Le Cocher
Date de création : Le 07 février 1940 Nom Original : The Coachman Créateur(s) : Charles A. Nichols Norman Ferguson Eric Gurney Mike Arens Sam Cobean Fred Madison |
Apparition : Cinéma Télévision Jeux Vidéo Parcs Voix Originale(s) : Charles Judels Ray Templin (Pinocchio’s Daring Journey) Voix Française(s) : Marcel Raine (Doublage de 1946) Pierre Collet (Doublage de 1975) Marc Arnaud (Pinocchio - 2022) Interprète(s) : Usher Raymond (Geppetto) David Kirkbride (Pinocchio – The Musical) Luke Evans (Pinocchio – 2022) |
Le portrait
Après Blanche Neige et les Sept Nains, les artistes de Disney doivent relever le défi de faire encore mieux en proposant au public une prouesse artistique encore plus impressionnante. Misant sur l’histoire de Pinocchio créée par Carlo Collodi en 1881, les scénaristes et les dessinateurs doivent en particulier concevoir des méchants capables de rivaliser avec la Reine Grimhilde. Ils donnent alors naissance à non pas un, mais cinq antagonistes majeurs, le duo de charlatans Grand Coquin et Gédéon, le tonitruant marionnettiste Stromboli, la terrible baleine Monstro et le mielleux mais terrifiant Cocher.
Personnage mineur dans l’œuvre de Carlo Collodi, le Cocher entre dans l’histoire au chapitre 31. Après moult péripéties lui ayant attiré tout autant de problèmes, la marionnette est une fois de plus entraînée loin des sentiers battus par son copain d’école Roméo. Surnommé La Mèche, ce dernier a en effet entendu parler du « plus beau pays du monde », le Pays des Jouets, un endroit merveilleux et idyllique où l’école, les maîtres et les livres n’existent pas, un lieu où les vacances sont permanentes et où chacun peut passer ses journées à jouer.
Au départ hésitant après avoir vécu tant de malheurs, Pinocchio refuse de suivre son ami. Toutefois, il se laisse convaincre d’attendre avec lui l’arrivée du convoi qui le mènera dans ce formidable pays de cocagne. Trahissant la promesse faite à la Fée bleue de rentrer avant la nuit, le pantin observe alors l’arrivée au loin d’un mystérieuse charrette tirée par douze ânes chaussés de bottes de cuir blanc et conduite par un non-moins mystérieux Cocher.
Gravure de Carlo Chiostri
Aux commandes de ce surprenant attelage, le Cocher est décrit comme « un petit bonhomme plus large que haut, mou et onctueux comme une motte de beurre, au visage comme une pomme de rose, avec une petite bouche toujours rieuse et une voix douce et caressante comme celle d’un chat cherchant à s’attirer les bonnes grâces de la maîtresse de maison ». D’apparence sympathique et amusante, le Cocher parvient sans mal à séduire les enfants qui, dès qu’ils l’aperçoivent, se mettent à courir dans sa direction. Grâce à ses « minauderies », il parvient dès lors à remplir en un clin d’œil sa charrette de jeunes enfants âgés de huit à douze ans et tous désireux de découvrir impatiemment ce prometteur Pays des Jouets. « Et toi, mon joli ? Que souhaites-tu faire ? Venir avec nous ou rester ici ? », demande enfin le Cocher à Pinocchio qui, malgré tous ses efforts pour résister à la tentation, se laisse convaincre par les autres enfants et embarque finalement à son tour.
Illustration de Carlo Chiostri
Serrés comme des sardines, les bambins sont donc emportés vers l’inconnu. La place manquant à bord, La Mèche s’installe sur l’une des traverses de la charrette. Pinocchio, quant à lui, propose de monter sur le dos de l’un des ânes qui, en le voyant s’approcher, lui flanque bientôt un coup de sabot. Alors que tous les enfants s’esclaffent, le Cocher, qui pour sa part ne rit pas, s’approche doucement de l’animal. Faisant mine de l’embrasser, il lui mord alors l’oreille avec une telle sauvagerie qu’il parvient à lui en arracher la moitié ! Après que Pinocchio est pour la seconde fois éjecté par terre, le Cocher coupe de la même manière la seconde oreille de l’âne récalcitrant... « N’aie pas peur et remonte ! », glisse-t-il à Pinocchio en souriant à pleines dents, « Cette bête avait en tête des idées malsaines mais je lui ai glissé deux mots à l’oreille. Maintenant, elle restera tranquille ! ».
Illustration de Carlo Chiostri
Son attelage enfin complet, le Cocher se met en route en chantonnant. Ordonnant à Pinocchio de ne pas se soucier des pleurs de l’âne mutilé, il conduit alors durant toute la nuit sa charrette qui, au petit matin, arrive enfin au Pays des Jouets. Émerveillés, les enfants se mêlent sans tarder aux autres bambins. Ce n’est que cinq mois plus tard que Pinocchio découvre que ses oreilles ont poussé de la longueur d’une main. Retrouvant La Mèche, il devient rapidement incapable de marcher sur ses jambes. Tantôt effrayés, tantôt amusés, les deux copains commencent leur transformation en ânes.
Illustration de Carlo Chiostri
Le Cocher revient alors dans l’histoire. Défonçant à coup de pied la porte de la maison de La Mèche, il jubile. « Bravo, les enfants ! », s’exclame-t-il, « Vos braiments étaient parfaits ! ». Après les avoir nettoyés, le Cocher emmène les deux bourricots sur la place du marché afin de les vendre. La Mèche est vendu à un paysan. Pinocchio est cédé au directeur d’un cirque. À présent décrit comme un « avorton, un monstre à la mine avenante » capable, grâce à ses minauderies, d’embobiner tous les enfants paresseux », le Cocher, devenu millionnaire grâce à ses manigances, disparaît dès lors de l’intrigue...
La présentation du Cocher dans Pinocchio est plus mystérieuse encore que dans l’œuvre de Collodi. La nuit est sombre dans les ruelles du village alpin. La brume rend la visibilité presque nulle. L’enseigne du Red Lobster Inn, la taverne miteuse du coin, est à peine lisible dans l’obscurité. Assis dans un recoin de l’auberge, Grand Coquin et Gédéon savourent une bière et un bon cigare. À leurs côtés, le mystérieux Cocher observe le renard qui chante à tue-tête et plaisante.
Loin de trouver les pitreries de ses compagnons de fortune amusantes, le Cocher pianote nerveusement avec ses doigts sur la table. Tirant sur sa pipe, il écoute sans broncher Grand Coquin qui lui explique comment son comparse et lui sont parvenus à duper Stromboli. Sortant une énorme bourse remplie de pièces d’or, le Cocher a une offre que le renard et le chat ne pourront pas refuser. Le sourire jusqu’aux oreilles, il explique que cette fois, il ne s’agit nullement d’assassiner quelqu’un. Bien au contraire ! Suspicieux, le Cocher s’assure qu’aucune oreille indiscrète n’écoute la conversation avant de poursuivre. Son plan consiste à ramasser dans chaque recoin les petits garçons méchants, les partisans de l’école buissonnière.
Afin de ne pas être entendu, le Cocher glisse la suite de son projet directement dans le creux de l’oreille de Grand Coquin. « Et je les embarque pour l’Île Enchantée », termine-t-il en souriant encore. Devant l’inquiétude du renard et du chat qui craignent que le plan tourne mal, le Cocher se montre rassurant. « Il n’y a aucun risque », dit-il, « ils ne seront jamais plus des enfants ! ». Sûr de son coup, le Cocher continue de sourire, son visage poupon se changeant alors en une figure diabolique !
Rouge écarlate, le Cocher rit à gorge déployée en imaginant la réalisation de ses sombres desseins. Ceux-ci prennent corps quelque temps plus tard. La nuit est toujours aussi profonde. Fouettant sans relâche ses ânes, le Cocher est parvenu à remplir sa diligence de dizaines de garnements parmi lesquels Pinocchio et son nouveau copain, Crapule. Tous sont conduits jusqu’à l’embarcadère où les attend un navire à destination de l’Île Enchantée. Arrivés à bon port, les enfants se précipitent sous le regard enjoué du Cocher qui ordonne à ses sbires de refermer les portes puis d'aller chercher les caisses. Le piège est dès lors en place...
Le pot-aux-roses est rapidement découvert par Jiminy qui aperçoit le Cocher en train de charger des caisses remplies d’ânes à bord d’un navire. Sans état d'âme, il ordonne à ses hommes de main de ne pas traîner, tant pis si les animaux souffrent d’être ainsi traités sans ménagement. Se penchant vers l’un des ânes, le Cocher questionne. « Et toi ? Comment est-ce que tu t’appelles ? ». Écoutant l’âne braire, le Cocher est satisfait. L’animal est « à point ». Arrachant les vêtements portés par l’âne, il le pousse à coup de botte dans une caisse destinée à partir pour les mines de sel.
Un second ânon lui est présenté. « Et toi, mon mignon ? Comment tu t’appelles ? ». « Alexandre... », répond l’animal, terrifié. « Oh... Tu sais encore causer... », constate le Cocher. Se saisissant de sa victime par les oreilles, il la jette violemment dans un enclos rempli d’enfants dont la transformation en ânes n’est pas encore achevée. Agacé par leurs pleurs et leurs cris, le Cocher fait claquer son fouet sur le sol. « Vous avez pris du bon temps, sales mioches », hurle-t-il, « Il faut payer maintenant ! ». Plus terrifiant que jamais, le Cocher sort de l’histoire au moment où le scénario se concentre sur l’évasion de Pinocchio.
Anonyme dans l’œuvre de Collodi tout comme dans le long-métrage des studios Disney, le Cocher est le quatrième méchant à croiser la route de Pinocchio dont la candeur le rend incapable de cerner un quelconque danger. Chez le Cocher, le risque est d’ailleurs une fois encore d’autant plus difficile à cerner que le personnage sait parfaitement masquer son jeu.
Lors de sa première scène, le Cocher apparaît en effet initialement sous les traits d’un petit grand-père rondouillard dont le visage, serein, et le sourire, sympathique, semblent authentique. Comme Stromboli avant lui, il ne faut cependant pas attendre longtemps avant de voir sa vraie personnalité éclater au grand jour. Il prend tout d’abord bien soin d’observer autour de lui que personne ne l’écoute. Le public comprend dès lors que le bonhomme n’a pas la conscience tranquille. Grand Coquin et Gédéon eux-mêmes semblent se méfier de leur interlocuteur mystérieux dont le caractère véritable se révèle enfin. Sûr de son plan, le Cocher se met à rire à gorge déployée. Son teint, blanc, vire au rouge. Ses yeux verts, rieurs, deviennent démoniaques. Son sourire, jusqu’ici retenu, est à présent carnassier. Le doute n’est plus permis. Le gentil grand-père est en réalité le Diable incarné !
D’apparence calme et posé, celui qui ne paraît au premier abord pas dangereux pour un sou est en réalité un monstre irascible et sadique. Le Cocher est une menace d’autant plus grande que sa technique pour attirer les enfants semble bien rodée. Il n’a pas besoin, en effet, de faire usage de la force pour kidnapper les enfants. Fin manipulateur, le Cocher mise plutôt sur son côté rassurant pour les convaincre de le suivre. Il n’a dès lors pas à se salir les mains, les garnements, totalement ignorants du destin qui sera le leur, choisissant de leur plein gré de monter à bord de sa diligence.
Esclavagiste vénal jouant sur la bêtise et le désir d’indépendance des jeunes adolescents pour mieux les berner, le Cocher pousse la perversité à son paroxysme au cours d’une scène parmi les plus terrifiantes du film et, plus largement, du cinéma en général. Sa confrontation avec le petit Alexandre, dont la transformation en âne n’est pas encore achevée, est en effet terrifiante, choquante... Le fait de s’en prendre de la sorte à un enfant si jeune, sans aucun ménagement et avec une violence rarement montrée de la sorte à l’écran, fait figurer le Cocher parmi les bourreaux les plus cruels et les plus sombres de l’écurie Disney.
Dessins de storyboard
Au moment de concevoir le Cocher, les artistes de Disney sont restés très proches du texte original de Carlo Collodi. Le personnage apparaît ainsi tel que décrit par l’auteur italien. Le Cocher de Disney est petit, court sur pattes, enveloppé. Comme dans le roman, sa « petite bouche est rieuse ». Au début de son entretien avec Grand Coquin et Gédéon, il s’exprime effectivement avec une voix doucereuse avant de voir son véritable instinct reprendre le dessus. Ses cheveux, cotonneux, sont recouverts d’un chapeau plat rehaussé d’une plume. Son costume se limite à une paire de bottes en cuir noires, une gabardine rouge vif et une écharpe violette. Armé de son fouet, le Cocher semble « tout droit sorti d’un roman de Dickens », comme l’indiquent Frank Thomas et Ollie Johnston dans leur ouvrage consacré aux méchants de Disney.
Feuilles de modèles
La rencontre entre Grand Coquin, Gédéon et le Cocher est supervisée par Norman Ferguson.
Né le 2 septembre 1902 à Brooklyn, l’artiste se lance dans des études dans le domaine de la publicité au sein de l’Institut Pratt avant d’être engagé dès 1920 comme cameraman par Paul Terry. Formé aux rudiments de l’animation, il est engagé aux studios Disney en 1929 et travaille sur plusieurs courts-métrages des collections de Mickey et des Silly Symphonies. Créateur du Grand Méchant Loup dans Les Trois Petits Cochons, il devient l’un des spécialistes de Pluto dont il fixe les caractéristiques principales. Son animation du chien dans Pluto Jongleur reste son chef-d’œuvre. Norman Ferguson donne ensuite vie à des dizaines d’autres personnages comme la Reine Grimhilde changée en sorcière et le duo Grand Coquin et Gédéon. Nommé superviseur par Walt Disney, « Fergy » travaille sur Fantasia, Dumbo, Saludos Amigos, Les Trois Caballeros, Cendrillon (Pataud), Alice au Pays des Merveilles et Peter Pan (Nana). Estimant être dépassé par les nouvelles recrues, Ferguson quitte les studios Disney en 1953 après une ultime participation au court-métrage Un Lion de Société. Il meurt le 4 novembre 1957 à l’âge de cinquante-cinq ans. Un Disney Legends Award couronne sa carrière.
La majorité des apparitions du Cocher sont animées par Charles A. Nichols. Né le 15 septembre 1910 à Milford, dans l’Utah, l’artiste débute chez Charles Mintz avant d’obtenir une place chez Disney en 1935. Au travail sur plusieurs cartoons comme Les Quintuplés de Pluto, il fait équipe avec Wolfgang Reitherman au moment de la création du Miroir magique de Blanche Neige et les Sept Nains. Après le Cocher, Nichols anime entre autres Donald dans Der Fueher’s Face, Lucifer, le Morse et le Charpentier et les Indiens et les Pirates de Peter Pan. Surtout, Nichols est promu réalisateur. Se chargeant des cartoons avec Mickey en plus de quelques sujets spéciaux comme Morris, le Petit Élan, il supervise plusieurs publicités avec les personnages de Disney avant de prendre les rênes d’Adventures in Music : Melody et Les Instruments de Musique aux côtés de Ward Kimball. Couronné aux Oscars, il quitte les studios en 1962 après la fermeture du département courts-métrages. Il poursuit alors sa carrière chez Hanna-Barbera puis dirige le long-métrage Le Petit Monde de Charlotte. De retour au bercail à la fin des années 1980, Charles Nichols aide à la création de séries comme Les Nouvelles Aventures de Winnie l’Ourson, Les Gummi, La Bande à Dingo, Myster Mask et Bonkers. Il décède le 23 août 1992 à l’âge de quatre-vingt-douze ans.
Dessins d'animation
Norm Ferguson et Charles Nichols sont épaulés dans leur travail par les assistants Eric Gurney, Mike Arens, Sam Cobean et Fred Madison.
En version originale, l’accent Cockney du Cocher est interprété par Charles Judels. Originaire d’Amsterdam, aux Pays-Bas, où il naît le 17 août 1882, l’acteur grandit dans une famille de comédiens. Son grand-père était acteur et créateur de ses propres pièces de théâtre. Son père fut durant trente-cinq ans l’un des régisseurs du Metropolitan Opera de New York. Judels débute à son tour au cinéma dès 1915. Initialement sous contrat avec 20th Century Fox, sa filmographie compte pas moins de cent-trente films parmi lesquels Charivari, Une Heure Près de Toi, Le Grand Ziegfeld, Une Aventure de Buffalo Bill, Le Chant du Printemps, Tanger et Samson et Dalila. Charles Judels disparaît le 14 février 1969 à l’âge de quatre-vingt-six ans. À noter que dans Pinocchio, l’acteur double également le marionnettiste Stromboli.
Dans le premier doublage de Pinocchio enregistré en 1944 et diffusé en salle en 1946, le rôle du Cocher est tenu par Marcel Raine. Né à Niort le 24 juillet 1898, l’acteur débute au théâtre puis au cinéma dès les années 1930. Il apparaît ainsi dans Justin de Marseille, Les Disparus de Saint-Agil, Carnaval, Le Comte de Monte-Cristo et Napoléon. Il prête par ailleurs sa voix à Ralph Truman (L’Île au Trésor), Victor McLaglen (La Charge Héroïque), Lon Chaney (La Mission du Commandant Lex), Lee J. Cobb (Sur les Quais)... Marcel Raine disparaît le 12 août 1956 à cinquante-huit ans.
Lors du redoublage français de Pinocchio réalisé en 1975, Marcel Raine se voit remplacé par Pierre Collet. Né à Montrouge le 10 mars 1914, le comédien se fait un nom en jouant notamment le brigadier Coulomb dans trente-deux épisodes de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes. À l’affiche de films comme Si Versailles m’Était Conté..., 125, Rue Montmartre, Terrain Vague, Les Vieux de la Vieille, Le Cave se Rebiffe, Mélodie en Sous-Sol, Le Journal d’une Femme de Chambre, Fantômas, Le Cercle Rouge ou L’Emmerdeur et French Connection 2, Collet se produit régulièrement au théâtre. Voix française de Scooby-Doo et du chien Diabolo dans Les Fous du Volant, l’acteur meurt le 30 octobre 1977 à l’âge de soixante-trois ans.
En 2000, les studios Disney livrent une nouvelle adaptation de l’œuvre de Collodi avec Geppetto. Réalisé par Tom Moore avec une bande originale signée par Stephen Schwatz, le téléfilm est diffusé dans l’émission The Wonderful World of Disney le 7 mai. Comme dans le classique de 1940, Pinocchio et des dizaines d’autres enfants sont emportés à bord d’une diligence conduite par un Cocher assimilé au personnage de Ringleader, le maître de l’Île Enchantée. Ce personnage est interprété par le comédien et chanteur Usher.
Le 2 septembre 2002, le Cocher apparaît brièvement assis aux côtés de Grand Coquin et Gédéon dans l’épisode Mickey contre Shelby de la série animée Disney’s Tous en Boîte.
Dans la nouvelle version de Pinocchio réalisée par Robert Zemeckis et disponible sur Disney+ dès le 8 septembre 2022, le Cocher est cette fois interprété par le comédien Luke Evans (Robin des Bois, Le Hobbit, Gaston dans La Belle et la Bête). Le personnage se voit pour l'occasion pourvu de pouvoirs semble-t-il magiques. Une nouvelle chanson est par ailleurs écrite pour lui par le compositeur et parolier Glen Ballard, The Coachman to Pleasure Island.
Pinocchio (2022)
Du 1er décembre 2017 au 10 avril 2018, Disney Theatrical Productions propose sa propre adaptation de Pinocchio sur la scène du Royal National Theatre. Reprenant dans les grandes lignes l’œuvre de Collodi et le classique animé de 1940, la pièce écrite par Dennis Kelly offre le rôle du Cocher au comédien David Kirkbride.
Dans le domaine des jeux vidéo, le Cocher est l’un des ennemis que Pinocchio doit affronter dans l’adaptation du long-métrage animé produite pour les consoles Super Nintendo. Contrairement au film où son sort n’est pas montré, le méchant est alors éliminé après avoir été projeté du haut d’une falaise par le pantin.
Présent ponctuellement dans les allée du Disneyland Park d’Anaheim, en Californie, le Cocher fait partie des protagonistes de la Fantasy on Parade créée en 1971. Il est alors visible sur le char dédié à Pinocchio en train de conduire sa diligence en direction de l’Île Enchantée.
Les Voyages de Pinocchio
Toujours au Disneyland Park, mais aussi à Tokyo Disneyland, le Cocher est l’un des protagonistes présents dans l’attraction Pinocchio’s Daring Journey inaugurée en 1983. Il tente alors d’enfermer les visiteurs dans une caisse destinée à être envoyée vers les mines de sel. Les quelques répliques du méchants sont alors prononcées par Ray Templin. Rebaptisée Les Voyages de Pinocchio, le parcours scénique fait partie des attractions présentes dès l’ouverture de Disneyland Paris en 1992.
Bien qu’il soit éclipsé par des méchants jugés plus charismatiques tels que le Capitaine Crochet, Maléfique, Cruella d’Enfer et plus tard Gaston, Jafar, Scar ou Hadès, le Cocher n’en reste pas moins l’un des antagonistes les plus terrifiants et les plus sadiques jamais créés par les studios Disney.