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Hôtels Disney

Disney Hotel New York

The Art of Marvel

Sur les berges septentrionales du Lake Disney, d’immenses gratte-ciels new-yorkais imposent leur verticalité parmi d’autres structures plus basses à l’architecture tout aussi post-moderne. À l’instar du Disney Newport Bay Club situé en face, évocateur des hôtels de plaisance de la Nouvelle-Angleterre à la fin du XIX^e siècle, ou du Disney Sequoia Lodge, à sa gauche, et de son inspiration de refuge de parcs nationaux du Montana, une nouvelle ère de l'épopée américaine se lit sur les lignes droites pointant vers le ciel de cet établissement purement contemporain : le Disney’s Hotel New York, devenu ensuite Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel et enfin Disney Hotel New York - The Art of Marvel célèbre le bouillonnement urbain de la Grosse Pomme, mégapole américaine de référence par excellence. D’abord expression architecturale du concept de la ville américaine balbutiante de la côte Est, l’établissement se meut en l’un des lieux emblématiques de Manhattan, une galerie d’art contemporain, comme de nombreuses y existent à New York, dédiée au monde des comics de la maison d’édition Marvel. Chef d’œuvre sorti de l’esprit de l’architecte Michael Graves, son histoire est aussi passionnante que la ville à laquelle il rend hommage.

Derrière ce bout de New York importé directement - ou presque ! - des États-Unis se cache son architecte qui, lui aussi, est originaire du pays de l’Oncle Sam. Né à Indianapolis en 1934, Michael Graves, s’essaie très tôt au dessin en réalisant des croquis de personnages de dessins animés en deux dimensions. Plus tard, il décroche ses diplômes, d’abord à la School of Architecture de l’Université de Cincinnati puis à la Harvard Graduate School of Design. Après un séjour prolongé à Rome où il dévore la Cité Éternelle de son pinceau, il s’installe à l’University’s School of Architecture à Princeton où il enseigne pendant plus de trois décennies. Durant sa longue carrière, il excelle dans son art par le biais de créations résolument postmodernes américaines (bibliothèque municipale de San Juan Capistrano en Californie, 1981-1983, Humana Building à Louisville dans le Kentucky, 1982-1985, Crown American Office Building de Johnstown en Pennsylvanie, 1985-1989), s’affichant comme l’un des architectes phares de ce courant artistique. L’historien en architecture Vincent Scully décrit le travail de Graves comme de l’allusion et de l’illusion. Il déroge à son style subtil lors de son premier travail pour The Walt Disney Company avec l’ouverture des hôtels Walt Disney World Swan et Walt Disney World Dolphin dans le Resort floridien en 1989, avec leurs larges sculptures de dauphins et cygnes (respectivement hauts de 17 et 14 mètres) visibles de loin et célébrant la biodiversité faunique de la région.

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin pour la firme aux grandes oreilles, il conçoit en 1990 le bâtiment du siège de The Walt Disney Company à Burbank, nommé Team Disney Building puis Team Disney - The Michael D. Eisner Building, et ses désormais célèbres statues des Sept Nains soutenant le toit de l’édifice. Le projet du Disney’s Hotel New York à Euro Disney Resort lui est alors ensuite confié pour une ouverture en 1992. L’Europe n’est d'ailleurs pas le seul continent auquel il s’attaque, ses œuvres traversant plusieurs océans à l’instar du Hyatt Regency Fukuoka Hotel & Office Building en 1994 ou encore le Yokohama Portside Building en 1998, tous les deux situés au Japon. Considéré comme l’un des architectes les plus créatifs et influents de sa génération, Michael Graves, paralysé à la suite d’une infection en 2003, devient un porte-voix pour les personnes à mobilité réduite. Le 12 mars 2015, il tire sa révérence après plus de cinquante années de carrière, une myriade de projets et un cabinet d’architectes de renommée mondiale, Michael Graves & Associates.

Lorsque Graves est approché pour concevoir un des Hôtels du nouveau Resort Disney européen, trois éléments sont mis en exergue : le thème imposé américain, la taille du site et l’intégration d’un centre de congrès. L’Hôtel, comme ses confrères dispersés çà et là sur le Resort, doit en effet être inspiré d’une facette de l’Amérique. Pour choisir alors son thème, l’architecte se voit attribuer la plus petite parcelle de tous les sites destinés au parc hôtelier. Or, il faut tout de même atteindre le nombre fatidique de plus de 500 chambres… Pas question alors de s’étaler, il faut s’élever ! Enfin, l’Hôtel doit aussi contenir un espace pouvant accueillir tous types d'évènements culturels et professionnels, un centre de convention en somme, le premier sur le Resort. Le thème naît de ces critères et contraintes : un établissement évoquant l’Amérique, dont l’espace restreint pousse à bâtir vers le ciel, accueillant clients et public pour des rencontres évènementielles, ne peut être que sur le thème de la ville aux grattes-ciels, centre névralgique de l’économie mondiale, New York !

Après l’étonnante extravagance exprimée sur les Hôtels Disney en Floride, son travail sur le Disney’s Hotel New York (puis Disney Hotel New York - The Art of Marvel) à Paris fait revenir l’architecte dans son ton habituel, plus sérieux, des allusions plus subtiles et une palette de couleurs qui lui est chère. Ainsi, Graves, intéressé par une architecture axée sur le contexte et le souffle, s’inspire des structures iconiques de la ville tout en se rappelant des contraintes du projet « D’un point de vue esthétique, le problème était qu’étant donné le thème, il me fallait utiliser des gratte-ciel. Or la taille du bâtiment était limitée. Il a donc fallu les styliser. ». Pour mettre davantage en valeur son œuvre postmoderne à l’inspiration théâtrale et volontairement cinématographique, il fait le choix de figer l’intérieur de l’Hôtel dans la période florissante et exubérante des Années Folles (ou « Roaring Twenties » en anglais américain), s’abandonnant au style Art Déco, du sol au plafond.

L’Hôtel quatre étoiles se décompose ainsi en trois parties principales : son centre Midtown et ses deux ailes latérales, Gramercy Park à l’ouest et Brownstone à l’est. En arrivant par les rails via la gare de RER-TGV de Marne-la-Vallée - Chessy puis par la navette dédiée à l’établissement ou par véhicule motorisé personnel, les visiteurs passent sous la porte-cochère de l’établissement, où un taxi jaune de la compagnie Handforth Cab. Co. immatriculé dans l’État de New York, « The Empire State », garé sur les pavés, attend ses prochains passagers pour 25 cents le premier cinquième de mile (puis 5 cents par cinquième de mile supplémentaire et 5 cents par 90 secondes d’attente). En levant les yeux, les imposants gratte-ciels de neufs étages, ode aux géants d’acier de l’île de Manhattan, semblent s’étirer vers les cieux. Les chambres situées sur la façade opposée offrent par ailleurs une vue imprenable sur Lake Disney et Rockefeller Plaza, ses fontaines et son étendue d’eau centrale, Rockefeller Rink, qui n’est pas sans rappeler The Rink du Rockefeller Center, les deux se transformant en patinoire une fois l’hiver venu. Dans le miroir d’eau, à travers les réflexions des immeubles new-yorkais se dessinent au fond du bassin la carte de l’île de Manhattan et de ses fameux buildings dont les Twin Towers dans le quartier d’affaire de Wall Street et la Statue de la Liberté accueillant les nouveaux arrivés en terre d’Amérique.

Une fois passé la porte à tambour, le hall principal s’offre aux yeux des visiteurs avec ses néons bleus clinquants évocateurs de Times Square et sa belle hauteur sous-plafond. Si l’extérieur se veut volontairement postmoderne, l’intérieur est une véritable plongée dans les années folles de New York, entre début de l’âge d’or du 7^e art et avènement du jazz dans une vibrante ambiance Art déco. Savant mélange inspiré du hall d’entrée de Grand Central Terminal et d’autres immeubles iconiques de Manhattan, le hall principal de l’hôtel arbore en son centre au sol une énorme pomme figée dans le marbre, clin d’œil au surnom de New York, Big Apple, tandis qu’une large horloge fixée au mur présente la silhouette de l’Empire State Building sur son cadran. Au fond du hall, trois larges fenêtres triangulaires ouvrent la pièce vers l’extérieur, apportant lumière et invitant à découvrir les espaces verts environnants. Sur la gauche, le magasin Stock Exchange (renommé New York Boutique en 1995) présente sur ses étagères des souvenirs de la destination et des articles pour parfaire le séjour dans l’établissement hôtelier. Sur la droite, les visiteurs peuvent s’enregistrer à la réception et sa tapisserie d’énormes pommes rouges afin de se diriger vers leur chambre puis se désaltérer au New York City Bar offrant cocktails et autres boissons rafraîchissantes.

En tournant sur la gauche, vers l’aile est, un large couloir donne sur un vestibule circulaire flanqué au sol du gigantesque logo des Yankees de New York avec sa balle de baseball aux lignes rouges et sa batte portant en son extrémité le haut-de-forme de l’Oncle Sam. Cette aile nommée Brownstone s’inspire des édifices du même nom, abondants dans certains quartiers de New York comme Brooklyn et Harlem, typiquement construites de grès rouge et possédant généralement un escalier pour accéder à la porte d’entrée au premier étage. Les façades rouges stylisées de l’aile font écho à ces quartiers new-yorkais datant pour les plus anciens du XIX^e siècle. Cette partie de l’hôtel abrite deux établissements de restauration aux différentes évocations. De forme allongée évoquant les diners américains des années 50, le Parkside Diner a tout du restaurant familial à l’ambiance décontractée pour savourer un copieux buffet à volonté aux inspirations américaines et internationales au milieu de larges peintures murales de mets salés et sucrés donnant l’eau à la bouche.

Pour un dîner plus huppé et jazzy, il suffit de se rendre à l’extrémité de l’aile, dans une tour circulaire, où le Rainbow Room propose avec son service à table de vivre une expérience de dinner-dance typique des années 30 comme au Cotton Club dans le Harlem District de New York, au rythme des classiques du genre joués par le Manhattan Jazz Club, tout en y dégustant des huîtres Rockefeller ou en buvant un verre au bar du Rainbow Lounge. Son nom, rappelant celui de l’un des clubs privés les plus cotés de la ville et situé au Rockefeller Center, est changé en Manhattan Restaurant en 1995 et se tourne vers une cuisine italienne mais tout en gardant son atmosphère chic et raffinée. Derrière l’aile est se cache le New York Coliseum Center, un centre de congrès d’une superficie de deux-mille mètres carrés, équipé de Union Square, une immense salle capable d’être divisée en douze pièces distinctes pour une capacité totale de mille-cinq-cents personnes et Castle Club, un salon d’un espace moindre segmentable en trois pièces, d’une capacité de cinq-cents personnes.

En revenant dans le hall principal, faisant face au Rockefeller Plaza, il est possible d’emprunter le couloir de droite menant vers l’aile ouest du bâtiment. Au bout du spacieux corridor, un même vestibule comme retrouvé dans l’aile est, mais celui-ci affiche au sol un autre logo, celui de l’équipe de baseball des Mets de New York, caractérisé par la représentation de la silhouette de la Grosse Pomme et du Queensboro Bridge, le tout colorisé en bleu et orange, couleurs symboles de la métropole américaine. Sur la gauche, l’espace Roger Rabbit Corner a été aménagé pour les plus petits dans un ensemble de décors en deux et trois dimensions tout droit sorti de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit. La visite se poursuit dans l’aile Gramercy Park, où les résidents peuvent apprécier un côté plus verdoyant, loin de la jungle urbaine de New York. Disposée en U avec un espace vert en son milieu où trône ironiquement une topiaire en forme de grosse pomme, son nom et son ambiance plus paisible proviennent directement du quartier de Gramercy sur l’île de Manhattan connu pour sa tranquillité et sa sécurité. Plus petite en hauteur, l’aile est dédiée aux activités physiques avec ses deux courts de tennis extérieurs éclairés en surface green set mais aussi de bien-être avec sa piscine et son centre de bien-être du Downtown Athletic Club ainsi que son salon de coiffure Lucie Saint-Clair, devenu Camille Albane en 2011. Pour les plus joueurs, la Times Square Game Room, une salle aux bornes d’arcade et de jeux vidéo de tous horizons, offre une belle sélection d’activités ludiques.

Ouvert en grande pompe le 10 avril 1992 à 21h30 lors de l’Inauguration du Disney’s Hotel New York en présence sur scène des groupes de soul américains The Temptations et The Four Stops, l’établissement est désigné dès le départ comme un hôtel de grand standing offrant un service haut de gamme dans la totalité des 565 chambres et 27 suites. Alors que les chambres sont proposées en Chambre Standard, Chambre Plaza et Chambre Empire State Club, les suites se déclinent elles en Honeymoon Suite, Resort Suite, Hospitality Suite, Empire State Suite puis Vanderbilt Suite ou Suite Vice-Présidentielle et enfin Roosevelt Suite ou Suite Présidentielle. De tailles variables et plus ou moins équipées selon le type d’hébergement choisi, les chambres, conçues par Graves, baignent dans un style Art déco aux couleurs chaudes avec des touches plus ou moins subtiles rappelant la ville qui ne dort jamais à l’instar d’un pied de lampe en forme d’Empire State Building, le motif répété d’une pomme rouge sur les têtes de lit et autres ameublements ou encore des tableaux en noir et blanc montrant la jungle urbaine new-yorkaise. Par ailleurs, comme pour beaucoup de ses projets, l’architecte Michael Graves a conçu l’aspect extérieur de l’hôtel mais aussi l’intérieur, des rideaux à la moquette, en passant par le mobilier, les décorations ou encore le papier peint.

Voulant garantir une qualité de service à la hauteur de sa réputation, le Disney’s Hotel New York (puis Disney Hotel New York - The Art of Marvel) n’a de cesse de revoir sa copie en matière d’activités et d’offres. De nombreux spectacles sont proposés chaque année, comme Mickey’s Parad’Ice de 1993 à 1998, Dingo et Miss New York de 1994 à 1997 ou encore des dîners-spectacles exclusifs comme le Disney’s Character Christmas et Times Square Diner Buffet Party dès 2002. À l’extérieur, le plan d’eau du Rockefeller Rink se transforme selon les saisons et les années, tantôt Patinoire l’hiver (jusqu’en 2010), tantôt bassin d’agrément l’été, il devient un espace de circulation pour accueillir des quads dès 2008 puis l’activité Taxi Quad dès 2014 où les plus jeunes, derrière le volant de véhicules jaunes, peuvent s’imaginer chauffeurs de taxis de la mégalopole à l’ombre des grattes-ciel. Pour compléter l’ambiance Années Folles du Disney’s Hotel New York, les visiteurs sont plongés dans une atmosphère musicale chaleureuse composée des plus grands standards de jazz de l’époque. Couvrant une période de deux décennies depuis 1920, la plupart des titres sont interprétés par l’immense Louis Armstrong et sa trompette expulsant un torrent de notes légères et au tempo exaltant, comme Basin Street Blues (Louis Armstrong & His Hot Five), Canal Street Blues (Louis Armstrong et King Oliver’s Creole Jazz Band), Do You Know What It Means to Miss New Orleans, Mahogany Hall Stomp ou encore Where the Blues Were Born In New Orleans.

Produit de son temps, le Disney’s Hotel New York accuse du poids des années et semble être, à l’horizon 2017, le prochain établissement du Resort sur la liste pour une mise à jour des équipements et du mobilier bienheureuse. Mais a contrario du Disney’s Sequoia Lodge dès 2012 ou du Disney’s Newport Bay Club en 2013 qui avaient connu des réhabilitations d’ampleur, celle du Disney’s Hotel New York sera encore plus profonde, pas seulement dans son contenu mais aussi - et surtout ! - dans son thème. Exit les Années Folles et bienvenue dans un New York contemporain aux accents marvéliens au Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel, simplifié en Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel ! Après l’annonce de sa rethématisation en 2017, il faut attendre véritablement le 7 janvier 2019 pour voir la fermeture définitive du Disney’s Hotel New York afin d’entamer cette refonte radicale mais nécessaire, dont la réouverture est prévue pour juin de l’année suivante. Mais voilà, le calendrier des travaux se retrouve mis à mal lorsque la pandémie de COVID-19 touche le monde entier en ce début d'année 2020, poussant même le Resort français à fermer ses portes à deux reprises suite à des décisions gouvernementales, la première du 14 mars au 14 juillet 2020 et la seconde, plus longue, du 30 octobre 2020 au 16 juin 2021. Une fois la catastrophe sanitaire passée et le chantier retardé, la réouverture du Resort signe aussi l’accueil des premiers visiteurs du tout nouveau - ou presque ! - Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel le 21 juin 2021, puis de son inauguration officielle en grande pompe le 26 juin lors de l’Experience Week-End Disney’s Hotel New York - The Art of Marvel. Cela marque un évènement rare sur le Resort qui n’avait pas inauguré d’hôtel depuis 1992.

Les premiers changements visibles, sur les façades à l’extérieur de l’établissement sont, certes minimaux, mais font leur effet, notamment au niveau du bâtiment central, Midtown. Celui-ci troque sa couleur bleutée pour des teintes de gris agrémentées de bandes lumineuses rouge vif pour donner encore plus de verticalité à l’ensemble. Les toits pyramidaux sont retirés à la faveur d’une épuration des lignes. Côté espaces verts, le bassin du Rockefeller Plaza a été comblé pour faire place au poumon vert de Manhattan, Central Park. Devant, face au Lake Disney, deux immenses statues de Captain Marvel et Iron Man prennent la pose en regardant vers l'horizon. Depuis l'entrée principale, côté porte-cochère, le taxi jaune new-yorkais attend toujours inlassablement ses prochains clients. Une fois passé les portes d’entrée au fronton en lettres d'argent, le nom de l'hôtel au-dessus de la silhouette de la Grosse Pomme et sa jungle de grattes-ciel dont la Tour des Avengers sur la gauche, l’impressionnant lobby s’offre aux yeux des visiteurs. 

Hall d’entrée à la hauteur sous-plafond remarquable, cette pièce aux tons boisés et argentés donne le ton de l’ensemble de l’établissement par l’avalanche de détails, de croquis et d’accessoires tous associés à l’univers Marvel. D’un côté, de part et d’autre du Skyline Bar, un élégant débit de boisson avec une vue vertigineuse sur New York et ses éléments distinctifs comme l’Empire State Building ou la Tour des Avengers, se trouvent des pièces d’exception de super-héros derrière des vitrines protectrices. À gauche du bar, Iron Man est mis à l’honneur par l’exposition de trois de ses plus éclatantes armures, notamment la Mark II (Mark 2), rudimentaire et d’un argenté rutilant portée par James Rhodes, la Mark XXI (Mark 21) toute dorée aussi appelée Midas, référence claire au roi de la mythologie grec transformant tout ce qu’il touchait en or, et au centre, l’iconique Mark XLV B (Mark 45 B) et ses couleurs caractéristiques rouge et jaune, première combinaison à inclure un design hexagonal autour du puissant Réacteur Arc. À droite du Skyline Bar se tient la vitrine contenant trois autres pièces maîtresses de Marvel, d’authentiques boucliers de Captain America, un non peint comme vu dans Captain America - First Avenger (2011), un autre bleu et argenté et un central portant les couleurs emblématiques du plus patriote des super-héros. D’autres Avengers sont représentés sur les murs du hall, des immenses gravures argentées (Ant-Man, Iron Man, Doctor Strange, Captain Marvel et Black Panther d’un côté et Hulk, Spider-Man, Black Widow, Captain America et Thor de l’autre) aux planches de comics au rétroéclairage faisant ressortir chaque trait de crayon de leur auteur espagnol, Carlos Gomez.

Pour les visiteurs souhaitant se sustenter et faire du shopping, l’aile est, ou Brownstone, dispose de l’unique boutique et des deux restaurants principaux de l’Hôtel. En empruntant le couloir sur la gauche après le lobby d’entrée, la New York Boutique offre toute une sélection de souvenirs dédiée aux super-héros Marvel, des comics mais aussi des reproductions d’œuvres d’art exposées sur les murs de l’établissement en passant par la collection spécialement conçue pour le Disney Hotel New York - The Art of Marvel. Plus loin, le long d’un couloir où se trouvent des œuvres pop de Van Orton, connu pour son art numérique, mettant en scène Captain Marvel ou encore Hulk, le buffet de l’hôtel appelé Downtown Restaurant accueille les clients dans une atmosphère contemporaine et décontractée. Pour le petit-déjeuner ou le dîner, les tables de cet établissement arborant des planches de dessin rétroéclairées, 90 au total, offrent un large choix de mets déclinés en trois types de cuisine représentant le riche mélange ethnique de la Grosse Pomme : asiatique, italienne et américaine. Afin de retrouver une ambiance plus chic, le Manhattan Restaurant, au fond du couloir de l’aile Brownstone, propose un service à table de mets exclusivement italiens sous un chandelier d’une myriade de pièces de verre, rappelant tantôt le royaume d’Asgard dans toute sa verticalité ou la silhouette urbaine des immeubles de Manhattan dans un angle inversé.

En poursuivant leur route dans une autre partie de l’aile, les visiteurs s’immergent dans les expositions temporaires (Art of the Theme Parks, 2021, Women of Marvel, 2023) de la Jack Kirby Legacy Gallery, portant le nom du célèbre dessinateur au coup de crayon ayant donné vie à Captain America ou Hulk, s’arrêtent à l’Empire State Lounge pour un cocktail thématique puis se dirigent vers la Super Hero Station où petits et grands peuvent revivre des moments iconiques de l’univers Marvel ou se prendre en photo en compagnie de leurs personnages favoris de la Maison des Idées. Enfin, cette aile est aussi dédiée à des évènements de grande ampleur en hébergeant un centre de convention de plus de 4 000 mètres carrés aux nombreuses fonctionnalités. Pouvant accueillir conférences, séminaires, dîners de gala et autres spectacles, cet espace modulable se compose de la Grand Ballroom, ou salle de bal de 1 563 mètres carrés divisible en douze parties distinctes, de Times Square, une autre salle plénière de 1 680 mètres carrés mais aussi de multiples salles de réunion comme Madison Avenue, Columbus Avenue ou encore la Radio City Ballroom, foyer connectant les deux plus grands espaces.

De retour dans le hall d’entrée, l’exploration continue dans l’aile ouest, sur la droite après le Skyline Bar, dédiée aux activités sportives et de bien-être. En empruntant le couloir menant à l’aile Gramercy Park, un arrêt au Bleecker Street Lounge, du nom de la rue où réside Doctor Strange à New York, est de mise pour une boisson rafraîchissante dans une ambiance de loft décontracté. En poursuivant la visite, le Marvel Design Studio invite tout artiste en devenir à créer son propre comic book Marvel et ainsi laisser libre cours à sa créativité. Après cet atelier de gymnastique intellectuelle, place à la musculation à proprement dite dans le Metro Health Club offrant toute une gamme d’équipements sportifs pour devenir un super-héros du quotidien, tandis qu’un véritable parcours du combattant attend les plus aguerris à l’extérieur à la Hero Training Zone d’une surface de 420 mètres carrés avec ses terrains de sport colorés représentant de véritables œuvres géantes Marvel à l’effigie d’Iron Man ou Captain America ! Enfin, la Metro Pool plonge littéralement les visiteurs dans un décor de station de métro new-yorkais composé de bassins en intérieur et en extérieur pour enfants et adultes. Cette longue liste d’activités et d’aménagements va évidemment de pair avec une offre de couchage exclusive.

Au total, le Disney Hotel New York - The Art of Marvel possède très exactement 471 chambres supérieures, mais aussi 65 chambres Empire State Club et enfin 25 suites thématiques rendant un hommage vibrant à Spider-Man (Spider-Man Suite), aux Avengers (The Avengers Suite) et à d’autres protagonistes Marvel (Super Hero Suite) ainsi que des suites présidentielles comme l’Infinity Presidential Suite et l’Eternity Presidential Suite donnant un aperçu du quotidien de Tony Stark. Chaque chambre, au design contemporain et élégant, aux murs habillés de créations artistiques Marvel, bénéficie de tous les équipements du confort moderne jusqu’à la télévision ultra-HD cachée dans un haut miroir. Chaque étage est à la gloire d’un super-héros spécifique sous la forme de peintures et d’œuvres d’artistes renommés. Par exemple, dans l’aile Gramercy Park, le rez-de-chaussée est pris dans la toile de Spider-Man avec plusieurs œuvres à son effigie tandis que le premier étage est dédié au patriote Captain America. Dès la sortie de l’ascenseur, une superbe reproduction de Steve Rogers en plein salut accueille les résidents de l’hôtel, une œuvre riche en couleurs et en textures réalisée par Ryan Meinerding, Chef du Développement Graphique de Marvel Studios et ayant travaillé sur de nombreuses productions de la filiale (Captain America: First Avenger, 2010, Captain America: Civil War, 2016). Les étages suivants, deux et trois, ont pour thème respectivement Thor et Iron Man.

Plus qu’un hôtel, Disney Hotel New York - The Art of Marvel repousse les limites du genre pour en créer un hybride, entre établissement d’hébergement et galerie d’art contemporain. Au total, les murs et couloirs du Disney Hotel New York - The Art of Marvel sont en effet couverts de pièces artistiques Marvel constituant ainsi la plus grande collection au monde avec plus de 350 œuvres de la maison aux Idées en exposition - dont une cinquantaine d’exclusives ! Une palette d’artistes talentueux, plus de 110 venus de France (Olivier Coipel, Stéphanie Hans), d’Italie (Van Orton), d’Espagne (Carlos Gomez), d’Argentine, du Royaume-Uni (Liam Brazier, Tula Lotay), du Japon, du Canada, des États-Unis et d'ailleurs, se sont ainsi livrés à un travail monumental pour produire quantité de posters, premières de couverture de comics, story-boards, esquisses, planches et bien plus encore, donnant un ensemble éclectique par des mélanges de styles allant du classique en noir et blanc à l’hyperréalisme en passant par le street art, le pop art ou bien la gravure sur métal.

Pour immerger davantage les visiteurs de l’hôtel dans l’univers Marvel, en plus de la constante présence d’œuvres d’artistes à chaque recoin, une bande-son spécifique exclusive a été créée à base de compositions connues sur grand écran, réorchestrées et remixées. Ainsi, le thème iconique et héroïque des Avengers initialement composé par Alan Silvestri (Marvel’s Avengers, 2012) est ici réimaginé par l’artiste allemand Plusma dans une rythmique plus intimiste mais aussi par le groupe canadien Tennyson dans son titre The Avengers tandis que le producteur de son électronique américain Birocratic joue avec les notes du thème de Spider-Man : Homecoming (2017) dans son titre Spider-Man : Far From Home. D’autres artistes musicaux se prêtent au jeu comme le hollandais Stan Forebee proposant une relecture du thème des (Les) Gardiens de la Galaxie (Guardians of the Galaxy Main Theme) et d’Ant-Man (Theme from Ant-Man), le producteur américain Cloudchord s’amusant avec les notes de Doctor Strange (Doctor Strange Main Theme) et du célèbre thème Spider-Man (Spider-Man Theme). L’ensemble de ces réorchestrations aux accents électroniques et parfois hip-hop donne à l’hôtel une atmosphère plus détendue et décontractée tout en laissant des notes reconnaissables pour les oreilles les plus averties, idolâtres des plus grands super-héros Marvel.

Éminemment contemporain dans son approche, Disney Hotel New York - The Art of Marvel est un hommage vibrant à l’univers Marvel allant jusqu’à proposer l’une des plus grandes collections d’art au monde de la Maison des Idées. Si l’œuvre de l’architecte Michael Graves a perdu son thème d’origine, les équipes de Walt Disney Imagineering, en collaboration avec les têtes créatives de Marvel, ont réussi leur défi : concilier une direction architecturale unique avec le génie prolifique d’une maison d'édition légendaire. Du charme jazzy des années 30 d’un New York en pleine explosion culturelle à l’atmosphère contemporaine d’une galerie d’art aux super-héros mythiques, l’établissement hôtelier de première classe Disney Hotel New York puis Disney Hotel New York - The Art of Marvel entre dans une nouvelle ère sans pour autant en oublier son passé.