Thomas Jefferson
Date de création :
Le 10 novembre 1953
Nom Original :
Thomas Jefferson
Créateur(s) :
Bill Peet (Conception)
John Lounsbery (Animation)
Apparition :
Cinéma
Télévision
BD
Parcs
Comédie Musicale
Voix Originale(s) :
Hans Conried
Voix Française(s) :
Jacques Beauchey
Interprète(s) :
Gilbert Emery (The Loves of Edgar Allan Poe, 1942)
Nick Nolte (Jefferson à Paris, 1995)
Daveed Diggs (Hamilton, 2015)
James Monroe Iglehart (Hamilton, 2017)
Paris Nix (Hamilton, 2019-2020)

Le portrait

rédigé par
Publié le 11 avril 2022

En 1953, les studios Disney portent sur l’écran le livre Ben and Me: An Astonishing Life of Benjamin Franklin de Robert Lawson, l’occasion de remonter aux origines des États-Unis et de rendre hommage à deux des Pères fondateurs du pays, Benjamin Franklin et Thomas Jefferson.

Thomas Jefferson, "Père fondateur" des États-Unis d'Amérique

Originaire de Shadwell, une bourgade du comté d’Albemarle, dans le nord de la colonie de Virginie, Thomas Jefferson naît le 13 avril 1743. Aîné d’une fratrie de dix enfants, il grandit au cœur de la plantation dirigée par ses parents, Peter et Jane, tous les deux issus de familles de notables établis en Amérique depuis des générations. Dès 1752, le jeune Thomas fréquente l’école du révérend écossais William Douglas. Son père souhaite en effet que l’adolescent dispose d’une solide éducation. Thomas Jefferson apprend alors le latin, le grec ancien, le français, l’espagnol et l’italien en plus des savoirs fondamentaux en mathématiques, géographie, histoire, sciences...


Portrait officiel de Thomas Jefferson, huile sur toile
de Rembrandt Peale, 1800, Maison-Blanche, Washington.

À la mort de son père en 1757, Thomas Jefferson hérite de l’immense propriété familiale. Âgé de seulement quatorze ans, il se retrouve ainsi à la tête des centaines d’esclaves qui travaillent pour lui. Poursuivant son éducation à Fredericksburg auprès du révérend James Maury, il débute en 1760 son cursus d’études supérieures au collège de William et Mary à Williamsburg. La botanique, la géologie, la cartographie, le droit et la philosophie occupent ses journées. John Locke, Francis Bacon et Isaac Newton sont au cœur de ses lectures. Jefferson devient par ailleurs bilingue grâce à une très bonne maîtrise du français. Son diplôme en poche dès 1762, il étudie ensuite le droit auprès de George Wythe.


Writing the Declaration of Independence, 1776, huile sur toile
de Jean Leon Gerome Ferris, 1900, Virginia Historical Society, Richmond.

Admis au barreau en 1767, Thomas Jefferson siège à la Chambre des Bourgeois de Virginie ainsi qu’à l’Assemblée de Virginie où il est élu deux ans plus tard. Assistant avec effroi à l’incendie du manoir familial totalement détruit en 1770, il se construit une nouvelle demeure à Monticello où il s’installe avec sa femme, la veuve Martha Wayles Skelton qu’il épouse en 1772. Six enfants naissent de cette union, Martha, Jane (morte en 1775 à l’âge d’un an), un fils mort-né en 1777, Mary, Lucy Elisabeth (morte en 1781 à l’âge d’un an) et Lucy Elisabeth II (morte en 1784 à l’âge de deux ans). Sa femme meurt en donnant naissance à leur dernière fille.


Copie manuscrite de la Déclaration d'indépendance
de la main de Thomas Jefferson, 1776, New York Public Library.

Dès le début des années 1770, Thomas Jefferson est le témoin de la révolte qui couve dans les colonies anglaises d’Amérique. Les taxes imposées par la Grande-Bretagne sont au cœur de la contestation. Jefferson lui-même s’engage dans la lutte en rejoignant le groupe de Patrick Henry. Grand admirateur des Lumières, en particulier John Locke, Voltaire, Beccaria ou Montesquieu qu’il lit dans le texte, il publie dès 1774 le pamphlet Aperçu Sommaire des Droits de l’Amérique Britannique, dans lequel il évoque la possibilité pour les colonies de s’affranchir de la tutelle anglaise. Un an plus tard, en 1775, son engagement et sa notoriété lui valent d’être nommé délégué lors du Second Congrès continental à Philadelphie. Il participe alors à l’écriture de la Constitution de la Virginie publiée en juin 1776 puis, avec John Adams, Roger Sherman, Benjamin Franklin et Robert R. Livingston, à la rédaction de la Déclaration d’indépendance adressée au roi d’Angleterre le 4 juillet 1776. Chargé de préparer la première ébauche du texte, Jefferson est réputé en être le principal auteur.


La Déclaration d'indépendance, huile sur toile de
John Trumbull, 1817-1819, Capitole des États-Unis, Washington.

Élu à la nouvelle chambre des délégués de l’État de Virginie, Thomas Jefferson défend les valeurs de liberté, de tolérance religieuse, de démocratie. Vantant un modèle républicain, il parvient à interdire le commerce des esclaves en 1778. L’esclavage demeure néanmoins autorisé. Gouverneur de Virginie entre 1779 et 1781, il transfère la capitale de Williamsburg à Richmond et lutte contre l’Angleterre qui a envoyé les troupes. La Guerre d’indépendance fait rage. La Virginie est assaillie par les Anglais à deux reprises. Jefferson manque d’être capturé. Critiqué pour son manque de réactivité, il décide finalement de se retirer sur ses terres de Monticello. Là, il couche sur le papier ses idées politiques dans ses Observations sur l’État de Virginie.


Maison de Thomas Jefferson à Monticello, Virginie.

Alors que les Américains multiplient les victoires face aux Anglais grâce à l’aide de la France, Thomas Jefferson sort de sa retraite et devient délégué de la Virginie au Congrès continental en décembre 1782. Durant l’été 1784, il est envoyé en Europe avec Benjamin Franklin afin de négocier des alliances et autres traités. Nommé ambassadeur en France en mai 1785 à la suite de Franklin, il fréquente les salons et rencontre les penseurs, les artistes et les intellectuels de son temps comme d’Alembert, Buffon et Condorcet. Faisant la tournée des royaumes du Vieux continent, il ne participe pas à la rédaction de la Constitution des États-Unis en 1787. Grand admirateur de la France, Jefferson est néanmoins très critique vis-à-vis de la monarchie absolue de droit divin. Également étonné par les mœurs des Français qu’il juge dissolues, il assiste au début de la Révolution française, notamment les États généraux à Versailles en mai 1789 et la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Alors que la Grande Peur s’empare des Français et que la France entière commence à sombrer dans la violence, il observe avec intérêt la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Quittant son poste d’ambassadeur en août 1789, il rentre aux États-Unis en novembre.


Plan de l'Université de Virginie par Thomas Jefferson, 1818. 

De retour au pays, Thomas Jefferson est choisi comme Secrétaire d’État par le Président George Washington. Fervent partisan d’une grande autonomie de chacun des États, il entre alors en opposition avec le Secrétaire au trésor Alexander Hamilton qui souhaite accroître le pouvoir fédéral. Les deux hommes s’affrontent également en matière de politique étrangère. Alors que la guerre commence en Europe entre la France et le Royaume-Uni, le francophile Jefferson ne peut s’entendre avec l’anglophile Hamilton. La neutralité des États-Unis est finalement actée mais rapidement, le traité de Londres confirme le soutien des États-Unis envers l’Angleterre. Déçu, Jefferson se retire sur ses terres. Candidat à l’élection présidentielle en 1796, il est battu par John Adams qui le nomme toutefois vice-président. Thomas Jefferson se représente en 1800. Devant l’impossibilité de le départager face à Aaron Burr, la Chambre des représentants l’élit finalement Président au trente-sixième tour de scrutin le 17 février 1801 grâce au soutien paradoxal de son ennemi Alexander Hamilton qui doute de la probité de Burr !


Portrait de Thomas Jefferson, huile sur toile de
Rembrandt Peale, 1805, New York Historical Society.

Troisième Président des États-Unis, Thomas Jefferson enchaîne deux mandats entre 1801 et 1809. Sous son commandement, Washington, D.C. devient la capitale fédérale. Les États-Unis se portent acquéreurs de la Louisiane vendue par la France pour 60 millions de francs-or. L’immigration est encouragée. Le pouvoir de la Cour suprême est renforcé. L’expédition Lewis et Clark permet de débuter l’exploration de l’Ouest sauvage. La marine est renforcée. La traite des esclaves est interdite. Ne réussissant pas à faire voter l’abolition de l’esclavage, Jefferson parvient enfin à déjouer le complot mené par Aaron Burr, son premier vice-président qui cherchait à désunir les États de l’ouest.


Jefferson Memorial, Washington, D. C.

En 1809, Thomas Jefferson décide de se retirer. Bien que ses chances de réélection soient élevées, il suit ainsi le modèle établi par George Washington avant lui. De retour à Monticello auprès de Sally Hemings, l’une de ses esclaves réputée pour être sa maîtresse, il se plonge dans les livres et gère sa plantation. Observant le loin les décisions de son successeur à la présidence, James Madison, il dessine les plans de l’Université de Virginie. Affaibli, il meurt le 4 juillet 1826, cinquante ans jour pour jour après la publication de la Déclaration d’indépendance. Hasard de l’Histoire, John Adams, également auteur du précieux document, disparaît le même jour que lui.

Thomas Jefferson, pionnier en manque d'inspiration chez Disney

Thomas Jefferson fait une apparition fulgurante dans le court-métrage Franklin et Moi. Tapant frénétiquement à la porte de Benjamin Franklin, il a grand besoin des conseils avisés de son ami. Jefferson est en effet en panne d’inspiration pour écrire la Déclaration d’indépendance sur laquelle il travaille jour et nuit depuis un bon moment maintenant.

Car si le texte est presque achevé, le début continue de le tourmenter. Thomas Jefferson sait mieux que personne que la première phrase doit être parfaite afin de captiver son auditoire. Or, c’est là que le bât blesse. Ce qu’il a en tête ne vaut, selon lui, pas grand-chose. « Le jour est arrivé où nous qui sommes le peuple de ces colonies... ». Non, cela ne va pas. « Le temps vient où nous tous qui sommes le peuple... ». Non, non ! Toujours pas. « Le temps vient enfin pour nous qui sommes le peuple que nous pouvons... ».

Effondré sur sa chaise, Thomas Jefferson ne trouve pas de mots assez forts pour sa Déclaration. Désespéré, il trouve soudainement l’inspiration grâce à la petite souris Amos et à la lettre que cette dernière a écrite à l’attention de ce farceur de Benjamin Franklin. « Quand dans le cours des événements humains, il devient nécessaire... ». C’est ça ! Voilà les mots.

Debout devant Benjamin Franklin et les autres membres du Congrès continental réunis à Philadelphie, Thomas Jefferson parvient dès lors à faire sensation. L’Histoire américaine est alors en marche !

La Conception du personnage

Couronné aux Oscars, Franklin et Moi est l’adaptation animée du livre Ben and Me: An Astonishing Life of Benjamin Franklin de Robert Lawson. Acquis par Disney en 1946, le film met alors en scène la souris Amos qui, par le fruit du hasard, a permis à Benjamin Franklin d’inscrire son nom au cœur de l’Histoire des États-Unis et à Thomas Jefferson d’achever la célèbre Déclaration d’indépendance.

Le personnage de Thomas Jefferson est en particulier développé par deux légendes des studios Disney, le scénariste Bill Peet et l’animateur John Lounsbery.
Épaulé par Winston Hibler, Del Connell et Ted Sears, Bill Peet signe le script et la majorité des storyboards de Franklin et Moi. Né à 29 janvier 1915 à Grandview, dans l’Indiana, William Peed (qui change son nom en Peet durant sa carrière) nourrit l’amour du dessin dès le plus jeune âge. Élève de l’Arsenal Technical High School puis du John Herron Art Institute, il décide de tenter sa chance sur la côte Est et postule aux studios Disney. Engagé comme animateur intervalliste sur les cartoons de Donald, il devient bientôt scénariste et travaille à ce poste sur des films comme Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Les Trois Caballeros, Mélodie du Sud, Danny, le Petit Mouton Noir, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles ou bien encore Peter Pan. Toujours au cœur d’une armée de scénaristes, il s’occupe seul de l’écriture des (Les) 101 Dalmatiens, une première chez Disney. Il enchaîne ensuite avec Merlin l’Enchanteur puis Le Livre de la Jungle. Une sévère dispute avec Walt Disney le décide à démissionner le 29 janvier 1964, l’empêchant de fait d’aller au bout de ce projet. Bill Peet poursuit néanmoins sa carrière d’auteur et d’illustrateur de livres pour enfants. Il décède le 11 mai 2002 à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Un Disney Legends Award honore sa carrière.

Bill Peet
John Lounsbery

Les apparitions de Thomas Jefferson sont animées par John Lounsbery. Membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, l’artiste naît le 9 mars 1911 à Cincinnati. Après des études à l'Art Institute de Denver puis à l'Art Center School of Design de Los Angeles, il entre chez Disney en 1935 et devient l’un des spécialistes de Pluto. Au cours de sa longue carrière, il donne aussi vie à des dizaines de personnages remarquables tels que la Reine Grimhilde, Grand Coquin et Gédéon, Ben Ali Gator, Chicken Little, le loup de Pierre et le Loup, Willie géant, la rose chef d’orchestre et le chat de Cheshire, Monsieur Darling, le duo Tony et Joe, les rois de La Belle au Bois Dormant ou bien encore le Colonel Hathi, le Shérif de Nottingham et Tigrou. Nommé coréalisateur des (Les) Aventures de Winnie l’Ourson et des (Les) Aventures de Bernard et Bianca, il décède le 13 février 1976 avant que les deux longs-métrages ne soient achevés. Un Disney Legends Award récompense son œuvre.

Les Voix de Thomas Jefferson

En version originale, Thomas Jefferson est interprété par Hans Conried. Né le 15 avril 1917 à Baltimore, le comédien débute au théâtre dès l’âge de douze ans avec une apparition dans une adaptation d’Hamlet de William Shakespeare montée au sein de son collège. Élève de l’Université de Columbia, il entame alors une jolie carrière sur les planches. Réputé pour ses imitations, il joue à la radio dès 1937 puis au cinéma l’année suivante. Il inscrit ainsi son nom au générique de films comme Chante Mon Amour, Dulcy, Le Dictateur, Jeanne de Paris, Cinquième Colonne, Voyage au Bout de la Peur, Entrons dans la Danse, Voyage à Rio, Le Monde lui Appartient... Repéré par Walt Disney, il incarne le Miroir magique dans One Hour in Wonderland et The Walt Disney Christmas Show, les deux premières incursions télévisuelles du papa de Mickey. Il prête ensuite sa voix au Capitaine Crochet dans Peter Pan, l’un de ses plus beaux rôles. Thimblerig dans Davy Crockett, Roi des Trappeurs, il complète sa filmographie avec des productions comme Arrêt d’Autobus, Trois Bébés sur les Bras, Un Candidat au Poil et Le Chat qui Vient de l’Espace. Hans Conried décède le 5 janvier 1982 à l’âge de soixante-quatre ans.

Hans Conried
Jacques Beauchey

En français, Jefferson est joué par le comédien Jacques Beauchey. Né à Paris le 16 juin 1920, il commence au théâtre dès les années 1940. Apparaissant ponctuellement au cinéma, il participe à de nombreux doublages, prêtant notamment sa voix à des acteurs comme Henry Fonda, Paul Newman, Christopher Lee et Rock Hudson. Doubleur de Michael Gough dans La Rose et l’Épée, il est en outre l’interprète de la Poignée de porte dans Alice au Pays des Merveilles et le narrateur de Peter Pan.

Les Autres Apparitions de Thomas Jefferson

Thomas Jefferson apparaît dans l’adaptation en bande dessinée de Franklin et Moi créée par Al Hubbard et publiée par l'éditeur DELL en 1954. Une autre version de l’histoire écrite par Frank Reilly et dessinée par Manuel Gonzales et Dick Moores est par ailleurs publiée au sein de la presse dominicale dans la collection Walt Disney's Treasury of Classic Tales du 1er novembre au 27 décembre 1953.

Ben and Me, DELL
Ben and Me, Walt Disney's Treasury of Classic Tales

Le personnage apparaît également dans quelques rares productions affiliées à Disney. Il est ainsi évoqué dans les chansons Fireworks et Elbow Room de la série Schoolhouse Rock!. Doublé par Jerry Nelson, son visage sculpté sur le Mont Rushmore est visible dans l’émission spéciale The Muppet Show: Sex and Violence. Kermit endosse lui-même le costume du grand homme dans I Love Liberty, un épisode du (Le) Muppet Show.
Sur grand écran, Thomas Jefferson est notamment interprété par Gilbert Emery dans The Loves of Edgar Allan Poe, un drame d’Harry Lachman réalisé en 1942 pour le compte de 20th Century Fox. En 1995, Nick Nolte joue le troisième Président des États-Unis dans Jefferson à Paris, une production Touchstone Pictures mise en scène par James Ivory.

Le Muppet Show
Jefferson à Paris

À Walt Disney World Resort, Thomas Jefferson figure au milieu des dirigeants américains mis en scène au sein du (The) Hall of Presidents, l’attraction centrale de Liberty Square.

The Hall of Presidents
Hamilton

Thomas Jefferson est enfin l’un des protagonistes principaux de la comédie musicale Hamilton écrite par Lin-Manuel Miranda. Il est alors interprété par le comédien Daveed Diggs qui interprète également le Marquis de Lafayette lors du lancement du spectacle à Broadway en 2015. James Monroe Iglehart reprend le rôle en 2017. Il est suivi par Paris Nix en 2019-2020. Bruce Bowen (Angelica Tour), Warren Egypte Franklin (Philip Tour) et Waylon Jacobs (West End, Londres) ont également prêté leurs traits au personnage.

Rédacteur principal de la Déclaration d’indépendance des États-Unis, Thomas Jefferson fait partie des figures majeures de l’Histoire américaine présentes dans l’œuvre des studios Disney.

La filmographie

001
Drame
1942
Cinéma
1942
Cinéma
002
Franklin et Moi
Animation 2D
1953
Cinéma
1953
Cinéma
003
Marionnettes
1975
Télévision
1975
Télévision
004
Le Muppet Show
Marionnettes
1976 • 1981
Télévision
1976 • 1981
Télévision
Saison 03
Saison 04
Saison 05
005
Histoire
1995
Cinéma
1995
Cinéma
006
Hamilton
Comédie musicale
2020
Disney+
2020
Disney+

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