Kuzco, l'Empereur Mégalo
Titre original : The Emperor's New Groove Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 15 décembre 2000 Genre : Animation 2D |
Réalisation : Mark Dindal Musique : Sting David Hartley John Debney Durée : 79 minutes |
Le synopsis
Dans l'Amérique du sud de l'époque des Incas, Kuzco est un jeune empereur qui place son plaisir personnel au dessus des intérêts de son peuple. Amenant l'art du caprice à son paroxysme, il a ainsi dans l'idée de se faire construire une résidence d'été sur la colline juxtaposant son palais. Et tant pis s'il faut pour cela raser un village tout entier ! L'égoïste monarque n'a que faire des conséquences humaines de ses actes, poussant même le vice jusqu'à convoquer le chef de village, l'imposant Pacha, pour lui annoncer, en personne, la nouvelle. Affairé tout entier à obtenir de ses sujets la satisfaction de ses moindres désirs, Kuzco n'envisage pas une seconde que sa conseillère politique, la perfide Yzma, puisse poursuivre le but de le renverser pour s'emparer du pouvoir...
La critique
Kuzco, l'Empereur Mégalo, 40ème Grand Classique Disney, a cela de particulier qu'il est mal-aimé par son studio et adoré par les cinéphiles. Distillant un humour jugé trop subversif par sa tutelle, le film n'a, en effet, pas dû patienter bien longtemps pour acquérir la réputation d'œuvre culte dans le monde du cinéma, rayonnant bien au-delà du seul cercle des amateurs du label de Mickey.
Il s'écoule prés de 50 ans avant de voir les studios Disney réinvestir
l'Amérique du Sud pour y situer un Grand Classique. Après Saludos Amigos
en 1943 et Les Trois Cabelleros en 1945,
Kuzco, l'Empereur Mégalo est, il est vrai, de retour dans le continent
sud-américain. Toutefois, et contrairement à ses illustres prédécesseurs, il ne
s'y intéresse pas à la civilisation hispano-américaine. Son histoire se situe,
en effet, à l'époque précolombienne et fait de ses héros des représentants du
peuple inca ; le premier d'entre-eux prenant même pour nom celui de la capitale
de l'empire.
Située au Pérou, à 3400 mètres d'altitude, nichée dans une large vallée des
Andes orientales, Cuzco a probablement été fondée par le premier empereur inca,
Manco Capac bien que son site ait déjà été habité depuis des siècles. Prise par
Pizarro en 1533, elle devient rapidement l'un des foyers les plus actifs de la
culture hispano-américaine ce qui ne l'empêchera jamais de conserver son héritage
inca. La ville reste ainsi très marqué par l'ancienne civilisation, notamment au
travers de son architecture faite de blocs massifs et de rues étroites ; la vie
de la cité s'organisant comme à l'époque inca, autour de places. Cuzco ouvre, en
outre, les routes d'excursions mythiques vers la vallée de l'Urubamba et le
célèbre Machu Picchu qui trône ainsi à 2 430 m d'altitude. Dans un site
montagneux d'une extraordinaire beauté, au milieu d'une forêt tropicale, ce
complexe archéologique constitue probablement la création urbaine la plus
stupéfiante de l'apogée de l'empire inca. Murailles, terrasses et rampes
gigantesques sculptent ainsi les escarpements rocheux dont elles paraissent le
prolongement naturel. Le cadre, sur le versant oriental des Andes, fait partie
du bassin supérieur de l'Amazone, riche d'une flore et d'une faune très variées.
Le site du Machu Picchu demeure caché pendant des siècles jusqu'en 1911, année
pendant laquelle le professeur Hiram Bingham le révèle au monde entier.
Les premiers travaux sur Kuzco, l'Empereur Mégalo remontent à 1994. Le
projet, qui se nomme alors Kingdom of the Sun, rencontre un nombre
incroyable de problèmes de production qui entravent sa bonne marche, au point de
le scléroser totalement. Cet épisode aisément qualifiable de très sombre dans
l'histoire des studios Disney fait d'ailleurs l'objet d'un documentaire, The
Sweatbox sorti en 2002 et tenu au secret depuis car jugé trop féroce... La
raison l'emportant finalement sur la guerre des chefs, le staff de Disney décide
de remettre sur les rails le film et confie au réalisateur Mark Dindal le soin
de le mener à terme.
Amateur de dessins animés depuis sa tendre enfance, Mark Dindal décide très tôt
de devenir animateur. Il fait ses études d'animation à l'université de CalArts,
avant d'intégrer, en 1980, les studios Disney, débutant en tant qu'intervalliste
(dessinateur des dessins intermédiaires entre les plans principaux) sur Rox et Rouky.
Il demeure technicien animateur le temps de quelques films, dont Basil,
Détective Privé, Oliver & Compagnie et
La Petite Sirène, puis passe à la réalisation en
1997 - pour les studios Warner via leur filiale Turner - avec Danny, le Chat
superstar. Il revient chez Disney en 1998 pour redonner la bonne impulsion
au projet Kingdom of the Sun. Le pari est osé : un ultimatum de la
direction de Disney l'oblige, en effet, à proposer en deux semaines un plan de
secours où le film sera purement et simplement abandonné. Aidé par son
producteur, Randy Fullmer, Mark Dindal prend alors le taureau par les cornes et
ambitionne de tout changer, jusqu'au nom : The Emperor's New Groove est
enfin sur la bonne voie.
Désireux de marquer de son empreinte le projet, Mark Dindal ose explorer des terres demeurées jusque là vierges pour Disney ; Kuzco, l'Empereur Mégalo s'éloignant ainsi des standards du label. Si la démarche, louable en soi, lui donne une fraicheur incroyable, elle déstabilise pourtant aussi bon nombre de puristes des histoires du studio au château enchanté. Le film est, en effet, clairement accès sur un humour très proche de celui de Tex Avery. C'est d'ailleurs assurément le Grand Classique le plus drôle jamais produit, au delà même d'Aladdin ou d'Hercule qui, contrairement à lui, ont tendance à beaucoup vieillir. L'humour d'Aladdin s'appuie, il est vrai, presqu'exclusivement sur le personnage du génie et les imitations de Robin Williams, qui, si elles faisaient anachroniques à l'époque sont totalement dépassées depuis. Hercule, quant à lui, fait l'erreur de diluer sa drôlerie au travers d'un nombre trop grand de personnages plongés dans des anachronismes marqués à l'excès. L'humour de Kuzco, l'Empereur Mégalo, au contraire, est beaucoup plus subtil et intemporel. Il ne fait jamais de surenchère anachronique et sombre rarement dans la facilité. Certes, la gentille moquerie des rollers-coasters pour accéder au labo d'Izma ou encore le chanteur du générique de début ne jouent pas dans la finesse. Mais globalement, les gags n'envahissent pas l'histoire au point d'en gêner le déroulement. Tout tourne, en réalité, autour des répliques, de la gestuelle et des personnages. Car Kuzco, l'Empereur Mégalo est réellement un film d'acteurs (de personnages). Le scénario simplissime (un empereur mégalo, transformé en lama par sa conseillère aidée de son valet, trouve assistance auprès d'un paysan brut de décoffrage) est un prétexte pour faire rayonner les personnages, leur servant sur un plateau des gags et des répliques plus cultes les unes que les autres. La mauvaise foi est ainsi toujours de la partie "(...) et ça c'eeeessssttt.... mal ? (...)", "(...)C'est vrai que je ne suis pas un professionnel du sauvetage, soit, mais vu d'ici j'ai l'impression que l'on a fait un pas en arrière(...)", "(...)on dirait de la laine ? Oui ! Alpaga? (...)". Le tout, allié à des mimiques savoureuses, emporte, de trouvaille en trouvaille, le spectateur dans un rythme effréné où l'ennui n'a pas sa place.
L'humour débridé de
Kuzco, l'Empereur Mégalo passe également par son animation. De très bonne
qualité, elle ne donne pas dans les effets spéciaux, les effets de foules ou les
scènes de bravoures. Non, au contraire, elle s'inscrit dans la simplicité et
trouve sa force dans une animation des personnages, absolument exemplaire.
D'ailleurs, en comparaison avec d'autres Grands Classiques plus épiques comme La
Belle et la Bête ou Le Bossu de Notre-Dame,
l'animation de Kuzco, l'Empereur Mégalo offre une grande cohérence ;
aucun plan ne jurant par rapport à d'autres. Peut-être est-ce dû au temps de
production incroyablement raccourci ? Difficile de se prononcer. Alors bien-sur,
le film ne s'interdit pas certaines scènes rocambolesques comme celles du pont,
du sauvetage ou de la taverne. Toutefois, la folie qu'elles portent en elles
ressort plus de la mise en scène que de l'événement en lui-même. Le tempo
appliqué à l'action est, en effet, redoutable. Le personnage de Kuzco se permet
ainsi certaines originalités dans le déroulement de l'histoire au point
d'arrêter la caméra et de griffonner sur l'écran pour toujours ramener
l'attention sur lui. Ces coupures de rythme sont tout simplement jouissives !
Les décors subissent d'ailleurs le même sort et s'effacent toujours devant les
personnages. Ils se mettent à leurs services, jouant beaucoup sur la lumière
pour mieux les éclairer, tout en douceur et subtilité. Jamais pollué, le
spectateur peut alors tout entier se concentrer sur les personnages... et
uniquement eux.
Car la grande force de Kuzco, l'Empereur Mégalo se tient dans sa galerie de personnages. Au nombre de quatre, aidés par une poignée de rôles secondaires, ils livrent un vaudeville efficace et jubilatoire ; chacun amenant son lot de cocasseries pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Kuzco est l'un des premiers rescapés de la première mouture du script,
intitulé à l'origine, Le Royaume du Soleil. Il s'y alors prénomme Manco.
Cet empereur mégalo est, en fait, l'archétype de l'enfant gâté qui pense que
tout lui est dû. En tant qu'humain, Kuzco est ainsi véritablement insupportable.
Et pourtant... Particulièrement bien défini, son personnage est instantanément
attachant : à aucun moment, le spectateur n'a, en effet, envie de le rejeter.
Car, en réalité, il n'y a pas une once de méchanceté en lui. Egocentré à
l'extrême, il n'a tout bonnement pas conscience des conséquences de ses actes et
décisions sur la vie de ses sujets. Il cause du mal par une inconscience venue
principalement de son immaturité. Elle se ressent d'ailleurs dans bon nombre de
ses répliques ou actions ; quand il jette par exemple un regard blasé sur la
panoplie de jeunes prétendantes qui lui sont offertes ou qu'il répudie Yzma
comme s'il s'agissait d'un simple abonnement au câble... Son caractère, plus
complexe qu'il n'y parait aux premiers abords (sur ce registre, il n'est pas du
tout un Ken de service), est minutieusement décortiqué au fil de l'histoire,
notamment grâce une gestuelle riche et une expressivité remarquablement animée.
Le voyage initiatique qu'il entreprend pour sauver sa peau lui accorde ainsi la
rédemption, révélant au final sa vraie nature, profondément bienveillante.
Le personnage prend, à l'évidence, toute son ampleur et son charisme une fois
transformé en lama, conservant alors comme seule référence avec son physique
humain : ses yeux, sa maigreur et sa coiffure reconnaissable entre mille...
L'anthropomorphisme est décidément toujours une valeur sure chez Disney, encore
plus lorsqu'elle est au service d'un personnage détonnant ! Les mimiques de Kuzco-Lama sont ainsi fabuleuses de drôlerie et constituent, avec délice, un
hommage réussi à un confrère apparu quelques cinquante ans plus tôt, le lama du
Lac Titicaca dans Saludos Amigos
(1943).
Kuzco doit également son incroyable aura à sa voix, interprétée merveilleusement
en V.O. par David Spade, un acteur emblématique du show subversif Saturday Live
Night Show et des sitcoms américaines (Voilà! et Touche pas à mes
Filles) ; en V.F., l'imitateur Didier Gustin fait également des prouesses...
Au contraire du rôle-titre, le personnage de Pacha change radicalement de
teneur entre la première version du (Le) Royaume du Soleil et celle
finalement à l'écran. A l'origine, sosie parfait de Kuzco, il en devient, il est
vrai, son parfait contraire. Coté physique, il est ainsi clairement plus âgé,
plus grand et plus gros (il affiche une corpulence proche de celle d'un joueur
de rugby) tandis que, coté caractère, il est pour sa part, mature, gentil et
foncièrement bienveillant. Il conserve néanmoins un bon sens rural qu'il met à
contribution pour servir ses intérêts, notamment quand il s'agit de négocier son
aide pour obtenir la préservation de son village. Chaleureux en tout point, il
l'est également dans sa voix assurée en V.O. par John Goodman, l'acteur bien
portant et mari de Roseanne dans la sitcom éponyme et également voix du
tout aussi bien portant Sulli dans Monstres & Cie.
Autre fait marquant pour le personnage de Pacha, il est le seul de la galerie
Disney, section rôle principal des Grands Classiques, à être marié, deux fois
père et sur le point de l'être une troisième ; sa petite famille constituant
d'ailleurs le seul vrai repère traditionnel (cher au staff de Disney) du
long-métrage tout entier...
Si les deux rôles principaux "gentils" de Kuzco, l'Empereur Mégalo
brillent par la réussite de leur définition respective, la méchante de service
ne démérite pas elle non plus. Yzma est, en effet, sans nul doute, l'une des
plus belles (c'est une image : elle est, en réalité, franchement hideuse !)
mécréante de Disney. Et pour cause, sans foi, ni loi, elle distille une
méchanceté à toute épreuve, heureusement contrebalancée par une malchance
permanente quand ce n'est pas l'incompétence de son entourage qui vient mettre
son grain de sel... Il n'empêche, elle reste toujours une menace crédible pour
Kuzco qui a fort affaire pour se sortir de ses griffes.
Toute méchante qu'elle soit, Yzma n'en reste pas moins un personnage évoluant
dans une comédie déjantée. Dès lors, elle ne peut pas faire véritablement peur :
son côté comique contrebalançant sans cesse sa noirceur. Ce gros paradoxe dans
sa construction en fait indéniablement un personnage hors du commun. D'ailleurs,
sa présence est actée depuis l'origine du (Le) Royaume du Soleil, seules ses
intentions ayant changées dans la nouvelle version. D'un simple désir de beauté
éternelle, elle devient avide pouvoir et de vengeance. Son comique est due à son
aspect de femme couguar, rachitique, ayant visiblement passé la date de
péremption depuis belle-lurette mais continuant à se croire jeune fille. Sa
gestuelle, ses habits extravagants, ses colères tout comme sa voix prêtée en
anglais par la chanteuse Eartha Kitt, à l'intonation si particulière sont autant
de prétextes à rire. La scène qui résume le mieux son personnage est à n'en pas
douter celle où, dormant dans la jungle, puis réveillée en sursaut par Kronk,
elle se relève brusquement, avec deux rondelles de concombres sur les yeux et
une crème de nuit recouvrant le visage, vœu pieux d'une éternelle jeunesse alors
même qu'elle grommèle comme une vieille fille...
Disney oblige, le Vilain de service (ici la méchante Yzma) se doit d'avoir son acolyte attitré. Kuzco, l'Empereur Mégalo ne fait donc pas exception à la règle et introduit Kronk, le quatrième rôle principal du film. Il est d'ailleurs le seul à avoir été complètement créé pour la version finale. Le personnage est une synthèse grossière entre un culturiste, un garde du corps, un Castor Junior et un gigolo. Son orientation sexuelle a, en outre, longtemps fait débat jusqu'à la suite vidéo du Grand Classique qui l'affuble, aux forceps, d'une compagne. La nature de sa relation avec Izma n'est en revanche un secret pour personne puisque elle-même et Kuzco la qualifient "d'artificiel". Le comique du personnage vient essentiellement de son manque de célérité et d'assurance. Il a bien du mal à percuter, pesant sans cesse le bien et le mal (sa conscience se matérialisant alors sur ses épaules en ange et démon) ou s'interrogeant sur le sens des choses sans avoir vraiment la capacité de mener une telle réflexion. Naïf, il est un gamin dans un corps d'homme et prend tout au premier degré. Le seul secteur où il excelle est la cuisine, sa grande passion. L'une des scènes où Kronk atteint des sommets d'hilarité est d'ailleurs celle du repas dans un restaurant de montagne où il sert, sans s'en rendre compte, Kuzco. Il est alors tout bonnement irrésistible ! Kronk dispose, enfin, de la voix de l'acteur Patrick Warburton, connu des fans Disney pour préparer à l'embarquement de l'attraction Soarin' Over California à Disney California Adventure et E.P.C.O.T....
La bande originale de Kuzco, l'Empereur Mégalo est à la hauteur de l'aura du film : tout à fait excellente. Elle est signée du compositeur John Debney, un habitué de Disney, connu pour ses musiques de Hocus Pocus, Croc-Blanc 2 : Le Mythe du Loup Blanc, Inspecteur Gadget ou plus récemment d'Hannah Montana - Le Film. John Debney est d'ailleurs le fils de Louis Debney, un autre compositeur cher au studio du grand Walt, réputé pour son travail sur Blanche Neige et les Sept Nains, le Mickey Mouse Club ou encore Zorro. La musique de Kuzco, l'Empereur Mégalo, souligne toujours l'action, reprenant un thème central présent tout au long du film et servant de base à la chanson de générique de fin chantée et composée par Sting. La pop-star était en effet très attaché au projet, et ce depuis le début. Le changement de direction du long-métrage (du Royaume du Soleil à Kuzco, l'Empereur Mégalo) a toutefois gêné considérablement son travail, les chansons qu'il avait composées pour le premier ne collant plus pour le second. Il a donc réécrit deux d'entre-elles avec l'aide du compositeur David Hartley. La première est Perfect World et sert de générique de début. Chantée par Tom Jones, elle ouvre le Grand Classique sur un zeste d'humour anachronique bien sympathique, histoire de saisir immédiatement la personnalité de l'empereur ; la seconde, My Funny Friend and Me sert, elle, de générique de fin et de thème général tout au long du film. Elle fut nommée pour l'Oscar de la Meilleure Chanson.
Kuzco, l'Empereur Mégalo sort le 15 décembre 2000, une date peu propice pour le succès des films d'animation (le score en demi-teinte de La Princesse et la Grenouille confirmant toujours la tendance dix ans après). Il faut dire que Michael Eisner a tout fait pour en gêner le succès. Claironnant qu'il détestait le film, il n'envisageait pas un instant que le public puisse l'aimer, conforté en cela par le peu d'enthousiasme suscité par Hercule, trois ans plus tôt. Le patron de Disney n'hésite alors pas à en saborder la promotion. Il coupe net le budget commercial, la campagne se réduisant alors à sa plus simple expression. Faisant mentir le boss, Kuzco, l'Empereur Mégalo est finalement encensé par la Critique tandis que le bouche-à-oreille fonctionne bien. Il engrange à l'arrivée quatre-vingt neuf millions de dollars soit à peine dix de moins qu'Hercule, ayant lui bénéficié d'un soutien commercial conséquent. La cabale de Michael Eisner contre le film se calme avec le temps : il valide ainsi une suite vidéo (Kuzco 2 : King Kronk) et une série télé (Kuzco, Un Empereur à l'École) ; toutes les deux de piètre qualité, comme si rien ne devait être épargné au pauvre Kuzco !
Kuzco, l'Empereur Mégalo est LE plus drôle des Grands Classiques Disney. Ses personnages décalés, son humour détonnant, ses répliques foisonnantes en font un film culte. A voir et à revoir sans jamais risquer de se lasser !