Face à la Mer

L'Histoire de Trudy Ederle

Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle est le genre de films sportifs que le label Disney affectionne particulièrement. Le nouvel opus du studio est ici tout simplement extraordinaire, offrant un récit et un parcours totalement inspirants tout en posant une réflexion sur le combat des femmes pour faire changer le regard de la société. Cerise sur la gâteau, le long-métrage est admirablement mis en image avec un casting impressionnant, en premier lieu une Daisy Ridley exceptionnelle, des décors et des costumes superbes grâce à une reconstitution du New York des années 1920 époustouflante, et enfin une réalisation et une photographie aux petits oignons. Un grand film, tout simplement !

Le label Disney a toujours été un grand amateur de sport. Pratiquer une discipline physique est, en effet, une institution aux États-Unis et il n'est donc pas étonnant de voir les studios de Mickey mettre régulièrement en avant des exploits sportifs dans leur catalogue. Ainsi, c'est vraiment à partir des années 1990 que le sport devient le sujet principal de longs-métrages disneyens. Les films sont alors soit des comédies comme Les Petits Champions ou Rasta Rockett, soit des histoires fantaisistes comme Angels : Une Équipe aux Anges ou Air Bud. À partir des années 2000, les films sportifs Disney s'inspirent d'histoires vraies traitées de façon réaliste et dramatique. Le Plus Beau des Combats en 2000 est de la sorte le premier du lot. Il sera suivi par Rêve de Champion (2002), Miracle (2004), Un Parcours de Légende (2005), Les Chemins du Triomphe (2006) et Invincible (2006). Tous sont construits sur le même schéma : ils narrent le destin exceptionnel d'un sportif de légende en mettant en valeur le rêve américain, la réussite par le travail, le courage et la persévérance... Secretariat sorti en 2010 mis à part - il ne brosse pas le portrait d'un sportif en tant que tel -, le genre reste muet au sein des studios durant huit ans jusqu'en 2014 avec Un Lancer à un Million de Dollars. Le label propose ensuite, en 2015, l'excellent McFarland suivi en 2018 par le non moins superbe La Dame de Katwe.

L'ouverture en 2019 de Disney+, la plateforme de service de vidéo à la demande par abonnement créée par The Walt Disney Company, permet au studio Disney de revenir sur des genres de films qu'il avait désertés en salles faute de succès ou d'appétit suffisant des spectateurs comme ce fut malheureusement le cas avec McFarland ou La Dame de Katwe, passés complètement inaperçus malgré leur qualité. Les films à petit budget sont désormais réorientés pour une sortie directement sur la plateforme. Le choix est compréhensible car le public préfère malheureusement se déplacer en salles de plus en plus pour des franchises qu'il connaît bien. Les studios Disney se contentent alors de lancer au cinéma uniquement des films à gros budgets, certes aux risques plus importants mais aux retours sur investissement conséquents. Le problème de cette politique est que le label Disney s'est concentré sur un seul type de fictions, délaissant des genres qui faisaient la part belle de son catalogue au cinéma les décennies précédentes, dont les films sportifs. Disney+ permet donc au label de Mickey de proposer de nouveau des longs-métrages moins ambitieux mais plus variés. Safety est ainsi parfaitement rentré dans cette définition lorsqu'il est sorti sur la plateforme en 2020. Il en est de même pour Rise : La Véritable Histoire des Antetokounmpo en 2022 et Le Pari de Chang en 2023.

Sauf que Disney+ est un gouffre financier et le retour de Bob Iger aux commandes a pour conséquence de resserrer les cordons de la bourse. Les dirigeants des différents labels se rendent vite compte qu'un film n'ayant pas trop marché en salles a tout de même une plus grande exposition sur Disney+ qu'un long-métrage original sorti directement sur la plateforme sans passer par la case cinéma. Bob Iger décide alors plusieurs choses : d'abord, de laisser totalement le choix aux différents labels du mode de sortie de leurs films ; ensuite, de mener une réduction drastique du nombre de longs-métrages et de séries produits par chacun ; et, enfin, de préférer la qualité à la quantité. Avec Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle, le label Disney entame donc sa mue vers un nouveau mode de sortie. Prévu à l'origine pour sortir directement sur la plateforme, le film a droit à d'excellentes projections tests, ce qui convainc les dirigeants à sortir l'opus, de façon limitée, dans les salles de cinéma. Il arrive donc sur grand écran le 31 mai 2024, afin de surfer sur les Jeux olympiques de Paris sur le point de débuter. Pour néanmoins réduire les risques, la sortie est limitée à un petit millier de salles, et uniquement aux États-Unis, tandis que les résultats du box-office ne sont pas communiqués car ne signifiant rien dans cette configuration. Cette sortie prestigieuse permet en revanche de promouvoir le film pour ensuite le proposer, un peu moins de deux mois plus tard, sur la plateforme Disney+, le 19 juillet 2024, et cette fois-ci dans le monde entier.

Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle est produit par Jerry Bruckheimer. Né en 1943 dans le Michigan, il débute sa florissante carrière dans les années 80 avant de signer un contrat avec les studios Disney en 1995. Le bien nommé « Mr. Blockbuster » peut notamment se targuer d’avoir à son actif : Esprits Rebelles (1995) ou Rock (1996) pour Hollywood Pictures ; Armageddon (1998), Coyote Girls (2000) ou Pearl Harbor (2001) pour Touchstone. Pour Disney, il collabore notamment de près avec Johnny Depp pour la saga Pirates des Caraïbes (2003 à 2017) et Lone Ranger : Naissance d’un Héros (2013), retrouve Nicolas Cage pour le diptyque Benjamin Gates (2004 et 2007) et L’Apprenti Sorcier (2010) et produit encore Prince of Persia : Les Sables du Temps (2010) ou Le Plus Beau des Combats (2000).

En novembre 2015, Jerry Bruckheimer fait ainsi l'acquisition des droits de l'essai publié en 2009, Young Woman and the Sea: How Trudy Ederle Conquered the English Channel, de Glenn Stout, un biographe spécialisé dans les livres à destination du jeune public mettant en avant des figures historiques ou sportives. À l'origine prévu pour être développé par Paramount, c'est finalement les studios Disney qui récupèrent le projet en décembre 2020 après que le studio à la montagne a décidé de ne pas garder l'option sur le film en se désengageant. Le script est alors confié à Jeff Nathanson qui a déjà travaillé sur les scénarios d'Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal (2008), de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar (2017), du (Le) Roi Lion (2019) et de son préquel Mufasa : Le Roi Lion (2024).

La réalisation revient, quant à elle, à Joachim Rønning qui retrouve Jerry Bruckheimer après Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar. Né le 30 mai 1972 à Sandefjord en Norvège, il fait la rencontre durant son enfance de son ami Espen Sandberg. Tous deux ne rêvent très vite que d'une chose : faire du cinéma. C'est le Français Luc Besson qui leur met d'ailleurs le pied à l'étrier en 2006 en leur proposant de réaliser sa dernière production, Bandidas, avec Salma Hayek et Penélope Cruz. En 2008, ils mettent en scène Max Manus, Opération Sabotage, racontant la biographie de Max Manus, résistant norvégien de la Seconde Guerre mondiale. Leur film de 2012, Kon-Tiki, va ensuite et véritablement les mettre sous les feux de la rampe. L'opus raconte, en effet, l'histoire de Thor Heyerdahl, un explorateur norvégien traversant l'océan Pacifique sur un simple radeau afin de démontrer la possible traversée des habitants d'Amérique du Sud vers les îles de Polynésie dans les temps anciens. Le long-métrage est alors nommé pour l'Oscar du Meilleur Film Étranger. En 2017, Joachim Rønning et Espen Sandberg passent au blockbuster américain en réalisant Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar, le cinquième volet de la célèbre saga. Joachim Rønning vole ensuite de ses propres ailes en réalisant plusieurs autres films pour le label Disney : Maléfique : Le Pouvoir du Mal en 2019 puis Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle en 2024 et Tron Ares en 2025.

Comme son titre l'indique, Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle raconte le destin extraordinaire de la première femme à avoir traversé la Manche. La future championne, de son vrai nom Gertrude Caroline Ederle, est née le 23 octobre 1905 à New York. Elle est la seconde des six enfants d'un couple d'immigrés allemands, Gertrude Anna Haberstroh et Henry Ederle. À l'âge de cinq ans, elle contracte la rougeole, ce qui va lui fragiliser son audition, qu'elle perdra définitivement à l'âge de 40 ans. Cela ne la décourage pas pour autant à suivre les pas de sa sœur Margaret, nageuse entrainée, afin d'apprendre comme elle la natation de compétition. Elle gagne sa première course avant ses treize ans puis intègre la prestigieuse association américaine de natation féminine. De la fin de son adolescence à ses premières années d'adulte, elle remporte plusieurs championnats américains et décroche de nombreux records du monde dans la catégorie amateur. Elle est alors sélectionnée pour faire partie de l'équipe féminine de natation des États-Unis lors des Jeux olympiques d'été de 1924 se déroulant à Paris où elle gagne une médaille d'or par équipe et deux médailles de bronze en individuel. Le 18 août 1925, elle effectue sa première tentative de la traversée de la Manche mais renonce après 8h45 de nage. Entraînée par Bill Burgess, deuxième homme à avoir réussi la traversée de la Manche en 1911, elle retente sa chance le 6 août 1926. Elle part du cap Gris-Nez en France puis arrive 14 heures et 39 minutes plus tard à Kingsdown en Angleterre. En plus de devenir la première femme à réaliser cet exploit, elle bat de près d'une heure le record masculin de la traversée. À son retour aux États-Unis, elle est alors accueillie par une immense parade à New York où près de deux millions de personnes viennent la célébrer.

Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle fait un vrai effort pour rester fidèle à l'histoire de cette femme exceptionnelle. Pourtant, quelques détails divergent par rapport à la réalité historique. D'abord, les membres de la famille de Trudy sont diminués de moitié, ne gardant que son petit frère Henry Jr. et sa grande sœur Meg. Ensuite, quelques éléments sont laissés dans l'ombre comme ses médailles aux Jeux olympiques à peine mentionnées, et encore uniquement celles en bronze. Le but des cinéastes est en effet de dramatiser son passage à Paris pour accentuer sa déception et son envie de se surpasser. Mais le plus gros changement effectué est sûrement le délai qui sépare les deux tentatives de traversée de la Manche. Dans le film, seuls quelques jours s'écoulent entre les deux sans qu'elle quitte la France alors que dans la réalité ce fut une année complète qu'elle dut attendre avant de recommencer. Entretemps, la nageuse revient dans son pays natal pour s'entraîner. La tension et le suspense sont ainsi bien plus palpables dans le long-métrage. Autre changement mais qui peut se comprendre est le rôle de son entraineur Jabez Wolffe dans l'échec de la première traversée. Dans le long-métrage, même sous-entendu, il semble clairement explicite. Les auteurs ont choisi délibérément de laisser penser qu'il avait empoisonné le thé de la nageuse car cette dernière en a été intimement convaincue toute sa vie. Comme le film romance la vie de Trudy Ederle selon son point de vue, il leur paraissait plus efficace d'un point de vue dramatique d'insister sur cette croyance. Ceci dit, la réalité semble bien plus nuancée à ce sujet et il semblerait que c'est surtout son manque de préparation qui a empêché la nageuse de réussir la première fois.

Mis à part ces petits écarts, compréhensibles d'un point de vue cinématographique, Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle reste fidèle à la vie de la nageuse. Ses exploits sont tout simplement inspirants car sa force de caractère et sa volonté impressionnent réellement le spectateur. Joachim Rønning met particulièrement bien en scène la traversée, réussissant à amener du suspense dans une entreprise où se profilent mille dangers. L'endurance nécessaire, les techniques pour se nourrir, la traversée du banc de méduses sans compter le passage des hauts fonds où la jeune fille va se retrouver seule dans le noir sont tous des moments intenses. Le réalisateur arrive à transmettre le stress au public via ce que ressentent son père, sa sœur et son entraîneur restés sur le bateau, obligés de s’éloigner à cause des bancs de sables, ne pouvant plus suivre la jeune sportive livrée à elle-même. Mais au-delà de son exploit sportif, ce qui impressionne peut-être le plus est son abnégation à vouloir toujours se surpasser et à surmonter tous les obstacles. Naturellement, cela inclut les difficultés sportives mais également toutes les barrières administratives et sociétales qui lui seront imposées par une caste qui aimerait bien la voir échouer. Le film prouve en tout cas, encore une fois, que le sport et le dépassement de soi restent toujours un incroyable vecteur d'émotions parfaitement retranscrits ici. Le spectateur est ainsi sûr de laisser couler de nombreuses larmes lorsque Trudy arrive finalement sur plage d'Angleterre devant un public conquis et fier, à commencer par sa famille.

Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle est aussi un magnifique plaidoyer pour le combat sur l'évolution des droits des femmes. Trudy Ederle a ainsi dû se battre pour dépasser les préjugés, les idées préconçues et les barrières patriarcales qui veulent l'enfermer dans un rôle qui ne lui convient pas. Rien que le fait de vouloir apprendre à nager était déjà considéré comme incongru car, au début du XX^e siècle les femmes ne devaient pas, et ne pouvaient pas, pratiquer ce genre d'activité. Quand la jeune fille dit son envie de nager à son père, celui-ci a une réaction aussi vexante que conditionnée : il lui rit au nez. Il affirme, malheureusement très justement à l'époque, que c'est impossible car il n'existe pas de clubs de natation pour femme. Sa mère va néanmoins soutenir sa fille et trouver un club, presque clandestin : une association de natation féminine, où Trudy fera la rencontre de Charlotte Epstein qui deviendra sa coach durant toute son enfance. Le film arrive ainsi parfaitement à retranscrire toutes les frustrations, toutes les moqueries, toutes les barrières que les femmes subissaient à l'époque : du mariage forcé au dénigrement perpétuel, en passant par les certitudes sur ce qu'elles avaient le droit de faire ou non. Le spectateur ne peut qu'être bouleversé devant tant d'injustices mais également soulagé d'apprécier tout le chemin parcouru en un siècle.

La grande réussite de Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle doit beaucoup à son casting tout simplement parfait.
Daisy Ridley joue une Truly Ederle totalement inspirante. L'actrice s'est fait connaître grâce au rôle de Rey dans la postlogie Star Wars - Le Réveil de la Force, Les Derniers Jedi et L'Ascension de Skywalker - puis a été vue notamment dans le film Le Crime de l'Orient-Express de Kenneth Branagh. Elle campe ici un personnage incroyablement attachant qui va tout le temps se surpasser et ne jamais abandonner, même lorsqu'elle est démoralisée après s'être pris de nombreux vents contraires, au sens propre lorsque les éléments se déchaînent lors de sa traversée ou au sens figuré lorsque la société l'empêche d'aller dans la direction qu'elle veut. Son abnégation, sa force de caractère et sa simplicité en font un exemple et une inspiration pour tous les spectateurs, hommes ou femmes, jeunes ou vieux.
Tilda Cobham-Hervey interprète, quant à elle, Meg, la sœur de Trudy. Plus forte qu'elle dans sa jeunesse, Meg va vite se faire dépasser par Trudy, bien plus douée, sachant qu'elle n'a en plus pas la même force de caractère que sa cadette. Meg rentre en effet rapidement dans le rang une fois adulte, trouvant un mari, et faisant ce qui est attendu d'elle. Cela ne l'empêche pas d'aimer très fort sa sœur et d'être toujours présente quand elle a besoin d'elle. Elle restera ainsi toute sa vie un modèle pour Trudy.

Il faut aussi souligner le rôle des parents de Trudy, particulièrement bien écrits, joués respectivement par Kim Bodnia (le père Henry) et Jeanette Hain (la mère Gertrude). La mère n'hésite pas à bousculer son mari pour permettre à ses filles de s'épanouir mais reste tout de même bloquée pour elle-même dans les carcans de la société. Le père lui va rester figé dans ses préjugés patriarcaux pendant des années. Cela ne l’empêche pas d'aimer ses filles même s'il a tout de même du mal pendant longtemps à se réjouir de leurs exploits. C'est l'échec de la première traversée de la Manche qui va changer son opinion. Ayant eu peur de la perdre, il se décide alors à la soutenir quoiqu'il arrive et restera près d'elle lors de la deuxième traversée. Il la supportera de toutes ses forces et sera incroyablement fier de sa fille lorsqu'il la verra sortir de l'eau sur la plage anglaise.
Enfin, il sera également salué les prestations de Christopher Eccleston (Thor : Le Monde des Ténèbres) campant Jabez Wolffe et Stephen Graham (Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence) en tant que Bill Burgess. Le premier a raté sa traversée de la Manche tandis que le second l'a lui réussie. Tous deux vont entraîner Trudy. Si Wolffe va tout faire pour que la jeune fille échoue, Burgess est quant à lui impressionné par la volonté de la nageuse et décide de l'aider à accomplir le but qu'elle s'est fixé.

La réalisation de Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle est ultra classique mais c'est exactement ce qui fait sa force. Les images de Joachim Rønning sont ainsi tout simplement bluffantes. La reconstitution des décors par Nora Takacs Ekberg et des costumes par Gabriele Binder sont vraiment superbes et le public plonge directement dans cette époque du début du XX^e avec des yeux émerveillés. Le tout est rehaussé par une magnifique photographie d'Oscar Faura donnant un ton particulièrement chaleureux au long-métrage. La beauté du film est enfin sublimée par une musique splendide. La bande originale est ainsi composée par Amelia Warner qui apporte beaucoup de lyrisme et d'instants épiques qui finissent d’emmitoufler le spectateur dans une ambiance tout aussi bienveillante qu'inspirante.

Face à la Mer : L'Histoire de Trudy Ederle est un film biographique qui ne révolutionne pas le genre mais qui n'en demeure pas moins superbe. Grâce à son message sur le dépassement physique mais également le bousculement des normes sociales, le long-métrage bouleverse et interroge. Sa réussite artistique sur tous les plans, du récit au casting en passant par les visuels et la musique, en font une expérience cinématographique indispensable ; le genre de films Disney qui passent malheureusement un peu sous les radars alors que le studio y excelle, sachant transmettre des messages forts, universels et émouvants.