Coco
La Bande Originale du Film
Éditeur : Walt Disney Records Date de sortie USA : Le 19 novembre 2017 Genre : Bande originale |
Durée : 79 minutes |
Liste des morceaux
Toutes les musiques ont été écrites et composées par Michael Giacchino. Toutes les chansons ont été écrites par Germaine Franco et Adrian Molina, sauf la chanson Remember Me / Ne M’Oublie Pas écrite par Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez. La chanson La Llorana est une chanson emblématique du Mexique dont l'auteur est inconnu.
01. Remember Me / Ne M’Oublie Pas – 1:49
(VO : Benjamin Bratt / VF : Michel Lerousseau)
02. Much Needed Advice / De Bons Conseils – 1:45
(VO : Bratt & Antonio Sol / VF : Bernard Gabay)
03. Everyone Knows Juanita / Tout le Monde Connaît Juanita – 1:15
(VO : Gael García Bernal / VF : Damien Ferrette)
04. Un Poco Loco – 1:52
(VO : Gael García Bernal & Anthony Gonzalez / VF : Damien Ferrette & Andrea Santamaria)
05. Jálale – 2:54
(Mexican Institute of Sound)
06. The World Es Mi Familia / Le Monde Es Mi Familia – 0:50
(VO : Anthony Gonzalez & Antonio Sol / Andrea Santamaria & Michel Lerousseau)
07. Remember Me (Lullaby) / Ne M’Oublie Pas (Berceuse) – 1:09
(VO : Gael García Bernal, Gabriella Flores & Libertad García Fonzi / VF : Damien Ferrette & Anouck Petitgirard)
08. La Llorana – 2:45
(Alanna Ubach & Antonio Sol)
09. Remember Me (Reunion) / Ne M’Oublie Pas (Retrouvailles) – 1:13
(VO : Anthony Gonzalez & Alanna Ubach / VF : Andrea Santamaria & Evelyne Grandjean)
10. Proud Corazón / Corazón – 2:03
(VO : Anthony Gonzalez / VF : Andrea Santamaria)
11. Remember Me (Dúo) – 2:46
(Miguel & Natalia Lafourcade)
12. Will He Shoemaker / Sera-t-il Cordonnier ? - 3:19
13. Shrine and Dash / L’Autel – 1:24
14. Miguel’s Got an Axe to Find / Miguel Cherche une Guitare – 1:18
15. The Strum of Destiny / Les Cordes de la Destinée – 1:11
16. It’s All Relative / La Famille au Grand Complet – 2:38
17. Crossing the Marigold Bridge / En Passant le Pont – 1:49
18. Dept. Of Family Reunions / Département des Retrouvailles – 2:46
19. The Skeleton Key to Escape / Passer Inaperçu – 3:04
20. The Newbie Skeleton Walk / La Démarche du Squelette Débutant – 1:09
21. Adiós Chicharrón – 1:45
22. Plaza de la Cruz – 0:22
23. Family Doubtings / Douter de sa Famille – 2:25
24. Taking Sides / Choisir Son Camp – 0:57
25. Fiesta Espectacular / La Grande Fiesta – 0:57
26. Fiesta con de la Cruz / Fiesta Avec de la Cruz – 2:34
27. I Have a Great-Great-Grandson / J’ai Un Arrière-Arrière-Petit-Fils – 1:15
28. A Blessing and a Fessing / Une Bénédiction et une Condition – 4:46
29. Somos Familia – 2:22
30. Reunión Familiar de Rivera / Retrouvailles de la Famille Rivera – 3:05
31. A Family Dysfunction / Un Problème Familial – 2:01
32. Grabbing a Photo Opportunity / L’Occasion de Reprendre la Photo – 1:48
33. For Whom the Bell Tolls / Pour Qui Sonne le Glas – 2:03
34. One Year Later / Un An Plus Tard – 1:01
35. Coco – Día de los Muertos Suite – 5:47
Cette liste se base sur la version française du CD. D’autres morceaux peuvent apparaître sur différentes éditions.
La critique
Fin 2017, après un Cars 3 (2017) réussi et clôturant joliment une trilogie inégale, les studios Pixar présentent leur nouveau long-métrage original. Intitulé Coco (2017), l’histoire suit Miguel, un jeune garçon mexicain rêvant de devenir musicien, emporté malencontreusement dans le Monde des Ancêtres. Le film est tout simplement sublime, touchant, et rend un fabuleux hommage à une partie de la culture mexicaine.
Participant au succès qualitatif de Coco, la bande originale signée Michael Giacchino, et contenant des chansons de divers artistes, est le fruit d’un grand travail de recherche et apporte énormément d’authenticité au récit, d’autant plus que la musique est le fil rouge de la quête du protagoniste.
Coco (2017)
La bande originale de Coco est le fruit d’une collaboration entre l’équipe du film et des consultants locaux.
Le réalisateur Lee Unkrich explique qu’un travail de recherche sur le terrain a été effectué, afin de paraître le plus authentique possible. Le staff va ainsi à la rencontre des habitants de divers villages mexicains visités, qui leur parlent de la musique qu’ils écoutent. Le coréalisateur Adrian Molina encourage de son côté l’équipe musicale à s’inspirer de la musique traditionnelle du Mexique, tout en leur laissant la liberté de puiser dans d’autres influences.
Le compositeur de la partition instrumentale est Michael Giacchino. Il fait d’ailleurs une apparition dans le long-métrage, comme chef d’orchestre du spectacle d’Ernesto de la Cruz.
Michael Giacchino dans Coco
Habitué des studios Pixar et Disney, il a composé les musiques des (Les) Indestructibles et 2 (2004 et 2018), L’École Fantastique (2005), Esprit de Famille (2005), Ratatouille (2007), Là-Haut (2009), Cars 2 (2011), John Carter (2012), La Planète des Singes : L’Affrontement (2014), Vice-Versa (2015), À la Poursuite de Demain (2015), Zootopie (2016), Doctor Strange (2016), Rogue One : A Star Wars Story (2016), Spider-Man : Homecoming (2017), La Planète des Singes : Suprématie (2017), Spider-Man : Far From Home (2019), Jojo Rabbit (2019), Spider-Man : No Way Home (2021), Buzz L’Éclair (2022), et Thor : Love and Thunder (2022).
En dehors des longs-métrages, il a également composé la musique de plusieurs courts-métrages des studios Pixar tels que L’Homme Orchestre (2005), Extra-terrien (2006), Passages Nuageux (2009), Doug en Mission Spéciale (2009), George et A.J. (2009), Jour Nuit (2010), La Luna (2011), Toy Story : Angoisse au Motel (2013), Toy Story : Hors du Temps (2014) et Premier Rendez-Vous (2015).
Michael Giacchino a aussi signé les musiques des jeux vidéo Mickey Mania (1994) et Donald in Maui Mallard (1995), mais aussi de l'opus Les Indestructibles – La Terrible Attaque du Démolisseur (2005).
Le compositeur a eu l’opportunité d’apporter sa patte musicale à Disneyland Paris, en écrivant la musique originale des attractions Space Mountain : Mission 2 (2005) à Discoveryland, Star Tours : The Adventures Continue (2011) et de Ratatouille : L’Aventure Totalement Toquée de Rémy (2014) dans le Worlds of Pixar du Walt Disney Studios.
Michael Giacchino
Généralement, le compositeur choisit les projets auxquels il participe selon la réaction qu’il va avoir à la lecture du scénario. Il lui est en effet nécessaire de ressentir un sentiment qu’il va pouvoir exprimer musicalement.
Michael Giacchino a en outre déjà une expérience avec la musique mexicaine. Âgé de 9 ans, il écoutait en effet en boucle un album de musique mexicaine trouvé dans la cave familiale. Plus tard, dans le cadre de sa formation, il a étudié le folklore musical mexicain.
Pour l’artiste, la musique doit traduire les émotions des personnages, mais également illustrer l’environnement dans lequel ils se trouvent. Chacun des personnages principaux dispose donc d'un thème particulier. Pour Miguel, Giacchino compose une mélodie correspondant à son jeune âge, et traduisant son engouement lié à ses aspirations. Le thème est d’abord composé au piano, mais une fois joué à la guitare, instrument de prédilection de Miguel, Michael Giacchino tombe sous le charme et adopte l’instrument à cordes.
Concernant le personnage d’Hector, le compositeur lui écrit une sorte de petite valse pour illustrer le côté farceur et filou du protagoniste secondaire.
Michael Giacchino compose également deux thèmes musicaux pour refléter l’importance de l’intrigue tournant autour de l’histoire de la famille, mais également sur la place centrale de cette dernière pour apporter amour et protection.
Afin de gagner en authenticité, Michael Giacchino privilégie l’utilisation d’instruments fabriqués et joués au Mexique. Pour s’aider, il travaille avec Germaine Franco, compositrice et productrice de musique américano-mexicaine. Cette dernière grandit à la frontière entre le Mexique et le Texas, et se découvre très jeune une passion pour la musique mexicaine.
Sur ses recommandations, Michael Giacchino intègre des sonorités évoquant la culture locale, à l’aide d’instruments à cordes tels que le guitarrón (une grosse guitare), la jarana et le requinto (des guitares beaucoup plus petites), mais aussi des violons.
Pour les percussions, il utilise le quijada (qui n’est rien d’autre que la mâchoire d’un âne ou d’une vache), mais aussi le Tarima, qui est une boîte avec des trous, pour représenter le son de la scène lorsque Hector danse le zapateado sur Un Poco Loco. Il y a aussi un marimba, qui est un xylophone mexicain. Les marimbas sont jouées par la famille Nandayapa qui les fabrique elle-même.
Pour les cuivres, il y a la présence d’un sousaphone (un gros tuba souvent visible lors de fanfares), d’une charcheta (une sorte d’euphonium plus petit), et de plusieurs trompettes.
Germaine Franco n’est pas la seule personne mise à contribution en tant que consultante. Camilo Lara, du projet musical Mexican Institute of Sound (qui joue le morceau Jálale), accompagné des conseillers culturels Benjamin Juárez Echenque et Marcela Davison Avilés, rejoignent l’équipe musicale en amont de la production, afin d’aider les cinéastes à illustrer les différents moments de l’histoire. L’essentiel pour Camilo Lara est de se nourrir de la musique la plus sophistiquée à celle entendue dans la rue, afin de présenter la plus large palette musicale reflétant la diversité de la culture mexicaine.
À travers toute la bande originale, le mot d’ordre est l’authenticité. Pour donner vie à Santa Cecilia, la ville où habite Miguel, les Mariachis sont présents sur la place du village, le son jarocho (culture musicale du Mexique de l’Est) se fait entendre en fond, se mélangeant à la cumbia. Un mélange de musique traditionnelle et contemporaine donc, mais gardant l’esprit du Mexique, donne leur ambiance à plusieurs scènes. Pour le son jarocho, il s’agit d’une interprétation de Mono Blanco de Veracruz, un groupe de musiciens spécialistes du genre. Les musiciens représentés sont également une véritable copie de leur version originale, à travers leurs costumes et leurs instruments. Daniel Arriaga, directeur artistique des personnages, explique que le chanteur Ernesto de la Cruz est lui-même inspiré de plusieurs célébrités mexicaines des années 1930 / 1940, notamment Vicente Fernández, grand chanteur mexicain. Quant au groupe remportant le concours proposé par Ernesto de la Cruz afin de participer à sa fiesta, il s’agit d’une représentation de La Banda Tierra Mojada, qui participe aussi à la bande originale.
À Mexico, une session d’enregistrement intensive est organisée afin d’enregistrer des musiciens mexicains jouant différents genres. Les performances sont toutes acoustiques et ne subissent aucune retouche superficielle. L’enregistrement du reste de la bande originale s'effectuer lui à la mi-production, au studio Eastwood Scoring Stage, au Avatar Studios NYC, et au Henson Recording Studios. Au total, pas moins de 83 musiciens sont mobilisés.
Session d'enregistrement
En dehors de ces collaborateurs, l’équipe de Coco a également sollicité les talents de célèbres auteurs-compositeurs. Parmi eux, Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez, célèbres pour avoir écrit la chanson Let It Go / Libérée, Délivrée de La Reine des Neiges (2013), plusieurs fois récompensée, notamment par l’Oscar de la meilleure chanson originale en 2014.
Ces artistes talentueux mettent une fois de plus à contribution leur capacité à écrire une chanson iconique, puisqu’ils signent le titre phare du film Remember Me / Ne M’Oublie Pas, qui intervient à plusieurs moments et sous différentes versions. Se met alors en place une véritable dualité entre la version chantée par Ernesto de la Cruz, très riche et triomphale, et la version chantée par Hector, se rapprochant d’une berceuse beaucoup plus intime. L’interprétation des paroles peut alors différer selon la façon et le contexte dans lesquels elle est interprétée. Kristen Anderson-Lopez décrit cette chanson comme « l’appel de quelqu’un qui espère ne pas être oublié par la personne qui l’a aimé ».
Pour la version entendue lors du générique de fin, ce sont les interprètes Miguel et Natalia Lafourcade qui transforment la chanson titre en ballade légèrement pop, mais restant tout de même dans une musicalité mexicaine. Si Miguel apprécie particulièrement le thème familial que lui évoque la chanson, Natalia est quant à elle très enthousiaste d'interpréter cette chanson « qui apporte de la vie, de la couleur et de la joie aux traditions mexicaines […] c’est une merveilleuse célébration de notre culture. ».
Leur version peut également être entendue durant la Magic Happens Parade (2020) dans le Disneyland Park du Disneyland Resort, accompagnée d’une autre version de la chanson Proud Corazón. La version ouvrant la bande originale était également incluse dans le medley dédié à Pixar durant la tournée Disney 100 : Le Concert Événement.
La bande originale sort à la même période que le film, et se voit éditée en plusieurs langues (17 au total). Elle est un véritable succès critique, mais aussi commercial puisqu’elle réussit à se hisser jusqu’à la 39e place du Billboard suite à la 90e cérémonie des Oscars, durant laquelle la chanson Remember Me remporte le prix de la meilleure chanson originale.
Les chansons font l'exploit d’être aussi réussies tant pour leur aspect moderne que traditionnel. Une grande partie d’entre elles sont d'ailleurs utilisées dans le spectacle Coco : Les Coulisses de la Musique (2019).
Le titre qui ressort le plus est très certainement Un Popo Loco, chanté en version originale par Anthony Gonzalez, jeune chanteur mariachi déjà très talentueux. Dans la version française, le jeune Andrea Santamaria s’en sort tout aussi bien et réussit à offrir un véritable moment plein de vie et d’enthousiasme. La chanson, écrite par Germaine Franco et Adrian Molina, s’inscrit finement dans l’esprit du son jarocho. Les deux compositeurs parviennent à associer leur approche moderne aux particularités de la musique mexicaine, afin de créer un équilibre parfait entre mélodie et rythme.
Festive, la chanson emporte le public à chaque représentation du spectacle Together - Une Aventure Musicale Pixar (2023) au Walt Disney Studios de Disneyland Paris.
Autre chanson marquante, Everyone Knows Juanita / Tout le Monde Connaît Juanita interprétée par Gael García Bernal, et par Ary Abittan pour la version française (dans le film seulement, Damien Ferrette prenant le relai pour Hector sur le CD), qui est certainement la plus surprenante.
Cette petite ballade chantée par Hector pour son ami Chicharrón avant que ce dernier ne disparaisse à tout jamais, dénote par rapport à son texte et à l’ambiance de la scène en question. Les paroles sont signées Adrian Molina, qui considère la chanson comme une berceuse sentimentale et humoristique. Se trouve alors une idée de juxtaposition entre les déclarations plutôt légères voire osées par rapport à la gravité de la scène.
Dans le film, la chanson est suivie du morceau Adiós Chicharrón, véritable moment intense accompagnant parfaitement la scène. Il est presque possible d’entendre les cordes pincées de la guitare pleurer du drame de la « dernière mort » du personnage, avant que la trompette ne rejoue le thème solennellement comme un dernier hommage.
Autre tube phare du film, Proud Corazón / Corazón est une chanson enthousiasmante, permettant de conclure l'opus sur une note positive et pleine de richesse. Le texte d’Adrian Molina a une saveur personnelle pour ce dernier, car elle parle des liens familiaux entre plusieurs générations. L’auteur confie que « les souvenirs font que ceux que nous chérissons resteront éternellement avec nous ». La moralité de Coco est alors présente dans cette chanson finale. Une fois encore, les performances d’Anthony Gonzalez et d’Andrea Santamaria font des merveilles et correspondent parfaitement à l’ambiance du morceau.
Un extrait peut être entendu durant l'introduction de Miguel lors du spectacle Together - Une Aventure Musicale Pixar, avant d'être reprise après Un Poco Loco.
Pour The World Es Mi Familia / Le Monde Es Mi Familia, Adrian Molina a écrit le titre avec l’idée qu’il s’agit d’une chanson appartenant à la carrière d’Ernesto de la Cruz. Le texte est une véritable déclaration à la musique comme langage du chanteur au monde entier. Sa courte durée est assez frustrante, car dès lors que la voix de la célébrité se mêle à celle de Miguel, les harmonies sont agréables à écouter, mais malheureusement, la chanson se stoppe soudainement. Dommage qu’il n’en existe pas une version intégrale...
La Llorana est quant à lui le seul titre non original de la bande originale de Coco. Il s’agit d’une véritable chanson emblématique du Mexique. D’inspiration son istmeño, elle parle de la légende d’une femme décédée, errant en pleurs dans la nuit à la recherche de ses enfants.
Adrian Molina est particulièrement fier d’avoir Alanna Ubach pour interpréter ce morceau, puisque cette dernière est déjà chanteuse de formation. La comédienne est honorée de chanter sur ce morceau car elle y voit un lien avec sa propre mère. Alanna Ubach livre là une prestation pleine de sincérité. La chanson demeure l’un des grands moments du film.
Les morceaux instrumentaux composés par Michael Giacchino forment quant à eux un véritable ensemble illustrant les différents environnement dans lesquels évoluent les personnages.
Le titre Will He Shoemaker / Sera-t-il Cordonnier ? représente très bien la vie rythmée par la musique dans la ville de Santa Cecilia, notamment grâce aux divers instruments de musique présents. L’introduction à la guitare, à l’air triste, s’enchaîne à un passage plus enjoué, exécuté au violon et à l’accordéon, qui amène progressivement l’un des thèmes principaux repris aux trompettes. Ce passage est d’ailleurs remis en valeur, toujours à la trompette, sur le morceau Crossing the Marigold Bridge / En Passant le Pont, présentant un panorama sublime du Monde des Ancêtres.
Ce thème est optimiste, permettant de rassurer l’auditeur / spectateur sur la situation de Miguel passé dans l’au-delà. Tout comme Will He Shoemaker / Sera-t-il Cordonnier ? introduit de façon dynamique la vie de Santa Cecilia, celle du Monde des Ancêtres est représentée de façon toujours aussi rythmée dans Dept. Of Family Reunions / Département des Retrouvailles.
Certains morceaux sont beaucoup plus intimes. Much Needed Advice / De Bons Conseils est ainsi une chanson accompagnée d’une douce mélodie à la guitare, permettant d’expliquer d’où vient l’amour de Miguel pour la musique, et comment il se traduit. Ce court moment d’intimité, dans la bulle de Miguel, est alors un sublime petit délice auditif, hors du temps et empli d’une douce innocence.
Dans son intégralité, la bande originale accompagne parfaitement le film Coco. Aucune fausse note n’est à déplorer.
Cependant, à vouloir offrir une musique la plus authentique possible, résulte un ensemble instrumental un poil trop homogène à la longue. Si les chansons sont pour chacune réussies et ayant leur propre identité, les musiques de Giacchino sont moins mises en avant à l’écoute seule. Mis à part quelques thèmes, le reste de la bande originale semble en fait manquer d’intensité par moments.
La bande originale de Coco se hisse au même niveau qualitatif que le film qu’elle accompagne. Les studios Pixar prouvent une fois de plus à quel point il leur importe de respecter une culture représentée dans une histoire. La musique du 19e long-métrage Pixar est le fruit de la recherche d’une authenticité peaufinée dans le moindre détail, présentant un large éventail de la richesse musicale mexicaine.