Steven Rogers  / Captain America
Date de création :
Décembre 1940
Nom Original :
Steven Rogers
Créateur(s) :
Jack Kirby
Joe Simon
Apparition :
BD
Télévision
Jeux Vidéo
Cinéma
Comédie Musicale
Parcs
Interprète(s) :
Dick Purcell
Reb Brown
Matt Salinger
Chris Evans

Le portrait

rédigé par
Publié le 24 avril 2019

Membre de la Trinité Marvelienne, Steve Rogers porteur historique du costume de Captain America, est l’un des piliers de la Maison des Idées. Malgré une tenue des plus simplistes représentant le drapeau des États-Unis, le Captain a su évoluer au cours de sa carrière au point de devenir rapidement bien plus qu’un simple porte étendard au service d’une propagande en temps de guerre. Et pourtant... Rien ne laissait présager que le frêle adolescent, réformé car inapte au combat, puisse un jour devenir l’un des grands protecteurs de la Terre.

Biographie

Steven (Steve) Rogers est né le 4 juillet 1917, jour de l’Independance Day, la fête nationale américaine, dans le Lower East Side, un quartier pauvre de New York. Ses parents, Sarah et Joseph Rogers, sont issus de l’immigration irlandaise. La Grande Dépression qui secoue le pays dès la fin des années 1920 devient ainsi la toile de fond de sa jeunesse, une période de grande misère sociale et économique. Le héros ne connaît d'ailleurs pas longtemps son père, un alcoolique notoire et violent envers sa femme qui meurt au cours de son enfance. La jeunesse de Steve Rogers est également marquée par la brutalité des autres ados de son quartier dont il est le bouc émissaire, son corps frêle ne lui étant d’aucun secours. Seul son ami, Arnie Roth, le protège tant bien que mal contre les caïds en devenir. En grandissant, Rogers, toujours tête de Turc, développe dans son coin un amour pour les arts et notamment le dessin.

Mais bientôt, un nouveau drame touche le jeune Steve. Sa maman, Sarah, décède en effet d’une pneumonie pendant la dernière année de lycée de son fils. Effondré, il décroche néanmoins son diplôme et débute des études aux Beaux-Arts. À cette époque, le visage du monde est toutefois sur le point de changer radicalement. La montée du fascisme, en particulier en Allemagne avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler le 30 janvier 1933, plonge bientôt l’Europe dans une guerre qui va se propager rapidement sur d’autres continents. Dès 1940, tandis que la France est tombée et signe une armistice ignoble, les États-Unis se préparent à leur tour à entrer dans le conflit, rétablissant dès lors le service militaire. Le jeune Rogers tente ainsi comme nombre de ses compatriotes de rejoindre les rangs de l’Armée de Terre, poussé par un sens aigu de la justice et horrifié par ce que commet le régime nazi. Malheureusement, et malgré une volonté exceptionnelle, ses capacités physiques sont largement insuffisantes... Il est donc réformé.

Jugé trop faible, son obstination attire néanmoins l’attention du Général Chester Philipps qui l'invite à rejoindre à ses côtés le Projet Renaissance, un programme militaire visant à augmenter les capacités physiques des soldats américains, mené par le professeur Joseph Reinstein, alias Abraham Erskine, un scientifique d'origine allemand ayant fui le régime nazi et qui s'avère être l’un des savants les plus prometteurs grâce notamment au développement du sérum du Super-Soldat. Intégré aux plans secrets de l'armée, Rogers n’est cependant pas le seul volontaire. Trois autres candidats sont en effet en lice, Harmon Furmintz, Gilmore Hodge et Jack Windmere. Ils seront néanmoins écartés à tour de rôle pour divers motifs : Furmintz est hémophile, Windmere est agressé et blessé par Hodge mis à la porte pour son acte. Au final, Steve demeure donc le seul cobaye pour la formule d’Erskine et l’expérience est un franc succès, le frêle new-yorkais se métamorphosant en un athlétique gaillard. Le pire arrive cependant lorsqu'Heinz Kruger, un espion allemand ayant assisté à la transformation, assassine le professeur. Ce dernier meurt alors sans laisser de traces écrites, ni aucun autre échantillon de son sérum. Tandis qu’il devait devenir le premier Super-Soldat de l’Amérique à la tête d’un grand bataillon, Steve se retrouve ainsi une nouvelle fois solitaire... Pour remédier au problème, les États-Unis tentent donc en secret de reproduire le travaux d’Erskine dans des conditions éthiquement plus que discutables... En vain. Le résultat se solde par très peu de succès pour énormément d’échecs. Rapidement, le Projet Renaissance change de main pour devenir l’Arme Plus, une suite de programmes dont le plus célèbre, l’Arme X, dotera James Howlett, plus connu sous le nom de Wolverine, d’un squelette en adamantium...

Devenu le Super-Soldat, Steve Rogers suit désormais un entraînement intensif et devient malgré lui un outil de communication et de propagande visant à contrer l’idéologie nazi. Ses aptitudes en arts lui permettent de dessiner lui-même son costume. Captain America est né ! Très vite, il se détourne de sa mission de propagande et se jette entièrement dans la bataille en combattant notamment des méta-humains allemands comme Crâne Rouge. Lors d’une mission au Wakanda, il devient au passage l’ami de T’Chaka, le roi du pays, qui lui fait cadeau d’une petite quantité de vibranium. Myron McLain un scientifique allié, travaille alors le précieux alliage, le mélangeant à l'acier pour concevoir le célèbre bouclier de Captain America. Il tente d’ailleurs de reproduire l’expérience mais il échoue et découvre à la place l’adamantium !

Steve Rogers, Sentinelle de la Liberté, est avant toute chose un outil de propagande utilisé par les États-Unis afin de contrer l’influence d’Hitler sur les jeunes avec le mouvement des Jeunesses Hitlériennes. Pour tenir son rôle, Cap se retrouve alors avec un jeune assistant, James “Bucky” Barnes. Mais loin d’être une simple mascotte, ce dernier est, dans l’ombre, associé de nombreuses missions “black ops”. Au début, Bucky ne connaît d'ailleurs pas encore l’identité de son mentor mais il la découvre très vite, leur relation n’en devenant que plus forte. Bientôt, le duo devient inséparable...

Après l’attaque surprise sur la base aérienne de Pearl Harbor le dimanche 7 décembre 1941, les États-Unis entrent à leur tour pleinement dans le second conflit mondial. Cap et Bucky s’allient avec Namor, le Prince des Mers, Toro, jeune méta-humain maîtrisant le feu dont les origines Inhumaines seront découvertes plus tard, et La Torche, l'un des premiers héros de Timely Comics, ancêtre de Marvel Comics. Ce dernier est un androïde du nom de Jim Hamond capable de s’embraser au contact de l’air. Tous les cinq forment alors la première équipe de super-héros connue sous le nom de The Invaders, Les Envahisseurs. Ils sont très vite rejoints par des héros britanniques Spitfire et son frère Union Jack. Mais Cap mène toujours des aventures seules ou accompagné par Bucky. Outre Crâne Rouge, il affronte régulièrement Master Man, un agent nazi augmenté avec un dérivé de la formule d’Erskine et surtout le Baron Zémo, un scientifique obligé de cacher son visage car défiguré au cours de son premier affrontement contre Steve. 

Rogers part alors combattre à travers le monde et plus encore. Ses missions l'emmènent en effet sur d'innombrables terrains d’actualité et/ou historiques, comme la sauvegarde de barrage Hoover ou le sauvetage du général MacArthur. Elles l'obligent aussi à affronter des menaces surnaturelles, des vampires ou des extra-terrestres. C'est ainsi qu'il découvre notamment la Terre Sauvage, cette jungle perdue au cœur de l'Antarctique. Durant la guerre, Captain America se fait au passage de nombreux alliés. Il combat notamment au côté de Logan, futur Wolverine qu’il croit mort à la fin du conflit. Maintes missions se font par ailleurs en collaboration avec Nick Fury et des Howlings Commandos. Et il trouve pour un temps l’amour auprès de l’agente américaine et membre de la Résistance Française, Peggy Carter. 

En 1945, et alors que le conflit est prêt de son dénouement, les Invaders affrontent un nouvel ennemi : le Baron Strucker, chef de l’HYDRA. Cap et Bucky combattent également une dernière fois Zemo qui vient de s'emparer d'une fusée expérimentale en Angleterre. Bravant le danger, les deux héros sont projetés dans la Manche après avoir grimpé sur le module et fait exploser en plein vol, seul moyen de l'empêcher d’atteindre sa cible : Winston Churchill. Rogers est repêché par Lyle Dekker, une agente nazie qui espère pouvoir échanger leurs corps. Steve réussit toutefois à s’échapper de la base ennemie mais touché, il plonge dans les eaux glacées de l'Arctique. Il est dès lors considéré mort, tout comme Bucky... Après la nouvelle de leur disparition, le gouvernement américain tente rapidement de trouver des remplaçants pour prendre la place du duo iconique de héros. Surtout que la fin de la Guerre signifie la montée du communisme et la nécessité de trouver un nouvel outil de propagande. Malheureusement les personnes choisies, en particulier William Burnside dans le rôle de la Sentinelle de la Liberté et Jack Monroe dans celui de Bucky, deviennent folles. Tous les deux sont placés en animation suspendue.

Le début des années 60 marque l’émergence d’une nouvelle génération de super-héros. Lors d’une mission spatiale, Susan et Johnny Storm ainsi que Red Richards et Ben Grimm se retrouvent, en effet, bombardés de rayons cosmiques et se voient dotés de pouvoirs formidables. Ils deviennent les Quatre Fantastiques. À New York, le jeune Peter Parker se retrouve, lui, piqué par une araignée radio-active. Tony Stark, fabricant d’armes mortellement touché, se construit, pour sa part, une armure tout d’abord pour sa propre survie puis décide de tourner le dos à son ancienne vie....Rapidement, un groupe de héros se rassemble afin de lutter ensemble contre des menaces dont ils ne seraient pas capables individuellement de venir à bout. Ainsi Thor, Iron Man, Hulk, La Guêpe, Ant-Man forment la première équipe des Avengers et luttent contre Loki, le frère du premier. C’est lors d’une traque d’un Namor hostile (l’Atlante est amnésique et a de nouveau déclaré la guerre au monde de la surface) qu’ils découvrent Steve Rogers toujours emprisonné dans son bloc de glace. Grâce à la technologie de Stark, il est réveillé et subit un choc de plein fouet. Le Captain a perdu plus de quinze ans de sa vie et son protégé est mort lors de leur dernière mission... Mais le super-soldat reprend vite ses esprits et intègre la super-équipe dont il devient la toute première recrue ! Rapidement ses nombreuses qualités, qu’elles soient humaines ou basées sur ses connaissances militaires, en font un élément central des Avengers. En apprenant le retour de son ennemi, le Baron Zemo refait lui aussi surface et s’entoure d’autres méchants pour former la première mouture des Maîtres du Mal. Alors que son équipe affronte l’armée de Zemo, Cap traque ce dernier en Amérique latine. La bataille à flanc de montagne provoque un éboulis et la mort apparente de l’Allemand. Steve a vengé la disparition de Bucky. Une page va enfin pouvoir se tourner pour lui.

De retour au manoir, les membres fondateurs des Avengers annoncent à Rogers leur volonté de quitter l’équipe. De nouvelles recrues rejoignent alors Cap, au premier rang desquelles la Sorcière Rouge (Wanda Maximoff) et son frère Vif-Argent (Pietro Maximoff) - deux mutants enfants de Magnéto (même si leur filiation est mise à mal) et ex-membre de la Confrérie Des Mauvais Mutants - mais aussi Hawkeye alias Clint Barton, un petit malfrat de bas étage. Tous trois sont en quête de rédemption après leurs méfaits passés. Captain America prend alors pour la première fois la tête des Avengers et prouve au grand public, d’abord sceptique sur cette nouvelle incarnation de l’équipe, qu’ils méritent leurs secondes chances. En plus de son rôle au sein de la formation new-yorkaise, Steve mène également des missions au sein du S.H.I.E.L.D. à la demande de son directeur et ami Nick Fury, dans le but de défaire l’AIM, l'Advanced Idea Mechanics, une organisation criminelle scientifique ayant réussi à retrouver et à ramener à la vie l’ennemi mortel de Cap, Crâne Rouge. Ce dernier trouve et utilise alors la puissance d’un cube cosmique, un artefact créé par l’AIM qui a la capacité de transformer les souhaits en réalités. Rogers vient finalement à bout de l’Allemand qui semble à nouveau disparaître. Dans ses missions, il est souvent épaulé par l‘agent du S.H.I.E.L.D. Sharon Carter, la nièce de Peggy Carter. Rapidement une relation se noue entre les deux... Puis Captain America rend son identité publique : le monde entier apprend ainsi qu’il est Steve Rogers. Peu de temps après, une nouvelle aventure l’emmène au Wakanda où il fait la connaissance du nouveau roi T’Challa, fils de son ami T’Chaka à qui il va même laisser sa place chez les Avengers pendant qu’il prend un court congé, une décision qu’il regrette plus tard en apprenant que la Panthère Noire était en fait là pour, dans un premier temps, espionner les héros américains...

Après l'avoir longtemps refusé, Cap prend un jour un nouveau sidekick, Rick Jones, l’allié de nombreux héros comme Hulk et le kree Mar-Vell. Pendant leurs missions, il fait alors croire à sa mort afin de retrouver une identité secrète. Dans le même temps, Crâne Rouge refait une nouvelle fois surface. Il est encore en possession d’un cube cosmique et en profite pour échanger son esprit avec celui de Rogers, exilé sur son ancienne base. Le héros fait là la rencontre de Sam Wilson, un aventurier ancien criminel de bas étages qui devient un héros sous le nom du Faucon. Grâce à sa capacité à communiquer avec son faucon Ailes Rouges, il aide Cap à retrouver son corps et à défaire le vilain. Les deux méta-humains sont ainsi unis par une forte amitié et font maintenant souvent équipe ensemble. De retour sur le sol américain, et alors que le Captain traverse l’Amérique seul sur sa moto pendant un bref congé, l’AIM tente de piéger le héros avec un androïde prenant les traits de Bucky, son ancien camarade tragiquement disparu. La supercherie est de courte durée. Le robot est d’ailleurs tellement calqué sur le comportement du héros qu'il se sacrifie face à MODOK, le chef de l’organisation. L‘événement rouvre néanmoins une blessure profonde dans le cœur de Cap, un traumatisme encore bien présent.

Captain America est bientôt accusé de meurtre, une manipulation menée par l’organisation l’Empire Secret. Cette dernière a, en effet, réussi à s’immiscer à divers degrés dans l’administration et le gouvernement pour tenter de renverser la Maison Blanche. Steve prend alors la tête d’un contingent de héros afin de stopper ce putsch qui ne dit pas son nom. Dégoûté par les instances qui masquent l’affaire, Cap se retire de nouveau et rend son masque, préférant ne plus porter ce drapeau et être le porteur d’un message contraire à ses idéaux. Mais Rogers n’est pas homme à abandonner facilement. Rapidement, il reprend la lutte et, sur les conseils de Clint Barton, alias Hawkeye, change d'identité secrète pour devenir Nomade. Exit la Bannière étoilée, symbole d’un gouvernement perverti et corrompu. L’épisode dure peu de temps et après un nouveau combat contre l’Escouade des Serpents, il retrouve les Avengers et son identité de Captain America, cette dernière représentant désormais non pas un gouvernement mais les idéaux d’une patrie.

Les plus grands héros et vilains de la Terre (et même d’ailleurs) sont transportés sur Battleworld, un monde créé par le Beyonder, un être au pouvoir sans limite qui leur impose un combat où celui qui triomphera de ses ennemis verra son vœu exaucé. Alors que des héros de tous les horizons sont présents comme les X-Men, les Quatre Fantastiques, Spider-Man ou les Avengers, Captain America est élu chef des opérations, preuve de sa notoriété et de son exemplarité au sein de la communauté super héroïque. Son célèbre bouclier se verra toutefois brisé durant cette aventure. Mais dans une pièce aux hautes propriétés technologiques et fantastiques située dans le QG fourni par le Beyonder, il le reforme par la force de son esprit et de sa volonté. Revenant sur Terre, un cycle quasi infini reprend pour Cap. Il fait dès lors encore et encore face aux manipulations de Crâne Rouge, à celles de Zemo ou de son fils, et doit déjouer les nombreuses machinations le visant, lui directement ou bien les idéaux qu’il incarne. Mais quelles que soient les menaces, Steve Rogers n’abandonne jamais et continue de tout mettre en oeuvre pour défendre les opprimés...

Les Auteurs

À la création du personnage se trouve un duo iconique du monde des comics : Joe Simon et Jack Kirby. 
Joe Simon, de son vrai nom Hymie Simon, naît le 11 octobre 1913 à Rochester dans l’Etat de New York. Son père, Harry Simon, est un immigré juif venant de Leeds en Angleterre tandis que sa mère, Rose Simon s’occupe des deux enfants du couple ; Joe ayant une jeune sœur, Béatrice, de un an sa cadette. C’est d’ailleurs Rose qui donne à son fils son surnom de “Joe” n’aimant pas le nom choisi par son mari. Vivant une enfance dans un milieu pauvre, le jeune homme se tourne très vite vers le dessin et devient tout aussi rapidement le directeur artistique du journal de son lycée, la Benjamin Franklin High School. Après l'obtention de son diplôme, il est engagé au sein du Rochester Journal-American. en tant qu’assistant du directeur artistique. Joe en profite alors pour signer des dessins sur l’actualité puis rejoint deux ans plus tard le Syracuse Herald en qualité cette fois-ci de dessinateur à plein temps avant de prendre un peu plus tard la direction artistique du journal.
Il subit en 1935 le contre-coup de la liquidation du Syracuse Herald qui le pousse finalement à rejoindre New York City et donner un nouveau souffle à sa carrière. Simon y trouve, en effet, un emploi chez Paramount Pictures en faisant de la retouche photo pour le studio. Il travaille aussi chez Macfadden Publications retournant ainsi vers l’illustration. C’est alors sur une recommandation de son éditeur qu’il dessine son premier comics pour l’éditeur Funnies, Inc. Joe est ensuite embauché chez Fox Feature Syndicate, un créateur de comics. Là, il fait une rencontre bouleversante pour sa carrière, celle de Jack Kirby. Les deux artistes vont, il est vrai, créer leurs propres studios de création en plus d'écrire et dessiner pour Timely Comics, une compagnie créée elle par Martin Goodman. Devant la qualité du travail accompli, Joe Simon obtient la place, la toute première, d’éditeur en chef de Timely Comics, futur Marvel Comics, et devient le mentor d’un jeune homme qui débute dans le métier, un certain Stan Lee...

Captain America Comics #1 est donc publié en décembre 1940, soit un an avant les bombardements de Pearl Harbor : il rencontre alors un certain succès, dépassant le million d’exemplaires vendus, un chiffre tout à fait correct pour l’époque. C’est d’ailleurs à partir du cinquième numéro que Jack Kirby, à la demande de son ami, rejoindra officiellement la société en tant que directeur artistique. Malheureusement, les deux acolytes apprennent bien vite que Martin Goodman ne compte pas leurs régler les sommes négociées pour leurs créations et droits d’auteurs. Claquant la porte, ils se tournent alors vers National Comics qui se renommera plus tard DC Comics.
La Guerre va ensuite les éloigner des éditeurs, tout deux partant aux combats. Simon est d’ailleurs affecté tout d’abord aux gardes-côtes avant de rejoindre la section chargée de dessiner des comics et affiches pour les jeunes recrues.
Le duo créatif se reforme toutefois immédiatement après la guerre : même si le genre super héroïque se meurt, il en faut bien plus pour arrêter les deux hommes qui vont jusqu’à créer un nouveau genre de comics : le romance comics avec le titre Young Romance. Le succès est immédiat et... fatal au genre, très vite innondé par d'autres éditeurs d'une surproduction conduisant à l'effondrement du marché.

Kirby et Simon tentent alors de créer leurs propres studios de comics avec Mainline Publication mais un nouveau coup dur secoue le marché avec les accusations de perversion de le jeunesse menées contre le genre par le psychiatre Fredic Wertham dans son ouvrage, Seduction of the Innocent. Les comics d’horreur, genre phare de la période, et toute violence et sexualité dans les ouvrages destinés au jeune public sont désormais bannis tandis que la création du Comics Code Authority, une commission validant ou non les planches, est créée pour contrôler ce qui sort. Tous ces bouleversements vont vite métamorphoser le paysage. Mainline Publication se fait aussitôt racheter par Charlton Comic Group ce qui présente tout de même l'avantage de permettre aux deux hommes de continuer de travailler sur leurs plus récentes créations. Pour un temps, Joe va toutefois s’éloigner des comics et rejoindre le monde la publicité mais l'exil ne dure pas : il retrouve le cœur de sa passion en devenant notamment rédacteur en chef du magazine parodique Sick dans la veine de Mad. Poste qu’il conserve jusqu’aux années 80 tout en continuant d’écrire pour DC Comics. Joe Simon meurt le 14 décembre 2011 à New York.

Jacob Kurtzberg, dit Jack “The King” Kirby est, quant à lui, né le 28 août 1917 à New York City. Issu d’une famille juive d’origine autrichienne qui se compose de Benjamin Kurtzberg son père, de Rose, sa mère, et de son frère cadet David, son enfance est elle aussi marquée par la pauvreté et la violence de la rue. Violence dont il sera lui-même l'un des acteurs en intégrant un gang de New York. Mais très jeune il se passionne pour les comics strips ou les romans d’aventures. Il débute ainsi à 14 ans des études à la Pratt Institute de Brooklyn, l’une des principales écoles d’art du pays mais quitte cet enseignement au bout d’une semaine. Son père Benjamin venant de perdre son travail, il doit en effet commencer à travailler pour aider sa famille et se trouve un emploi de livreur de journaux.

Sa carrière de dessinateur commence réellement en 1936 avec la publication de ses premiers comics strips dans le journal Lincoln Newspaper Syndicate sous le pseudonyme de Jack Curtiss. Il rejoint aussi les Fleischer Studios et travaille notamment sur l’animation des dessins animés Popeye. Un emploi qui ne lui plaît pas, le jugeant trop mécanique (intervalliste, il est assigné aux dessins intermédiaires uniquement placés entre les principaux réalisés par les animateurs) et répétitif (lui rappelant par trop le travail de son père à l’usine). Il profite ainsi du déménagement des studios en Floride en 1938 pour quitter le monde de l’animation et retrouver celui du comic book en plein essor où il perfectionnera son art aux côtés de Will Eisner et Jerry Iger, des précurseurs du genre.
Débute alors pour lui une période d’artiste free-lance où il adopte définitivement le nom de scène de Jack Kirby. Grâce à ses travaux sur The Diary of Dr. Hayward, Abdul Jones ou encore Socko the Seadog il décroche un poste permanent chez Fox Features Syndicate, éditeur où Jack rencontre Joe Simon. À partir de ce moment, et pour les vingts années suivantes, leurs carrières seront liées. 

À la fin des années 50, Kirby rejoint toutefois Atlas Comics, anciennement Timely Comics le temps de quelques numéros, car le marché, en pleine crise, conduit l’entreprise à se séparer de nombreux artistes. Le King rebondit alors chez DC Comics où il reste 30 mois extrêmement productifs, livrant un total de 600 pages dont certaines qu’il encre lui-même (un cas rare pour l’artiste). Mais à la suite d'une brouille financière autour d'une promesse d’un pourcentage sur une nouvelle création, avec Jack Schiff, responsable éditoriale chez l’éditeur aux Deux Lettres, Kirby quitte le label... et retrouve Simon pour des nouvelles créations, retournant vers du romance comic chez Atlas Comics.

Martin Goodman constate alors que son rival, DC Comics, vient de relancer ses séries de super-héros comme Batman, Superman ou encore Flash et que les ventes sont au rendez-vous. Ne voulant pas se laisser distancer, il demande à Stan Lee de propulser Atlas Comics, qui va se renommer Marvel Comics pour l’occasion, dans la modernité. Lee va ainsi former avec Kirby un nouveau duo hyper prolifique qui créera les séries et les super-héros les plus importants de la Maison des Idées. 

Mais Kirby ne supporte pas le manque de reconnaissance de son collègue, ainsi que la fameuse “méthode Marvel”, avec un scénariste qui fournit un simple script et le dessinateur qui imagine lui-même l’histoire avant que Stan écrive les dialogues. Et surtout, Jack ne tolère plus la politique concernant les droits d’auteurs que Marvel a mise en place qui veut que les créations faites sous contrat appartiennent pleinement à l’éditeur et non à l’artiste. Retour donc chez DC Comics pour le King (un surnom lui venant de Lee) qui lui propose un contrat plus respectueux des droits des artistes. Une plus grande liberté est, en outre, accordée aux dessinateurs/scénaristes. Mais voilà, le succès ne sera pas toujours au rendez-vous malgré des oeuvres qui resteront dans la postérité. Nouveau déménagement donc pour Kirby qui retrouve les bureaux de Marvel et notamment la série Captain America. Certaines de ses nouvelles créations sont alors très ressemblantes avec celles écrites pour DC Comics comme Les Éternels. Mais la brouille entre Kirby et Marvel reprend de plus belle et atteint son paroxysme en 1978, toujours au sujet de la gestion des droits d’auteurs : Jack Kirby va alors s’éloigner du monde des comics et quitter New York pour la Côte Ouest où il retrouve le monde de l’animation au sein des studios Hanna-Barbera
Les fans seront orphelins de cet immense artiste le 6 février 1994 alors que Jack Kirby décède d’une crise cardiaque.

Défenseur des Etats-Unis
ou de la liberté ?

La création de Steve Rogers est donc le fruit de la collaboration entre Jack Kirby, Joe Simon et Martin Goodman, deux artistes et le président de Timely Comics, trois membres de la communauté juive effarés en découvrant des nouvelles en provenance du Vieux Continent et qui devinent une entrée en guerre imminente.
En premier lieu, Captain America est ainsi pensé comme un outil de propagande avec une mise en abyme dans le récit, une manière pour les auteurs de prouver aux lecteurs que chacun a son rôle à jouer, y compris les plus faibles, et que la volonté prime sur tout le reste. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Cap ne raccroche toutefois pas encore les gants. Le monde évolue en effet et l’Histoire avec. Le régime nazi est vaincu, certes, mais les États-Unis se trouvent face à un nouvel adversaire, l'Union Soviétique. C'est le début de la Guerre froide qui marquera le siècle pour près de cinquante ans. Pendant cette transition, les super-héros comme Captain América n’ont cependant plus de raisons d’être. Le combat se passe sur le terrain de la pure propagande plutôt qu’en première ligne et les ventes de comics s'effondrent. La mode est passée et le trou d'air dure 15 ans. Il faut ainsi attendre 1963 pour que Stan Lee et Jack Kirby (encore lui) ressuscitent enfin Steve Rogers dans Avengers #4 en lui faisant intégrer l’équipe des plus grands héros de la Terre. Bien qu'arborant toujours aussi fièrement son costume aux couleurs de la bannière étoilées en plus de son nom sans équivoque, Captain America devient très vite plus qu’un simple étendard. Il prend le commandement des Avengers et impose la nouvelle mouture de l'équipe pourtant composée essentiellement aux yeux du public d’anciens délinquants et/ou terroristes. Personne n’osera toutefois remettre en question la valeur du jugement de Cap ; son histoire prouvant à elle seule qu’il incarne parfaitement la droiture et le sens du devoir.

Mais à de nombreuses reprises, le héros est amené à prendre encore plus de responsabilités avec bien souvent des menaces ou des situations périlleuses pour l’ensemble de la planète. C’est le cas durant le cross-over Marvel Super Heroes Secret Wars, où bon nombre des plus grands héros sont réunis sur un monde inconnu pour affronter les pires vilains. Au moment de choisir un chef, La Guêpe dira de Steve :

Je dirige Les Avengers mais je délègue à Captain America. On est sur un sol étranger, au cœur d’une guerre secrète dont l'enjeu est le sort de l’univers. Certains me connaissent mal. Ils peuvent douter de moi.

Thor appuiera ses propos :

Prince parmi les dieux, je me soumets à peu de mortels mais je suivrai cet homme en enfer.

Difficile de faire plus sincère et plus explicite comme déclaration. Et le rôle de chef de guerre lui reviendra souvent : il mène notamment l’assaut contre les Bâtisseurs dans la saga Infinity où il commande à une armée intergalactique réunissant les peuples les plus divers de la galaxie ! C’est lui aussi qui va convaincre Tony Stark de reformer les Avengers après les événements tragiques de Avengers : La Séparation.

L’adage voulant que l’habit ne fait pas le moine convient en réalité parfaitement à Steve Rogers. Combattant pour la liberté et pour un idéal qu’il arbore sur son costume, il n’est pour autant pas un serviteur docile du gouvernement américain. À plusieurs reprises, il laisse en effet tomber le bouclier en signe de désaccord avec des dirigeants corrompus. Mais refusant de trahir les innocents qu’il a jurés de protéger, il prend souvent une nouvelle identité secrète afin de continuer la lutte, les plus connues étant celle du Nomad ou simplement celle du Captain. 
Le sens de la liberté et ses limites sont d’ailleurs au centre du récit Civil War où, après une catastrophe sans précédent et des morts par centaines, une loi est promulguée pour obliger les super-héros à dévoiler leur identité et travailler pour le gouvernement. Captain America, avec abnégation, refuse ce nouveau statu quo et combat farouchement cette loi et ses défenseurs. Une guerre fratricide l'oppose alors à Iron Man et aucun des deux n’en sortira indemne, pas plus que la communauté des héros traumatisée par l’issue du conflit. Mais Steve reste fidèle à ses valeurs et à la notion de liberté qu’il protège depuis des décennies.

Dans les autres médias

Captain America, en tant que vétéran des héros Marvel, a connu de très nombreuses adaptations pour de très nombreux médias.
Sa première apparition hors comics se fait en 1944 pour le serial Captain America produit par Republic Pictures. Les spectateurs y suivent l’enquête de Grant Gardner, procureur, qui est en réalité le héros Captain America et lutte contre Le Scarabée. Difficile de faire le lien avec le Super-Soldat créé par Timely Comics tant les différences sont nombreuses : pas de bouclier mais un Captain qui possède des pistolets, pas de sérum du Super-Soldat et aucun lien ni avec l’armée, ni avec Steve Rogers sans parler de l'absence de Bucky et des Nazis. Une première adaptation donc ratée qui n'emprunte en réalité que le nom et le costume du héros...

The Marvel Super Heroes est, quant à elle, une série d’animation développée par Grantray-Lawrence Animation. Elle comprend cinq segments différents basés chacun sur cinq héros : Hulk, Iron Man, Captain America, Namor et Thor. Elle présente alors des épisodes courts d’environ 7 minutes regroupés par trois pour leur diffusion. Première série sur les héros Marvel, l’animation en est malheureusement réduite à son minimum, se rapprochant plus d’un motion comics.

1979 marque le retour du héros en chair et en os à la télévision dans deux téléfilms Captain America et sa suite Captain America II : Death Too Soon. Le rôle titre est confié à Reb Brown, un acteur phare de la branche en charge des productions pour la télévision des Universal Studios. Dans cette nouvelle tentative, Steve Rogers est le fils d’un agent du gouvernement disparu, dont la fibre patriotique lui a valu le surnom de Captain America durant les années 40. Steve vit en artiste, dans son van qu’il utilise pour voyager à travers le pays. Échappant de peu à une tentative d'assassinat, il ne doit sa survie qu’à l’injection d’un produit expérimental, le F.L.A.G. (pour Full Latent Abilitant Gain), une solution devant augmenter les propriétés physiques du corps humain. Cette dernière a été d’ailleurs élaborée par son propre père avec ses cellules. Suivant les conseils du scientifique qui lui a sauvé la vie, il décide alors de devenir un héros et enfile un costume qu’il a lui même dessiné. Les fans retrouvent donc ici beaucoup d’éléments issus de la mythologie du héros mais des errements rapprochent plus ces téléfilms du nanar que d’une adaptation sérieuse. Entre autres objets de consternation, sont à noter le costume créé pour Captain America avec un bouclier en plastique dont les bruits produits au moment des chocs, non enlevés au montage, prêtent à sourire, et le casque de moto seulement repeint avec un “A” et des petites ailes. La présence de Sir Christopher Lee dans le rôle du méchant de la suite est également à souligner même si elle n'apporte pas grand chose. Ces deux téléfilms sont donc à voir pour les fans s'inscrivant dans une démarche complétiste.

Steve Rogers apparaît ensuite dans quasiment toutes les séries d’animations dérivées de l’univers Marvel. Soit en tant que personnage principal, comme dans The Super Hero Squad Show, ou en simple invité comme dans Spider-Man ou Fantastic Four, deux séries d'animations des années 90.

Le début des années 90 voit d'ailleurs le retour en force des films de super-héros, le succès du Batman de Tim Burton en 1989 étant passé par là. Mais difficile pour Marvel de rivaliser de ce côté-ci… The Cannon Group va ainsi tenter de réaliser deux productions en lien avec les personnages de la Maison des Idées, Fantastic Four et Captain America. La première est un simple coup de bluff à bas coût pour conserver les droits sur les personnages obligeant Marvel via Avi Arad de tout faire pour acheter les rares copies du film avant sa sortie, dans l'idée de faire disparaître les preuves de cette hérésie. 
Pour la deuxième, la tâche va se révèler plus ardue… Alors que The Cannon Group ne possède plus les droits, 21st Century Film Corporation hérite du projet. Le film va ainsi être tourné selon le script déjà prêt pour l’ancienne maison de production dans un souci d’économie. La date d’été 1990 est alors avancée pour coller à la célébration des 50 ans du personnage. Mais elle est bien vite repoussée si bien que le grand public reste sans nouvelle avant sa sortie directement en VHS deux ans plus tard ! En visionnant l’opus, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi il a été remisé au simple marché de la vidéo affichant un jeu d’acteurs abyssal, des costumes horribles, une mise en scène molle et... le retour du bouclier en plastique ! Une situation somme tout dommageable puisque l’histoire reprenait les bases véritables du personnage, y compris sa nemesis avec Crâne Rouge. 

2008. Iron Man et avec lui le début du Marvel Cinematic Universe débarque dans les salles obscurs. Un claque pour tous, fans ou non de comics. Mais Marvel Studios tente plus qu’un simple film. Le jeune studio va, en effet, créer un univers partagé à travers différents médias avec un fil rouge dans toutes ses productions. L’existence de Captain America est ainsi soulignée dans cet univers dès le début avec l’apparition fugace du célèbre bouclier dans Iron Man, tout comme des signes dissimulés dans L'Incroyable Hulk avec la mention du programme du docteur Reinstein durant la Seconde Guerre Mondiale, ou la très rapide vision d’un homme et d’un bouclier prisonnier des glaces en toute fin d'opus.
Le 22 juillet 2011 sort enfin Captain America - The First Avenger dans les salles obscures avec Chris Evans en rôle-titre, un acteur qui jouait déjà la Torche dans le diptyque Les Quatres Fantastiques. Et le film se révèle être une pépite. Débordant de phrases cultes, de clins d’oeil aux comics et jouissant d'une réalisation soignée signée de Joe Johnston, l'opus démontre l’amour de ses scénaristes pour les comics et la volonté de parfaitement retranscrire l’essence du héros. L’enfance difficile, la volonté de rejoindre l’armée et ses premières missions de propagande, rien ne sera oublié. Le méchant interprété par Hugo Weaving rendra même ses lettres de noblesse au personnage de Crâne Rouge 
Les spectateurs retrouvent ensuite le Captain dans Marvel's Avengers, qui marque malheureusement le recours à son costume le moins réussi avec notamment un casque très serré du plus mauvais effet, même si la réunion de l’équipe au complet rend difficile de bouder son plaisir.

Captain America : The Winter Soldier va, quant à lui, changer de registre cinématographique passant de film de super-héros/guerre à celui d’espionnage/thriller. Un changement inattendu mené d’une main de maître par les frères Russso derrière la caméra, qui gèrent la transition avec brio et qui livrent pour de très nombreux fans l’un des films les plus aboutis du MCU. Et encore une excellente adaptation d’un run récent mais déjà culte des comics avec une mention spéciale pour Sebastian Stan dans le rôle du Soldat de l’Hiver. Sa suite Captain America : Civil War va légèrement décevoir les fans. Son titre renvoyant à l’un des comics majeurs de Marvel des années 2000, l’attente était, il est vrai, très forte et nombreux sont ceux qui ont fait la mauvaise comparaison entre les deux médias oubliant que le titre du film et sa trame ne sont qu’un hommage au comics ; Avengers : L'Ère Ultron suivant d'ailleurs ce même schéma. Il n'empêche : l'opus tape encore très fort et se permet d’être un Avengers 3 avant l’heure, avec la réunion de quasiment tout le casting super héroïque possible et même l'apparition de nouveaux personnages comme Spider-Man, dont les droits d'exploitation sont au cœur d’une terrible bataille avec Sony Pictures, mais aussi Black Panther

Captain America n'apparaît en outre pas que dans les seuls films dont il est le rôle-titre : il est aussi le chef des Avengers si bien que sa présence est indispensable au casting des différents épisodes de la saga. Sa participation à Avengers : Infinity War est primordiale, sa relation avec T'Challa lui permettant le repli stratégique d'une partie des héros face à Thanos et son Ordre Noir. Suite au tragique final et la disparition de près de la moitié des êtres de l'univers et d'une grande partie des héros, nul doute que Steve Rogers est prêt à prendre ses responsabilités de chef des Avengers et protecteur de la Terre face à la dérive du Titan Fou dans Avengers : Endgame. Mais pas que... selon les courts caméos visibles dans Thor : Le Monde des Ténèbres et dans Spider-Man : Homecoming. La revanche du héros au cinéma est donc prise et bien prise après plusieurs mauvaises adaptations et un retour au source, d’une certaine manière, avec son apparition dans les récents et très bons motions comics de Marvel

Depuis 1987 et la sortie de Captain America: The Doom Tube of Dr. Megalomann sur Amstrad CPC et Commodore 64, le héros est également un habitué du paysage vidéoludique. Encore une fois, sa place centrale dans l’univers Marvel en fait un personnage omniprésent avec des jeux dont il a le rôle-titre et d’autres où il est aux côtés de divers héros de la Maison des Idées, et ce, sur tous les supports possibles.

Le héros est, en outre, une tête d’affiche du spectacle Marvel Universe Live! un show produit par Feld Entertainment dans lequel les plus grands héros de la Terre s’unissent face à Loki : un spectacle itinérant déjà passé par la France ! Mais les fans ont aussi pu voir le héros lors du Spider-Man’s Wedding, un spectacle de 1987 montrant la cérémonie de mariage de Peter Parker avec Mary-Jane Watson, une publicité pour le comics mettant en image cet événement. Et une représentation unique avec Stan Lee pour célébrer cette union !

L'Été des Super Héros Marvel (2018) et La Saison des Super Héros Marvel (2019) mettent également à l’honneur les personnages de la Maison des Idées au sein du Parc Walt Disney Studios à Disneyland Paris. De nombreuses animations en lien avec les héros et vilains se déroulent en effet pendant les saisons et notamment un spectacle : Marvel : l’Alliance des Super-Héros au sein de Studio Theater. Un premier pas vers la transformation et la création d’un lot entier dédié à Marvel.

4 mètres de haut pour une tonne de bronze. Voilà les mensurations de la statue réalisée par Marvel pour célébrer les 75 ans de Steve Rogers en 2016. Une oeuvre titanesque qui, après avoir été tout d’abord révélée au grand public au San Diego Comic Con, se trouve à Bed Bath & Beyond à Industry City, New York. Sur le piédestal de la statue il est possible de lire : I’m just a kid from Brooklyn

Conçu comme un outil de propagande dans l’une des périodes les plus sombres de l’ère moderne, Captain America (Steve Rogers) est bien vite devenu beaucoup plus. Chef militaire hors pair, véritable défenseur des valeurs de l’Amérique et protecteur de la Liberté, il représente une période à la fois plus difficile, avec la Guerre ou encore la Grande Dépression mais aussi plus droite avec des valeurs sincères et une grande moralité.

Pierre angulaire de l’univers Marvel depuis les années 40 et du MCU depuis 2011, Steve Rogers rencontre le même succès quel que soit le média grâce notamment à sa capacité à inspirer les gens et faire ressortir le meilleur d’eux-mêmes. Ce n'est pas un hasard s'il est l'un des rares à avoir été assez digne pour soulever Mjöllnir !

La filmographie

▼ Aller en bas de la liste ▼
001
Serial • Republic Pictures
1944
Cinéma
1944
Cinéma
002
Animation 2D • 65 Épisodes
1966 • 1966
Télévision
1966 • 1966
Télévision
003
Fantastique • Universal Television
1979
Télévision
1979
Télévision
004
Fantastique • Universal Television
1979
Télévision
1979
Télévision
005
Animation 2D • 2 Saisons
1981 • 1983
Télévision
1981 • 1983
Télévision
006
Animation 2D • 16 Épisodes
1981 • 1982
Télévision
1981 • 1982
Télévision
007
Animation 2D • 4 Saisons
1988 • 1991
Télévision
1988 • 1991
Télévision
008
Fantastique • 21st Century Film Corporation
1992
Vidéo
1992
Vidéo
009
X-Men
Animation 2D
1992 • 1997
Télévision
1992 • 1997
Télévision
Saison 02
Saison 03
Saison 04
Saison 05
010
Animation 2D • 5 Saisons
1994 • 1998
Télévision
1994 • 1998
Télévision
011
Animation 2D • 13 Épisodes
1999 • 2000
Télévision
1999 • 2000
Télévision
012
Animation 2D • Warner Bros. • 4 Saisons
2000 • 2003
Télévision
2000 • 2003
Télévision
013
Les Vengeurs Ultimate
Animation 2D • Lions Gate Films
2006
Vidéo
2006
Vidéo
014
Les Vengeurs Ultimate 2
Animation 2D • Lions Gate Films
2006
Vidéo
2006
Vidéo
015
Spider-Woman : Agent of S.W.O.R.D.
Comic Animation
2009 • 2009
Internet
2009 • 2009
Internet
016
Animation 2D • 2 Saisons
2009 • 2011
Télévision
2009 • 2011
Télévision
017
Comic Animation
2010 • 2010
Télévision
2010 • 2010
Télévision
018
Avengers : L'Équipe des Super-Héros
Animation 2D
2010 • 2012
Télévision
2010 • 2012
Télévision
Saison 02
019
Captain America - First Avenger
Fantastique • 3-D
2011
Cinéma
2011
Cinéma
020
Ultimate Spider-Man
Animation 2D
2012 • 2017
Télévision
2012 • 2017
Télévision
Saison 02
Saison 03
Saison 04
021
Marvel's Avengers
Fantastique • IMAX • 3-D
2012
Cinéma
2012
Cinéma
022
Avengers Rassemblement
Animation 2D
2013 • 2019
Télévision
2013 • 2019
Télévision
Saison 02
Saison 03
Saison 04
Saison 05
023
Hulk et les Agents du S.M.A.S.H.
Animation 2D
2013 • 2015
Télévision
2013 • 2015
Télévision
Saison 02
024
Animation 3D
2013
Télévision
2013
Télévision
025
Thor : Le Monde des Ténèbres
Fantastique • IMAX • 3-D
2013
Cinéma
2013
Cinéma
026
Comic Animation
2014 • 2014
Vidéo
2014 • 2014
Vidéo
027
Marvel : La Naissance d'un Univers
Promotionnel
2014
Télévision
2014
Télévision
028
Animation 2D • Japon • 51 Épisodes
2014 • 2015
Télévision
2014 • 2015
Télévision
029
Captain America : Le Soldat de l'Hiver
Fantastique • IMAX • 3-D
2014
Cinéma
2014
Cinéma
030
Animation 3D
2014
Internet
2014
Internet
031
Marvel : 75 Ans, du Papier au Monde Entier !
Promotionnel
2014
Télévision
2014
Télévision
032
Avengers : L'Ère d'Ultron
Fantastique • IMAX • 3-D
2015
Cinéma
2015
Cinéma
033
Les Gardiens de la Galaxie
Animation 2D
2015 • 2019
Télévision
2015 • 2019
Télévision
Saison 02
Saison 03
034
Animation 3D
2015
Télévision
2015
Télévision
035
Animation 2D
2015
Internet
2015
Internet
036
Captain America : 75 Heroic Years
Promotionnel
2016
Télévision
2016
Télévision
037
Captain America : Civil War
Fantastique • IMAX • 3-D
2016
Cinéma
2016
Cinéma
038
Spider-Man : Homecoming
Fantastique • Columbia Pictures • IMAX • 3-D
2017
Cinéma
2017
Cinéma
039
Animation 2D • Japon • 2 Saisons
2017 • 2018
Télévision
2017 • 2018
Télévision
040
Spider-Man
Animation 2D
2017 • 2020
Télévision
2017 • 2020
Télévision
Saison 02
Saison 03
041
Avengers : Infinity War
Fantastique • IMAX • 3-D
2018
Cinéma
2018
Cinéma
042
Animation 3D
2018
Télévision
2018
Télévision
043
Captain Marvel
Fantastique • IMAX • 3-D
2019
Cinéma
2019
Cinéma
044
Avengers : Endgame
Fantastique • IMAX • 3-D
2019
Cinéma
2019
Cinéma
▲ Retour en haut de la liste ▲

Poursuivre la visite

1984 • 2023
1966 • 2025

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.