Les Copains, Chasseurs de Trésor
Le synopsis
Les Copains n’ont pas trop de l’aide de leurs nouveaux amis exotiques tels Babi le petit singe et Cammy le chameau pour déjouer les pièges et résoudre l’énigme du fabuleux trésor de Chaopâtre… |
La critique
Et de douze ! Les Copains, Chasseurs de Trésor est, en effet, le douzième opus dérivé de la saga Air Bud. Comme les six dernières, Cinq Toutous Prêts à Tout, Les Copains des Neiges, Les Copains dans l'Espace, Les Copains Fêtent Noël : La Légende de Chien Noël, La Mission de Chien Noël, Les Copains et la Légende du Chien Maudit cette nouvelle aventure est entièrement produite par Disney pour le seul marché de la vidéo.
Après le basket (Tobby, La Star des Toutous), le football américain (Un Toutou en Or), le football européen (Air Bud : L'As du Football), le baseball (Un Toutou à la Rescousse !), le beach-volley (Air Bud : L'As du Volley-ball), les cinq sports réunis (Cinq Toutous Prêts à Tout), la course de traineau (Les Copains des Neiges), le voyage dans l'espace (Les Copains dans l'Espace), la fête de Noël (Les Copains Fêtent Noël : La Légende de Chien Noël, La Mission de Chien Noël) et la fête d'Halloween (Les Copains et la Légende du Chien Maudit), la firme de Mickey revisite donc avec ses célèbres toutous le genre cinématographique des courses aux trésors à la Indiana Jones !
Les Copains, Chasseurs de Trésor se situe, pour cela, qualitativement dans la moyenne de la saga Air Bud, dont le bilan frise tout de même la médiocrité absolue. En réalité, la véritable surprise de l'opus est, pour le spectateur, de prendre conscience qu'un lien entre lui et les toutous s'est créé depuis les six derniers épisodes. Difficile dès lors de ne pas être sensible à l'incroyable capital sympathie de la joyeuse troupe dont le plus jeune public plébiscite les aventures. Disney l'a bien compris et ne laisse ainsi que six petits mois de répit entre la production des onzième et douzième opus. Le studio de Mickey sert, de la sorte, une histoire calibrée pour les tous petits, leur permettant de partir dans un pays exotique pour suivre leurs amis au gré de rebondissements sagement trépidants. Ils en profitent alors pour découvrir de nouveaux animaux parlants (un singe et un bébé dromadaire) mais aussi en apprendre plus sur la famille des copains, avec, ici, leur arrière grand-père (le grand-père de Tobby, leur père).
Néanmoins, le long-métrage ne peut s'empêcher de flirter avec le mauvais goût. La scène où Patapouf ne peut sauver ses frères et sœurs qu'avec un pet odorant est ainsi absolument pathétique, d'autant plus qu'elle est explicitement commentée par sa sœur, de façon bien inutile et grossière. Alors, certes, cet humour est connu pour plaire aux mômes : mais est-ce une raison pour céder à la tentation ? Il existe, en effet, bien d'autres stratagèmes narratifs pour éviter des artifices si bas de gamme ! Et que dire des décors cheap à l'image du tombeau sorti tout droit d'un parc d'attraction ou des effets spéciaux premiers prix avec cette ville plantée de façon incongrue au milieu du désert ; si ce n'est que les relever revient à tirer sur l'ambulance...
Les Copains, Chasseurs de Trésor est un opus moyen de la saga Air Bud. Comme toujours, les jeunes enfants adoreront retrouver leurs chiots préférés tandis que les adultes passeront leur chemin, peu convaincus à l'idée de laisser leurs progénitures assister à un spectacle pareil. Mais voilà, un public familial est toujours là pour soutenir cette franchise qui a oublié, depuis bien longtemps, toute démarche artistique au profit d'objectifs commerciaux bien peu glorieux... Et tant que ça marche, pourquoi s'en priver ? Un treizième opus est ainsi déjà en préparation pour sortir autour des Fêtes de Noël 2012...
A noter :
La distribution française de la saga Air
Bud est décidément chaotique. Les opus un, deux, quatre et six sont ainsi proposés par France Télévisions Distribution tandis que le troisième, le cinquième, le septième, le huitième, le neuvième, le dixième et le onzième sont dans le giron de Disney France. Les Copains,
Chasseurs de Trésor, douzième du nom, a également droit, dans
l'hexagone, au label Disney ; le concernant, la décision de la filiale
française ne pas le sortir en Blu-ray, à l'inverse des États-Unis, est tout
à fait cohérente vu son faible potentiel commercial...