Les Copains dans l'Espace
Le synopsis
Cinq adorables chiots embarquent pour l'espace ! Entre les difficultés rencontrées au décollage, la pluie d'astéroïdes et la découverte de la Lune, l'aventure n'est pas de tout repos... |
La critique
Et de huit ! Les Copains dans l'Espace est, en effet, le huitième opus de la saga Air Bud. Comme les deux derniers épisodes, Cinq toutous prêts à tout et Les Copains des Neiges, cette nouvelle aventure est entièrement produite par Disney pour le seul marché de la vidéo, comme la suivante déjà programmée pour la fin 2009, Les Copains Fêtent Noël : La Légende de Chien Noël.
Après le basket (Air Bud), le football américain (Un Toutou en Or), le soccer (Air Bud : L'As du Football), le baseball (Un Toutou à la Rescousse !), le beach-volley (Air Bud : L'As du Volley-ball), les cinq sports réunis (Cinq toutous prêts à tout) et la course de traineau (Les Copains des Neiges), la firme de Mickey décide donc de propulser ses adorables chiots dans l'espace. Et le seul avantage de l'aventure serait qu'ils y restent, une bonne fois pour toute ! Car, l'opus relève, en effet, à l'évidence, d'un acharnement thérapeutique (ou commercial...) ; la démarche artistique frisant elle le zéro absolu.
Les Copains dans l'Espace prend ainsi les traits d'un mélange grossier d'Armaggeddon et de Cinq toutous prêts à tout. Cette constatation faite, est-il encore nécessaire de préciser que la crédibilité n'a visiblement pas été inscrite dans le cahier des charges des scénaristes ? Les producteurs pensent, sans nul doute, que les enfants, cibles uniques du film, peuvent avaler n'importe quoi, à commencer par une idée saugrenue au possible, enveloppée d'un humour malodorant. Mais où sont-ils allés chercher qu'un concours de pets constitue un ressort de gags inépuisable ? Et pourquoi, dans ces conditions, se casser la tête pour assurer des effets spéciaux dignes de ce nom ? Autant se passer de professionnels et laisser, par exemple, les toutous totalement statiques en apesanteur ou servir des images de synthèse visiblement réalisées sur Minitel... D'ailleurs, à un tel stade de médiocrité, les acteurs humains sont presque excusables de leurs piètres performances. Tous plus insupportables les uns que les autres, ils surjouent plus qu'ils ne jouent et provoquent une irrésistible envie de les baffer, adultes et enfants réunis.
Navet intersidéral, Les Copains dans l'Espace devrait seulement parvenir à faire rire les enfants de moins de cinq ans, si leurs parents acceptent toutefois de les soumettre à un tel régime d'imbécilités, ce qui constitue, pour le moins, de l'irresponsabilité coupable ! A fuir sans regret : quitte à vouloir absolument des animaux qui parlent, les aventures du (Le) Chihuhua de Beverly Hills valent autrement le détour...
A noter :
La distribution française de la saga Air
Bud est décidément chaotique. Les opus un, deux, quatre et six sont ainsi proposés par France Télévisions Distribution tandis que le troisième, le cinquième et le septième sont dans le giron de Disney France. Les
Copains dans l'Espace, huitième du nom, a également droit, dans
l'hexagone, au label Disney. De là à penser qu'il faut se mettre à plusieurs
pour endosser la responsabilité d'une série qui repousse, film après film,
les frontières du genre des navets, il n'y a qu'un pas...