Titre original :
Vaiana 2
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 27 novembre 2024
Genre :
Animation 3D
IMAX
3-D
Réalisation :
David Derrick Jr.
Jason Hand
Dana Ledoux Miller
Musique :
Mark Mancina
Opetaia Foa'i
Abigail Barlow
Emily Bear
Durée :
100 minutes

Le synopsis

Trois ans après rendu son cœur à Te Fiti, Vaiana reçoit une invitation inattendue de ses ancêtres. Elle entreprend alors un périple qui la conduit jusqu’aux eaux dangereuses situées aux confins des mers des îles du Pacifique, affrontant pour y arriver des péripéties comme jamais elle n'en a vécu auparavant...

La critique

rédigée par
Publiée le 04 décembre 2024

Difficile d'aborder Vaiana 2 en connaissant le pourquoi et le comment de son existence. Il sera toujours facile de reprocher son approche marketing et sa conception alambiquée. Mais en y faisant abstraction, comme la grande majorité du public qui ne s'intéresse pas au développement des œuvres qu'il va voir, l'opus reste un divertissement de qualité. Ainsi, même s'il perd la fraîcheur et l'émotion du premier volet, Vaiana 2 arrive tout de même à développer son univers grâce à une soif d'aventure, une héroïne toujours aussi intrépide, des seconds rôles - anciens comme nouveaux - amusants, le tout en piochant toujours plus dans la culture polynésienne décidément très riche et en offrant des visuels époustouflants.

Le début des années 2020 a été plutôt difficile pour toutes les filiales des studios Disney. Et les Walt Disney Animation Studios ne font malheureusement pas exception. Leur dernier succès, La Reine des Neiges II, remonte ainsi à 2019 et semble déjà loin. Les nouvelles aventures d'Anna et d'Elsa sont à l'époque un véritable un triomphe, rapportant 1,447 milliard de dollars dans le monde, le plus gros score du studio et le troisième box-office historique pour un film d'animation battu seulement par les 1,662 milliard de dollars du remake du (Le) Roi Lion sorti la même année et par les 1,698 milliard de dollars de Vice-Versa 2 sorti en 2024. Prévu pour Noël 2020, Raya et le Dernier Dragon se voit lui décalé à mars 2021 à cause de la pandémie de la COVID-19. Disney décide finalement de le sortir conjointement sur Disney+ et au cinéma. La conséquence de cette sortie hybride est sans appel : le film ne rapporte que 130 millions de dollars au box-office. En novembre 2021, Encanto, la Fantastique Famille Madrigal sort également dans les salles alors que la pandémie de COVID-19 sévit toujours avec son variant Omicron. Résultat, le long-métrage fait à peine mieux avec un résultat de 256 millions de dollars même s'il marche très bien en France, où il totalise 3 229 762 entrées. Il faut dire que le nouveau film n'a pas le temps de s'installer dans la durée puisqu'il ne reste qu'un seul mois à l'affiche avant son arrivée sur Disney+, partout dans le monde à l'exception notable de la France (chronologie des médias oblige), à partir du 24 décembre 2021 pour le réveillon de Noël. Et c'est d'ailleurs à ce moment-là que la popularité du film explose sur les réseaux sociaux, faisant de la chanson Ne Parlons pas de Bruno le hit Disney que personne n'attendait et que pourtant tout le monde fredonne. Avalonia, l'Étrange Voyage est en revanche un véritable accident industriel, rapportant seulement 73 millions de dollars dans le monde ; le chiffre le plus bas depuis Winnie l'Ourson en 2011. La conséquence de cet échec monumental est qu'il fait perdre près de 100 millions de dollars aux studios Disney tout en faisant douter de sa capacité à plaire désormais au public des années 2020. Et malheureusement, Wish - Asha et la Bonne Étoile ne vient pas rassurer sur ce questionnement. Censé célébrer en grande pompe les 100 ans de Disney, le film clôture une année horrible à tout niveau pour le studio qui a enchaîné flop sur flop. Le dernier film des Walt Disney Animation Studios se fait ainsi étriller par la critique, un peu injustement il faut bien le dire, et se voit largement boudé par le public, ne rapportant que 254 millions de dollars au box-office mondial, sans l'excuse du COVID cette fois-ci.

Bob Iger, redevenu PDG de The Walt Disney Company depuis 2022 en reprenant les rennes de l'entreprise après l'échec de Bok Chapek, sait très bien que ses filiales de cinéma sont dans une mauvaise passe financière et artistique. Pour 2024, il va donc leur demander de se concentrer sur des suites à fort potentiel. Et force est de constater que sa stratégie est payante. Vice-Versa 2 devient non seulement le plus gros succès de Pixar mais également le plus gros box-office mondial pour un film d'animation, tout en étant aussi la plus grande réussite d'un film du label Disney. Deadpool & Wolverine de Marvel Studios est lui aussi un grand succès avec ses 1,337 milliard de dollars dans le monde. Les Walt Disney Animation Studios, ceux-là même créés par Walt Disney il y a plus de cent ans, ont, eux aussi, besoin d'un succès facile afin de redorer leur blason et de les renflouer financièrement. Depuis La Reine des Neiges II, ils n'ont produit que des films originaux et la plupart ont en effet été incapable de lancer une nouvelle franchise à l'exception probable d'Encanto, la Fantastique Famille Madrigal. Disney se doit donc de retrouver le chemin de la réussite pour sa filiale historique. Un autre film original devait d'ailleurs suivre après Wish - Asha et la Bonne Étoile mais d'après les bruits de couloir, il avait urgemment besoin de voir retravaillé son scenario et risquait de ne pas être prêt pour 2024. Et vu la difficulté de convaincre le public familial de revenir en salles pour un long-métrage orignal, aussi bon soit-il, pas certain que miser dessus aurait été la bonne stratégie pour que les studios retrouvent rapidement une meilleure santé financière et une nouvelle confiance artistique. Des suites sont également en préparation (Zootopie 2, La Reine des Neiges III) mais celles-ci sont toujours en cours de développement et n'étaient pas prêtes pour une sortie rapide. Alors que faire ?

La direction de Disney, sûrement sur les conseils avisés de Bob Iger lui-même, a l'idée d'analyser le comportement des spectateurs directement à la source : en se basant sur les données de visionnage de la plateforme Disney+. Après cinq ans d'existence, le service de streaming devient en effet un vivier pour les studios afin de savoir ce que le public apprécie particulièrement dans le catalogue. Ceci est encore plus vrai pour le label Disney car la plateforme a été, depuis le début de son lancement, la « baby-sitter » de nombreuses familles mettant leurs enfants devant des films qu'ils peuvent revoir en boucle quand ils le veulent ; affirmation encore plus vraie durant les confinements lors de la pandémie de COVID-19. Et dans leur analyse, un long-métrage d'animation se démarque clairement : Vaiana, la Légende du Bout du Monde. Depuis 2020, ce dernier se hisse chaque année dans le TOP 5 des films les plus vus en streaming, toute plateforme confondue, Netflix inclus, et ce peu importe la méthode de calcul des agrégateurs. Il est ainsi le seul long-métrage de catalogue à avoir une telle stabilité et une telle popularité sur le long terme. Ce succès étonne car, lors de la sortie en salles en 2016, le long-métrage avait plutôt bien fonctionné certes, mais sans forcément être le carton absolu que d'autres œuvres du studio sorties durant les années 2010 avaient connu. Dans ce quatrième âge d'or des Walt Disney Animation Studios allant de Raiponce à Vaiana, la Légende du Bout du Monde, mais que certains étendent de La Princesse et la Grenouille à La Reine des Neiges II, les aventures de la princesse polynésienne se trouvent en effet dans le milieu du panier des réussites de la décennie. Avec 643 millions de dollars au box-office mondial, il se trouve derrière les 657 millions de dollars des (Les) Nouveaux Héros, le milliard de Zootopie, le 1,3 milliard de La Reine des Neiges et le 1,45 milliard de La Reine des Neiges II. En France, son succès avait été plus marqué encore avec 5,6 millions d'entrées, soit plus que La Reine des Neiges. Mais dans le monde, son aura s'est plutôt construite sur le temps long grâce au streaming notamment ; un peu comme certains films qui ont eu une seconde vie grâce à la vidéo dans les années 1990.

Alors comment expliquer que Vaiana, la Légende du Bout du Monde ait pu obtenir un tel plébiscite au point que les enfants le regardent en boucle ? Il faut d'abord souligner son incroyable pouvoir de dépaysement. La Polynésie, ses îles luxuriantes, ses plages magnifiques et ses eaux cristallines invitent au voyage et à l'aventure d'autant plus que techniquement, le long-métrage est d'une splendeur à couper le souffle. Les personnages sont aussi ultra-attachants avec en tête une Vaiana qui est une héroïne à qui de nombreuses petites filles ont pu s'identifier. Même si elle est une princesse, ou plutôt la fille d'un chef, elle n'a en effet pas forcément de pouvoir magique mais reste juste une jeune femme courageuse qui va au bout de ses rêves et des objectifs qu'elle s'est fixés. Le film est aussi une superbe ode écologique sans aucun méchant mis à part une métaphore de la Nature qui s'est retournée contre les hommes après que ceux-ci ont voulu s'emparer, pour eux seuls, des bienfaits qu'elle leur procurait. Enfin, cerise sur le gâteau, les chansons entraînantes et entêtantes du compositeur Lin-Manuel Miranda ont fini d'asseoir la place si particulière du film dans le cœur des spectateurs.

L'ouverture le 12 novembre 2019 de la plateforme Disney+ a d'autres conséquences en plus de mettre en avant le patrimoine du studio. Actant le nouveau comportement des (télé)spectateurs qui délaissent la télévision linéaire pour un nouveau type de consommation de flux audiovisuels, Disney+ a besoin de contenus originaux et exclusifs pour espérer fidéliser son public. Les séries à prises de vues réelles sont assurément l'un des moyens les plus à même d'offrir au public des raisons de rester abonné tandis que les séries animées sont un autre atout pour plaire aux familles et attirer le public plus jeune. Poursuivant cet objectif, la plateforme puise évidemment dans des franchises en proposant des spin-off, des reboots ou des suites, d'autant plus que Disney a l'intention d'utiliser à fond son catalogue de franchises, espérant de la sorte surfer sur le désir de nostalgie de son public familial. Toutes les filiales sont ainsi mises à contribution pour proposer des contenus variés, notamment les Walt Disney Animation Studios. Lors du Disney Investor Day en décembre 2020, sur ordre du PDG d'alors Bob Chapek, chaque filiale annonce une ribambelle de projets. Ainsi, pour la première fois, le studio historique produira des séries. Sont alors annoncées des séries à épisodes courts comme Baymax ! et Zootopie+ mais aussi des séries à épisodes longs comme Tiana, Vaiana : La Série et Iwájú, une coproduction de science-fiction avec la compagnie africaine Kugali. Les séries longues ont été choisies à l'époque parmi les franchises censées être les moins aptes à revenir au cinéma... Et ce, jusqu'à ce que les chiffres de visionnage en streamings de ces films viennent affirmer ou infirmer cette croyance !

En août 2021, Disney annonce que les Walt Disney Animation Studios ouvrent une nouvelle succursale à Vancouver au Canada. C'est la troisième fois que le studio délocalise certaines de ses activités en dehors de Burbank. La première fut à Orlando en Floride de 1989 à 2004 et la seconde à Montreuil en France de 1994 à 2003, même si cette dernière était dans le giron de Disney depuis 1989 mais travaillait au début pour la branche animée télévisée. Après la fermeture des deux studios satellites, les projets ne se feront plus pendant près de 17 ans qu'à Burbank. Le but de l'ouverture du studio de Vancouver est de se charger de l'animation des séries à épisodes longs tandis que la préproduction et les storyboards restent eux toujours principalement confiés aux artistes de Burbank, même si les bureaux canadiens ont travaillé tout de même sur ceux d'Iwájú. Le choix de Vancouver a plusieurs avantages. Déjà, la ville est sur le même fuseau horaire que celui de Burbank, facilitant la communication des équipes. Ensuite, les artistes et les techniciens canadiens ont des salaires plus bas, mais autant de savoir-faire, apportant quelques économies substantielles surtout qu'à la différence de leur collègues californiens, ils ne se sont pas syndiqués et donc plus facilement malléables pour les studios. Enfin, cela permet d'augmenter la capacité de productions des Walt Disney Animation Studios qui ont besoin de produire plus pour remplir la plateforme de streaming. Du moins, c'étaient les directives de Bob Chapek...

Or, depuis son retour, Bob Iger prône lui plutôt de se focaliser sur la qualité et non plus la quantité. Et surtout, il opte également pour l'efficacité tout en étant persuadé que le succès sur le long terme d'une œuvre ou d'une franchise démarre forcément par la case cinéma avant de s'écouler vers les autres médias. Parmi toutes ses fortes franchises, il se rend compte qu'il est particulièrement dommage d'investir dans une nouvelle histoire de Vaiana pour qu'elle soit uniquement cantonnée au streaming. Même s'il n'y a aucune preuve que le PDG ait vraiment été à l'origine de l'idée de transformer la série en film, le choix semble totalement logique d'un point de vue financier et stratégique ; surtout que les artistes chargés de la produire sont ravis de l'histoire et considèrent qu'elle mérite d'être vue en salles. Ce n'est pas la première fois chez Disney qu'un film prévu dans un premier temps pour un autre média que le cinéma se retrouve finalement sur grand écran. Ce fut le cas notamment en 1999 pour Toy Story 2 de chez Pixar avec un résultat aussi bien artistique, financier que critique au-delà des espérances. C'est donc ainsi, à la surprise générale, le 7 février 2024, que Bob Iger annonce la migration de Vaiana : La Série vers le cinéma, devenant un long-métrage avec le simple titre de Vaiana 2. Ce qui est étonnant ici est que la révélation se fasse à moins d'un an de sa sortie, prouvant clairement que le projet est plus un reformatage qu'une remise à zéro, laissant tout de même de nombreux spécialistes et observateurs circonspects sur la qualité globale de cette suite, partant de l'a priori qu'une série épisodique est forcément moins bonne qu'un long-métrage. L'autre conséquence de ce choix est le décalage d'un an du remake en prises de vues réelles, Vaiana, qui était produit en parallèle de la série. Ce dernier devait sortir le 27 juin 2025 ; il est finalement repoussé au 10 juillet 2026 afin de laisser respirer la suite animée.

Le scénario de Vaiana 2 est l’œuvre de Jared Bush. Né le 12 juin 1974 à Gaithersburg dans le Maryland, il débute sa carrière en 2000 en tant qu'assistant, que cela soit à la production du film de Robert Zemeckis Apparences, chez 20th Century Fox, ou au scénario sur la série DAG chez NBC Studios. Durant les années 2000, il est scénariste sur différentes séries en prises de vues réelles comme Baby Bob chez Viacom Productions ou All of Us chez Warner Bros. Television mais également sur une émission de télé-réalité, Who Wants to Marry My Dad?, pour NBC. Au début des années 2010, il rentre chez Disney Television Animation et entame la conception de la série Penn Zero : Héros à Mi-Temps dont la diffusion débute en 2014. Il passe ensuite chez les Walt Disney Animation Studios où il décroche le poste de coréalisateur sur Zootopie. Il aide également au scénario de Vaiana, la Légende du Bout du Monde tandis qu'il intègre l'équipe créatrice des studios, participant aux sessions de « story trust » sur tous les films des Walt Disney Animation Studios depuis Les Nouveaux Héros. En 2021, il devient coréalisateur d'Encanto, la Fantastique Famille Madrigal, poste qu'il occupera à nouveau pour Zootopie 2 en 2025. Le 19 septembre 2024, il obtient encore plus de responsabilités puisqu'il est annoncé par la direction de Disney qu'il prend le rôle de chef créatif des Walt Disney Animation Studios à la place de Jennifer Lee qui va se concentrer, elle, sur la réalisation de La Reine des Neiges III. Cette nomination n'est pas étonnante, et elle a même dû arriver quelques temps avant aux sein des studios de façon officieuse avant d'être annoncée officiellement au public. C'est à la fois une façon pour Disney d'acter le manque de réussite de la supervision de Jennifer Lee, surtout depuis les échecs cinglants des deux derniers films, tout en promouvant Jared Bush qui a lui pris activement en charge le changement de cap de Vaiana 2 de série en film comme voulu par la direction, tout en étant aussi le coréalisateur de l'un des seuls films des dernières années à avoir marqué le public, Encanto, la Fantastique Famille Madrigal.

Au début du projet, alors que Vaiana 2 est encore une série, la réalisation est confiée à David Derrick Jr., poste qu'il va finalement garder lors du passage en long-métrage. D'origine samoane, l'artiste commence sa carrière en tant qu'artiste de storyboard chez DreamWorks Animation. Il travaille notamment sur les longs-métrage Souris City (2006), Bee Movie : Drôle d'Abeille (2007), Dragons (2010), Megamind (2010) et Les Cinq Légendes (2012) ainsi que la série Turbo FAST (2013). Il rentre au sein des Walt Disney Animation Studios en 2014 afin de travailler sur Vaiana, la Légende du Bout du Monde, ce qui le ravit car il se reconnecte ainsi avec les traditions de sa famille. Après cela, il quitte un temps les studios de Burbank pour intégrer le projet de remake du (Le) Roi Lion (2019) par Jon Favreau. Il revient ensuite aux Walt Disney Animation Studios où il œuvre, toujours en tant qu'artiste de storyboard, sur Raya et le Dernier Dragon, Encanto, la Fantastique Famille Madrigal et Avalonia, l'Étrange Voyage. Vaiana 2 marque ainsi sa première responsabilité en tant que réalisateur.
Lors du passage au long-métrage, il se voit adjoindre l'aide de deux coréalisateurs : Jason Hand et Dana Ledoux Miller. Jason Hand arrive chez Disney en 2009, d'abord chez DisneyToon Studios où il travaille sur Planes en tant que scénariste avant de rentrer chez les Walt Disney Animation Studios au même poste. Il participe alors aux films Les Nouveaux Héros, Zootopie, Vaiana, la Légende du Bout du Monde et Ralph 2.0 ainsi qu'au court-métrage La Reine des Neiges : Une Fête Givrée. Il passe ensuite à la tête de l'histoire d'Encanto, la Fantastique Famille Madrigal avant de se voir confier la coréalisation de Vaiana 2.
Dana Ledoux Miller, également d'origine samoane, a un parcours un peu différent. Venant du monde de la prise de vues réelles, elle a notamment été showrunneuse et productrice pour la mini-série Netflix Le Sauvetage de l'Impossible. Elle apporte alors un vent de fraîcheur et un point de vue différent au sein des Walt Disney Animation Studios, sachant qu'elle se charge également d'écrire le scénario du remake en live action du première film.

La conception du film avait donc tout pour inquiéter sur la qualité du récit de Vaiana 2. Il faut finalement reconnaître que l'histoire ne souffre pas trop d'avoir été prévue comme une série à la base. Seuls les connaisseurs et les initiés auront l'idée d'utiliser sa genèse pour attaquer la suite mais dans la réalité, le film est construit presque exactement comme le premier opus. L'un comme l'autre ne sont pas plus ou pas moins épisodiques. Ici, le premier acte sert ainsi à exposer la quête de Vaiana et à creuser la portée émotionnelle de la mission de l'héroïne ; le deuxième acte lance l'aventure en elle-même où Vaiana affronte de multiples dangers tout en trouvant le chemin vers son objectif ; le troisième acte offre, quant à lui, un climax particulièrement impressionnant qui justifie à lui seul de voir le film sur grand écran. Rien d'original donc dans ce format. Le long-métrage ne cherche d'ailleurs jamais à innover ; ce n'est en effet pas son but. Vaiana 2 est clairement à destination de ceux qui aiment le premier opus et veulent découvrir de nouvelles aventures de leur héroïne préférée. Ni plus ni moins. C'est peut-être un film, plus qu'aucun autre parmi les derniers récents du studio, qui est directement à destination des enfants. Il prolonge ainsi l'univers qu'ils adorent et leur offre de nouvelles péripéties mais sans chercher fatalement à poursuivre de grandes ambitions. C'est peut-être le plus grand reproche qui peut être fait à Vaiana 2 : le manque de prise de risque tout en faisant le choix de rester sur un chemin balisé. Le spectateur peut aussi se poser la question de la légitimité de la suite. Mis à part le plaisir d'étendre la franchise pour les fans, ce nouvel opus reste en effet malgré tout dispensable. Ceci dit, Vaiana 2 amène quelques idées bienvenues.

En tant que suite, Vaiana 2 perd fatalement la fraîcheur et la nouveauté qu’amène Vaiana, la Légende du Bout du Monde grâce à la découverte de son personnage principal. Pourtant, la trame du film de 2016 est pour le moins classique. Le premier opus, comme de nombreux films de princesses Disney est, il est vrai, clairement un parcours initiatique. Lorsque le public fait la rencontre de la jeune Vaiana, celle-ci est sur le point de vivre, en même temps que sa quête, un développement personnel la faisant passer de la fille du chef à une exploratrice en devenir, s'émancipant ainsi de la protection de ses parents et suivant son instinct et ses rêves. Le film original raconte ainsi, et de façon toute naturelle, l’évolution intérieure de son héroïne en lui permettant par ailleurs de découvrir le monde au-delà des récifs. Dans la suite, Vaiana a désormais grandi : elle est une jeune adulte responsable et tout autant une exploratrice chevronnée. Á partir de ce postulat, comment les scénaristes vont-ils la faire évoluer ? Elle a fatalement moins à apprendre sur elle-même que dans le premier film. Ceci dit, les artistes arrivent cependant à trouver une réflexion simple mais intéressante. Ils insistent en effet sur le fait qu'elle doive savoir dépasser les peurs qui l'empêchent d'avancer mais aussi accepter l'échec afin de pouvoir rebondir et aller de l'avant. Cette approche est somme toute séduisante car elle permet de disposer d'un personnage qui sort un peu du schéma habituel chez Disney où un(e) novice, souvent incompris(e), veut réaliser ses rêves. Là, Vaiana doit certes à nouveau sauver son peuple, mais son statut a changé. Elle est désormais une héroïne accomplie qui porte une forte responsabilité sur ses épaules et une immense attente des siens. Ils comptent désormais tous sur elle, là où dans le premier opus elle était partie à l'aventure sans leur accord et leur bénédiction. Enfin, en tant que modèle, elle devient aussi une sorte de mentor et de leader. Elle se doit de transmettre son amour du voyage et de l'exploration à d'autres habitants de Motunui.

Les thématiques de Vaiana 2 changent donc par rapport au premier film. L'accent est particulièrement mis sur l'action et l'aventure avec quelques moments plutôt épiques. Il y a ainsi plusieurs séquences particulièrement impressionnantes, notamment sur grand écran. L'une d'elles est la bataille contre les Kakamora. Alors que le spectateur est en droit de penser que cette séquence est une simple redite et que les scénaristes auraient pu trouver mieux comme péripéties, ces derniers arrivent en réalité à changer le point de vue que le public peut avoir sur ces êtres portant des armures en noix de cocos. Si la scène avec ces créatures avait tendance à freiner le récit dans le premier opus, c'est clairement l'inverse qui se produit ici où elle s'avère bien mieux intégrée dans l'histoire. De plus, il s'ensuit une autre séquence encore plus intense où Vaiana et son équipage doivent passer à travers un énorme mollusque qui ressemble à une montagne coupée en deux. Enfin, il faut surtout souligner le dernier acte réellement époustouflant où l'exploratrice et ses amis affrontent un océan déchaîné et une tempête aux multiples tornades. Les images sont alors incroyablement saisissantes. Le film offre en outre une belle panoplie de créatures étranges et de monstres marins qui donnent à l'ensemble un côté encore plus fantastique que son aîné ; même si tous n'ont pas fatalement un design très avenant, notamment celui qui est à l'origine des tranquillisants des Kakamora.

L'émotion de Vaiana, la Légende du Bout du Monde est principalement portée par la relation qu'entretient Vaiana avec sa grand-mère, même au-delà de la mort puisque son esprit continue de la guider dans sa quête. Elle est portée aussi, mais dans une moindre mesure, par le conflit qu'elle développe avec son père, refusant son immobilisme et son manque de courage. Elle est persuadée que son obsession de sécurité n'est pas la bonne manière de protéger leur peuple. Enfin, les interactions entre Maui et Vaiana sont à la fois drôles et touchantes. Dans Vaiana 2, l'émotion est clairement mise en retrait. Ceci dit, elle est tout de même présente de deux façons simples mais efficaces : l'une tout en tendresse et l'autre tout en spiritualité. Même s'il n'y a plus de conflit familial, la relation entre Vaiana et ses parents reste très importante dans la suite. Cette fois-ci, ils embrassent totalement le destin de leur fille et la soutiennent dans ses ambitions. La vraie nouveauté vient donc plutôt de la présence de sa petite sœur Simea. Un profond amour, empli de respect et de tendresse, les lie toutes les deux. Il est d'ailleurs tellement fort qu'il est capable de traverser l'océan. L'importance des ancêtres est aussi accentuée dans le nouveau film et va bien au-delà de l'apparition de Grand-Mère Tala. D'ailleurs, leur présence enrichit énormément le parcours de Vaiana et lui donne une aura presque messianique tout en étant à l'origine de la scène la plus emblématique, épique et lyrique de l'opus.

Vaiana 2 s'appuie davantage que lors du premier opus sur la culture polynésienne. La première partie du film explore en effet bien plus les traditions, le folklore, les danses et les chansons traditionnelles. Comme son prédécesseur, le film invite aussi au voyage et offre un dépaysement garanti. De même, la mythologie est mise ici particulièrement à l'honneur. À l'inverse, l'aspect écologique est gommé pour insister plutôt sur un affrontement entre des humains et une divinité, cette dernière envoyant sur eux des créatures mystiques leur barrer le passage. Nalo, le dieu des tempêtes, déteste particulièrement les hommes et cherche par tous les moyens à les affaiblir en les empêchant de se regrouper. Il a donc caché une île ayant la particularité de relier tous les chemins vers les différents peuples de l'océan, les rendant incapables de se rejoindre. L'idée est intéressante mais sa construction est un peu bancale, ou du moins, la perception du film change selon si le spectateur regarde ou non la scène supplémentaire au milieu du générique de fin. Cette dernière modifie en fait complètement la portée du film ! Sans elle, Nalo peut être vu comme une entité éthérée, personnification de l'élément de la foudre et du vent, comme l'était Te Kā pour la lave. Et Vaiana 2 se suffit alors à lui-même avec une aventure simple amenant la découverte d'autres peuples. La scène post-générique transforme le message du tout au tout. La mythologie polynésienne lorgne alors bien plus vers celle de la Grèce antique tout en annonçant un potentiel troisième opus dont l'existence ne fait plus guère de doute compte tenu des résultats du deuxième. Cette scène donne en plus l'impression que Vaiana 2 est un simple film de transition où il manque des éléments, notamment dans les motivations de ses antagonistes. Il n'est pas fatalement certain que la présence de cet épilogue rende finalement service au long-métrage...

Vaiana 2 fait donc revenir certains de ses personnages à commencer par Vaiana, dont la voix est toujours tenue en anglais par Auli'i Cravalho et en français par Cerise Calixte. L'héroïne est ainsi toujours aussi intrépide et attachante. La bonne idée du film est de la voir évoluer en tant qu'exploratrice confirmée, consciente de ses capacités et de ses envies. L'autre changement vis-à-vis du personnage est le fait qu'elle entreprenne une quête en équipe cette fois-ci, l'éloignant ainsi de la solitude du premier film où elle se trouvait accompagnée seulement de son coq. Et cette approche permet de découvrir une autre facette de sa personnalité : celle de leader et de capitaine ! La jeune femme est, ceci dit, toujours encline à commettre des erreurs et se doit d'apprendre à voir les choses différemment. La « princesse » des îles n'en demeure pas moins toujours un modèle que de nombreuses petits filles vont adorer retrouver.
Les deux compagnons à plumes et à poils de Vaiana sont également de retour. Si Hei Hei est toujours amusant, Pua a droit, quant à lui, à bien plus de scènes, augmentant encore son capital sympathie.
Il aurait été impossible de se passer de Maui dans une suite. Le demi-dieu est cependant un peu moins présent que dans le premier film afin de laisser respirer les nouveaux personnages. Sa moindre utilisation dans le récit implique qu'il ne va quasiment pas évoluer dans la suite, mais il va tout de même retrouver son rôle de divinité ayant la capacité de faire jaillir des îles de l'océan. Le personnage reste interprété de façon magistrale par les excellents Dwayne Johnson en anglais et Anthony Kavanagh en français.

Vaiana 2 offre aussi une brochette de nouveau personnage. Vaiana ne part donc pas seule à l'aventure et se voit accompagnée par un équipage. Même si les membres peuvent paraître un peu nombreux - deux au lieu de trois auraient peut-être suffi -, les scénaristes ont réussi à ce que chacun arrive à avoir une utilité dans la quête de l'héroïne à un moment ou un autre.
Il y a d'abord Moni, un expert des légendes de Motunui tout comme un fan inconditionnel de Maui. Le personnage est particulièrement amusant dans son attitude gênante de groupie du demi-dieu.
Loto est l’intellectuelle et la bricoleuse du groupe. Ayant toujours une opinion sur tout, très terre à terre, elle est particulièrement loquace tout en étant originale et exubérante.
Enfin, Kele est le jardinier de l'équipage, chargé de nourrir tout le monde avec autre chose que des poissons. Ce grognon invétéré se plaint tout le temps, surtout quand il n'est pas sur la terre ferme.
Matangi est, quant à elle, un personnage vraiment intrigant. L'antagoniste apparaît peu à l'écran mais vole pourtant la vedette, non seulement grâce à son côté mystérieux mais surtout ses interactions étonnantes avec Vaiana. Ayant un rôle qui se rapproche de Tamatoa, elle est pourtant bien plus ambiguë que lui dans ses motivations, ce qui peut laisser certains spectateurs circonspects.

Il est difficile pour une suite de proposer des chansons aussi iconiques qu'un premier volet. La Reine des Neiges II, malgré ses magnifiques morceaux, en a fait les frais avec la réaction des spectateurs ; ceux-ci considérant que les nouvelles chansons ne sont pas à la hauteur du précédent opus. Mais en creusant un petit peu, il est possible de se rendre compte que les Walt Disney Animation Studios vivent cette reaction du public à chaque nouveau film. Cela a été oublié mais à l'époque de la sortie du premier opus, les chansons de Vaiana, la Légende du Bout du Monde avaient été comparées à celles de La Reine des Neiges et... trouvées elles aussi moins bonnes ! Cette réaction est somme toute logique. Comment des nouvelles chansons auraient la capacité de rentrer directement dans le cœur du public face à des ritournelles fredonnées depuis des années ? Des Libérée, Délivrée ou des Ne Parlons pas de Bruno sont en effet de petits miracles difficiles à reproduire. Vaiana 2 est donc certain de souffrir du même ressenti vis-à-vis du public, et peu importe la qualité de ses chansons. Surtout que le compositeur Lin-Manuel Miranda ne revient pas pour ce nouvel opus. Ce sont Abigail Barlow et Emily Bear qui ont en effet la lourde tâche d'écrire pour le long-métrage les cinq nouvelles chansons et leurs reprises. Les deux jeunes femmes, qui ont été choisies dès le lancement du projet sous la forme de série, affichent une carrière bien moins remplie que le créateur du musical Hamilton ; elles sont ainsi principalement connues pour leur album The Unofficial Bridgerton Musical. Lors du développement, elles ont écrit plusieurs chansons à destination de la série mais, quand le projet a été transformé en long-métrage de cinéma, certaines ont dû être coupées pour ne pas gêner la réorganisation de l'histoire.

Cette réflexion établie, les chansons semblent tout de même globalement moins impactantes à la première écoute que celles de Vaiana, la Légende du Bout du Monde. Cependant, elles gagnent en intérêt en se les appropriant plus longuement. C'est particulièrement vrai pour celles qui s'éloignent le plus du style du premier opus. Et chose étonnante, les chansons sont ici étrangement plus entêtantes en français qu'en anglais, ce qui est rare ces derniers temps avec les doublages proposées par Disney France. La première à être entendue est Notre Paradis (We're Back), la chanson d'ouverture qui rappelle beaucoup Notre Terre du premier film dans sa construction, son rythme, sa musicalité et son utilité. Elle a tout de même quelques atouts : d'abord, elle est agréable à l'écoute et ensuite, elle permet de bien introduire les nouveaux personnages avec leur personnalité et leur particularité. Aller plus Loin (Beyond) est la nouvelle chanson phare du style « I want song » de Vaiana où l'héroïne doute d'elle-même avant de décider de prendre à bras le corps sa nouvelle responsabilité. Que Peut-on Rêver de Mieux ? (What Could Be Better Than This ?) est sûrement la chanson qui s'éloigne le plus de ce qui a été proposé dans le premier film. Elle est entraînante et permet de voir Vaiana interagir avec son nouvel équipage. Invente ta Route (Get Lost) est la chanson de Matangi, un miroir de Bling-Bling entonnée par Tamatoa dans le premier film. Elle s'avère plus réussie que cette dernière car le personnage est sans doute plus charismatique et mystérieux. Je Vais Avoir un Chee-hoo ? (Can I Get A Chee Hoo ?) est la nouvelle chanson de Maui, particulièrement enjouée et rythmée, et peut-être la plus réussie de Vaiana 2. Les compositeurs Mark Mancina et Opetaia Foa'i reprennent, quant à eux, le même rôle que dans la premier long-métrage ; Mark Mancina s'occupant du score et Opetaia Foa'i des chants traditionnels. Si Mancina propose une partition assez discrète, Foa'i lui offre une variété de morceaux polynésiens, bien plus nombreux que dans le premier opus, permettant de plonger encore plus dans la culture des îles du Pacifique. Opetaia Foa'i est clairement celui qui donne son cachet musical si particulier à la suite.

S'il y a un point qui mettra tout le monde d'accord, c'est sûrement la qualité visuelle de Vaiana 2. Le film est tout simplement somptueux. Le bon technologique entre les deux volets permet de rendre les textures, les décors, les couleurs, les ombres et la lumière encore plus flamboyants. Alors certes, il s'agit d'une animation CGI se voulant réaliste, très loin des styles plus graphiques que les films d'animation choisissent aujourd'hui comme Wish - Asha et la Bonne Étoile avait d'ailleurs tenté de faire. Il n'y a aucune prise de risque d'un point de vue design mais cela n'enlève en rien sa beauté visuelle. L'animation des personnages n'est pas en reste. Il suffit de voir les expressions de Vaiana qui sont encore plus travaillées, la rendant vraiment expressive. Enfin, l'animation 2D est, comme pour le premier opus, toujours présente grâce aux tatouages de Maui. Il faut également aborder le format d'images du long-métrage. Celui-ci est du 2.00:1, à mi-chemin entre le format 16/9 et le format Scope ; ce dernier ayant été le choix pour le premier opus. En réalité, il s'agit là d'un héritage de son passé de série prévue pour Disney+ ; en effet, beaucoup de films ou de série de la plateforme épousent ce format permettant de proposer une image élargie sans exagérer les bandes noires sur la majorité des téléviseurs actuels.

Il était évident que Vaiana 2 serait mal accueilli par la critique. Cette dernière connaît en effet l'origine du projet, et forcément adopte d'emblée un a priori négatif sur le film, ne voulant pas adouber un tel développement opportuniste de la part de Disney. Et comme prévu, la presse s'est montrée très circonspecte sur le film mais, étrangement, beaucoup moins que pour Wish - Asha et la Bonne Étoile qui était pourtant bien plus novateur. Forcément, beaucoup reprochent le fait que la suite soit en dessous de son aîné sur son récit, ses chansons et sa construction. Le public est lui plus indulgent, appréciant de retrouver ses personnages adorés pour de nouvelles aventures. Alors certes, le public adulte masculin et cinéphile trouve à redire mais globalement, les familles et les enfants adorent ; preuve que le long-métrage leur est clairement destiné. Quoi qu'il en soit, Vaiana 2 était attendu. Et les résultats du box-office en attestent. Aux États-Unis, la suite réalise le meilleur lancement de tous les temps pour un week-end de Thanksgiving alors que la concurrence est pourtant rude avec le deuxième week-end de la comédie musicale Wicked. En France, le succès n'est pas en reste puisqu'il réalise, avec 2,2 millions d'entrées en seulement cinq jours, le deuxième meilleur premier week-end de tous les temps pour un film d'animation derrière le remake du (Le) Roi Lion.

Pour apprécier Vaiana 2, il est peut-être nécessaire de laisser son cynisme d'adulte sur le bas-côté. Bien sûr que la suite est dispensable. Bien sûr qu'elle a été faite pour des mauvaises raisons. Bien sûr que le nouvel opus est moins impactant que le premier. Mais voilà, et plus qu'aucun autre depuis plusieurs années chez les Walt Disney Animation Studios, le long-métrage est principalement à destination des enfants. Ces derniers vont se retrouver en terrain conquis avec des personnages qu'ils aiment pour vivre avec eux de nouvelles aventures dans un univers coloré, amusant et chatoyant, le tout en leur apportant une morale simple mais bienveillante vantant la persévérance et le travail en équipe. Vaiana 2 offre, en plus de cela, des visuels époustouflants et une plongée dépaysante dans le folklore polynésien. Les bambins et leurs parents sont ainsi certains de passer devant un bon moment en famille !

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