Mary Darling
Date de création :
Le 05 février 1953
Nom Original :
Mary Darling
Créateur(s) :
Marc Davis
Milt Kahl
Jack Campbell
Harvey Toombs
Apparition :
Cinéma
Télévision
Parcs
Voix Originale(s) :
Heather Angel (Peter Pan, 1953)
Kat Cressida (La Fée Clochette, 2008)
Voix Française(s) :
Jacqueline Francell (Peter Pan, doublage de 1953)
Marie-Brigitte Andréi (Peter Pan, doublage de 1992)
Léovanie Raud (Peter Pan & Wendy, 2023)
Interprète(s) :
Karin Inghammar (Once Upon a Time – Il Était une Fois, 2013)
Molly Parker (Peter Pan & Wendy, 2023)

Le portrait

rédigé par

En 1953, les studios Disney offrent leur propre vision de la légende de Peter Pan. Tous les personnages créés par James Matthew Barrie en 1904 sont alors convoqués, y compris les seconds rôles comme Madame Darling, la charmante mère de famille.

Madame Darling dans l’œuvre de James Matthew Barrie

Madame Darling entre en scène dès le premier chapitre de l’œuvre de James M. Barrie, Peter Pan arrive, dans lequel est présentée sa famille. Le lecteur apprend alors que les Darling vivent dans une grande maison de Londres et que les enfants, Wendy, John et Michael, sont « entourés de l’amour de leurs parents ». « Madame Darling les aimait tendrement », précise l’auteur. C’est à elle que revient la mission de s’occuper des enfants lorsque Nana, la chienne gouvernante, est en congé. En rangeant la chambre, elle découvre un jour un morceau de papier sur lequel est écrit le prénom Peter. Elle interroge par conséquent sa fille qui lui parle de Peter Pan.


James Matthew Barrie

La conversation a tôt fait de tourmenter Madame Darling. L’histoire de Peter Pan semble lui rappeler quelque-chose, mais les souvenirs sont confus. Inquiète pour ses enfants, elle décide de passer la nuit près d’eux, dans la nurserie. Commençant à broder, elle s’endort finalement et se met à rêver de Peter Pan et du Pays Imaginaire. Lorsqu’elle se réveille enfin, elle est surprise par la présence du garçon qui lui fait une grimace avant de sauter par la fenêtre. Au début du chapitre 2, L’Ombre, Madame Darling se précipite dans la rue à la recherche de ce mystérieux visiteur qui vient de prendre la poudre d’escampette. Mais elle ne voit rien. De retour dans la chambre des enfants, elle aperçoit Nana qui tient son ombre dans sa gueule. Madame Darling la récupère, la roule et la range soigneusement dans un tiroir.

Une semaine passe. Vêtue de sa robe du soir blanche, Madame Darling se prépare à sortir pour dîner au numéro 27 avec son époux. Elle profite de l’instant pour lui parler de Peter Pan et provoque l’hilarité de Monsieur Darling qui s’interroge malgré tout lorsqu’elle lui montre l’ombre du garçon. Avant de quitter la maison, la maman vérifie que la fenêtre est bien fermée puis allume les veilleuses. Embrassant ses chers enfants, elle part de la maison, non sans quelques inquiétudes.


Gravure de F. D. Bedford, 1911

Madame Darling ne revient dans l’intrigue qu’au chapitre 16, Le Retour. Après le départ de ses enfants qui ont suivi Peter Pan et la Fée Clochette jusqu’au Pays Imaginaire, elle a perdu toute once de joie de vivre. Afin de s’assurer que sa progéniture sera en mesure de rentrer à la maison, elle s’attache à présent à ce que la fenêtre de leur chambre reste ouverte nuit et jour. Mais Peter ne l’entend pas de cette oreille. Avec Clochette, il fait en sorte que la fenêtre soit refermée. Ainsi, Wendy pensera que ses parents ne veulent plus d’elle et de ses frères. Dès lors, tous retourneront au Pays Imaginaire.


Gravure de F. D. Bedford, 1911

Tout en mettant en place son sombre plan, Peter aperçoit bientôt Madame Darling en train de jouer un air mélancolique au piano. « Nous ne pouvons avoir Wendy tous les deux », se dit-il. Voyant la pauvre femme malheureuse, le garçon est cependant submergé par l’émotion et se résout finalement à rouvrir la fenêtre avant de quitter la maison. Wendy, John et Michael peuvent par conséquent retrouver leur foyer et leurs parents. Entendant soudain la musique jouée par leur maman, tous les trois décident de ne pas la surprendre et de se mettre au lit. En entrant dans la chambre, Madame Darling ne réagit pourtant pas. Persuadée qu’elle rêve les yeux ouverts et que les lits sont en réalité vides, elle s’assoit près de la cheminée sans prêter attention à ses enfants qui l’appellent. Ces derniers bondissent donc vers elle pour lui faire le plus amoureux des câlins. Au comble du bonheur, Madame Darling appelle son mari qui débarque en trombe aux côtés de Nana, sous l’œil de Peter qui observe discrètement la scène depuis l’extérieur.


Gravure de F. D. Bedford, 1911

Dans l’ultime chapitre, Bien des ans ont passé…, les Garçons perdus arrivent à leur tour dans la chambre. Ils implorent Madame Darling de les garder. Si son mari est au départ opposé à l'idée, elle accepte elle sans hésiter. Apercevant Peter par la fenêtre, elle lui propose de l’adopter lui aussi. Le héros refuse cependant car cela signifierait pour lui de devenir un jour un adulte. Interdisant à Wendy de repartir avec Peter, Madame Darling consent que celle-ci aille une fois par an au Pays Imaginaire afin de s’occuper du ménage de printemps. Acceptant l’offre, Peter s’envole sans oublier d’emporter avec lui le baiser de Madame Darling. Il ne revient finalement que plusieurs années plus tard. Wendy est devenue une femme mariée et la mère d’une petite fille, Jane. Le lecteur apprend alors que Madame Darling, pour sa part, est décédée.

Mary Darling dans le classique de Disney

Comme c’est le cas dans le récit original, Madame Darling est introduite dès les premières minutes de Peter Pan. Elle est ainsi le premier personnage à apparaître à l’écran. « George, très cher, dépêche-toi ! », s’exclame-t-elle, « Il ne faut pas que nous arrivions en retard ». Assise devant sa coiffeuse, Madame Darling termine de mettre de l’ordre dans ses cheveux. Son mari et elle sont en effet attendus à une réception. Madame Darling s’est donc parée de ses plus beaux atours.

Pendant que les parents se préparent, à l’étage, les garçons Darling jouent à reproduire les aventures de Peter Pan et de sa némésis, le Capitaine Crochet, sous l’œil attentif de leur sœur, Wendy. Le vacarme a cependant tôt fait d’agacer Monsieur Darling qui ne goûte guère aux propos parfois grossiers que ses fils, absorbés par leur rôle, peuvent tenir. Il est tout aussi épouvanté en découvrant que son plastron, entièrement gribouillé, a servi de carte au trésor aux enfants. « George, chéri, nous devons nous dépêcher », répète Madame Darling qui entre à son tour dans la nurserie.

Montrant son costume ainsi barbouillé, Monsieur Darling obtient le soutien de sa femme qui réprimande le petit Michel. Estimant que la responsabilité de toute cette affaire appartient entièrement à Wendy qui abreuve ses frères d’histoires farfelues, le papa est prêt à la disputer. Mais la jeune fille ne lui laisse pas le temps d’en placer une que déjà, elle se précipite vers sa mère dont elle vante la beauté. « Merci, ma chérie », répond Madame Darling en tournant sur elle-même, « Ce n’est que ma vieille robe mais je l’ai remise au goût du jour et je dois dire que je… ». Lorsque Wendy demande innocemment à son père pourquoi il a décoré son plastron, Monsieur Darling sent que ses nerfs lâchent. « Voyons, George, calme-toi », le reprend Madame Darling qui nettoie le vêtement à l’aide d’un simple chiffon, « Ça s’enlève tout seul ».

Alors que Madame Darling tente de nouer le nœud papillon de son mari, celui-ci craque. Il ordonne à sa fille de cesser de farcir la tête de ses frères avec ces histoires qu’il trouve absurdes. Il ajoute que Wendy dormira désormais dans sa propre chambre. Dans son emportement, Monsieur Darling bouscule Nana avant de se prendre les pieds dans les jouets et de chuter lourdement sur le sol. « Ooooohhhh… Pauvre Nana… », s’écrie alors toute la famille, au grand dam du père de famille qui explose de colère. Ni une, ni deux, la chienne est chassée de la maison et attachée dans le jardin sous l’œil des enfants, effondrés.

« Mais maman, je n’ai aucune envie de grandir », se lamente Wendy au moment de se mettre au lit. « Allons, ma chérie, n’y pense pas ce soir », lui répond sa mère, « On verra ça demain ». Bordant un à un ses fils, Madame Darling tente de leur faire comprendre que leur père s’est emporté et que ses mots ont dépassé sa pensée. « Les enfants, ne soyez pas trop sévères envers votre père. Après tout, il vous aime tous tendrement ». À la demande de Wendy, Madame Darling accepte de laisser la fenêtre de la chambre ouverte. Elle apprend au passage que sa fille a capturé l’ombre de Peter Pan. Elle quitte enfin la maison avec son mari. « Mais George, crois-tu que les enfants seront en sécurité sans Nana ? », demande-t-elle en évoquant l’ombre de Peter Pan. Moquée, Madame Darling insiste. « Mais George, elle a certainement vu quelqu’un… », ajoute-t-elle sans obtenir plus d’attention de la part de son époux.

Madame Darling ne réapparaît dans l’intrigue que durant le dernier acte. Après avoir passé plusieurs jours au Pays Imaginaire, Wendy, Michel et Jean sont de retour dans le monde réel où le temps semble s’être arrêté. Il est 23h00, et Monsieur et Madame Darling sont de retour à la maison. « George, je suis si heureuse que tu aies changé d’avis à propos de Wendy », s’exclame-t-elle en montant à l’étage, « Après tout, ce n’est encore qu’une enfant ».

En pénétrant dans la chambre des enfants, Madame Darling est prise de panique. Le lit de Wendy est en effet vide. Imaginant le pire, elle s’aperçoit que sa fille est en réalité endormie près de la fenêtre grande ouverte. « Oh, maman, nous sommes revenus ! », s’enthousiasme la petite qui raconte l’aventure extraordinaire qu’elle vient de vivre avec ses frères. Monsieur Darling n’est pas sûr de bien comprendre. « George… George ! », s’écrie soudain Madame Darling qui aperçoit le navire du Capitaine Crochet dans les nuages. Au départ interdit, Monsieur Darling voit ses souvenirs d’enfance remonter en lui. Avec sa femme et sa fille, il regarde alors vers le ciel en repensant aux temps jadis et aux rêves d’évasion aux côtés de Peter Pan.

La Conception du personnage

Peter Pan fait partie des classiques de la littérature anglaise les plus adaptés au cinéma. Dès 1924, Herbert Brenon réalise notamment une première version pour le compte de la Famous Players-Lasky Corporation. Le personnage de Madame Darling est alors interprété par la comédienne Esther Ralston. En 2003, P. J. Hogan offre à son tour sa propre vision de l’histoire avec cette fois Olivia Williams pour jouer la mère de famille.

Cyril Chadwick et Esther Ralston
(Peter Pan, 1924)
Olivia Williams
(Peter Pan, 2003)

Après le succès triomphal de Blanche Neige et les Sept Nains, Walt Disney met en production sa propre adaptation de Peter Pan qu’il avait découvert lorsqu’il était enfant à Marceline. Des artistes comme Albert Hurter, Joe Grant, Dorothy Blank et Dave Hall planchent un temps sur le sujet, finalement remisé aux archives durant la Seconde Guerre mondiale faute de finances suffisantes. En 1946, Jack Kinney livre un nouveau script qui finira à son tour au placard. La production n’est réellement relancée que trois ans plus tard sous la direction du trio de réalisateurs Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske et d’un régiment de scénaristes composé de Milt Banta, Bill Cottrell, Winston Hibler, Bill Peet, Erdman Penner, Joe Rinaldi, Ted Sears et Ralph Wright.

Les auteurs font immédiatement le choix de coller au plus près du texte original de James Matthew Barrie. Hors de question, en effet, de réaliser une adaptation trop loufoque ou éloignée du support d’origine comme celle que Walter Lantz a produite en 1925 avec son personnage de Dinky Doodle. Un seul changement notable est toutefois opéré, celui de modifier la perception du temps. Dans la pièce et le roman, alors que Wendy, John et Michael sont partis à l’aventure au Pays Imaginaire, le temps continue de s’écouler normalement dans le monde réel. Dès lors, les parents se rendent compte du départ de leurs enfants et souffrent tragiquement de leur absence. Dans le film de Disney, le temps semble au contraire s’être arrêté. Si les enfants séjournent à l’évidence plusieurs jours au Pays Imaginaire, il ne se passe finalement qu’une poignée d’heures dans le monde réel, tant et si bien que Monsieur et Madame Darling ne perçoivent ni ne subissent leur absence.

Comme dans le roman, Madame Darling est présentée comme une ravissante maman, tendre et aimante. Se voyant au passage affublée d’un prénom, Mary, elle est soucieuse du bien-être de ses enfants et accepte que ces derniers s’amusent à recréer les aventures de Peter Pan. Elle-même possède un souvenir lointain du héros, bien que sa mémoire semble l’avoir passablement effacé. Calme et posée, elle est l’exacte opposée de son mari, nerveux et parfois autoritaire. Deux petits changements la concernent cependant. Dans le film de Disney, c'est Wendy et non plus Madame Darling qui enferme l’ombre de Peter Pan dans un tiroir après que celle-ci a été capturée par la chienne Nana. De plus, la fin de l’histoire étant raccourcie, le spectateur ne voit pas Wendy grandir et fonder sa propre famille. La disparition de Madame Darling n’est par conséquent plus évoquée.


Feuilles de modèles

Madame Darling est principalement supervisée par Marc Davis. Membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, il naît le 30 mars 1913 à Bakersfield, en Californie. Élève de l’Institut des Arts Otis, il entre chez Disney le 2 décembre 1935. Nommé assistant animateur de Blanche Neige, il donne ensuite vie à des personnages aussi divers que Fleur, Frère Renard, Frère Ours, Mr. Toad, Cendrillon, Alice, la Fée Clochette, Aurore, Maléfique et Cruella d’Enfer, sa dernière création animée. Après la production des (Les) 101 Dalmatiens et celle de Chantecler qui ne sera finalement pas menée à terme, Marc Davis abandonne le département animation pour rejoindre les troupes de WED Enterprises (Walt Disney Imagineering) occupées au développement des attractions de Disneyland. Il travaille alors sur Jungle Cruise, l'Enchanted Tiki Room, The Haunted Mansion ou bien encore Pirates of the Caribbean. Surnommé par Walt Disney « My Renaissance Man », Marc Davis se retire en 1978. Récompensé par un Disney Legends Award en 1989, il décède le 12 janvier 2000.

Marc Davis
Dessin d'animation

La mère de famille est également dessinée par Milt Kahl. Lui-aussi membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, l’artiste voit le jour le 22 mars 1909 à San Francisco, en Californie. Débutant sa carrière comme dessinateur pour le journal The Oakland Post Inquirer puis pour le San Francisco Bulletin, il devient bientôt créateur d’affiches de cinéma avant d’entrer chez Disney en 1934. Doté d’un caractère bien trempé, Kahl travaille comme intervalliste sur plusieurs cartoons de Mickey. Son talent lui permet rapidement de devenir animateur puis superviseur de l’animation. Très doué pour l’animation des humains, il collabore à presque tous les longs-métrages animés de Disney et donne vie à des personnages aussi fameux que Pinocchio, dont il définit l’apparence finale, Bambi, Brom Bones, Frère Lapin, Johnny Pépin de Pomme, Cendrillon, le prince Philippe et le roi Hubert, Roger Radcliff et Pongo, Merlin l’enchanteur ou bien encore Tigrou. Derrière l’animation remarquable de Shere Khan et de Madame Médusa, son ultime méchante, Milt Kahl est élevé au rang de Disney Legend en 1989, deux ans après sa mort survenue le 19 avril 1987 à l’âge de soixante-dix-huit ans.

Milt Kahl
Dessin d'animation

Quelques plans sont animés par Jack Campbell. Débutant chez Disney en 1933, l’artiste se spécialise rapidement dans l’animation de personnages féminins. En tant qu’assistant de Grim Natwick, il donne ainsi naissance à Blanche Neige, à son Prince et à la Fée Bleue. Engagé dans la grève qui frappe les studios au printemps 1941, Jack Campbell est licencié en septembre. L’artiste ne retrouve finalement son poste qu’en janvier 1944. Alors chargé avec Les Clark d’animer les abeilles, les colibris et les autres animaux animés de Mélodie du Sud, il donne vie à la Harpe magique dans Coquin de Printemps. Son retour chez Disney est cependant de courte durée. Campbell est de nouveau renvoyé en 1947 pour des raisons budgétaires. Il signe malgré tout deux retours dans l’entreprise en 1949 puis en 1952. Au travail sur le personnage de Madame Darling dans Peter Pan, ainsi que sur celui de Tante Sarah dans La Belle et le Clochard, Jack Campbell quitte définitivement Disney pour rejoindre le concurrent UPA. Au générique des (Les) Aventures d’Aladin, l’artiste décède le 15 mars 1961.

Jack Campbell
Harvey Toombs

Enfin, Harvey Toombs complète les apparitions du personnage. Né en février 1909 à Kansas City, il débute sa carrière chez Disney à la fin des années 1930. Au générique de Pinocchio, Fantasia, Bambi, Dumbo, Cendrillon, Alice au Pays des Merveilles, Peter Pan ou bien encore La Belle et le Clochard et La Belle au Bois Dormant, il anime Donald dans plusieurs courts-métrages ainsi que les personnages d’Ange MacBlaireau, de Peter Pan et de Lady ainsi que les trois fées. Il quitte finalement Disney à la fin des années 1950 et œuvre sur Les Aventures d’Aladin pour le compte d’UPA. Associé à la production de plusieurs séries télévisées parmi lesquelles Johnny Quest et L’Araignée d’après les aventures de Spider-Man, il décède en mars 1968.

Les Voix de Mary Darling

En version originale, Madame Darling est interprétée par Heather Angel qui joue également le rôle lors des prises de vues de référence réalisées pour guider les animateurs. Née le 9 février 1909 à Headington, près d’Oxford, en Angleterre, la comédienne débute sa carrière en 1926 en apparaissant sur la scène de l’Old Vic. En 1937, elle se produit à Broadway dans la pièce Love of Women montée au Golden Theatre. Le cinéma lui offre également plusieurs rôles dans des films comme City of Song (1931), The Hound of the Baskervilles (1932), Deux Femmes (1933), It Happened in New York (1935), Les Trois Mousquetaires (1935), Orgueil et Préjugés (1940) et Lifeboat - Les Naufragés (1944). Choisie par Walt Disney pour prêter sa voix à la sœur d’Alice dans Alice au Pays des Merveilles (1951) et à Madame Darling dans Peter Pan (1953), Heather Angel incarne notamment Miss Faversham dans la série Cher Oncle Bill entre 1966 et 1971. Elle disparaît le 13 décembre 1986. Une Étoile sur le Hollywood Walk of Fame porte son nom.

Prise de vue de référence
Heather Angel

En France, le rôle est offert à Jacqueline Francell. Née le 24 mars 1908 à Paris, elle grandit dans une famille de chanteurs et musiciens. Au théâtre, elle se produit dès 1928 dans Déshabillez-vous !, puis dans Flossie (1929), Arsène Lupin Banquier (1930), La Margoton du Bataillon (1937), Balalaïka (1938) et Mozart (1948). Se spécialisant dans l’opérette, elle joue également au cinéma dans La Petite Chocolatière (1931), L’Amour Guide (1933), Le Baron Tzigane (1935), La Rose Effeuillée (1936) ou bien encore L’Accroche-Cœur (1938). Jacqueline Francell s’éteint le 13 octobre 1962.

Jacqueline Francell
Marie-Brigitte Andréi

Lors du redoublage français de Peter Pan réalisé en 1992, le personnage est cette fois incarné par Marie-Brigitte Andréi. Au théâtre, elle apparaît dans La Belle Aventure, Cendrillon, Le Malade Imaginaire, Il est Important d’Être Constant et Les Miroirs de l’Ombre. Également créditée au cinéma dans La Mort Amoureuse (1977), Trésor à Paris (1985), Bernardette (1988) et La Cible (1995), elle se spéciale dans le doublage et prête notamment sa voix à Catherine O’Hara dans Maman, J’ai Raté l’Avion ! et sa suite.

Les Autres Apparitions de Mary Darling

Comme l’ensemble des protagonistes de Peter Pan, Madame Darling apparaît dans les différentes adaptations du film en bande dessinée, en particulier celle signée par Manuel Gonzales et Dick Moores, publiée du 4 janvier au 14 juin 1953 dans la collection Walt Disney’s Treasures of Classic Tales.


Walt Disney’s Treasures of Classic Tales (1953)

En 2008, Mary Darling fait un simple caméo vocal dans La Fée Clochette. À la toute fin du film, sa fille, Wendy, retrouve enfin sa précieuse boîte à musique que Clochette vient de déposer sur le rebord de la fenêtre de la nurserie. Au comble du bonheur, l’enfant appelle sa mère. « Maman ! Maman, regarde ! ». « Oui, Wendy ? Qu’y a-t-il, chérie ? », demande alors Madame Darling sans pour autant apparaître à l’écran.


Once Upon a Time - Il Était une Fois (2013)

Mary Darling figure au casting de la Saison 2 de la série Once Upon a Time – Il Était une Fois. Dans l’épisode 21, Deuxième Étoile à Droite diffusé le 5 mai 2013, le public en apprend plus sur le passé de Neal Cassidy, alias Baelfire. Il découvre alors que lorsqu'il était enfant, il fut transporté au cœur de Londres où il fit la connaissance de la famille Darling qui accepta de le recueillir. Dans la série, Mary Darling est interprétée par la comédienne Karin Inghammar.


Peter Pan & Wendy (2023)

Le 28 avril 2023, les studios Disney offrent une nouvelle vision de Peter Pan avec le long-métrage Peter Pan & Wendy proposé sur la plate-forme Disney+. Incarnée par Molly Parker, Mary Darling apparaît une fois encore sous les traits d’une maman aimante pour ses enfants et son époux.

Mary Darling dans les Parcs Disney

L’ombre de Mary Darling est visible dans l’attraction Peter Pan’s Flight à Walt Disney World.


Peter Pan's Flight

Un portrait de la mère de famille est également accroché dans la file d’attente.

Si elle demeure un personnage secondaire particulièrement discret dans Peter Pan, Madame Darling incarne malgré tout avec douceur et joliesse tout l’amour qu’une mère de famille peut porter à ses enfants.

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