Première de la Disney Sky Electrical Parade

Lundi 8 janvier 2024, Chronique Disney a eu la chance d’être convié, dans le cadre du programme InsidEars, pour la première du tout nouveau spectacle nocturne de Disneyland Paris, Disney Electrical Sky Parade ! Malgré le froid mordant ce soir-là, les conditions furent réunies pour offrir une première représentation grandiose…

Les spectacles nocturnes font partie de l’essence même des Parcs Disney depuis plusieurs décennies. Que cela soit des parades illuminées comme Paint the Night (à Hong Kong Disneyland depuis 2014 et Disneyland Resort de 2015 à 2018), des feux d’artifices mémorables comme Wishes (au Magic Kingdom, 2003-2017), ou des spectacles scéniques tel Fantasmic! (joué au Disneyland Park depuis 1992, Disney’s Hollywood Studios dès 1998 et à Tokyo DisneySea depuis 2020), si la nuit, tous les chats sont gris, chez Disney, les souris s’illuminent et se parent de mille couleurs. Et sans s’arrêter aux spectacles, il suffit de se balader de nuit dans un Parc Disney pour apprécier une nouvelle dimension de magie, les ambiances lumineuses sublimant et parfois révélant des zones au visage bien différent le jour.

Depuis quelques années, Disneyland Paris a su se montrer précurseur dans une nouvelle approche. Bien que les feux d’artifices classiques aient été la norme pendant longtemps, depuis 2012, le Resort parisien s’est lancé dans des aventures moins « explosives ». Ainsi, le fabuleux son et lumières Disney Dreams! fit office de figure de proue pour ce type de spectacles à projection sur les châteaux des Parcs (talonnant tout juste son précurseur World of Color, à Disney California Adventure, en 2010, qui posera les prémices de ce genre de spectacle à projections, utilisant des écrans de brume comme toile de fond), sa qualité faisant sa renommée, au point que le spectacle est revenu conclure les journées du Parc Disneyland après quelques années d’absence, plébiscité par le public. Les autres Resorts du monde ont depuis emboîté le pas, proposant à leur tour des spectacles tels que Ignite the Dream! à Shanghai Disneyland dès 2016, Happily Ever After au Magic Kingdom de Floride l’année suivante ou encore Celebrate! Tokyo Disneyland au Resort japonais en 2018.

Mêlant projections sur Le Château de la Belle au Bois Dormant et fontaines, pyrotechnie et lasers, tout en narrant une véritable histoire qui se dévoile tout du long, Disney Dreams! fait partie de cette nouvelle génération de shows se voulant être une alternative aux sempiternels feux d’artifices et palliant également la disparition des parades nocturnes ayant marqué les esprits dans les années 90 et 2000, la parade Disney Fantillusion tirant sa révérence seulement quelques mois après le début de Disney Dreams!, offrant ainsi une transition en douceur.

En 2022, une nouvelle innovation fait son arrivée dans le ciel de Disneyland Paris : des drones ! Ouvrant le bal avant Disney Illuminations pour un pré-spectacle nommé Disney D-Light célébrant les 30 ans du Resort parisien, cette nébuleuse de lumières dansant au son de la musique de la saison est un franc succès auprès des visiteurs. Disneyland Paris s’empresse alors de transformer l’essai en proposant une nouvelle expérience au Parc Walt Disney Studios quelques mois plus tard, avec Avengers: Power the Night, dans le cadre du 30e Anniversaire - Grand Final, deuxième et dernière partie des célébrations des trente ans du Resort français.

Fort désormais d’une collaboration solide avec l’entreprise Dronisos, basée à Bordeaux, Disneyland Paris s’est positionné en point de référence quant à l’utilisation des drones dans le monde des parcs à thèmes, le sommet de cet art étant atteint le 14 juillet 2023 avec le record européen du nombre de drones - 1495 au total ! -, pour célébrer la Fête Nationale lors du (Le) Feu d'Artifice du 14 Juillet ! Les festivités du 30e Anniversaire touchant à leur fin, il était cependant temps de trouver une nouvelle expérience à proposer avec cette technologie. Comme précédemment évoqué, les parades nocturnes ont toujours fait grande impression auprès des visiteurs… et l’une d’elle, en particulier, a marqué les esprits de plusieurs générations et continue encore à enchanter les visiteurs dans certaines destinations Disney. Ne se présentant plus, la Main Street Electrical Parade fait partie de ces attractions mythiques qui ont fait la renommée des Parcs Disney.

Pour connaître ses origines, il faut se tourner vers l'ouest et traverser l'océan Atlantique. Elle naît en effet tout d’abord sous l’impulsion de Card Walker, président de Walt Disney Productions de 1976 à 1983 qui s'émerveille après avoir vu la toute première Parade nocturne Disney en 1971, la Electrical Water Pageant, une procession de chars illuminés sur les eaux du Seven Seas Lagoon à Walt Disney World Resort, suggérée par Bob Yonne, vice-président du divertissement du Resort floridien pour apporter plus de vie la nuit aux visiteurs du Magic Kingdom et des hôtels en bord de la gigantesque étendue d'eau. Walker importe l'idée et commande à son équipe le même style de spectacle pour le Parc californien. Sa première version date alors de 1972 et fait ses débuts au Disneyland Park à Anaheim et tourne également en Floride dès 1977, tandis que Tokyo en propose également sa version dès 1985. Enfin, en France, nommée La Parade Électrique de Main Street, elle est présente dès l’ouverture du Parc Disneyland, le 12 avril 1992. Des milliers de visiteurs sont conquis par cette féerie de milliers de lumières, et sa musique restée dans la mémoire de beaucoup d'entre eux, même des années après que la Parade a tiré sa révérence en s’éloignant des pavés de Main Street, U.S.A. en 2003.

L’inspiration est alors toute trouvée. Disneyland Paris décide en 2024 de faire revivre ce souvenir chéri par tant de visiteurs… Dans une nouvelle version céleste ! Bien qu’une nouvelle orchestration soit de mise pour cette réinterprétation 2024 nommée Disney Electrical Sky Parade, il serait mentir de dire qu’entendre de nouveau l’annonce mythique précédant les notes « électro-synthé-magnétiques » du début de la mélodie de Baroque Hoedown ne donne pas des frissons de nostalgie… Pour peu d’avoir été chanceux d'avoir vu La Parade Électrique de Main Street à l'époque, la madeleine de Proust est instantanée. Quant aux plus jeunes visiteurs qui la découvrent ainsi, le charme semble opérer de la même façon qu’autrefois. Il aurait été néanmoins trop facile de se reposer sur le seul facteur nostalgie. Ainsi, les équipes Spectacles de Disneyland Paris et celle de Dronisos ont su encore une fois offrir une expérience des plus réussies, proposant de nouvelles surprises inédites quant à leurs spectacles précédents ! Au-delà du nombre colossal de drones utilisés, certains embarquent désormais des effets comme de la fumée ou de la petite pyrotechnie !

Les chars les plus emblématiques de la Parade défilent alors dans le ciel en douze tableaux. La Fée Bleue ouvre le bal, puis arrive le char le plus impressionnant du spectacle : le petit train du cirque de Dumbo (1941), Casey Junior, défile en crachant un ruban de fumée de sa cheminée ! Cette nouvelle surprise inédite ne manque pas de faire son effet, donnant encore plus de relief à la figure emblématique du Train du Bonheur. Si tous les chars ayant constitué les différentes versions de La Parade Électrique de Main Street ne sont pas recréés en drones, beaucoup sont aussi là en images via la vidéoprojection sur la façade en pierres du Château : ainsi, Alice sur son champignon salue les visiteurs, tandis que dans le ciel, les petits insectes et animaux du Pays des Merveilles tourbillonnent.

Puis la citrouille de Cendrillon prend alors la relève, et d’un coup de baguette magique, se transforme en carrosse somptueux. Une fois le bal fini, ce sont deux jolis cygnes qui illuminent le ciel, au son de la musique de Tchaïkovski. Pour la petite histoire, il faut noter que ces chars sont apparus à Disneyland Paris en 1997 après avoir fait partie de la version tokyoïte. Pour la suite, surprise, le public retrouve projeté sur le Château un clin d'œil à une ancienne unité de chars sur le thème du cirque, avec l'apparition d’un personnage plutôt rare sur la scène des Parcs Disney du monde entier : le roi Léonidas de l'île de Naboombu du film L'Apprentie Sorcière (1971) !

Arrive par la suite le second clou du spectacle… Le Jolly Roger du Capitaine Crochet se dévoile, et survole le château avec des traînées pyrotechniques, donnant l’impression que le bateau navigue sur les étoiles, là encore créant la surprise et l'étonnement. La première princesse Disney est ensuite mise à l’honneur, Blanche Neige et ses amis les nains nous faisant visiter la mine, dont les diamants scintillent dans le ciel. Puis un Elliott malicieux du film Peter et Elliott et le Dragon (1977) surgit de derrière le Château, de la fumée s’échappant des narines du dragon amical. Il est alors venu le temps du dernier grand tableau. Les notes de la chanson mythique de l’attraction “it’s a small world” retentissent, et apparaissent soudainement Aladdin ou encore Merida, dans leur version enfantine de l’attraction, alors que les drones forment dans le ciel leurs accessoires indissociables.

Il faut voir à ce tableau deux clins d'œil : le premier est le char “it’s a small world” qui fermait la Parade de Disneyland Paris en 1992, mais ne resta que quelques mois pour raisons budgétaires. Le second fait écho au nouveau final de la version de Floride. Ressortie quelques mois pour les festivités du 50e anniversaire de Walt Disney World Resort en 2022, le char très patriotique Honor to America s’est vu transformé pour honorer cette fois les héros Disney des plus récentes années, présentant Mirabel, Raya, Hercule ou encore Mulan dans d’adorables versions rappelant les design de Mary Blair. Ainsi, ce n’est pas seulement la version de Disneyland Paris qui est ici référencée, mais bien l’évolution globale de La Parade Électrique de Main Street et ses consœurs à travers les âges et les Resorts ! L’avant-dernier tableau est d’ailleurs un clin d'œil malicieux aux Parcs Disney du monde, astucieusement représentés sur une mappemonde volante.

Le salut final est donné avec le nom de la Disney Electrical Sky Parade s’illuminant dans un cercle, rappelant le char-tambour mené par Mickey ouvrant la Parade terrestre, laissant chaque spectateur avec des étoiles dans les yeux. Tout au long des neuf minutes, la magie prend, chaque tableau évoquant pour les uns des souvenirs, pour les autres un émerveillement devant la prouesse technique ou simplement l’esthétique féérique de ces chars volants.

La vidéoprojection sur le Château n’est également pas en reste, avec notamment cette arrivée du train Casey Junior par la porte principale, dans un bel effet de perspective, avant que sa version aérienne ne prenne le relais ! Néanmoins, si un petit bémol est à déplorer pour ce spectacle, c’est l’utilisation d’illustrations vaguement animées en projection sur le Château, semblant tout droit sorties de la première recherche Google venue. Un peu dommage, même si cela ne gâche pas pour autant la réussite de l’ensemble, en espérant que celui-ci ne soit pas trop impacté par des conditions météorologiques poussant le spectacle à se priver des drones.

L’accueil du public à la fin de cette première représentation est chaleureux, une clameur enthousiaste retentissant dans tout Main Street, U.S.A.. Brillant d'ingéniosité, Disneyland Paris tient à nouveau là un spectacle unique qui marquera assurément les esprits ! Mais les festivités ne s’arrêtent pas là, puisque sitôt les drones rentrés, c’est Disney Dreams! qui fait suite à la Disney Electrical Sky Parade, plongeant les visiteurs dans une nuée de feux d'artifice réchauffant les plus frileux ! À la fin de ce déluge pyrotechnique et d'acrobatie technologique avec seule la voûte céleste comme toile de fond, toute l’équipe InsidEars présente s'empresse d’aller se mettre au chaud, Disneyland Paris ayant mis les petits plats dans les grands en conviant des membres du réseau d’influenceurs à la table de la Brasserie Rosalie, le nouveau restaurant de Disney Village. Ouverte le 8 décembre 2023 en lieu et place du Café Mickey, la brasserie se veut être la french touch des établissements du Resort. Pari plutôt réussi ! La soupe à l’oignon aura tôt fait de réchauffer les esprits, et le risotto aux champignons s’est révélé tout aussi savoureux.

Chronique Disney remercie chaleureusement Disneyland Paris et l’équipe InsidEars de leur avoir permis de participer à la première d’un spectacle inédit et empli de nostalgie tout en découvrant les premières saveurs de la nouvelle ère dans laquelle est entré Disney Village. Le pari de la destination semble être réussi : quelques échanges avec les autres InsidEars révèlent que l’enthousiasme pour la Disney Electrical Sky Parade est plutôt unanime ! Et c’est sur la dernière note sucrée d’une coupe glacée que se conclut cette décidément bien belle soirée...