Kuzco 2
King Kronk
Titre original : Kronk's New Groove Production : DisneyToon Studios Date de sortie USA : Le 13 décembre 2005 (Vidéo) Genre : Animation 2D |
Réalisation : Saul Andrew Blinkoff Elliot M. Bour Robin Steele Musique : Jeanine Tesori Mark Watters Durée : 75 minutes |
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Oublié le temps où il était l'acolyte de la méchante Izma... Kronk tient désormais un restaurant qui ne désemplit pas où il cumule les fonctions de chef, serveur et livreur de plats chauds. Très populaire dans toute la vallée, notre ami a tout pour être heureux à l'exception peut-être de ce qu'il s'était toujours promis : une femme, des enfants et une maison sur la colline. Quand Kronk apprend que son père vient lui rendre une visite, il s'inquiète de sa réaction tant il pense que son paternel le prend pour un fils indigne... |
La critique
Kuzco 2 : King Kronk est la suite, directement sortie en vidéo, de Kuzco, l'empereur mégalo. Si son film de référence marque sans problème les esprits, tant il détonne dans la filmographie Disney, force est de constater que ce deuxième opus déçoit vite, au regard de sa bien faible qualité.
Sur le plan technique, le film, sans être remarquable, est plutôt réussi. L'animation est ainsi fidèle à l'original tandis que le design des héros récurrents a été scrupuleusement respecté. Seuls les nouveaux personnages affichent un niveau de dessin bien inférieur et ne parviennent pas un instant à convaincre. Birdwell, la petite amie de Kronk est sans doute le meilleur exemple de cet à-peu-près dans le coup de crayon, tant elle affiche une certaine laideur, en contradiction visiblement avec la volonté première du réalisateur.
Sur le plan scénaristique, le film est en revanche un ratage complet. L'histoire est en effet d'une légèreté qui frise l'inexistence. Là où Kuzco, l'empereur mégalo brillait par son originalité et sa densité, Kuzco 2 : King Kronk semble lui aux abonnés absents, dépourvu du fil directeur simple et efficace qui avait fait le succès du premier opus. Si les réalisateurs se sont attachés à conserver, dans la suite, le type d'humour du film original, lorgnant, non sans malice, vers Tex Avery, le rythme de drôleries s'essouffle terriblement vite, plombé par l'absence d'une histoire cohérente. Et l'on se surprend à n'assister qu'à une succession de gags dont on se demande finalement s'ils ont vraiment un lien entre eux. D'ailleurs, Kuzco 2 : King Kronk semble n'être qu'une compilation de deux épisodes extraits de la future série télé inspirée de Kuzco, l'empereur mégalo, simplement reliés par des scènes de transition. Mais tout ne tombe cependant pas à plat : le film regorge en effet de parodies amusantes avec pour cible privilégiée Disney, et ses grands standards cinématographiques ou les attractions-phares de ses parcs à thèmes.
Au final, Kuzco 2 : King Kronk déçoit. La suite est assurément à des années lumières de son film de référence dont elle néglige d'ailleurs beaucoup trop les personnages principaux, Kuzko et Pacha. Elle sera ainsi vite vue et aussitôt oubliée.