Les plus grands et plus beaux succès sont souvent ceux qui ne sont pas
attendus et qui prennent tout le monde par surprise, y compris leurs créateurs.
L'exploitation de
La Reine des
Neiges est à ce titre un véritable cas d'école déjouant toutes les
prévisions les plus optimistes. Retour sur un triomphe absolu.
Les Résultats
Les États-Unis
Tous les spécialistes tablaient sur un score de
La Reine des
Neiges, lors de sa sortie au cours du long week-end de Thanksgiving, à 60
millions de dollars dont 48 du vendredi au samedi. Ils projetaient ainsi, pour
le film, un
total autour de 185 millions de dollars en fin de carrière, soit un peu
en deçà de
Raiponce et des
(Les) Mondes de Ralph, justifiant leur
position par le sujet très marqué "fille" de l'opus qui aurait du mal à attirer les
foules. La réalité est toute autre ! Déjà,
La Reine des
Neiges ne finit pas sur la plus haute marche du podium lors de son premier weekend, cédant
ainsi sa
place à Hunger Games - L'Embrasement. En revanche, son score est dès ce
stade
enthousiasmant : il s'établit à 93,5 millions de dollars dont 67,3 millions du
vendredi au samedi. Il s'agit là du plus gros résultat pour un film sortant
durant le weekend de Thanksgiving, le dernier record (80,1 millions) étant
détenu par
Toy Story 2 en 1999 ! Lors du
second weekend, Elsa et Anna ravissent la première place en ne chutant que de
53% là où tous les autres films à l'affiche plongent à plus de 60% au cours de
la même période. Mieux encore,
La Reine des
Neiges va ensuite parfaitement se maintenir pendant toutes les vacances
demeurant sans discontinuer dans le top 3 et se payant même le luxe de devancer
les sorties du moment ; seul Le Hobbit : la Désolation de Smaug parvenant à lui résister.
La Reine des
Neiges se permet même d'avoir les troisièmes plus gros cinquième et sixième
weekends derrière Avatar et Titanic. Formidable pied de nez, lors
de son sixième weekend, le film se paye même le luxe de reprendre la tête du box
office. C'est ainsi la première fois qu'un long-métrage revient à la première
place pour sa sixième semaine, alors même qu'il l'avait perdue les semaines
auparavant ET en plus, qu'il n'avait pas débuté premier lors de sa sortie !
Avec un total de 400,0* millions de dollars aux Etats-Unis,
La Reine des
Neiges devient donc le quatrième film d'animation le plus rentable de tous
les temps, le second des
Walt Disney Animation Studios
derrière Le Roi Lion et le deuxième
film d'animation qui n'est pas une suite après Le Roi Lion
mais avant
Le Monde de Nemo. Et encore, il vient de
dépasser les résultats de ces deux films lors de leurs premières sorties, c'est à
dire sans tenir compte de leur ressortie en 3-D, (312,8 millions de dollars pour Le Roi Lion
et 339,7 millions de dollars pour
Le Monde de Nemo). C'est aussi la
première fois de son histoire que le film des
Walt Disney Animation Studios fait
mieux que le film Pixar sorti la même
année. En effet, Monstres Academy a
fini à 268,4 millions de dollars. Et encore, seul un film Pixar
a fait mieux à ce jour que La Reine des
Neiges (à savoir : Toy Story 3).
Afin de surfer sur l'incroyable engouement qui a fait passer La Reine des Neiges de simple film au statut de phénomène de société, Disney a l'excellente idée d'en proposer aux Etats-Unis le week-end du 30 janvier au 2 février, une version Sing-A-Long pendant laquelle les fans, le plus souvent déguisés en leurs personnages préférés, peuvent entonner à tue-tête les chansons de l'opus. Ce genre de séances assez fréquentes de l'autre côté de l'Atlantique permet donc au public de communier ensemble avec du spectacle autant sur l'écran que dans la salle.
* en date du 25 avril 2014
La France
En France aussi, La Reine des
Neiges est un vrai succès, certes pas du niveau des États-Unis mais les
résultats sont impressionnants surtout en cette année 2013 où le cinéma a eu
bien du mal à attirer le public dans les salles à cause notamment de la crise.
Le film émarge à 5 140 149* entrées. Il a donc dépassé
Raiponce (4 022 966 entrées), Toy Story 3 (4 362 849 entrées), Iron Man 3 (4 386 028 entrées), Là-Haut (4 508 940 entrées), Marvel's Avengers (4 510 000 entrées), Alice au Pays des Merveilles (4 536 669
entrées) et Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence
(4 755 984 entrées) pour devenir le plus gros succès de Disney France depuis
Ratatouille (7 710 427 entrées)
en 2007 qui avait fini premier du box office national cette année-là ! Il
dépasse également Moi, Moche et Méchant 2 (4 640 852 entrées)
pour devenir le plus grand succès pour un film sorti au cinéma en France en 2013. Cette situation n'est pas arrivée à un film des
Walt Disney Animation Studios
depuis Le
Bossu de Notre-Dame (6 844 064 entrées) en 1996 ! Enfin, c'est
le meilleur résultat des studios en France depuis
Dinosaure (5 156 328 entrées) en
2000.
* en date du 21 avril 2014
Le monde
Au niveau mondial, La Reine des
Neiges en est à 1,219 milliard de dollars. En analysant les longs-métrages
d'animation au niveau mondial, il se positionne à la première place. Il est même le 6ème plus gros film de tous les temps, toute catégorie confondue.
* en date du 25 mai 2014
** en millions de dollars
Les Raisons
Le bouche-à-oreille mondial a donc fait de La Reine des
Neiges, un succès sans précédent depuis 20 ans pour les
Walt Disney Animation Studios ! Le
studio historique a repris sa place parmi les grands studios d'animation. Une
première depuis l'explosion de la concurrence opérée à la fin des années 90. Il
est intéressant d'essayer de comprendre les raisons d'un tel raz de marée.
Un marketing efficace
Le marketing, si décrié par les fans, est assurément l'une des clés de la
réussite du film. Vu son délai assez court de production, l'équipe marketing n'a
été capable de produire une première bande annonce que sur le tard. Elle
n'apparait ainsi qu'en juin 2013. Et elle est plus qu'étonnante car elle ne
montre que des scènes non présentes dans le film. Il s'agit en fait d'un petit
court-métrage représentant les personnages d'Olaf et de Sven dans un cartoon
amusant. Il constitue le premier étage de la fusée que propose le marketing
Disney autour du film : donner envie aux enfants, de tout sexe, de venir voir
La Reine des
Neiges. Et pourtant, cette bande annonce a fait grincer bien des dents chez
les adultes et les fans Disney, la jugeant sans originalité et trop enfantine.
La deuxième bande annonce américaine, vise, elle, les adolescents en
privilégiant l'action et l'humour et occultant l'aspect comédie musicale et
princesse. Enfin, la troisième bande annonce montre, à un mois de sa sortie, le
vrai ton de l'opus en proposant un extrait de l'une des chansons. Elle met
l'accent sur le caractère évènementiel du film que Disney annonce tout
simplement comme le plus grand évènement depuis Le Roi Lion.
Là encore, cela fait grincer quelques dents mais cela fonctionne car provoque la
curiosité !
Un marketing régionalisé
Autre excellente idée, orienter le marketing en fonction du pays. En France
et au Japon, par exemple, une bande annonce mettant plus en avant le côté
dramatique de l'histoire est choisie comme mise en bouche. Là aussi, le choix
s'avère judicieux. De plus, Disney France a l'excellente idée de miser
très en amont sur l'opus proposant des affiches dans les gares dès l'été, chose
qu'elle n'avait pas faite, avec une telle envergure, depuis des années.
Un bouche-à-oreille vertueux
Le marketing efficace fait que le film fait parler de lui sur les réseaux
sociaux. Même sur Chronique Disney, la différence avec Les Mondes de Ralph, sorti l'année
d'avant, est flagrante. Chaque mise à jour, photo, image, vidéo est commentée,
partagée et aimée ! Le bouche-à-oreille prend dans des proportions incroyables
avant la sortie du film et explose littéralement après. Les réussites de
Raiponce et des
(Les) Mondes de Ralph font que le
public prend à nouveau au sérieux les
Walt Disney Animation Studios. La
qualité intrinsèque de
La Reine des
Neiges, encensé par la critique comme par le public, aide également et
naturellement l'opus. Certes, il ne fait pas l'unanimité (quel film le fait ?)
mais globalement il enchante les spectateurs, et ce, dans le monde entier.
Même si La Reine des
Neiges est un film original, il possède assurément des gènes communs avec
Raiponce. Et malgré ce que certains
clamaient à tout va, cela a été un véritable atout pour son succès. Loin de
donner l'impression d'être un copier-coller, cet état a simplement permis au
public lambda d'avoir l'impression de se retrouver dans un lieu connu, de
cocooner dans un univers rassurant où évoluaient des personnages certes
différents mais avec ce petit air de déjà-vu rassurant. La Reine des
Neiges a vu donc l'attitude de son public épouser celui qui vient au cinéma
voir une suite. Les
Walt Disney Animation Studios ont
ainsi parfaitement compris son attente après l'analyse minutieuse du succès
surprise de
Raiponce. Non seulement, ils ont
rentabilisé les avancées techniques de la princesse aux cheveux d'or mais, en
plus, ont limité les risques par rapport à l'apparence des personnages. Ils ont
alors pu se concentrer sur d'autres pans du film afin de surprendre les
spectateurs, notamment sur les chansons ou l'histoire.
Le conte de fée musical, un genre qui manquait au public
Même si visuellement La Reine des
Neiges se rapproche de ce qui a été fait pour
Raiponce, il propose quelques
choses de foncièrement différent dans un marché des films d'animation américain
assez standardisé. Depuis les succès de
Pixar et de Shrek chez
DreamWorks Animation au début des années 2000, les films d'animation CGI
sont, en effet, globalement pour garçon et toujours ou presque toujours axés
sur l'humour et l'action ; sonnant de fait le glas du genre de la comédie
musicale animée. Les vrais derniers opus dans ce cadre remontent ainsi à 1997
avec
Hercule chez Disney,
Anastasia chez la Fox ou en 1998 chez DreamWorks avec Le
Prince d'Égypte. Le genre s'est ensuite éteint doucettement pour
renaitre timidement avec
La Princesse et la Grenouille en
2009 et
Raiponce en 2010. En 2013, le
public est enfin prêt à retrouver dignement le genre au point de le fêter comme
dans les années 90. Les enfants de l'époque ayant découvert les grands classiques
musicaux Disney des années 90 sont désormais parents et veulent aussi
faire vivre à leur progéniture la magie qu'ils ont eux-mêmes vécus. Parents
comme enfants sont donc en capacité de fredonner en sortant de la salle Let
it Go (Libérée, Délivrée en français). Comme dans les années 90, la
bande originale du film s'arrache se plaçant en tête des ventes d'albums aux
États-Unis. La dernière bande originale Disney ayant atteint le top du Billboard
200 remonte d'ailleurs à 1995 avec Pocahontas, une Légende Indienne
! La Reine des
Neiges est le troisième film d'animation Disney à réaliser cet exploit depuis
la mise en place de classement en 1956 ; la première fois ayant été en 1994 avec
l'album du (Le) Roi Lion.
Une concurrence absente
La Reine des
Neiges a également eu beaucoup de chance. Déjà, sa date de sortie est
choisie avec soin juste avant les vacances de Noël en commençant par le lucratif
week-end de Thanksgiving aux États-Unis. Son thème hivernal est, en plus, en
parfaite adéquation avec la saison. Mais surtout, quasiment aucun concurrent n'a
sorti de films d'animation cette année. Même DreamWorks Animation a
laissé le champ libre à Disney en décalant M. Peabody et Sherman : Les
Voyages dans le Temps du 1er novembre 2013 au 7 mars 2014. Alors que l'été
2013 avait été complètement embouteillé avec un film d'animation tous les 15
jours, le dernier trimestre 2013 a connu aux États-Unis seulement trois films
d'animation dont deux (Free Birds et Sur la Terre des Dinosaures - Le
Film 3D) qui n'ont pas trouvé leur public. Le seul film familial, mais pour
un public plus âgé, était ainsi Le Hobbit : la Désolation de Smaug tandis qu'en France le redouté Belle et Sébastien rencontre le succès mais pas au point de gêner la carrière d'Anna et d'Elsa : La Reine des
Neiges a donc finalement bénéficié d'un boulevard devant lui.
Les Conséquences
Le succès de La Reine des
Neiges devrait modifier les lignes comme cela avait été le cas avec
Le Roi Lion même si les impacts
devraient être moins spectaculaires. A l'époque, le triomphe de Simba avait en
effet ouvert l'appétit des autres grands studios hollywoodiens qui étaient
rentrés les uns après les autres sur le lucratif marché de l'animation. En 2013,
le marché est déjà largement occupé.
Un rééquilibrage entre les studios d'animation Disney et Pixar
Les plus grands changements auront en fait surtout lieu au sein de The
Walt Disney Company. La vraie grande nouvelle est que les
Walt Disney Animation Studios vont
reprendre de l'intérêt aux yeux des décideurs de la compagnie au château
enchanté. Depuis le rachat de Pixar en 2006, le
studio historique était, il est vrai, l'enfant malade, le boulet à se trainer à
cause de l'héritage historique qu'il représente alors même que ses nouveautés ne
rapportaient pas autant qu'elles le devraient. Il était là pour l'image.
Raiponce a d'ailleurs assurément
sauvé le studio de la fermeture après la déception financière qu'avait été le
retour à l'animation traditionnelle avec La
Princesse et la Grenouille. Pour autant, avec son budget de 260 millions de
dollars du à des avancées techniques et un long processus de pré-production, la
princesse aux cheveux longs n'a pas été un investissement rentable
immédiatement. C'est son succès en merchandising qui a fini de prouver que les
films de princesses avaient encore un long avenir chez Disney malgré ce qu'en
pensait alors Ed Catmull qui s'était permis une semaine avant la sortie de
Raiponce de déclarer en substance
qu'après lui, Disney ne sortirait plus de films de princesses. Succès aidant, La Reine des
Neiges a donc été mis en chantier rapidement ; une décision qui s'avère
payante ! Fort est à parier que le conte de fée et la comédie musicale devraient
ainsi vite revenir chez Disney. Pourtant, les deux films suivants chez
Walt Disney Animation Studios
seront des films sortant des sentiers battus : Big Hero 6, cette année,
réalisé par Don Hall et Chris Williams, est en effet une adaptation librement
inspirée d'un comics peu connu de Marvel tandis que Zootopia,
réalisé par Byron Howard et prévu pour 2016, conte lui l'histoire d'un renard
anthropomorphe. Les deux suivants, non annoncés et non datés, seraient Giants,
une adaptation du conte de Jack et le
Haricot Magique, réalisée par Nathan Greno, et Moana, une histoire
de princesse polynésienne, par Ron Clements et John Musker. Bien sûr, ces deux
derniers projets peuvent beaucoup changer sachant que le succès de La Reine des
Neiges va évidemment faire bouger les lignes, à commencer par le planning.
Les décideurs de Disney qui avaient demandé à Pixar
de passer à trois films tous les deux ans font l'amère constat que le studio de
Luxo Jr. n'arrive pas suivre ce
rythme comme le prouve la baisse de qualité artistique de ses derniers opus ou
le fiasco de la production de The Good Dinosaur dont la sortie est
repoussée de dix-huit mois ! La maturité des
Walt Disney Animation Studios
pourrait donc pousser The Walt Disney Company à revoir sa position et
faire alterner les films
Walt Disney Animation Studios et Pixar,
en accélérant le rythme du premier et freinant celui du second.
Des personnalités sur lesquelles compter
Le succès de La Reine des
Neiges peut être attribué à quatre artistes qui vont prendre de l'importance
dans les prochaines années.
Le premier, qui va simplement assoir sa position, est John Lasseter.
Quand il a pris la tête de l'animation Disney et Pixar en 2006, l'une de ses
missions était de redorer le blason fané des
Walt Disney Animation Studios.
Mission accomplie. Petit à petit, pierre après pierre, film après film, il a
réussi à redonner au studio historique son ton, sa signature et son identité.
L'autre grande gagnante est assurément la coréalisatrice Jennifer Lee. Déjà
remarquée pour son travail de scénariste dans Les Mondes de Ralph, son arrivée sur
le projet de La Reine des
Neiges a insufflé un vent nouveau au projet amenant une touche de féminité
totalement inédite dans la réalisation au sein des studios. De plus, elle a été
fortement présente sur les réseaux sociaux s'attirant les faveurs de nombreux
fans. Elle ne devrait avoir aucun mal à partir sur un autre projet au sein de
Disney.
Enfin, les compositeurs Robert Lopez et Kristen Anderson-Lopez devraient à
nouveaux travailler pour le label, ce qui semble déjà être acté d'après leurs
dires même si la nature du projet (Moana, Giants...) n'est pas
encore dévoilée. Avec le succès de la bande-originale de La Reine des
Neiges, Disney pourrait bien tenir là ses nouveaux compositeurs vedette
comme Alan Menken
dans les années 90 ou les frères Sherman
dans les années 60.
Vers plus de films pour filles
Au niveau concurrence, La Reine des
Neiges devrait également apporter plus de films à destination des petites
filles. Jusqu'à maintenant, les long-métrages ayant un premier rôle féminin en
dehors des
Walt Disney Animation Studios se
comptent sur les doigts de la main. Mérida chez Pixar
arrive principalement en tête, mais là encore au sein de The Walt Disney Company.. Constat identique pour les comédies musicales.
Hollywood étant prévisible, il y a de fortes chances que les autres studios
s'engouffrent dans la brèche et ne laissent pas Disney seul sur le marché,
désormais très lucratif, des films « de filles ». Qui sait ? Une prochaine
princesse CGI pourrait peut-être voir le jour en dehors du studio de Mickey. Et
cette fois-ci, ce ne sera à l'évidence pas une ogresse...
Les Récompenses
Nommé pour les Golden Globes du Meilleur Film d'Animation et de la Meilleure Chanson (Let it Go), La Reine des
Neiges emporte le premier mais reste bredouille sur le second. Il n'empêche ! L'évènement est de taille puisque c'est le tout premier film dans l'histoire des Walt Disney Animation Studios a décroché le fameux « Golden Globe du Meilleur Film d'Animation » ! Coté moisson de prix, le film remporte également les Critics' Choice Awards du Meilleur Film d'Animation et de la Meilleure Chanson (Let it Go) et récolte pas moins de dix nominations aux Annie Awards (Meilleur Film, Meilleur Animation d'un Personnage, Meilleur Design d'un Personnage, Meilleur Réalisateur, Meilleure Musique, Meilleur Design, Meilleur Storyboard, Meilleur Doublage, Meilleur Scénario et Meilleur Montage) pour en gagner cinq au total (Meilleur Film, Meilleur Réalisateur, Meilleure Musique, Meilleur Design et Meilleur Doublage). Parallèlement, et toujours dans sa course aux récompenses, il remporte le BAFTA du Meilleur Film d'Animation. Mais, surtout, pour la première fois de leur histoire depuis la création en 2001 de la catégorie, les Walt Disney Animation Studios emporte l'Oscar du Meilleur Film d'Animation. Le film gagne également l'Oscar de la Meilleure Chanson (Let it Go)...