Le Prince Florian

Date de création : Le 21 décembre 1937 Nom Original : The Prince Créateur(s) : Albert Hurter Grin Natwick Jack Campbell Marc Davis Clair Weeks Hamilton Luske Milt Kahl |
Apparition : Cinéma Télévision Disney+ BD Parcs Jeux Vidéo Voix Originale(s) : Harry Stockwell Voix Française(s) : Marcel Ventura (Doublage de 1938) Jean Cussac (Doublage de 1962) Pierre Tessier (Voix pour le Doublage de 2001) Olivier Cantore (Chant pour le Doublage de 2001) Interprète(s) : Richards Bowne (Musical Snow White and the Seven Dwarfs) Joshua Dallas (Once Upon A Time - Il Était une Fois) |
Le portrait
Souvent bien plus discrets que les demoiselles qu’ils convoitent, les Princes Disney n’en jouent pas moins un rôle toujours essentiel dans les intrigues qui exposent les Princesses héroïnes à de sombres destins. Premier personnage du genre, le beau et romantique Prince de Blanche Neige et les Sept Nains (1937), le premier long-métrage des studios Disney, s’illustre pourtant par son rôle modeste. Après avoir courtisé la timide jeune fille en haillons, il disparaît en effet pour ne se remontrer qu’à la toute fin du film, pour réveiller la princesse de son sommeil de mort.
Le Prince, parfois appelé Florian, bien que ce nom ne soit jamais mentionné dans Blanche Neige et les Sept Nains, fait son apparition dès la quatrième minute du film. Monté sur son beau cheval blanc, ce jeune homme aux cheveux bruns et aux yeux bleus, est vêtu d’une élégante tunique bleue sans manche, portée sur une chemise blanche, le tout recouvert d’une cape rouge foncé, accompagné d’un béret bleu avec une plume blanche en guise de coiffe.
Se promenant à proximité de l’enceinte du château de la Reine, il est attiré par la voix mélodieuse de Blanche Neige, une princesse en guenilles occupée à laver la cour et le grand escalier du château. Au cours d’une pause au bord du puits, Blanche Neige confie aux colombes qui l’entourent que le lieu est magique : en désirant quelque chose, la personne qui se confie au puits verra son rêve se réaliser si celui-ci répond en envoyant son écho. La princesse s’exécute alors, souhaitant « voir celui que j’aime, et qu’il vienne bientôt ».
Envoûté par les chants de la jeune femme, le Prince escalade le mur d’enceinte pour mieux l’entendre et, plein d’audace, apparaît à ses côtés au bord du puits en répétant son mot chanté « bientôt ». Face à une princesse stupéfaite, le Prince montre ses origines royales en ôtant sa coiffe pour la saluer d'un « bonjour ». Intimidée par cette apparition impromptue, Blanche Neige court se réfugier à l’intérieur du château, à l’abri derrière un épais rideau sur un balcon.
Ne se démontant pas, le Prince entame une sérénade destinée à sa belle : « Un chant, je n’ai qu’un seul chant, pour toi, oh mon amour. Un chant qui remplit mon coeur, d’espoir, de bonheur, d’adoration ». Sous le charme, Blanche Neige dépasse sa timidité pour apparaître au balcon et mieux écouter ce Prince lui dévouer son coeur pour toujours. Par l’entremise d’une colombe, la jeune femme répond à ce prétendant en lui envoyant un baiser, avant de disparaître derrière ses rideaux.
À la fenêtre de sa tour, la Reine assiste à toute la scène avec rage et jalousie. Alors que son Miroir magique venait de lui révéler que Blanche Neige était la plus belle femme sur terre, cette histoire d’amour naissante de cette jeune rivale - pourtant vêtue de haillons - avec son prince finit de la décider à passer à l’acte : elle ordonne à un chasseur de conduire cette concurrente dans la forêt pour la tuer. Plus tard, quand elle découvre qu’elle a été trahie par son homme de main qui lui a ramené pour preuve le cœur d’une biche, et non celui de Blanche Neige réfugiée dans la chaumière des Sept Nains, elle décidera de terminer elle-même le travail en se transformant, grâce à ses dons de magie noire, en vieille marchande de pommes. Elle offre alors à la princesse un fruit exauçant les vœux. Blanche Neige souhaite ainsi que son prince l’emmène dans son château pour vivre avec elle heureux à jamais, puis croque dans la pomme en réalité empoisonnée qui la plonge dans un sommeil de mort. Dévastés et inconsolables, les Sept Nains qui hébergeaient Blanche Neige dans leur demeure, se recueillent devant sa dépouille, déposée dans un cercueil de verre.
Ignorant tout de ces développements, le Prince, qui avait cherché en vain sa belle disparue de son château, entend un jour parler d’une mystérieuse beauté enfermée dans un cercueil de verre. Reprenant son chant d’amour, il se rend sur le lieu de la veillée et découvre que la belle endormie est celle qu’il cherchait. Il s’approche du cercueil pour un dernier adieu : avec tristesse, il dépose un baiser sur la bouche de son amour manifestement décédé, puis s’agenouille à ses côtés pour se recueillir une dernière fois.
À la surprise du Prince et des Nains qui assistent à la scène, ce « véritable baiser d’amour » rompt la malédiction de la terrible Reine. Blanche Neige sort de son profond sommeil. Fou de joie, le Prince la prend dans ses bras, bien décidé à ne plus la quitter. Il l’emmène sur son cheval et la conduit jusqu’à son château où ils vivront ensemble « heureux, pour toujours ».
Blanche Neige est un conte popularisé par les frères allemands Jacob et Wilhelm Grimm en 1912, s’inspirant de versions antérieures de l’histoire. Dans ce conte original, le prince n’est qu’un personnage mineur, n’apparaissant qu’à la toute fin de l’histoire. Traversant la forêt et tombant sur la chaumière des Nains, il y entrait pour passer la nuit et découvrait alors le cercueil de verre dans lequel reposait Blanche Neige, tuée par la pomme empoisonnée donnée par la Reine. Subjugué par la beauté de la jeune femme, il demandait aux Nains de récupérer le cercueil pour le ramener avec lui dans son château. Quand ses serviteurs transportaient l’objet dans la forêt escarpée, la princesse, secouée, recrachait le morceau de pomme coincé dans sa gorge. Revenue à la vie, elle épousait alors le beau prince.


Walt Disney souhaitait un personnage plus romantique et chevaleresque pour son adaptation en animation de cette version originale. Dans une note adressée à ses équipes le 22 octobre 1934, au début de la production, il indiquait vouloir son prince « Du genre de Douglas Fairbanks », grand acteur du cinéma muet ayant incarné des grands héros comme Robin des Bois et Zorro, surnommé « Le roi d’Hollywood » et déjà cinquantenaire à cette date. Ainsi, des adaptations de l’œuvre originale ont permis de donner un rôle plus actif au personnage, en le faisant apparaître dès le début du film chantant pour séduire la princesse et éveiller ses sentiments amoureux, puis en lui donnant le rôle de sauveur de sa belle en la réveillant par un baiser d’amour beaucoup plus romantique que l’histoire du morceau de pomme décoincé par hasard.



L’animation du personnage a été confiée à plusieurs animateurs. Embauché aux studios Disney à la fin de l’année 1934, Grimm Natwick participe à l’animation de plusieurs cartoons de la série des Silly Symphonies comme Carnaval des Gâteaux (1935) et Jazz Band contre Symphony Land (1935) avant de se voir confier la supervision de l’animation du Prince. Il anime notamment la scène de la chanson Un Chant et de la rencontre avec Blanche Neige au bord du puits. D’autres animateurs participent à l’animation du personnage, comme Clair Weeks qui se charge de la scène de l’arrivée à cheval, Jack Campbell celle où il escalade le mur d’enceinte, et Milt Kahl le moment où il reçoit le baiser de Blanche Neige transmis par une colombe. Ayant animé par la suite le Prince Charmant dans Cendrillon (1950) et le Prince Philippe dans La Belle au Bois Dormant (1959), Milt Kahl participe aussi à l’animation de la scène finale du film avec Marc Davis, Grim Natwick qui anime le baiser, et Jack Campbell qui réalise le moment où le Prince prend Blanche Neige dans ses bras.
Toute la difficulté des animateurs a consisté à donner vie à un personnage réaliste, romantique et charmant. Comme pour Blanche Neige, pour laquelle l’actrice Marge Belcher joue les scènes en version live pour aider les artistes, le Prince est incarné par un acteur qui joue ses scènes en prises de vues réelles pour permettre l’étude de ses mouvements. Le rôle est dévolu à Louis Hightower, un danseur, partenaire de scène de Marge Belcher, qui remplira le même rôle quelques années plus tard pour inspirer les gestes des crocodiles de Fantasia (1940).
Dessins préparatoires pour le personnage
Si les artistes Disney parviennent à parfaire les traits de Blanche Neige et à lui donner une apparence crédible, le défi est plus complexe à résoudre pour le Prince. L’usage poussé de la technique de la rotoscopie, qui permet de prendre image par image les contours d’une figure filmée en prises de vues réelles pour la retranscrire en animation, ne permet pas de résoudre l’équation : l’animation du Prince demeure peu convaincante.
Aussi, la décision est prise de réduire son rôle qui, à l’origine, devait être beaucoup plus étoffé. Les premières versions du scénario le faisaient en effet intervenir davantage : découvrant son amour pour Blanche Neige, la reine l’arrêtait et l’enfermait dans une geôle de son donjon. Après sa transformation en vilaine sorcière, elle lui dévoilait son ambition diabolique de tuer la princesse, avant d’actionner une roue provoquant l’inondation de la geôle. Le Prince parvenait à briser ses liens et à s’enfuir sain et sauf, avant de sauter sur son cheval pour courir sauver sa belle avant que son ennemie ne puisse mettre en œuvre son plan diabolique. Abandonnée au cours de l’année 1936, cette séquence sera néanmoins réutilisée plus de vingt ans plus tard dans La Belle au Bois Dormant, quand le Prince Philippe, emprisonné par Maléfique, s’enfuyait avec l’aide des trois bonnes fées avant de galoper sur son cheval pour affronter la sorcière transformée en dragon.
Dessins pour la scène abandonnée de l'emprisonnement du Prince par la Reine
Une autre scène, prévue pour accompagner la chanson Un jour mon prince viendra chantée par Blanche Neige dans la chaumière des Nains, devait montrer la Princesse rêvant qu’elle valsait dans les nuages avec son Prince. Envisagée comme un grand moment romantique, la scène ne convainc pas non plus, les artistes ne parvenant pas à exécuter son animation avec le réalisme voulu. Elle est abandonnée à son tour au cours de l’année 1937. Là encore, l’idée sera recyclée dans La Belle au Bois Dormant, dans la scène finale où la princesse Aurore valse avec le prince Philippe dans la salle de bal du château avant de poursuivre la danse dans le ciel au milieu des nuages.
Pour la voix originale du Prince, Walt Disney et ses équipes choisissent le comédien et chanteur baryton Harry Stockwell. Acteur à Broadway à la fin des années 1920, il débute au cinéma en 1935, jouant dans le film musical Broadway Melody of 1936 et la comédie Here Comes the Band.
En version française, le premier doublage de Blanche Neige et les Sept Nains, réalisé en 1938, confie le rôle du Prince à Marcel Ventura, producteur de radio et directeur de l’adaptation française du film. Plus tard, le personnage sera incarné par Jean Cussac dans le doublage de 1962, et de Pierre Tessier (pour les dialogues) et Olivier Cantore (pour les chants) dans le doublage de 2001.



À l’inverse de Blanche Neige et des Sept Nains, les apparitions ultérieures du Prince ont été beaucoup plus modestes. Le jeune homme s’est montré quelques fois dans la série télévisée d’animation Disney’s Tous en Boîte (2001-2003) dans laquelle Mickey et ses amis gèrent un club privé fréquenté par les personnages des studios Disney. Il est alors visible occupant une table aux côtés de sa belle Blanche Neige.
Disney's Tous en Boîte (2001)
En 1997, il fait une apparition sous la forme d’un caméo dans le film live Flubber. Il apparaît alors aux côtés de Blanche Neige, dans une scène du film d’animation diffusée sur l’écran de la machine volante Weebo.
Flubber (1997)
De son vrai nom David, le Prince Charmant figure au casting de la série live Once Upon A Time - Il Était une Fois (2011-2018). Frère jumeau du Prince James mort au combat, il est appelé par Rumplestiltskin. Promis à la Princesse Abigail, il tombe néanmoins amoureux de Blanche Neige qu'il épouse et avec qui il donne naissance à Emma Swan. Sous la menace de la Reine, belle-mère de Blanche Neige, le couple cache son enfant dans une armoire magique. Visé ensuite par le Sort noir, le Prince parvient à sauver sa fille avant d'être lui-même blessé par les gardes noirs de la Reine. Dans la série, Charmant est incarné par l'acteur américain Joshua Dallas connu pour avoir campé par la suite le personnage de Fandral dans le film Marvel Thor (2011).
Once Upon A Time - Il Était une Fois (2011)
En 2023, à l’occasion de la célébration de leur centième anniversaire, les studios d’animation Disney révèlent au public Il Était une Fois un Studio, un court-métrage spécial rassemblant des centaines de personnages Disney. Après le départ des employés, Mickey et Minnie sortent en effet de leur cadre fixé au mur et réunissent de nombreux amis sur l’esplanade devant le Roy E. Disney Animation Building pour une grande photo de famille. Le Prince est visible aux côtés de Blanche Neige sur le mythique cliché souvenir.
Il Était une Fois un Studio (2023)
En 2022, dans le court-métrage Bienvenue au Club inspiré de l’univers des Simpson, Lisa croise la route des plus grands méchants Disney qui lui apprennent qu’être vilain est bien plus amusant que d’être une princesse. Une séquence tourne alors les princes Disney en ridicule… Florian apparaît alors dans un cadre. Le Capitaine Crochet proclame que « Les histoires de princes sont plus dans le coup, les hommes à crochet sont bien plus choux » tout en approchant son crochet du prince qui le supplie de lui épargner le visage. Le méchant lui coupe alors une main, et Florian le remercie alors pour ce geste. Peu après, Florian réapparait (avec ses deux mains intactes) parmi une douzaine d’autres princes qui montent sur scène pour interpréter une chanson où ils se moquent allègrement d’eux-mêmes et de leur réputation, affirmant être prévisibles et sans intérêt. Quand ils ajoutent « On embrasse même des femmes sans demander », le spectateur pense naturellement aux princes Florian et Philippe qui donnent un baiser à Blanche Neige et Aurore alors qu’elles sont plongées dans un profond sommeil, que certains ont pu récemment questionner au regard de l’absence de consentement des princesses…
Bienvenue au Club (2022)
Le premier long-métrage d’animation des studios Disney a été adapté en comédie musicale à la fin des années 1960. Intitulé Snow White and the Seven Dwarfs, le spectacle est lancé en 1969 à The Muny, le théâtre de la ville de St. Louis (Missouri), avant de faire ses débuts au Radio City Music Hall de New York en octobre et novembre 1979 pour trente-huit représentations, puis fait son retour en janvier 1980 pour soixante-huit autres shows. Écrit par Frank Wagner et produit par Robert F. Jani, ce musical reprend les musiques et chansons du film tout en en adaptant de nouvelles signées Jay Blackton (musique) et Joe Cook (paroles). Il a été projeté à la télévision en 1980 sur la chaîne HBO, puis sur Disney Channel en 1987 et a également été proposé en format VHS en 1981. Dans cette première véritable comédie musicale Disney, le Prince est joué par l’acteur Richard Bowne. Son rôle y est plus étoffé que dans le film : une scène le montre intervenir auprès du Roi aux côtés du Chasseur pour dénoncer la Reine et il chante une chanson inédite, Will I Ever See Her Again? où il se demande s’il reverra Blanche Neige un jour, alors qu’elle a disparu de son château.
Snow White and the Seven Dwarfs (musical)
Le premier long-métrage d’animation des studios Disney a évidemment été adapté en livre et en bande dessinée rapidement après sa sortie en salles. L’histoire de Blanche Neige a notamment été publiée en feuilleton le dimanche dans des comic strips américains dès la fin des années 1930, avant d’être reprise dans d’autres publications européennes. Le Prince est apparu dans cette adaptation dessinée et a même fait la couverture de quelques publications américaines et européennes telles que Mickey Mouse au Royaume-Uni et Le Journal de Mickey en France.
Le roman Miroir, Miroir, L’Histoire de la Méchante Reine de Serena Valentino (Disney Villains, 2016) raconte l’histoire de la Reine, sa rencontre avec le Roi qu’elle épouse, devenant souveraine et élevant sa belle-fille Blanche Neige, jusqu’à devenir jalouse de sa beauté. L’œuvre retranscrit des scènes du film d’animation et évoque naturellement le Prince et sa romance avec Blanche Neige.
Autre roman Disney, Un Jour Ma Princesse Viendra écrit par Jen Calonita (Twisted Tales, 2020) rebaptise le Prince Henri (Henrich en version originale). Dans un rôle beaucoup plus actif face à sa belle-mère, Blanche Neige décide d’agir, s’entourant des Sept Nains et du Prince qui l’aident pour parvenir à récupérer le royaume des mains de sa belle-mère.
Le Prince s’est aussi montré dans plusieurs jeux vidéo Disney. Il figure dans l'opus Blanche Neige et les Sept Nains (Planet Interactive) sorti en 2001 pour Game Boy Color. Il est vu aussi dans plusieurs épisodes de la saga Kingdom Hearts (Square Enix), notamment dans Kingdom Hearts Birth by Sleep (2010), Kingdom Hearts χ (2013) et Kingdom Hearts Union χ (2015). Il est par ailleurs présent dans les jeux développés pour smartphones Disney Magic Kingdoms (Gameloft, 2016) et Disney Emoji Blitz (Disney Interactive, 2016).


Le Prince a fait l’objet de déclinaisons commerciales, notamment en jouets, figurines et pins. La Walt Disney Classics Collection l’a proposé en plusieurs statues reproduisant des scènes du Grand Classique, tel que le moment où il vient d’embrasser Blanche Neige dans son cercueil, celui où il la prend dans ses bras, ou encore celui où il l’emmène dans son château après l’avoir déposée sur son cheval. Enfin, le Prince possède une carte à son effigie dans le jeu de cartes à collectionner Lorcana lancé par Ravensburger en 2023.
Si Blanche Neige et les Sept Nains sont très tôt apparus dans les Parcs à thèmes Disney, dès le 17 juillet 1955, jour de l’inauguration du Disneyland Park à Anaheim, le Prince, lui, n’a eu cet honneur que bien plus tardivement. Désormais, il se montre régulièrement en compagnie de Blanche Neige, lors de parades et spectacles, et figure dans quelques attractions.
À Disneyland Resort, le Prince n’apparaissait qu’une fois au cours de l’attraction Snow White’s Scary Adventures, en fonction depuis l’ouverture de Disneyland Park en 1955 dans Fantasyland. Ouvert sous le nom de Snow White and her Adventures, ce parcours scénique proposait initialement aux visiteurs de jouer le rôle de Blanche Neige en retraversant plusieurs scènes du film d’animation, la princesse n’apparaissant donc pas elle-même durant le parcours. L’attraction a bénéficié d’une amélioration en 1983 (et d’un changement de nom), modifiant les scènes proposées et ajoutant des Audio-Animatronics de Blanche Neige. Le Prince, lui, ne figurait que sur la fresque finale de l’attraction. Cette version californienne a fait l'objet d'une nouvelle rénovation en 2021, avec l'ajout de nombreux effets et Audio-Animatronics de Blanche Neige, un nouveau final reconstituant la scène du baiser du Prince puis le moment où il emmène la princesse vers son château, et un changement de nom pour devenir Snow White's Enchanted Wish.

(Disneyland Resort)

(Disneyland Paris)
Cette attraction a été reproduite dans le Parc Magic Kingdom de Walt Disney World Resort. Présente lors de l’ouverture du Parc en 1971, elle a bénéficié d’une rénovation en 1994, pour une version dans laquelle le Prince apparaissait à deux reprises sur des fresques, puis a totalement fermé ses portes le 31 mai 2012 pour laisser place à de nouvelles attractions dans le cadre de l’agrandissement de Fantasyland. L’attraction Snow White’s Scary Adventures est également présente dans le Parc Tokyo Disneyland de Tokyo Disney Resort, ouverte en même temps que le Parc le 15 avril 1983, mais le Prince n’y est pas montré.
À Disneyland Paris, l’attraction existe depuis 1992 sous le nom de Blanche Neige et les Sept Nains. Le Prince y figure sur la fresque réunissant tous les personnages du Grand Classique lors de l’embarquement, puis sous la forme d’un Audio-Animatronic lors de la scène finale où il est réuni avec Blanche Neige montée sur son cheval.

(Walt Disney World Resort)

(Disneyland Resort)
Le Prince participe avec Blanche Neige au spectacle nocturne Fantasmic! joué à Disneyland Resort et Walt Disney World Resort, dansant avec Blanche Neige qui reprend la chanson Some Day My Prince Will Come sur une barge défilant sur l’eau, au milieu d’autres couples Disney. Le bel homme et sa princesse reviennent avec de nombreux autres Personnages Disney lors de la scène finale sur le Mark Twain Riverboat en Californie et sur le Steamboat Willie Riverboat en Floride.
À Disneyland Resort, le personnage figurait au casting de Snow White: An Enchanting Musical, un spectacle inspiré du film d’animation joué dans le Fantasyland Theater à Disneyland Resort entre 2004 et 2006.

(Disneyland Paris)

(Disneyland Paris)
Du côté des parades, le Prince s’est notamment montré lors de la Disney Fantillusion à Tokyo Disneyland (1995-2001) puis à Disneyland Paris (2003-2012), la Celebrate A Dream Come True Parade à Walt Disney World Resort (2009-2014) et la Walt Disney’s Parade of Dreams à Disneyland Resort (2005-2008). À Disneyland Paris, il accompagnait Blanche Neige lors de La Parade des Rêves Disney (2007-2012) sur le char Dreams of Romance, puis La Magie Disney en Parade ! (2012-2017) sur une calèche tirée par un beau cheval blanc.
Dans le Parc parisien, Les Vœux Royaux de Noël (2015-2017), La Valse Étincelante des Princesses (2017-2019) puis L’Étincelante Valse Royale de l’Hiver (2019-2020) joués au Théâtre du Château voyaient les plus grandes princesses Disney danser avec leur prince, parmi lesquels Blanche Neige et Florian.
Premier d’une longue liste de princes apparus dans les films d’animation Disney, celui de Blanche Neige et les Sept Nains a essuyé les plâtres : le tâtonnement des animateurs et leurs difficultés à rendre crédibles les personnages humains ont conduit à limiter son rôle à portion congrue. Moins déterminé qu’Henri dans Cendrillon, moins héroïque que Philippe dans La Belle au Bois Dormant et forcément plus effacé qu’Éric dans La Petite Sirène, Florian a toutefois ouvert de façon honorable la liste des princes charmants Disney, depuis complétée par Adam (la Bête), Naveen, Flynn Rider et Kristoff.
Par un simple baiser sur sa belle endormie, le beau figurant a donné le premier la touche Disney à l’un des contes de fées de la littérature les plus célèbres.