La Belle et la Bête
Rencontre le Papa de Gaston
L'article
Mardi 10 juin 2014. Chronique Disney et ses représentants, Angeline Mulet-Marquis et Karl Derisson, débarquent à Mogador. Au programme, une représentation exceptionnelle de La Belle et la Bête dans le cadre du Disney Social Club. Alors qu'Angeline, experte en Newsies et autre (Le) Roi Lion, est une habituée du genre, l'expérience est nouvelle pour Ratigan.
Rendez-vous est donc pris à 20h00, dans la corbeille, au premier étage du théâtre avec une vue superbe sur la scène. Des clochettes raisonnent. Le rideau bleu, sur lequel courent des tiges de rosiers, est encore baissé. Lorsque la voix de Catherine Deneuve résonne, le spectacle commence… « Il était une fois dans un royaume lointain… ». Plus de deux heures de spectacle. Des chansons intemporelles, des acteurs brillants, des décors et une machinerie époustouflants. Les adjectifs ne sauraient traduire l'expérience que peut procurer la comédie musicale sur un public conquis à l'univers Disney depuis l'enfance, qu'il soit novice en comédie musicale ou non. Manon Taris est une Belle ravissante. Yoni Amar est une Bête déchirée dont le rôle est néanmoins plus comique que dans le film. Alexis Loizon et Alexandre Faitrouni forment un duo Gaston / Le Fou formidable. Ils enlèveraient presque la vedette aux acteurs titres. Et que dire du duo Lumière / Big-Ben, interprété par Dan Menasche et par Olivier Podesta (la doublure de David Eguren), dont les dialogues et le jeu en font des personnages puissants et marquants (« le baroque around the clock ! »). Léovanie Raud apporte toute la douceur de Madame Samovar. Les autres personnages brillent aussi grâce à des rôles plus étoffés que dans le film, à l'image de Madame de la Grande Bouche, Plumette et Monsieur d'Arque.
Mais cette soirée du 10 juin a quelque chose d'exceptionnel. Un invité surprise est dans la salle. Parmi les spectateurs, l'animateur de Gaston dans le classique de 1991, Andreas Deja. Deja est l'un des artistes Disney les plus prolifiques de ces 30 dernières années. Retiré depuis quelques mois maintenant, il a notamment animé Taram, la Reine Mousetoria, Roger Rabbit, le roi Triton, Mickey Mouse, Gaston, Jafar, Scar, Hercule, Lilo, Mama Odie ou encore Tigrou. Après la représentation, Andreas Deja est tout naturellement invité sur scène afin de recevoir une grande salve d'applaudissements. Quelques mots sont échangés avec Véronique Bandelier, metteur en scène résident. Dans un Anglais tendrement hésitant, elle interroge Deja sur sa carrière chez Disney. Dans un Français plus que correct, l'animateur explique qu'il est le créateur de Gaston, mais également de Jafar et Scar, trois superbes méchants de la décennie 1990. Il ajoute cependant qu'il a aussi animé quelques gentils, en particulier Triton, Lilo et le puissant Hercule, qu'Andreas Deja mime en gonflant les muscles.
Une curiosité retient l'œil du spectateur. L'animateur tient sous le bras un carton à dessin. Un cadeau pour l'acteur Alexis Loizon, l'interprète de Gaston depuis maintenant des mois. Andreas Deja dévoile son dessin aux spectateurs en premier et explique sa démarche : « La petite amie [d'Alexis] adore Ariel, la petite sirène. […] Gaston comme d'habitude montre ses muscles et l'émotion d'Ariel est quelque-chose comme ″whatever″ ». Le public est conquis, autant qu'Alexis Loizon qui découvre le dessin à son tour. Visiblement touché, il embrasse Andreas Deja sous les applaudissements des spectateurs et des acteurs de la troupe qui se penchent pour voir l'œuvre. Véronique Bandelier remercie Andreas Deja. Il est temps pour le public de quitter le théâtre avec une soirée riche en émotion.
Alors que les spectateurs quittent leurs fauteuils, quelques sites et blogs sont invités à passer en coulisses afin de photographier la troupe accompagnée de l'animateur. Un superbe moment de convivialité sur la scène même de Mogador.
Photos prises, il est temps de descendre pour l'ensemble des invités. Descente de courte durée puisqu'il s'agissait quand même pour Chronique Disney d'obtenir plus. Après quelques hésitations, retour culotté sur scène afin de s'entretenir quelques instants avec Andreas Deja. La simple dédicace se transforme bientôt en un instant magique ! L'artiste ouvre le livre qu'il lui est proposé de signer et découvre quelques feuilles blanches. Prêt à inscrire son nom, Andreas Deja propose spontanément de faire un « petit » dessin. Gaston surgit du crayon en deux coups de cuillère à pot ! Superbe !
Une belle soirée à Mogador. Un Grand Monsieur de l'Animation. Et de magnifiques rencontres. Ultime !