Le Cinéma Disney en 2016
5 Studios, 5 Succès
L'article
2016 est une année exceptionnelle pour Disney au cinéma. D’abord, il s’agit de la première année où toutes ses filiales, acquises au fil des ans, tournent à plein régime. Ensuite, les résultats des films sortis, dont nombreux avoisinent le milliard de dollars de recette, font pâlir d’envie les autres studios. Enfin, ils valident ainsi la stratégie de Bob Iger de miser sur le contenu de qualité à travers des franchises identifiées et plébiscitées par le public. Disney a, de nouveau, assimilé que le contenu est - et doit toujours être - le porte-drapeau de l'entreprise et de ses marques !
Tout vient de la vision d'un homme, son actuel PDG, Bob Iger.
Né le 10 février 1951 à Long Island, il débute sa carrière en tant que Monsieur Météo sur une chaîne locale du nord-est des États-Unis après son diplôme obtenu au Ithaca College. En 1974, il rentre chez ABC au bas de l’échelle puis en gravit les échelons. Il est pris sous l’aile de Roone Arledge, la légende d'ABC Sports et grimpe alors dans la hiérarchie. Il devient responsable du divertissement et lance notamment en 1989 l’émission America's Funniest Home Videos (Vidéo Gag), dont le
succès ne se démentira jamais. En 1994, il atteint le sommet de la pyramide, nommé CEO de Capital Cities/ABC par Thomas Murphy, le PDG du groupe. Une
nouvelle opportunité se produit en 1996 quand Michael Eisner, PDG de The Walt Disney Company, rachète le groupe de télévision ABC pour 19 milliards de dollars. Si Bob Iger est confirmé à la tête de la chaîne de télévision, il ne met,
en effet, pas longtemps à grimper les échelons de l’entreprise de divertissement. L'ambiance se dégrade pourtant bien vite. Au début des années 2000, les mauvais résultats plombent,
il est vrai, l’aura de Disney et les actionnaires grondent en coulisse. Roy E.Disney, le neveu de Walt Disney, sort du bois à la première occasion et mène intensivement une action de lobbying dénommée "Save Disney" pour renverser la Direction. Il la déstabilise et contraint, en 2005, Michael Eisner à précipiter son départ en obtenant pas moins qu'un vote de défiance lors de l'Assemblée Générale des Actionnaires de la firme toute entière. Bob Iger, alors simple numéro 2, le remplace en qualité de PDG, par
intérim, le temps, pensent les analystes à l'époque, de "trouver mieux".
Bob Iger
Quand Bob Iger prend la tête de The Walt Disney Company en 2005, la branche cinéma est donc moribonde. Mis à part les films coproduits avec Pixar, il n’y a pas de gros succès sur grand écran qui emportent le cœur du public à l'exception, peut-être, de la saga Pirates des Caraïbes. La branche animation de Disney, n’a, quant à elle, pas réussi à prendre le tournant de l’animation assistée par ordinateur avec un Chicken Little rentable mais peu apprécié. La branche à prises de vues réelles essaye de surfer sur le succès du (Le) Seigneur des Anneaux avec la saga du (Le) Monde de Narnia mais seul le premier volet signe un succès avant que le soufflet ne retombe. Enfin, les labels adultes de la compagnie vont encore plus mal : Miramax est l’ombre de lui-même tandis que Hollywood Pictures a fermé et Touchstone Pictures enchaine les échecs...
Bob Iger, bien qu’il ne vienne pas du monde du 7ème art, a pourtant bien compris que le contenu produit par le cinéma est le porte-drapeau de l’entreprise. Il va ainsi réorienter toute la politique de The Walt Disney Company en ce sens. Il veut absolument proposer des œuvres déclinables en franchise. L’avantage est que ce genre de productions peut être utilisé dans tous les pans de l'entreprise de divertissement : le cinéma bien-sûr avec des suites à fort potentiel mais également les parcs à thèmes, la télévision, le merchandising voire les jeux vidéo ou la musique. Ainsi, il va se concentrer de plus en plus sur les films familiaux. Il revend, donc, logiquement Miramax qui n’a plus sa place, pour lui, dans le catalogue Disney mais va aussi diminuer drastiquement les films Touchstone Pictures qui ne serviront plus qu’à distribuer les films DreamWorks Pictures, avant de voir le label s’éteindre. Et il met surtout en place un plan d'acquisition de contenus à fortes valeurs ajoutées !
La première grande décision de Bob Iger consiste, en effet, à renouer aussitôt avec Pixar dont les relations s’étaient distendues au fil des ans sous l'ère Eisner. Il organise donc le rachat dès 2006 et place John Lasseter à la tête de la division Animation de la nouvelle entité Disney-Pixar. Le but, clairement affiché, est de redorer le blason de l’animation maison, nouvellement renommé en Walt Disney Animation Studios. Le réalisateur de Toy Story va ainsi faire bouger beaucoup de choses au sein du label historique. Il a, par exemple, tout de suite instauré le "story trust", un processus qui consiste à faire se réunir tous les réalisateurs du studio afin de parler des films en cours de développement, et ce, dans l'idée de les améliorer en cours de production. Cela permet à chaque réalisateur de travailler en groupe, non seulement pour aider à parfaire son propre film mais également ceux de ses collègues. Cette méthode de travail a ainsi été appliquée à partir de Volt, Star Malgré Lui et aboutit à une qualité d'écriture qui plait aussi bien au public qu'aux critiques.
John Lasseter
Trois ans plus tard, le 31 août 2009, The Walt Disney Company annonce le rachat de Marvel Entertainment pour 4 milliards de dollars. Le but est clairement d’apporter à la société un contenu qui lui manque cruellement, celui des super-héros, et en règle générale, celui des franchises pour garçon. Bob Iger laisse toutefois la gestion de Marvel Studios à Kevin Feige qui est à l’origine du Marvel Cinematic Universe. Ce dernier, depuis Iron Man, a, en effet, une vision artistique solidement ancrée. Il veut créer un univers cohérent au travers de toutes ses franchises dont les contours s'entremêlent, se croisent et partagent leurs personnages d'une œuvre à l'autre. En fait, il est question de reconstruire sur grand écran un univers cinématographique proche de celui développé, sur papier, dans les comics. Cette vision ambitieuse est embrassée par le public qui plébiscite les films à chaque sortie.
Kevin Feige
L’enrichissement de contenus continue quand le 30 octobre 2012, à la surprise générale, George Lucas annonce avoir vendu son entreprise Lucasfilm Ltd. ainsi que la totalité des droits sur ses films, dont Star Wars et Indiana Jones, à The Walt Disney Company. Début 2012, le réalisateur annonçait, il est vrai, son intention de prendre sa retraite, une envie amplifiée par l’échec de sa dernière production Red Tails, boudée par les studios, les critiques et le public. Il nomme alors à la tête de Lucasfilm Ltd., la fameuse productrice, Kathleen Kennedy, et lui demande d’être la gardienne du temple de la franchise Star Wars. Cette dernière va secrètement préparer le rachat de la compagnie par Disney et œuvrer à la mise en place du réveil des deux franchises, l'interstellaire et l'archéologique.
Kathleen Kennedy
Parallèlement, Bob Iger réoriente la production cinématographique du label Disney à prises de vues réelles. Il confie à Sean Bailey le soin de revenir aux fondamentaux en privilégiant les remakes « live » des Grands Classiques Disney. Ce dernier rentre chez Disney, en tant que producteur du réussi et futuriste, Tron, L'Héritage. Lors de la production du film, il comprend parfaitement ce que recherche Bob Iger : à savoir, la cross-polinisation des films Disney à travers toutes les filiales de l'entreprise. Et même si Tron, L'Héritage n'a pas rencontré autant qu'il aurait fallu son public, le producteur gagne la confiance des dirigeants au point d'être nommé en 2010 à la tête des productions à prises de vues réelles des Walt Disney Studios, chapeautant ainsi les réalisation maison de Walt Disney Pictures. Très vite, le nouvel homme fort met en place une stratégie gagnante : les remakes des grands classiques d'animation !
Sean Bailey
Les quatre personnalités (John Lasseter, Kevin Feige, Kathleen Kennedy et Sean Bailey) à qui est laissée une grande manœuvre artistique sont chapeautés par un chef des studios qui connait parfaitement Hollywood. L'échec de John Carter en 2012 a, en effet, accéléré la démission de Rich Ross, ancien jeune patron des studios qui venait de Disney Channel mais manquait cruellement d'expériences dans le 7ème art. Il se voit donc vite remplacé à la tête de la Direction Cinéma des studios Disney par Alan Horn, remarqué lors de son passage à la tête des studios Warner de 1999 à 2011. En 2012, Bob Iger lui confie ainsi la supervision des cinq filiales cinématographiques : Disney (Walt Disney Pictures), Walt Disney Animation Studios, Pixar Animation Studios, Marvel Studios et Lucasfilm Ltd. L'arrivée d'Alan Horn infléchit toutefois un peu la vision purement "tout franchise" de Bob Iger. Le nouveau directeur des studios augmente, il est vrai, légèrement le nombre de films et démontre surtout qu'il n'y pas que les grosses productions qui créent un catalogue. Les budgets colossaux s'exportent certes facilement et peuvent rapporter gros (ou inversement couter très cher en cas d'échecs). Les petits films, eux, peuvent souvent compter sur le marché américain pour se rentabiliser et placer le label Disney sur un créneau diffèrent tout en servant aussi de contre-programmation.
Alan Horn
L’Empire Disney se retrouve de la sorte et désormais muni de franchises cinématographiques à forts potentiels. Pourtant, entre la mise en chantier d’un nouveau Star Wars et le calendrier de sortie, il faut attendre le 18 décembre 2015 pour que chacune des branches cinéma de The Walt Disney Company fonctionne à plein régime. A partir de là, en six mois, chacun des cinq studios organise la sortie d'un film à succès.
Lucasfilm Ltd.
Le 18 décembre 2015
Il n’y avait pas eu de film Star Wars depuis 10 ans ! Les fans étaient aux aguets et le résultat à la hauteur des attentes signant un véritable raz de marée pour Star Wars : Le Réveil de la Force. Pourtant, une sortie à Noël n’était pas une date habituelle pour la saga et il y avait un (petit) risque que le succès soit freiné par les fêtes ou le mauvais temps. Que nenni : rien n'a résisté à Star Wars VII ! Plus de 2 milliards de recettes mondiales (soit le troisième film à réaliser cet exploit après Titanic et Avatar) dont 936 rien qu’aux Etats-Unis (un record absolu dépassant de 175 millions de dollars le précédent record détenu par Avatar). En France, avec plus de 10 millions d’entrées, il obtient le meilleur résultat pour un film américain depuis Avatar en 2009. Même si l'opus est sorti à la fin de l’année 2015, le succès s’est étalé durant tout le premier trimestre 2016 faisant débuter l’année de Disney sous les meilleures auspices.
Walt Disney Animation Studios
Le 04 mars 2016
S’il y a bien un film que les analystes financiers n’attendaient pas, c’est bien Zootopie. Il s’agit, en effet, d’un long-métrage original, non basé sur une franchise, et qui sort, en plus, à une date peu propice aux grands succès pour les films d’animation. Mais les fans des Walt Disney Animation Studios savaient que l'opus pouvait être une pépite en devenir. Les premières images, diffusées notamment lors du D23, étaient, en effet, vraiment prometteuses. De plus, les succès précédents des studios depuis Raiponce en passant par Les Mondes de Ralph, La Reine des Neiges ou Les Nouveaux Héros, ont rendu ses lettres de noblesses au label historique de Disney. Le résultat va au-delà des espérances : drôle, techniquement irréprochable avec un scénario béton, des personnages ultra-attachants et un message politico-sociologique sous-jacent, le film est littéralement plébiscité par le public comme par la critique. Le fait de le sortir en Europe avant sa sortie américaine permet, en outre, de lui construire un bouche-à-oreille d’une puissance incroyable. C’est simple, le film a cartonné partout ! Aux États-Unis, il a rapporté 340 millions de dollars, en Chine 235 ; le tout pour un total de plus de 1,016 milliard de dollars. C’est la quatrième fois qu’un film d’animation dépasse ce seuil après Toy Story 3 (1 063M$), La Reine des Neiges (1 276 M$) et Les Minions (1 159M$). Et c’est le deuxième long-métrage après Avatar à être une œuvre purement originale dépassant ce palier ; preuve, s'il en était encore besoin, de son incroyable succès ! En France, Zootopie a également extrêmement bien marché. Avec 4,7 millions d’entrées, il est encore à ce jour le meilleur film de 2016 et, bien que sorti en février, fait presqu’autant que La Reine des Neiges, en salles pourtant lui à Noël, période plus porteuse dans l'hexagone pour les films d’animation.
Disney
Le 15 avril 2016
Le Livre de la Jungle prouve, à ceux qui en doutent encore, que la stratégie de Disney d’adapter ses Grands Classiques de l’animation en films à prises de vues réelles (quoiqu’il s’agisse ici de 95% d’effets spéciaux numériques bluffants ; seul le personnage de Mowgli étant réellement en « live ») est gagnante. Le public raffole littéralement de ces adaptations et plébiscite en salles ces histoires classiques où il peut emmener sa progéniture découvrir de nouvelles versions, modernes, des films qu'il a aimés dans sa jeunesse. Tout a commencé en 2010 par Alice au Pays des Merveilles et s’est poursuivi avec Le Monde Fantastique d'Oz en 2013, Maléfique en 2014 et Cendrillon en 2015. Avec un résultat à 930 millions de dollars au niveau mondial, Le Livre de la Jungle frôle lui-aussi le milliard. Rien qu’aux Etats-Unis, il atteint 358 millions de dollars, 150 en Chine et 38 en Inde (un record pour un film américain dans ce pays !). En France, il n’a pas non plus à rougir puisqu’il a été vu par plus de 3,5 millions de téléspectateurs.
Marvel Studios
Le 06 mai 2016
Une bataille de titans était annoncée. Et ce n’est pas forcément celle entre Captain America et Iron Man dont il était question. Mais, celle plus économique et artistique entre Marvel et son éternel concurrent DC Comics. La Distinguée Concurrence comptait, en effet, lancer en grandes pompes son propre univers étendu avec le film Batman v Superman : L’Aube de la Justice sauf qu'un grain de sable est venu enrayer la machine. Le film a été tout bonnement étrillé par la critique et par une partie du public lui reprochant un scénario trop sombre, mal ficelé et mal écrit. Résultat : les deux plus grands super-héros (trois si Wonder Woman est comptée) de tous les temps ont courbé l'échine devant deux super-héros, moins populaires sur le papier, mais qui, de films en films, grâce à la formidable machine artistique qu’est le Marvel Cinematic Universe, ont su ravir le cœur du public. Captain America : Civil War a également profité de son statut de film encensé par la critique applaudissant une œuvre faisant la part belle à ses personnages et leurs motivations respectives, servant un récit aux ambitions plus intimistes. Au final, Captain America : Civil War obtient un box-office mondial de 1,147 milliards de dollars, à ce jour le plus gros score de l’année. Aux Etats-Unis, il ramasse 403 millions de dollars tandis qu’en France il parvient à 2,8 millions de spectateurs. Partout, il réalise un tiers de plus que pour le second volet de la saga, Captain America : Le Soldat de l'Hiver. Enfin, Marvel, dans son match contre DC Comics, remporte la mise car si Batman v Superman : L’Aube de la Justice n’a pas à rougir de ses 872 millions de dollars mondial, son score reste tout de même décevant sachant qu’il était attendu par tous les spécialistes à plus d’un milliard. Le plus vexant peut-être pour la Warner est de le voir dépassé par deux autres films Disney, Le Livre de la Jungle et Zootopie…
Pixar Animation Studios
Le 17 juin 2016
Attendu depuis 13 ans, Le Monde de Dory, suite du (Le) Monde de Nemo, n’a pas déçu le public ni la critique (même si la presse française est plus dubitative). Avec un démarrage aux États-Unis de 135 millions de dollars, le film des studios Pixar décroche ainsi le meilleur démarrage de tous les temps pour un long-métrage d’animation sur le sol américain. Au bout d'un peu plus de deux semaines, il en est déjà à 311 millions de dollars et devrait dépasser au final les 500 millions devenant de la sorte le film Numéro Un de l’année… Du moins en attendant les résultats de Rogue One : A Star Wars Story. Au niveau mondial, il est encore un peu tôt pour le dire même s'il devrait lui aussi frôlé le milliard. En France, en revanche, avec 1 003 000 entrées, Le Monde de Dory fait moitié moins en première semaine que le Le Monde de Nemo en 2003 qui avait attiré 2 056 621 spectateurs. Si le premier opus a fini par dépasser les 9 millions, ce score semble clairement inatteignable pour le deuxième.
Malgré un premier semestre exceptionnel, tous les films sortis par Disney n’ont pas été des succès. Le premier échec est The Finest Hours, seul film de l'année pour le label Disney s’éloignant de la formule des contes de fées ou des remakes des classiques d’animation. Réunissant seulement 52 millions de dollars au niveau mondial, l'opus avec Chris Pine est passé complètement inaperçu et signe un four financier au regard de son budget de 80 millions de dollars. Pire que lui, Alice de l'Autre Côté du Miroir, suite d’Alice au Pays des Merveilles, mais sans Tim Burton à la réalisation est, pour sa part, un véritable flop ! Avec seulement 249 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 170 millions, hors marketing, le film ne rentrera pas, loin s'en faut, dans ses frais. Le public a donc une envie bien précise de ce qu’il veut voir : les biopics sérieux signés Disney ou les suites inutiles ne sont plus dans son agenda !
Le reste de 2016, pour les studios Disney, ne devrait pas être aussi flamboyant. Seul Vaiana, la Légende du Bout du Monde des Walt Disney Animation Studios semble, en effet, disposer d'un bon bouche-à-oreille. Doctor Strange et Rogue One : A Star Wars Story sont, eux, des paris risqués pour Marvel et Lucasfilm Ltd. tant ce sont deux films qui s’éloignent de l’ADN des univers déjà présentés dans le MCU et dans Star Wars. Les deux Disney à prises de vues réelles, Le BGG : Le Bon Gros Géant de Steven Spielberg et Peter et Elliott le Dragon, ne semblent, quant à eux, pas prendre auprès du public et laissent augurer des échecs ou du moins des déceptions. Enfin, il y a les petits films Une Vie Entre Deux Océans dernier DreamWorks Pictures distribué par Touchstone Pictures et The Queen of Katwe, petit film sportif de Disney, qui, sans enjeu dessus, peuvent obtenir un succès d’estime.
Le premier semestre 2016 a été extraordinaire en termes de résultats au box office pour Disney mais aussi, et surtout, en tant que satisfaction du public. The Walt Disney Company a trouvé un modèle, celui des franchises de blockbusters, que de nombreux studios lui envient à commencer par Universal qui cherche à l’imiter comme le montre son récent rachat de DreamWorks Animation. Pourtant, cette course aux blockbusters, de plus en plus chers mais aussi de plus en plus formatés, pourrait faire de Disney un colosse aux pieds d’argile. Il arrivera bien un temps où le public se lassera des films Star Wars, des films de Super-Héros, des suites des films d’animation ou encore des remakes de contes ! Disney a certes la parade : il a déjà prouvé avec Zootopie durant ce trimestre qu’il était toujours capable d’inventivité en créant des univers et des personnages nouveaux et attachants, capables de plaire au grand public. Mais ce qui est vrai en animation demande à être confirmé en prise de vue de réelles : l'enjeu est de taille puisque tout le modèle de The Walt Disney Company repose dessus !