de Spider-Man, il perd Betty petit à petit lassée de ses désertions inexpliquées et il n'a aucune reconnaissance des autorités. Cela en est trop pour lui et il décide d'abandonner son costume dans une poubelle pour retourner à sa simple vie d'étudiant. Un enfant le trouve et l'amène à Jameson qui exulte de joie en comprenant que le Tisseur n'est plus là. Il rend la nouvelle publique immédiatement. Un effet imprévu face à cette révélation se produit car la criminalité augmente sensiblement à New York, les malfaiteurs profitant de l'absence de l'Araignée. Peter se rend compte que sa mission est certes difficile et bien souvent ingrate mais, pour la mémoire de son oncle Ben, il n'a, en fait, pas d'autres choix que de reprendre la lutte et repartir dans sa croisade contre le mal.
Le titre The Amazing Spider-Man compte plus de sept-cent numéros, plus les numéros de mini-séries annexes et les aventures en équipe de l'Araignée. Le total doit approcher des mille apparitions au bas mot ! Il est donc impossible de faire un résumé de chaque épisode : outre le nombre, cela reviendrait aussi à spoiler de nombreux rebondissements qui attendent le lecteur. Les plus grands artistes écriront ou dessineront le personnage et prendront en main sa destinée avec des sagas ou des numéros mémorables à travers le temps. Gerry Conway fera ainsi entrer la mort dans la vie de Peter à nouveau, ainsi que le début d'un vilain qui trouve écho encore aujourd'hui dans les publications : le professeur Warren alias le Chacal qui maîtrise la technique pour créer des clones et tourmentera Parker jusqu'à le faire douter de sa propre identité. Marv Wolfman mettra à nouveau Spider-Man face au meurtrier de son oncle Ben et introduira le personnage de la Chatte Noire, une nouvelle conquête très particulière pour le héros. Mais sa vie amoureuse sera scellée dans The Amazing Spider-Man Annual #21 par James Shooter, l'écrivain qui est à l'origine des Guerres Secrètes considéré comme le premier cross over de la Maison des Idées qui réunit héros et vilains prisonniers d'une planète et forcés à se combattre pour s'en échapper. De ce nouveau monde, Spidey ramènera un nouveau costume noir. Très pratique, il change d'apparence tout seul et dispose même de lance-toiles incorporés. Le costume sera en réalité une entité organique avec sa propre conscience et un sens de la justice bien moindre que celui de Peter... Il réussira finalement à s'en débarrasser mais donnera naissance à l'un des vilains les plus redoutables : Venom. Les années 90 voient quant à elles l'arrivée d'une immense saga : La Saga du Clone. Mais les manipulations de Warren et d'Osborn dureront dedans quasiment deux ans, rendant difficile de garder le fil aussi longtemps : de nombreux lecteurs décrochent alors du titre persuadé que même les scénaristes ne savent pas où ils vont...
Straczynski arrive sur Spider-man à l'aube des années 2000 avec des idées plein la tête. Aidé d'un Romita Jr au sommet de son art, ils vont ensemble révolutionner le personnage. En plus de traiter de la relation de Mary-Jane et de Peter et de placer Tante May au cœur de certains épisodes, le scénariste arrive, en effet, à ré-inventer le mythe du Tisseur en occultant le côté scientifique. Il introduit ainsi une origine totémique et mystique des avatars de l'Araignée. Parker évolue aussi sous sa plume, devenant prof de science dans son ancien collège tandis que tante May prend une importance particulière. Récemment, c'est Dan Slott qui tirent les ficelles du destin de l'Araignée même si une grosse cassure est faite avec le run précédent (la tragique saga One More Day fait le lien entre les deux runs). Avec Humberto Ramos et Guiseppe Camuncoli principalement au dessin, il est à l'origine d'histoires inédites et intrigantes comme Spider-Island, le run entier The Superior Spider-Man ou le très récent cross over Spider-Verse, une fin spirituelle du run de Straczynski...
Mais Marvel contient de nombreux univers parallèles et de multiples artistes profitent de cela pour raconter l'histoire de l'Araignée de manière différente, en changeant l'espace-temps sans gêner la continuité. Il y a aussi des versions différentes du héros de manière canon à l'histoire que cela soit lors de voyages extradimentionelles ou des changements majeurs de costume pour Peter. Les plus connus sont le premier costume fait de vieux vêtements, l'Iron Spider (costume technologique conçu par Iron Man) ou le costume noir ramené de Battleworld.
Le plus intéressant reste quand les artistes créent un nouveau porteur des pouvoirs. Brian Bendis le fait à la perfection dans l'univers Ultimate ré-écrivant d'abord l'histoire de Peter Parker et de son entourage avant de changer l'homme sous le masque de façon inédite. Neil Gaiman a créé, lui, 1602, une variante de la genèse de Marvel se déroulant en 1602, où Peter Parquagh est un jeune étudiant en science.
Spider-Man étant un héros intemporel avec une histoire qui parle au plus grand nombre, il se voit rapidement adapté sur d'autres supports et se libère donc de sa prison de papier. Dès 1967, il commence ainsi une carrière télévisée avec un dessin animé, L'Araignée, produit par Grantray-Lawrence Animation, le studio déjà à l'origine en 1966 de The Marvel Super-Heroes. Difficile
ici de parler vraiment d'animation, tant celle-ci est réduite à son minimum ; le téléspectateur se retrouvant plus devant un comic book qui peut bouger que devant un vrai dessin animé. Mais plusieurs points très positifs sont tout de même à relever sur lui, le premier étant qu'il existe une version française (même si la traduction fait passer Peter Parker à Pierre Parker). Il faut aussi noter les histoires fidèles aux personnages créés par Stan Lee et bien sûr, son générique culte : "L'Araignée, l'Araignée est un être bien singulier, dans sa toile il attend d'attraper les brigands. En garde, l'Araignée est là".
Rares sont les personnes, même non fans de comics, qui ne connaissent pas cet air, repris
brièvement dans le film de Sam Raimi et dans
Spider-Man : Homecoming.
Au rang des défauts de la série, les personnages ont tendance à parler tout seul et à expliquer chacun de leurs faits et gestes. L'ensemble reste tout de même une bonne entrée en matière pour le Tisseur, la suite n'étant pas du même acabit.
L'Araignée
La première apparition du Tisseur à la télévision se passe dans Spidey Super Stories, un sketch récurrent de l'émission The Electric Company, un programme visant un publique très jeune
mêlant comics et prise de vue réelle et avec un Spider-Man muet pour des raisons de budget. À noter la présence récurrente de Morgan Freeman en tant que narrateur. Les
apparitions se passeront de 1974 à 1977.
L'Homme-Araignée est donc la première adaptation live des aventures du héros diffusée sur CBS à partir de 1977. La série contient treize épisodes répartis en deux saisons avec, en plus, un double épisode pilote qui forme un téléfilm pour la version originale, sorti au cinéma en France sous le titre
de L'Homme-Araignée. L'acteur choisi pour incarner Peter est Nicholas Hammond alors
âgé de 27 ans : il est donc dès lors pour lui compliqué d'incarner un collégien de 15 ans ! Du coup, l'histoire connaît d'énormes modifications : exit le collège, mais Peter reste quand même étudiant en science. La piqure avec l'araignée reste et se déroule dans son laboratoire lors d'une expérience qu'il réalise. Au revoir également Oncle Ben et la célèbre maxime. Tante May, elle, n'apparaîtra que deux fois dans la série... Peter a donc des pouvoirs et sans raisons particulières, part combattre le crime en costume lycra. Il n'affronte aucun des vilains de la galerie classique, la plupart étant de simples malfrats avec une exception lors d'un épisode mettant en scène un clone de lui même que Spider-Man doit combattre. Niveau personnages secondaires, J. Jonah Jameson est présent, ainsi que son assistant Joe Robertson. Tout le reste est de la création originale. CBS met heureusement fin rapidement à la série et aux souffrances des fans dès 1979 et cela, pour plusieurs raisons. D'une, les coûts de production sont trop élevés tandis que Stan Lee crie haut et fort que cette série n'a rien compris à son personnage. Et il n'a pas tort ! Les scénaristes n'ont gardé que trop peu d'éléments du mythe de l'Araignée lors de l'écriture (à savoir,
le nom du héros, ses soucis d'argent et ses pouvoirs), et sont passés à travers tout ce qui rend le personnage iconique et très largement identifiable pour le grand publique. En France, les fans pourront retrouver encore deux doubles épisodes regroupés au cinéma. Le premier : La Riposte de l'Homme-Araignée qui compile les deux premiers épisodes de la première saison et Spider-Man Défie le Dragon, qui lui rassemble les deux derniers épisodes de la série. Il est à ce jour impossible de trouver des versions officielles de ces films en vente.
L'Homme-Araignée
L'adaptation suivante se fait au pays du soleil levant avec Spider-Man/Tokusatsu par la société Toei Productions en 1978. Une nouvelle série live mais dans le genre tokusatsu, c'est-à-dire utilisant beaucoup d'effet spéciaux. Ce genre contient de nombreux sous-genres, dont le plus connu est le super sentaï : des héros en armure colorés comme
Bioman. Toei conserve donc seulement le symbole de l'araignée, et le costume puis réécrit tout le reste à destination du public japonais. Le spectateur découvre ainsi Takuya Yamashiro, un pilote de motocross qui cherche à venger la mort de son père,
décédé après avoir exploré le Marveller, un vaisseau extraterrestre. Quand le jeune pilote remonte la piste du décès de son paternel, il découvre à bord du vaisseau Garia, la dernière survivante de la planète Spider, détruite par le professeur Monster et son armée de la croix d'acier. Elle donne un peu de son sang à Takuya, ce qui lui confère des pouvoirs d'araignée ainsi qu'un bracelet avec gadgets (dont le lance-toile et le costume) lui permettant de continuer la lutte. Il dispose également de Leopardon, un vaisseau/robot géant de combat.
Il est donc très difficile de se faire une opinion réelle sur cette série tant elle se trouve à des années lumières des codes occidentaux et encore plus de ceux des aventures de Spider-Man. Les fans du genre trouveront très certainement leur bonheur mais elle demeure peu accessible, aucune traduction n'existant par ailleurs.
Les films de super-héros voient ensuite leur côte de popularité baisser au même rythme que les suites de Superman sortent au cinéma. L'échec
d'Howard... Une Nouvelle Race de Héros chez Marvel participe évidemment à la décrépitude du genre. Spider-Man continue, lui, sa carrière pour les deux décennies qui arrivent en série d'animation sans connaître l'honneur d'une adaptation sur grand écran...
Spider-Man/Tokusatsu
En 1981, Spidey retrouve ainsi par deux fois les chemins de la télévision. Dans la série Spider-Man and His Amazing Friends sur NBC où il fait équipe avec Iceberg et Firestar, le téléspectateur voit enfin une vraie animation pour le héros et ses aventures mêlent histoires classiques et inédites. Le principal apport du show est d'ailleurs Firestar, qui n'existait pas avant la série dans les comics mais qui rejoindra l'univers papier quelques années plus tard en tant que disciple d'Emma Frost. Clap de fin en 1983, après trois saisons. La série Spider-Man sur ABC vient après elle occuper le terrain avec un succès moindre et seulement seize épisodes.
Spider-Man, l'Homme-Araignée (ou Spider-Man : The Animated Series) sort, pour sa part, en 1994 sur Fox Kids, dans la lignée de X-Men, diffusée sur la même chaîne depuis deux ans. La série mêle alors l'animation traditionnelle et une partie faite via ordinateur pour les backgrounds de la ville de New York notamment. Le générique est composé par Shuki Levy, un spécialiste qui a travaillé sur les musiques d'Inspecteur Gadget, Les Mystérieuses Cités d'Or ou encore les Might Morphin Power Rangers ; il est interprété par Joe Perry, le membre d'Aerosmith !
Le show est très proche du comics, notamment au niveau du respect de la psychologie des personnages même s'il se permet des arrangements. Pour le triple épisode consacré à Venom : La Combinaison Extra-terrestre, par exemple, la séparation de Parker avec le symbiote et la création de Venom sont très similaires au comics mais sa provenance ne l'est pas. Au travers des cinq saisons (et soixante-cinq épisodes) la série a pu se permettre d'adapter des arcs mythiques du comics, et notamment proposer des aventures avec d'autres super héros ! Elle est, avec Batman : The Animated Series pour
DC Comics, considérée comme l'adaptation la plus fidèle au comics par les fans grâce au grand respect des personnages qui la caractérise.
Malheureusement la suivante n'a pas le même succès. Les Nouvelles Aventures de Spider-Man sort en 1999 et se retrouve face à des concurrents trop fort face à elle, Pokémon et Digimon en tête. L'intrigue de son double épisode servant de pilote est, en plus, lourd à
souhait avec une sur-représentation des personnages et le choix d'un lieu peu iconique, l'action se déroulant sur une terre parallèle. Le show est de fait annulé au terme de sa première saison.
La série Spider-Man : Les Nouvelles Aventures (connue aussi sous le nom de MTV Spider-Man, en raison de sa chaîne originelle de diffusion) débarque, elle, en 2003, sur le petit écran, pour une saison de seulement treize épisodes. Elle fait suite au film de Sam Raimi mais sans aucun lien avec
Spider-Man 2 et
Spider-Man 3, créant une autre narration. L'animation est entièrement faite via ordinateur en CGI et le casting pour les voix est assez luxueux, avec Neil Patrick Harris (How i Met Your Mother) en Peter Parker, Stan Lee en médecin, Rob Zombie en Curts Connors et Michael Clark Duncan en Caid après l'avoir interprété au cinéma dans le film
Daredevil.
En 2008 sort Spectacular Spider-Man une nouvelle série animée produite par Sony PicturesTelevision et diffusée sur The CW. Elle se base sur les débuts de Peter Parker au lycée avec l'apprentissage de la vie de super héros. Le producteur Greg Weisman décrit le thème principal comme étant l'éducation de Peter Parker. Malgré les soixante-cinq épisodes de prévus et un immense succès critique, la série remportant le Best Animated Award durant ses deux années d'existence, elle se voit purement et simplement annulée en raison du retour des droits pour la télévision chez Marvel, qui, au même moment, est racheté par The Walt Disney Company. Le futur de l'Araignée passera donc par Disney Channel !
Le public retrouve ainsi le Tisseur à la télévision sur Disney XD avec la série Ultimate Spider-Man. De 2012 à 2017, quatre saisons forment l'intégralité du show écrit par des grands noms du comics comme Brian Michel Bendis (qui a crée le comics Ultimate Spider-Man) ou encore Paul Dini (scénariste de grands récits de Batman et aussi de Batman : The Animated Series). Avec un côté plus juvénile assumé et basé sur l'humour, la série divise clairement. Spider-Man reste évidemment le héros principal, mais l'univers Marvel est très présent autour de lui, avec la présence d'autres héros que Peter doit former pour le S.H.I.E.L.D. Chose notable : cette série fait partie du Marvel Universe, un univers commun qui réunit les show diffusés sur la chaîne : Avengers : Rassemblement et Hulk et les Agents du S.M.A.S.H..Une nouvelle série est enfin lancée en 2017, Spider-Man, qui accentue le coté scientifique de Peter Parker...
Pendant ce temps, la bataille les droits pour le personnage de Spider-Man au cinéma fait rage. En 1985, Marvel Comics revend, en effet, les droits à Cannon Films avec obligation de produire un film avant avril 1990 sous peine de les perdre. Mais voilà, les producteurs n'avaient pas du tout compris l'histoire de base prévoyant de raconter une origin story écrite par Leslie Stevens, à base de bombardement radioactif sur le jeune photographe Peter Parker qui le transforme en homme araignée à 8 pattes ! Le studio se retrouve vite proche de la banqueroute et après avoir tenté de faire un film à très petit budget sur l'Araignée, provoque le départ du réalisateur, Joseph Zito, qui se refuse de faire un film low cost. Les droits sont alors revendus à la Fox et le projet reste en gestation pendant une longue période, avec notamment James Cameron approché pour le prendre en charge ! Et encore une fois, les droits changent de mains et arrivent chez MGM après qu'ils aient achetés une partie du catalogue de la Fox. C'est à ce moment là que Marvel, proche la faillite et requinqué à la suite d'une fusion avec ToyBiz et des actions en justice contre le non développement du projet cinématographique sur Spider-Man, choisit de récupérer sa propriété pleine et entière sur l'Homme-Araignée. Qu'elle revend aussitôt, en 1999, à Columbia, filiale de Sony Pictures Entertainment pour environ dix millions de dollar. Des noms comme Chris Colombus, M Night Shyamalan ou encore Roland Emmerich circulent alors sur le projet qui échoue au final entre les mains de Sam Raimi, un grand fan du héros devant l'Eternel. Choisi en tant que réalisateur, il arrête vite son casting en retenant Tobey Maguire dans le rôle titre, Kristen Dunst en tant que Mary Jane Watson (exit Beety ou Gwen en love interest du héros), William Dafoe en Norman Osborn et James Franco en son fils Harry sans oublier J. K. Simmons parfait en J. Jonah Jameson. Après plus de dix ans de batailles juridiques diverses et de projets non aboutis Spider-Man débarque enfin au cinéma le 3 mai 2002 aux Etats-Unis. Porté par un retour des super héros dans les salles obscures (X-Men en tête), le box office de l'opus final affiche un compteur de plus de 820 millions de dollars ! Le film tourne ainsi autour du héros et de sa dualité face à ses pouvoirs le rendant plus humain et donc plus attachant. Avec un tel résultat, une suite est évidemment aussitôt mise en chantier, Maguire ayant signé pour quatre longs-métrages au total !
Spider-Man
Le 4 juillet 2004 sort Spider-Man 2 toujours réalisé par Sam Raimi avec le casting originel. Et c'est encore un très joli succès malgré un box office un poil en dessous du premier : 780 millions de dollars pour un budget de 200. Appuyant le développement des personnages, l'un des points forts de l'opus précédent, il arrive à aller encore plus loin en opposant à Peter un contre modèle puissant : le docteur Octopus, tout en montrant ce que pourrait être le pouvoir sans les responsabilités.
Sam Raimi est à nouveau derrière la caméra pour Spider-Man 3 qui sort, pour sa part, au cinéma le 4 mai 2007. Malgré un accueil plus mitigé des fans, il réalise l'excellent score de 890 millions de dollars au box office. Le personnage de Gwen Stacy, enfin incorporé à l'histoire, est toutefois assez éloigné de son homologue papier même si le film et son réalisateur savent faire évoluer leurs personnages avec finesse
et bien gérer l'arrivée du symbiote et de Venom. Au final, la trilogie de Raimi rapporte 2,5 milliards de dollars au cinéma, pour un achat de licence de 10 millions à la base, soit un très joli coup financier
accompagné d'un succès critique et populaire qui propulsent le genre super-héroique dans les salles obscures.
Le film Spider-Man 4 rencontre une pré-production agitée. Le script
connait, en effet, d'abondantes réécritures en passant dans les mains de trop nombreuses personnes, ce qui aura raison du réalisateur Sam Raimi qui jette l'éponge. L'intégration du Lézard, déjà teasé dans Spider-Man 2 comme vilain principal et
d'Anne Hathaway en Chatte Noir (avant de prendre le rôle très ressemblant de Catwoman pour The Dark Knight Rises) était notamment évoquée. Sony qui voit la phase de pré-production s'allonger drastiquement décide de tout reprendre à zéro en rebootant la série de films. Nouveaux opus, nouveaux acteurs et réalisateur et surtout un spectateur qui se doit d'oublier ce qu'il a vu auparavant. Les reboots ou les remakes existent depuis toujours mais la question de son intérêt dans le cas présent alors qu'à peine cinq ans séparent les deux versions se pose légitimement. Surtout lorsque la trilogie de Raimi a été saluée unanimement par la critique, le public et encore plus dur à convaincre : les fans du héros !
The Amazing Spider-Man réalisé par Marc Webb sort donc sur les écrans le 3 juillet 2012 et amasse 760 millions de dollars à travers le monde. Malgré le retour d'éléments que les films précédents avaient mis de côté, dont la fameuse toile d'araignée de Spider-Man inventée par Peter (incarné par Andrew Garfield), et le retour de Gwen Stacy (campée par Emma Stone) en premier (grand) amour, le film souffre de nombreux manques comme la disparition dans le récit de J. Jonah Jameson. L'apport majeur reste l'intrigue sur le passé et la tragique disparition des parents de Peter, non traitée chez Raimi. Malheureusement, il ne fait que sous traiter cet aspect, laissant la porte ouverte pour un plus grand développement dans une suite potentielle. Le film souffre alors énormément de la comparaison avec les opus précédents. Néanmoins, une suite est rapidement mise en chantier devant le succès commercial.
The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros sort alors le 2 mai 2014. La phase de production a été forte en révélations sur l'avenir de la franchise chez Sony, un troisième film étant déjà prévu mais pas que ! Plusieurs spin-off sont, en effet, dans les bacs avec des dates de sorties comme The Sinister Six ou encore Venom. La tentation de reproduire un univers partagé autour du Tisseur est grande pour le propriétaire des droits au vu du succès des films Marvel et du
MCU. Mais la chute au box office continue pour les aventures de l'Homme Araignée avec un score d'à peine plus de 700 millions de dollar (dont 200 aux Etats-Unis) : il devient ainsi le film le moins rentable pour le Tisseur ! Et niveau critique c'est pire ! Il divise la communauté de fans.. Andrew Garfield lui même
reconnait l'échec de l'opus et blâme les trop nombreuses réécritures et le mauvais montage. À noter que Mary Jane devait apparaître sous les trais de Shailene Woodley mais passe finalement à la trappe pour avoir un rôle plus conséquent dans la suite. Suite qui n'arrivera jamais...
En 2015, les fans de Marvel Studios se frottent les mains ! L'annonce tant attendu est arrivée : un deal a, enfin été trouvé entre Sony et Marvel pour que Spider-Man intègre le
Marvel Cinematic Universe malgré les problèmes de droits ! Les termes exacts restent secrets pour le grand public mais ce qui est certain, c'est que le
MCU aura le droit d'avoir Peter pour trois films, Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Avengers 4. De plus, Marvel Studios va aider Sony pour son prochain reboot des aventures de l'Araignée qui feront, elles aussi, entièrement partie du
MCU. Amy Pascal, ancienne vice-présidente de Sony Pictures, devient productrice pour chapeauter ce deal et ces nouveaux films. Le casting dévoile que Tom holland est le nouveau visage de Parker. Quand Spider-Man : Homecoming sort, le public découvre donc un jeune Peter lycéen. Intégration au
Marvel Cinematic Universe oblige, de légers changement sont effectués, comme la présence de Tony Stark en tant que mentor du jeune héros ou encore une tante May rajeunie sous les traits de Marisa Tomei.
En 2017, Amy Pascal révèle que l'idée d'un univers liée à Spidey, comme prévu pendant la pré-production des films
The Amazing Spider-Man, est toujours d'actualité. Il est même dévoilé que Tom Hardy a été casté pour le rôle de Venom et qu'un film Black Cat and Silver Sable est dans les cartons. Mais la promotion du nouvel opus commence et, avec elle, les ennuis... Kevin Feige s'oppose, en effet, à l'intégration de ces films dans le MCU, son but ultime étant de récupérer les droits des quelques personnages encore ailleurs, tandis que
Pascal continue de déclarer qu'ils feront bien partie de cet univers. Difficile de démêler le vrai du faux tant chacun campe sur ses positions dans ce bras de fer
à coups (et coût) de millions de dollars.
Quoiqu'il en soit, Spider-Man a permis l'explosion du genre super héroique au début des années 2000 au cinéma avec les films de Sam Raimi. Son histoire intemporelle et universelle, à base de lutte entre le bien et le mal et de quête du héros symbolisé par l'apprentissage des pouvoirs acquis, assurent au spectateur la certitude que Spider-Man est loin de déserter le grand écran !
Spider-Man est également le premier super-héros Marvel a avoir le droit à son adaptation en jeu vidéo ! 1982 voit en effet la sortie du jeu sobrement intitulé Spider-Man sur Atari 2600. Le premier d'une liste très longue et sur toutes les plateformes possibles. Les joueurs peuvent évidemment retrouver les adaptations des films ou séries vus à la télévision ou au cinéma mais aussi de nombreux autres jeux développant eux une histoire originale. Le plus connu de tous est Spider-Man : Dimensions, sorti en septembre 2010 sur Playstation 3, Wii, Windows, XBOX 360 et Nintendo Ds. Le scénario est signé Dan Slott, auteur en charge du personnage dans les comics. Dans ce jeu axé action/plateforme, il est possible de contrôler quatre Spider-Men différents : le classique, le Spider-Man tiré de la ligne de comics Noir (une réécriture de certains personnages à l'époque de la prohibition notamment), le Spider-Man 2099 et le Ultimate Spider-Man en costume noir du symbiote. Les acteurs (en version originale) castés pour incarner les différents Tisseur ont été choisis parmi les anciens doubleurs du héros dans les précédentes version animées. La particularité de Spider-Man : Dimensions est aussi de proposer aux joueurs un style différent, que cela soit au niveau du graphisme ou du gameplay. L'histoire, quant à elle, est assez simple et mélange les Spider-Man de plusieurs univers suite à la destruction d'un artefact puissant. Ils ont alors pour mission de rétablir l'ordre entre les univers...
Mais Spider-Man étant l'un des piliers de l'univers Marvel, il est bien normal de le retrouver dans des jeux plus génériques comme Marvel : Ultimate Alliance, un Beat Them All qui réunit la plupart des héros iconiques de la Maison des Idées. Les jeux de combat Marvel vs Capcom intègrent aussi le Tisseur. À noter enfin sa présence dans les jeux LEGO Marvel's Avengers ou Lego Marvel Super Heroes, sans oublier les jeux mobiles disponibles sous android et IOS comme Marvel Puzzle Quest, Marvel Conquest of Champions ou Spider-Man Unlimited.
Dans les parcs à thème, le Tisseur est le héros de sa propre attraction, The Amazing Adventures of Spider-Man depuis le 28 mai 1999 au sein de Universal's Island of Adventure à Orlando. Une deuxième version ouvre le 23 janvier 2004 à Osaka à Universal Studios Japan. Les versions sont très similaires avec seulement des différences mineures. Le visiteur est ainsi plongé dans le quotidien du Bugle et devient reporter d'un jour. Il embarque dans des véhicules développés par le journal qui disposent de lunettes à vision nocturne (en réalité des lunettes 3D pour profiter des effets visuels). L'enquête sur une attaque de vilains qui veulent voler la Statue de la Liberté commence donc ! Elle dérape rapidement et le visiteur se retrouve pris entre Spider-Man et ses ennemis. L'attraction utilisant la même technologie que Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy à Disneyland Paris, comporte de nombreux effets pour surprendre le spectateur. Une mise à jour est effectuée en 2012 et change une partie de la technologie avec notamment l'ajout de la vidéo en 4K et des meilleurs haut parleurs. The Amazing Adventures of Spider-Man est un joli succès public et une grande réussite technique qui remporte d'ailleurs des prix même quinze ans après son ouverture ! Un must et un passage obligatoire pour tous les fans de l'Araignée. Mais il est possible de profiter de la présence du Tisseur dans le resort français Disneyland Paris ! Rendez-vous avec Spider-Man existe, en effet, depuis le 19 avril 2014 dans le deuxième parc parisien. C'est alors une petite révolution car c'est la première apparition dans un Parc Disney d'un super héros Marvel depuis le rachat de l'entreprise par Disney. L'explication est simple : Universal possède un contrat d'exclusivités pour l'utilisation des personnages Marvel dans les parcs (en Floride et au Japon) empêchant leur utilisation dans les parcs concurrents adjacents. Point de Parc Universal à Paris ou même en France, il devient donc possible de rencontrer le super héros dans un point photo thématisé. Prenant place à Backlot dans une partie du Backlot Express Restaurant redécoré avec des articles du Bugle recouvrant les murs, l'attraction puise son inspiration dans les opus de Marc Webb The Amazing Spider-Man. La typographie, les affiches et le costume de Spider-Man y sont notamment repris.
Spider-Man tente une autre apparition hors de ses supports en envahissant Broadway avec la comédie musicale : Spider-Man : Turn Off the Dark. Malgré l'enthousiasme des foules, les musiques par Bono et The Edge de U2, la metteuse en scène qui n'est autre que Julie Taymor (elle était en charge de l'adaptation en musical du (Le) Roi Lion), un budget record et une certaine inspiration dans les films de Sam Raimi, le show connait de nombreux déboires menant à son annulation en janvier 2014 après un peu moins de trois ans de représentations. Et une perte financière totale s'élevant à plus de 60 millions de dollars ! Dès le début des prévues, le spectacle est, en effet, descendu par la critique spécialisée entrainant une prolongation de sa phase de test afin de remanier l'histoire notamment avec Roberto Aguirre-Sacasa, scénariste de comics. Julie Taymor, vexée, quitte alors la production. D'importantes cascades afin de reproduire les combats et la souplesse du héros sont rajoutées, Spider-Man bondissant jusqu'aux balcons parmi les spectateurs ! Mais elles seront sources d'accidents souvent en pleine représentation conduisant à des blessures et des abandons de rôles. L'histoire pioche, quant à elle, dans l'univers classique crée par Stan Lee et Steve Ditko mais aussi dans l'univers Ultimate, l'instant de la piqure d'araignée se déroulant dans un laboratoire d'Oscorp par exemple. Malgré tous ces problèmes et autres contre-temps le show étonne son monde au tout début de son exploitation, établissant un nouveau record de recettes pour une semaine avec quasiment 3 millions de dollars. Mais les recettes diminuent petit à petit alors que les coûts de production restent très élevées.. Trop sans doute puisque l'arrêt intervient rapidement. Alors que des rumeurs et des annonces sont faites pour une tournée européenne et un déplacement à Las Vegas, rien ne bouge depuis son arrêt sur les planches de Broadway.
Alors que le héros a fêté ses 55 ans à l'été 2017, il est difficile de passer à côté du phénomène né de l'imagination de Stan Lee et Steve Ditko tant il est omniprésent ! Allusion dans le film Les Simpsons avec Spider-Cochon, actualité comics forte avec le crossover The Clone Conspiracy, nouveau reboot très attendu au cinéma et toujours une présence forte à la télévision dans le domaine de l'animation, Spider-Man est sur tous les fronts ! Et encore, c'est là sans compter les milliers de goodies différents, du tee-shirt pour enfant, au crayon de couleur en passant par des statuettes aussi massives que coûteuses.
Spider-Man est partout et surtout parle à toutes les tranches d'âge. Ses créateurs ont su traiter des sujets difficiles, comme le poids
des responsabilités, le combat contre la facilité, la lutte entre le bien et le
mal, le passage à l'âge adulte à travers l'adolescence sans négliger tout ce que comporte ce moment ingrat dans des récits super
héroïques qui d'habitude présentaient des play boys à la plastique parfaite. Ces thèmes restent toujours furieusement d'actualité et au
cœur des récits du héros malgré une évolution profonde à travers le temps et des runs historiques sur le personnage, à l'image de celui de Straczynski assez récent.
Au final c'est précisément cela qui rend Spider-Man unique : cette possibilité de s'identifier facilement à lui grâce à un mélange presque parfait entre le rationnel, via la vie quotidienne de Peter, ses problèmes d'argent et ses histoires d'amour difficiles, et l'irrationnel, venu du statut de super héros capable de botter les fesses à un scientifique fou déguisé en Bouffon, en sortant des blagues à tout-va et
en tissant des toiles entre les buildings.
Étendant sa toile au travers de différents média et au fil des générations, Spider-Man est devenu LE super-héros iconique universel de Marvel.
La filmographie
001 |
L'Araignée
Animation 2D • 3 Saisons
1967 • 1970
Télévision
|
1967 • 1970
Télévision
|
002 |
Spidey Super Stories
Fantastique • PBS Kids • 3 Saisons
1974 • 1977
Télévision
|
1974 • 1977
Télévision
|
003 |
L'Homme-Araignée
Fantastique • Columbia Pictures
1977
Télévision
|
1977
Télévision
|
004 |
L'Homme-Araignée
Fantastique • Columbia Pictures • 2 Saisons
1978 • 1979
Télévision
|
1978 • 1979
Télévision
|
005 |
Spider-Man
Aventure • Japon • 41 Épisodes
1978 • 1979
Télévision
|
1978 • 1979
Télévision
|
006 |
La Riposte de l'Homme-Araignée
Fantastique • Columbia Pictures • France
1979
Cinéma
|
1979
Cinéma
|
007 |
Spider-Man Défie le Dragon
Fantastique • Columbia Pictures
1979
Télévision
|
1979
Télévision
|
008 |
Spider-Woman
Animation 2D • 16 Épisodes
1979 • 1980
Télévision
|
1979 • 1980
Télévision
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009 |
Spider-Man
Animation 2D • 16 Épisodes
1981 • 1982
Télévision
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1981 • 1982
Télévision
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010 |
Spider-Man et ses Amis Exceptionnels
Animation 2D • 2 Saisons
1981 • 1983
Télévision
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1981 • 1983
Télévision
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011 |
Marvel Action Universe
Animation 2D • 4 Saisons
1988 • 1991
Télévision
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1988 • 1991
Télévision
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012 |
Spider-Man, l'Homme-Araignée
Animation 2D • 5 Saisons
1994 • 1998
Télévision
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1994 • 1998
Télévision
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013 |
Les Nouvelles Aventures de Spider-Man
Animation 2D • 13 Épisodes
1999 • 2001
Télévision
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1999 • 2001
Télévision
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015 |
Spider-Man : Les Nouvelles Aventures
Animation 2D • Columbia Pictures • 13 Épisodes
2003 • 2003
Télévision
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2003 • 2003
Télévision
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018 |
Spectacular Spider-Man
Animation 2D • Columbia Pictures • 2 Saisons
2008 • 2009
Télévision
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2008 • 2009
Télévision
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019 |
Avengers : L'Équipe des Super-Héros
Animation 2D
2010 • 2012
Télévision
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2010 • 2012
Télévision
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Saison 02 |
023 |
Hulk et les Agents du S.M.A.S.H.
Animation 2D
2013 • 2015
Télévision
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2013 • 2015
Télévision
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Saison 02 |
025 |
The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros
Fantastique • Columbia Pictures • IMAX • 3-D
2014
Cinéma
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2014
Cinéma
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026 |
Wolverine Weapon X : Tomorrow Dies Today
Comic Animation
2014 • 2014
Vidéo
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2014 • 2014
Vidéo
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027 |
Marvel Disk Wars : The Avengers
Animation 2D • Japon • 51 Épisodes
2014 • 2015
Télévision
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2014 • 2015
Télévision
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