Émissions » Émissions d'Anthologies Disney » Saison 10 (1963 • 1964)
Émissions d'Anthologies Disney » Saison 10 (1963 • 1964)

The Truth About Mother Goose

The Truth About Mother Goose
L'écran titre
Titre original :
The Truth About Mother Goose
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de diffusion USA :
Le 17 novembre 1963
Genre :
Compilation
Réalisation :
Hamilton Luske
Durée :
50 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Le professeur Donald Dingue, assisté d'Herman, fait un exposé sur les contes et les comptines...

La critique

rédigée par
Publiée le 10 janvier 2014

The Truth About Mother Goose est un épisode diffusé dans le cadre de l'émission de la chaîne américaine NBC, Walt Disney's Wonderful World of Color.

En 1961, Walt Disney claque, en effet, la porte de la chaîne ABC après sept années de présence télévisée du show Disneyland pour rejoindre NBC qui lui offre de grandes opportunités pour développer son tout nouveau savoir-faire en matière d'œuvres télévisuelles. Non seulement, il dispose d'un budget plus conséquent mais jouit aussi d'une très large autonomie dans ses choix de programmes là où ABC lui imposait la production de westerns à la Davy Crockett. Son passage sur NBC permet en outre aux productions télévisuelles de Disney de profiter de l'arrivée de la couleur. Ni une, ni deux. L'émission Disneyland se mue en une Walt Disney's Wonderful World of Color, bien nommée, dès septembre 1961. L'une des toutes premières conséquences visibles de ce passage d'une chaîne à l'autre est la création d'un nouveau personnage animé : Donald Dingue (Ludwig Von Drake). Ce dernier est alors très utilisé sur le petit écran où il devient le présentateur privilégié de différents sujets plus ou moins sérieux et instructifs. Sa voix, magnifiquement interprétée par Paul Frees, connu pour être la voix-off de Haunted Mansion dans le parc Disneyland, dispose d'un accent allemand peu prononcé, histoire de lui permettre d'être parfaitement compris. Généalogiquement, Donald Dingue est présenté comme l'oncle de Donald, du côté européen de sa famille. Il est aussi le petit-fils de la Mère l'Oie. Son personnage tire sa drôlerie dans sa capacité à s'auto-persuader qu'il connait tout sur tout alors que, la plupart du temps, il s'embourbe dans des explications plus laborieuses qu'autre chose.

The Truth About Mother Goose ne vaut pas seulement par la présence de Donald Dingue ; la participation du personnage de Bootle Beetle, étrangement renommé ici Herman, est elle aussi à souligner. C'est sa troisième et dernière apparition avec Donald Dingue après L'Instinct de Chasse en 1961 et Trois Histoires Invraisemblables en 1963. Ce toon est, à la base, l'un des adversaires de prédilection de Donald car Donald ne serait pas Donald s'il n'affrontait pas des adversaires aptes à le faire sortir de ses gongs ! A ce jeu là, les plus petits sont souvent, pour ne pas dire toujours, les meilleurs...
Le coléoptère Bootle Beetle est à l'évidence un cas d'école. Bénéficiant de la voix de Dink Trout, cet insecte doit, en effet, son nom au réalisateur Jack Hannah dont l'épouse possédait un cheval dénommé "Beetle Bootle". Le mari inverse les deux mots et baptise ainsi son nouveau personnage. Bootle Beetle apparait donc en 1947 dans Pépé le Grillon puis revient dans trois autres cartoons : Donald Marin (1949), The Greener Yard (1949) et Morris, the Midget Moose (1950). Sa carrière ne décolle, en fait, pas vraiment, sans doute par un profond manque de personnalité. Il reste ainsi à jamais un second rôle, faire-valoir idéal de Donald.

La première partie de l'épisode voit Donald Dingue commencer par rétablir une vérité : tout ce qui a été dit sur la Mère l'Oie est faux. Il est bien son petit fils. D'ailleurs, Herman, son insecte domestique qui est son ami depuis l'enfance est là pour le prouver. Ensuite, il revient sur les comptines écrites par sa grand-mère, la Mère l'Oie. Pour illustrer son propos, il montre le cartoon spécial de 1957, Les Contes de Ma Mère l'Oye, qui donne d'ailleurs son nom anglais à l'épisode tout entier. L'opus est même coupé avec le retour de Donald Dingue entre les deux premières comptines et la troisième, "London Bidge is Falling Down". Enfin, et comme dans toutes les compilations de Donald Dingue, le savant canard remplace ici aussi la narration des anciens cartoons.

La deuxième partie de l'épisode est bien plus connue du public, y compris du public français. Donald Dingue y parle des contes : il aborde brièvement Blanche Neige et les Sept Nains, Pinocchio, Cendrillon et La Belle au Bois Dormant avant d'illustrer plus longuement son analyse en narrant l'histoire de Jack et le Haricot Magique. Il s'agit ici de Mickey et le Haricot Magique, une séquence du film de 1947, Coquin de Printemps ; la seule différence étant que Donald Dingue y assure toute la narration. Par rapport au long-métrage de référence, toutes les parties mélangeant animation et prises de vue réelles avec Jiminy Cricket, la jeune Luana Patten, le ventriloque Edgar Bergen et ses marionnettes Charlie McCarthy et Mortimer Snerd sont remplacées par de l'animation inédite avec Donald Dingue et Herman. D'ailleurs, une scène maintenue en toute fin (quand le géant Willie soulève le toit du narrateur) montre bien un bout du décor réel du film de 1947. Cette seconde partie de l'épisode sera proposée de façon indépendante en vidéo à partir de 1988 sous le titre de Mickey et le Haricot Magique. Un écran titre est alors rajouté à la hâte ainsi qu'un générique de fin. Pour le spectateur contemporain, il s'agit de la version la plus connue du moyen-métrage. Il faut ainsi attendre la sortie à la vente en 1997 du film de 1947, pour que le grand public se réapproprie la version d'origine telle que voulue par les artistes. Il est d'ailleurs à noter que dans la version française (au moment où Donald Dingue revient sur la première partie de l'épisode qui, elle, est totalement inédite en VF), "Les Comptines de la Mère l'Oie", méconnues du public hexagonal deviennent "Les Fables de la Fontaine", autrement plus populaires en France.

The Truth About Mother Goose vaut essentiellement pour la présence de Donald Dingue et d'Herman. En effet, les deux courts-métrages qu'il contient sont dégradés par rapport à leurs versions originales : la narration de Paul Frees, aussi sympathique qu'elle soit, ne collant pas vraiment avec les cartoons ; son accent est trop prononcé là où les deux narrations originelles étaient bien plus douces et mélodieuses...

L'équipe de l'émission

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.