Courts-Métrages

Special Disney

La première incursion de Disney dans les productions de courts-métrages à prises de vues réelles s'est faite par un petit documentaire promotionnel de commande, A Trip Through The Walt Disney Studios, consacré à ce qui est alors qualifié de "folie de Disney" : Blanche Neige et les Sept Nains. Il n'a d’ailleurs, à l'origine, pas vocation à être présenté au grand public puisqu’il est réservé aux professionnels, essentiellement des banquiers et financiers, appelés à être partenaires du projet. Il est ainsi l'un premiers courts-métrages promotionnels ou commerciaux réalisés du vivant de Walt Disney. Par la suite, le Maître de l'Animation en réalise deux autres. How Walt Disney Cartoons Are Made est ainsi la version grand public de A Trip Through The Walt Disney Studios. Au Sud de la Frontière avec Disney se nourrit, quant à lui, des matériels ramenés à l’occasion du voyage du Maître de l'Animation et de certains de ses artistes en Amérique Latine. Il faudra ensuite attendre les années 60 pour qu'il réinvestisse le genre soit pour promouvoir son Parc à thème, Disneyland, ou alors pour mettre en avant des causes ou des lieux qui lui tiennent à cœur comme par exemple avec The CalArts Story. Le plus connu de tous, reste assurément E.P.C.O.T., tourné juste avant sa mort pour convaincre les habitants de Floride de l'intérêt de son projet pharaonique de Walt Disney World Resort et en particulier de la ville du futur qu'il imagine.

Au début des années 50, Walt Disney commence à proposer certaines de ses anciennes productions en location en 16 mm, certaines à destination du grand public, d'autres pour les écoles dans une démarche de soutien éducatif. Dans un premier temps, il s'agit d'extraits de productions antérieures même si par la suite il propose des œuvres inédites. Pour les productions à prises de vues réelles, le court-métrage Behind the Scenes of Walt Disney Studio, dérivé du film Le Dragon Récalcitrant, est ainsi proposée en décembre 1952 en 16mm en tant qu'œuvre éducative auprès des écoles. Il sera suivi de Quatre Artistes Peignent un Arbre extrait de l'épisode de l'émission d'anthologie An Adventure in Art et de The Ceramic Mural, lui totalement inédit. Il s'agit des premières pierres de ce qui sera à l'origine de la création de la filiale Disney Educational Productions, quelques années plus tard après la mort de Walt Disney.

En parallèle, Walt Disney se lance dans la production de courts-métrages en prises de vues réelles pour le grand public et pour le grand écran, d'abord en 1948 avec la collection True Life Adventures puis en 1953 avec celle de People and Places. Dès 1954 et jusqu'en 1984, les studios Disney réalisent également des courts et moyens-métrages dits "spéciaux", en ce sens qu'ils n'appartiennent à aucune collection ou série, mais restent uniquement des "one shot". Une bonne moitié est ainsi constituée de moyens-métrages dont la durée est comprise entre 35 et 50 minutes tandis que le reste sont des courts-métrages inférieurs à 35 minutes. Parmi eux, la majorité a été produite directement pour le cinéma mais certains ont d'abord été diffusés à la télévision pour, ensuite, avoir les honneurs des salles obscures. Ils sont essentiellement des courts-métrages ayant trait à la nature, soit en qualité de purs documentaires (Nature's Strangest Creatures, Mysteries of the Deep ou Grand Canyon), soit dans le genre du docu-fiction (The Wetback Hound, Tribulations de Deux Oursons ou Le Conte des Deux Animaux). Les studios Disney s'attachent parallèlement à produire des courts-métrages pour le cinéma dans le seul but de promouvoir leurs Parcs à thèmes sur grand écran, reprenant là une méthode déjà utilisée avec succès en télévision. Gala Day at Disneyland fait par exemple la part belle à trois nouvelles attractions du site californien tandis que Le Monde Magique de Walt Disney World vante, lui, les atouts du (alors) nouveau resort floridien. Le label de Mickey revient ensuite au genre des courts-métrages à prises de vues réelles dans les années 2000, soit pour proposer des suites sorties directement en vidéo à certains de ses longs-métrages, soit pour offrir des petits documentaires.

Les studios Disney ont aussi mis au point un procédé cinématographique inventé par Ub Iwerks à destination principale du Parc à thème Disneyland : le Circarama. Il s'agit d'une technique utilisant onze caméras avec un film 16 mm pour onze grands écrans disposés en cercle, permettant au public d'avoir une vision à 360°. En 1967, le procédé évolue pour passer à neuf caméras avec un film 35 mm pour neuf grands écrans tout en changeant de nom, s'appelant désormais Circle-Vision. Si la plupart des films tournés ont été diffusés dans les Parcs Disney à travers le monde, cinq ont été proposés en dehors : America the Beautiful à l'Exposition Universelle de Bruxelles en 1958, Italia ’61 à l'Exposition Universelle de Turin en 1961, Magic of the Rails à l'Exposition Nationale Suisse de Lucerne en 1964, Canada ’67 à l'Exposition Universelle de Montréal en 1967 et Portraits of Canada à l'Exposition Universelle de Vancouver en 1967. America the Beautiful sera le seul film de cette liste à être diffusé ensuite dans les Parcs Disney et même à avoir droit à une sortie en 16 mm.

Voici la liste exhaustive de tous les courts-métrages du label Disney produits par les studios sans nécessairement faire partie d'une série dédiée.