Lucasfilm Ltd.
Un peu d’histoire...
George Walton Lucas Junior naît le 14 mai 1944 à Modesto en Californie où il passe toute son enfance dans le ranch familial de ses parents. En 1969, après avoir obtenu son diplôme à l'Université de Californie du Sud, il fonde avec son ami Francis Ford Coppola la société de production American Zoetrope, afin de gagner son indépendance vis-à-vis des studios hollywoodiens. American Zoetrope signe alors et seulement un accord de financement avec Warner Bros pour soutenir THX 1138, son tout premier film (et accessoirement premier long métrage réalisé par George Lucas !). Son visionnage d’avant-sortie organisé pour les dirigeants de Warner Bros s'avère pourtant désastreux : ils le considèrent comme non-présentable en l'état, et exigent un re-montage complet. Sa refonte ne sauvera cependant pas THX 1138 de l’échec commercial cuisant. Cette expérience convainc en revanche George Lucas de reprendre son indépendance totale en créant sa propre société de production : Lucasfilm Ltd.
1973 sera l’année de son premier succès avec son - seulement ! - deuxième film, American Graffiti. Il s’agit là d’une comédie dramatique hautement autobiographique dans laquelle est dépeinte la jeunesse américaine du début des années 1960. En offrant un rôle à Harrison Ford, alors jeune menuisier et simple acteur à ses heures, George Lucas initie en outre une collaboration des plus fructueuses. Carton commercial, American Graffiti se voit également distingué par une nomination aux Oscars...
Pour son - toujours seulement ! - troisième film, George Lucas planche sur le scénario de la saga de science-fiction Star Wars qui allie quêtes initiatiques, mondes merveilleux, mythologies et combats spatiaux. Le projet est présenté à plusieurs studios avant d'être finalement retenu par la Twentieth Century Fox qui accorde au réalisateur un budget de dix millions de dollars. Pour prendre en charge la colossale quantité d'effets spéciaux nécessaires à la création de son épopée intergalactique, George Lucas fonde parallèlement en 1975 la société Industrial Light & Magic (ILM). Mais le tournage s'avère des plus laborieux tandis que la Twentieth Century Fox, très inquiète, remet sérieusement en doute le potentiel commercial de ce qu’elle estime devoir être un simple « film pour enfants ». Le premier volet de la saga Star Wars sort pourtant aux États-Unis le 25 mai 1977. Il signe alors un raz-de-marée sans précédent au box-office, un des plus grands succès de l'histoire du cinéma ! En plus d'être une véritable révolution cinématographique, il s'impose comme un phénomène culturel international.
Les retombées de Star Wars vont, en effet, bien au-delà de son
seul périmètre. Le film fait carrément entrer Hollywood dans un nouvel âge d'or
financier et une ère moderne, cette dernière étant toujours d’actualités
d’ailleurs. Comme Les Dents de la Mer de son ami Steven Spielberg, George
Lucas avec Star Wars co-invente la mode des blockbusters : ces films à gros budgets et
aux effets spéciaux derniers cris tout public et visant le divertissement de
masse. Chaque année, les majors vont ainsi petit à petit investir le genre qui
s'avère souvent très rentable et notamment par l’opportunité offerte pour la
mise en route de suites à succès.
L’autre grande réussite de Star Wars, cette fois-ci directement pour son
créateur, est la création d’une franchise juteuse permettant la déclinaison -
presque infinie - de marchandisage. Au fur et à mesure des années, les magasins
se voient, en effet, envahis d’une panoplie complète de jouets et autres goodies
à l’effigie des personnages de l'opus tandis que des séries télés animées, des
téléfilms, des livres ou des bandes dessinées squattent tous les canaux de
communication de masse...
Ayant préalablement eu l’intelligence de négocier à son unique profit les droits des suites ainsi que ceux des produits dérivés avec la Twentieth Century Fox, George Lucas fait donc fortune et devient l'un des plus importants et célèbres producteurs indépendants des États-Unis. Il produit dans la foulée L'Empire Contre-Attaque en 1980 et Le Retour du Jedi en 1983. Avec ses sociétés Lucasfilm Ltd. et Industrial Light & Magic, mais aussi en créant les compagnies Lucasfilm Games (LucasArts) en 1982 et THX Ltd. en 1983 (qu’il revendra en 2002), il contribue ainsi à l'émergence de nouvelles expertises et encourage le développement de techniques de post-production avant-gardistes.
Dans les années 1980, il produit d'autres grands succès populaires comme la trilogie Indiana Jones, réalisée par son ami Steven Spielberg, ou encore Willow de Ron Howard ; quand il ne participe pas en plus à des projets artistiquement ambitieux tels que Mishima de Paul Schrader ou Tucker : L'Homme et son Rêve de Francis Ford Coppola. Le Maître n’échappe pas cependant à quelques échecs commerciaux retentissants ; Labyrinthe de Jim Henson (le papa des Muppets) et Howard... Une Nouvelle Race de Héros (le premier film cinéma adapté d’un personnage Marvel) sont, il est vrai, de véritables gouffres financiers. Par ailleurs, son coûteux divorce en 1983 l'oblige trois ans plus tard à revendre sa compagnie de traitement d'images de synthèse, Graphics Group, un service de la Lucasfilm Computer Division (division informatique de Lucasfilm) à Steve Jobs et Apple qui la transformeront en un certain... Pixar !
Si Lucasfilm, la franchise Star Wars et son créateur s’endorment lors de la première moitié des années 90, la seconde moitié voit George Lucas sortir de son sommeil artistique. Cette nouvelle étape dans sa carrière marque pourtant le début d’un paradoxe : il fait revivre comme jamais une franchise mythique mais se retrouve parallèlement sous le feu des critiques des fans de la première heure qui, lui faisant perdre de sa superbe, lui reprochent essentiellement un crime de lèse-majesté motivé par un trop gros appétit financier.
Lorsqu'il prépare la prélogie, au milieu des années 1990, George Lucas
considère également que l'avancée technologique lui permet désormais de
reprendre les films déjà réalisés pour mieux correspondre à l'idée qu'il en
avait, ou pour en améliorer la cohérence. Des scènes sont alors retouchées pour
être rendues encore plus spectaculaires ou esthétiques tandis que des rajouts
narratifs sont opérés. Ainsi, Star Wars : Un Nouvel Espoir, que le réalisateur juge
le plus décevant, subit de nombreux changements. La scène remaniée de fond en
comble reste celle mettant en scène un Jabba le Hutt de synthèse en grande
conversation avec Han Solo : tournée dès 1977, elle n'avait pu être ajoutée
faute de moyens techniques.
Ressortis au cinéma en 1997 dans une version modifiée, les films de la saga
connaissent à nouveau un grand succès ; c'est le moyen idéal pour George Lucas
de la faire connaître à une nouvelle génération de spectateurs, mais aussi
d'obtenir les fonds nécessaires pour réaliser sa nouvelle trilogie.
1999 marque ainsi le retour en grandes pompes de Star Wars au cinéma, et celui de George Lucas au poste de réalisateur, après vingt-deux ans d'absence. Avec Star Wars : La Menace Fantôme, il initie donc une seconde trilogie, dont l'action précède chronologiquement la première. Suivront Star Wars : L'Attaque des Clones en 2002 et Star Wars : La Revanche des Sith en 2005.
Le dernier grand projet de George Lucas est la production d’Indiana Jones
et le Royaume du Crâne de Cristal, 19 ans après Indiana Jones et la Dernière
Croisade. Succès au box-office mais mal accueilli par la critique et par les
fans, l’opus reste décrié depuis.
Début 2012, le réalisateur annonce son intention de prendre sa retraite, une
envie amplifiée par l’échec de sa dernière production Red Tails, boudée
par les studios, les critiques et le public. Il nomme alors à la tête de
Lucasfilm, la fameuse productrice, Kathleen Kennedy, et lui demande d’être
la gardienne du temple de la franchise Star Wars.
Le 30 octobre 2012, à la surprise générale, George Lucas annonce avoir vendu
son entreprise ainsi que la totalité des droits sur ses films, dont Star Wars
et Indiana Jones, à The Walt Disney Company. La nouvelle fait l’effet
d’une bombe chez les fans et les professionnels du cinéma. Pourtant, ce rachat
apparait totalement logique. Tout d'abord, Disney a déjà prouvé sa parfaite
capacité à digérer de précédentes franchises acquises : Les Muppets
en 2004,
Pixar en 2006 et
Marvel en 2009. De plus, les deux labels
(Disney et Lucas) ont toujours eu des liens forts, non seulement de par les
valeurs véhiculées dans leurs films, mais aussi la maitrise de l’art du
marchandisage sans parler de leurs collaborations dans les parcs à thèmes.
Star Tours, rebooté avec succès en 2011, est en effet toujours une valeur
sure des resorts Disney. Les différentes attractions inspirées d’Indiana Jones
sont elles aussi très populaires que ce soit Indiana Jones Adventure : Temple
of the Forbidden Eye (Disneyland),
Indiana Jones Epic Stunt Spectacular! (Disney's
Hollywood Studios), Indiana Jones Adventure : Temple of the Crystal Skull
(Tokyo DisneySea) ou Indiana Jones et le Temple du Péril (Disneyland
Paris).
Cerise sur le gâteau, en même temps que le rachat, Disney annonce la sortie de
Star Wars : Le Réveil de la Force pour 2015...
Voici la liste exhaustive de toutes les films Lucasfilm ainsi que les coproductions Industrial Light & Magic.
Lucasfilm Ltd.
002 |
American Graffiti
Comédie dramatique • Universal Pictures
1973
Cinéma
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1973
Cinéma
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004 |
American Graffiti, la Suite
Comédie dramatique • Universal Pictures
1979
Cinéma
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1979
Cinéma
|
009 |
Mishima
Drame • Warner Bros.
1985
Cinéma
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1985
Cinéma
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010 |
Latino
Guerre • Cinecom Pictures
1986
Cinéma
|
1986
Cinéma
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012 |
Howard... Une Nouvelle Race de Héros
Science-fiction • Universal Pictures
1986
Cinéma
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1986
Cinéma
|
014 |
Tucker : L'Homme et son Rêve
Comédie dramatique • Paramount Pictures
1988
Cinéma
|
1988
Cinéma
|
016 |
Radioland Murders
Comédie • Universal Pictures
1994
Cinéma
|
1994
Cinéma
|
020 |
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Aventure • Paramount Pictures
2008
Cinéma
|
2008
Cinéma
|
021 |
L'Escadron Red Tails
Aventure
2012
Cinéma
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2012
Cinéma
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Industrial Light & Magic
001 |
Explorers
Science-fiction • Paramount Pictures
1985
Cinéma
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1985
Cinéma
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002 |
Le Secret de la Pyramide
Aventure • Paramount Pictures
1985
Cinéma
|
1985
Cinéma
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003 |
Star Trek IV : Retour sur Terre
Science-fiction • Paramount Pictures
1986
Cinéma
|
1986
Cinéma
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004 |
Golden Child : L'Enfant Sacré du Tibet
Aventure • Paramount Pictures
1986
Cinéma
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1986
Cinéma
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