Disneyland Railroad - Main Street Station
L'affiche
Nom anglophone :
Euro Disneyland Railroad (1992-1994)
Disneyland Paris Railroad (1994-1995)
Disneyland Railroad
Date d'ouverture :
Le 12 avril 1992
Type d'attraction :
Train à vapeur
Durée :
20 minutes

Le synopsis

Les voyageurs sont appelés à s'installer confortablement dans l'un des trains à vapeur de la compagnie Disneyland Railroad et se laisser mener aux sons des cliquetis à la découverte des différentes contrées de Disneyland. Sur le chemin, ils pourront entrevoir des cowboys, des pirates et peut-être un aperçu du futur. « All aboard ! »

L'expérience

En arrivant à pied dans la petite bourgade nommée Main Street, U.S.A., les visiteurs peuvent constater une certaine effervescence autour d’un bâtiment en particulier : la gare portant le nom de Main Street Station. Des gens venant de différentes contrées descendent, en effet, des trains pour se promener en ville, tandis que des marchandises sont amenées auprès du centre de transports sur Town Square. La petite gare qui est située en hauteur par rapport au reste de la rue impose d'ailleurs au public de passer sous ses arches afin d’entrer pleinement dans la petite ville américaine. Les arrivants se retrouvent dès lors face à un choix cornélien : soit ils continuent la descente de la rue principale, soit ils empruntent l’un des trains de la ligne Disneyland Limited pour visiter les alentours.

Avant de se rassasier dans un des nombreux restaurants de la ville ou de se reposer dans son hôtel, les visiteurs montent donc quelques marches pour arriver à la hauteur de la voie de chemin de fer, où les attendent des employés de la compagnie. Patientant jusqu'à l’arrivée en gare d’un nouveau train, tout ce petit monde profite d'un magnifique belvédère donnant sur Town Square et la rue principale. Si la vue est saisissante, la gare en elle-même mérite le détour. Sur les vitraux situés de l’autre côté de la voie, des images des différentes contrées que le train s’apprête à traverser sont, en effet, illuminées par le soleil. Toujours sur l’autre quai, un orgue, avec des gravures de femmes en robe bleue, y est déposé. Sur les murs sont affichés les derniers avis liés à la gestion de la ligne Disneyland Limited. Ainsi, le visiteur y apprend que la gare Frontierland Depot est à nouveau desservie par la compagnie, après des attaques d'Indiens et des charges d'animaux. Le shérif de Thunder Mesa y expose toutefois quelques règles à suivre par le public, comme, par exemple, la remise de toutes les armes aux machinistes ou encore l'obligation d'avoir un ticket valide à bord du train. Et bien sûr, suite aux différentes attaques de ses convois, la compagnie décline toute responsabilité quant à la perte ou le vol d'objets. Pour se rassurer, les visiteurs peuvent néanmoins lire le reste de la gazette présentant l'histoire des chemins de fer américains et quelques détails sur le train et les voitures qu'ils vont prendre dans quelques minutes, notamment le fait d'offrir tout le confort moderne avec des voitures couchettes, un restaurant et un salon de repos. Il s'agit là de trains fiables et confortables pour voyager à près de 150 km/h. Autre alternative, pour mieux préparer son voyage, les visiteurs peuvent lire les conseils à propos des activités à faire dans les différentes contrées qu'ils vont découvrir et notamment la venue du train du cirque qui quitte New York et traverse les États-Unis.

Soudain, au loin, le sifflet d’un train à vapeur retentit et une fumée monte dans le ciel derrière les arbres. Le convoi arrive gentiment en gare et s’arrête au quai. Sous les consignes des équipes de Main Street Station, des voyageurs quittent les voitures et rejoignent la sortie. La descente effectuée, les visiteurs candidats au départ peuvent enfin aller s’installer à leur place, au gré de leurs envies.

« Tous à bord ! » Une fois les derniers passagers assis, le train se met en branle en direction de son premier arrêt, Frontierland Depot. Quelques mètres après avoir quitté la gare de la petite ville, le décor change, en effet, radicalement, tandis que le transport entre dans un tunnel. Majestueux, le Grand Canyon s’offre aux yeux des voyageurs conquis par ce monument de l’ouest américain. Mais le train et ses passagers doivent être prudents, car, bordant les voies, des créatures surgissent des rochers et ne sont que peu habitués des visiteurs. Au milieu de quelques arbres, des cerfs regardent ainsi le train passer ou continuent de chercher de la nourriture. Plus loin, sur un rocher, c’est un puma qui menace de sauter sur ces touristes enquiquineurs. Si le danger est vite maitrisé avec l’avancée du convoi, un nouveau danger surgit à l’horizon. Un ours, debout sur ses pattes arrières, est accaparé par une moufette installée dans un tronc et ne semble pas prendre conscience de la présence d’observateurs. Derrière, sur une branche d’arbre couchée, une autre moufette tourne le dos à l’ours. Le paysage se fait plus sombre, tandis qu’un orage se fait entendre dans le lointain. Sur un territoire plus désertique, un coyote hurle sous les éclairs zébrant le ciel. Quelques mètres plus loin, un nouveau troupeau de cerfs s’est perdu dans une végétation peu luxuriante.

Après ce court temps passé à contempler le grand canyon, les voyageurs se retrouvent face à une vue magnifique et saisissante. La petite ville de Thunder Mesa se présente alors dans toute sa splendeur avec le manoir des Ravenswood, situé un peu à l’extérieur des autres bâtiments. Lieu de résidences des trappeurs et des chercheurs d’or, la bourgade est constituée autour de l’imposante mine de Thunder Mesa et de son lac l’entourant. Sur les eaux, les passagers pourront peut-être apercevoir un bateau à aube, le Mark Twain ou le Molly Brown. Leur vue sera toutefois potentiellement entravée par quelques geysers relâchant leurs entrailles.

Après ce somptueux tableau, le train ralentit et le conducteur annonce l’entrée en gare de Frontierland Depot où les passagers peuvent choisir de continuer leur voyage ou de descendre visiter ce repaire de trappeurs. Une petite cabane en bois constitue le bâtiment principal de cet arrêt. Sur la gauche, un château d’eau permet de rafraîchir la machinerie de la locomotive. Un peu plus loin, un ranch et ses animaux vivent lentement au rythme des passages du train.

Deux coups de sifflets et voilà le convoi reparti pour de nouvelles aventures, cette fois en direction de Fantasyland Station. À peine la chaleur et le soleil du Far-West quittés, voilà que le train se retrouve entouré d’une végétation luxuriante le coupant du monde. Au milieu des arbres et des plantes, des ruines surgissent soudainement à la vue des voyageurs : un ancien temple repose majestueusement à quelques mètres de là. Un peu plus loin, dans une clairière, un camp d’aventuriers a été installé. Une jeep beige et une tente, accompagnées de quelques caisses et d’une longue vue, ont été délaissées par les hommes visiblement partis à l’aventure dans les ruines.

Soudain, l’entrée d’une grotte s'offre au train et à ses passagers. Tandis qu’un air de pirate bien connu retentit dans les voitures, le conducteur, sans peur, lance sa machine à l’intérieur de ce tunnel obscur. Quelques coups de canons se font alors entendre, des bruits de bataille aux sabres effraient certains passagers. Puis, en plongée, une nouvelle surprise les attend : assis sur un tas de pièce d’or, un squelette voit passer de courageux matelots autour de lui. Un certain Jack Sparrow, accompagné d’un perroquet, a d'ailleurs remplacé un vieux squelette et pris place sur cette montagne de trésors.

Finalement, avec bravoure, la petite équipe sort de la caverne et arrive directement en gare de Fantasyland. Tandis que des arbres bordent un côté de la voie, un bâtiment en brique rouge imposant sert de gare à cet arrêt. Une nouvelle fois, les voyageurs qui le désirent peuvent descendre, tandis que certains habitants de Fantasyland rejoignent l’équipée. Le train s’ébranle à nouveau : il est temps de s’envoler en musique et de découvrir ce nouveau monde.

Quelle vue s’offre aux passagers une fois le mur de brique disparu ! Au plus près d’eux un labyrinthe avec, en son centre, un château. Plus loin des éléphants prennent leur envol avec des passagers sur leur dos. Mais surtout, au loin, le château du royaume, celui de la Belle au bois dormant, se dessine derrière un carrousel. Pas le temps d’admirer beaucoup plus le pays que le train s’insère déjà sous des arches et circule juste devant un bâtiment multicolore, qui célèbre les enfants du monde entier : ‘‘it’s a small world’’. L’air entrainant propre à cette visite nautique se fait d'ailleurs entendre. Des arbres viennent ensuite obstruer la vue des passagers sur les quelques mètres les séparant du prochain arrêt, Discoveryland Station. Entre la végétation, se découpe un bâtiment imposant en forme de cône, qui apparait plus clairement lorsque le train s’arrête une nouvelle fois pour faire monter des passagers.

En attendant le départ, les visiteurs peuvent observer une contrée futuriste avec un vaisseau spatial à l’arrêt sur un bâtiment et quelques vaisseaux volant dans le lointain. Une fois reparti, le train fait alors le tour du bâtiment conique permettant de partir dans les étoiles, accompagné d’une ambiance sonore appelant au voyage. Des rangées d’arbres des deux côtés de la voie constituent alors les derniers moments du trajet en train avant le retour en gare principale de Main Street Station. Sur recommandations des membres d’équipage, les voyageurs descendent de leur voiture et rejoignent la sortie. Après ce tour du pays, il est grand temps pour les visiteurs d’admirer les merveilles qu’offre la petite ville de Main Street, U.S.A. ou plus simplement faire voler un cerf-volant, comme le propose la musique du train.

La critique

rédigée par Grégory Vauthier
Publiée le 23 septembre 2017

Point de passage obligé pour tout visiteur du Parc Disneyland, la gare de Main Street est située à l’entrée du Parc, sur Station Plaza, juste derrière le Disneyland Hotel. Attraction mythique, le parcours scénique Disneyland Railroad a été construit dans tous les Resorts de Parcs à thèmes Disney, excepté Shanghai Disney Resort. Les premiers trains de voyageurs au sein des Parcs Disney sont ainsi apparus le 17 juillet 1955 à Disneyland. Quelques années plus tard, le 1er octobre 1971, ce sont les visiteurs du Resort floridien qui sont invités à faire le tour du Magic Kingdom sur rail. Le 15 avril 1983, Disney inaugure une nouvelle ligne ferroviaire, Western River Railroad, à Tokyo Disneyland, la première à ne pas faire le tour du Parc complet. Les Européens ne sont pas en reste : le Parc Disneyland, comme ses confrères, se voit, en effet, doter d’un tracé ferroviaire utilisé depuis le 12 avril 1992. Enfin, la dernière ligne à avoir été ouverte est celle de Hong Kong Disneyland, le 12 septembre 2005.

La présence de cette attraction dans quasiment tous les Resorts Disney qui permet de délimiter le territoire magique du monde de Mickey est liée à l’histoire d’amour qu’entretient Walt Disney avec le monde ferroviaire. Depuis son plus jeune âge, Walt est, il est vrai, passionné par les trains circulant à proximité de la ferme familiale à Marceline. Il appréciait d'ailleurs de rencontrer son oncle Mike qui conduisait certains de ces véhicules. Quelques années plus tard, ayant déménagé à Kansas City, il est engagé comme vendeur de boissons et de friandises dans les trains de la compagnie locale. Sa passion pour le rail transparait évidemment déjà dans certains des courts-métrages qu’il produit, comme La Locomotive de Mickey, ainsi que dans le long-métrage Dumbo, avec la présence de Casey Jr. Au sein de son bureau, Walt réalise un rêve qu’il fait partager avec ses visiteurs : une table sur laquelle repose un train électrique. Au contact de deux dessinateurs de son studio, Ward Kimball et Ollie Johnston, Walt construit ainsi son propre train à une échelle 1/8e, dont il nomme la locomotive Lilly Belle, en référence à sa femme Lilian. S’étendant sur près de 800 mètres dans le jardin familial, le circuit est une grande fierté pour lui qui aime faire des tours en s’asseyant dessus. Réfléchissant à la possibilité de créer un parc d’attraction, le papa de Mickey décide alors bien vite qu’il faut une attraction, comme celle dans son jardin mais à taille d'homme...

Lors de la constitution de Disneyland, Walt imagine ainsi un train à vapeur qui réaliserait un tour du Parc, traversant tous ses Lands pour donner une vision d’ensemble aux passagers. La gare de Main Street est donc placée, selon le vœu de Walt, à l’entrée. Plus qu’un appel au voyage, le Disneyland Railroad a pour objectif d’immerger les visiteurs dans les histoires basées au sein du Parc. Les locomotives, au nombre de deux en 1955, puis quatre par la suite, sont des éléments essentiels, puisqu’elles permettent d’aider les passagers à s’imaginer un vrai voyage dans un train au tournant du XXème siècle. Le convoi passe ainsi, en 1955, par les différents Lands du Parc américain, s’arrêtant en gare de Main Street et de Frontierland. La gare de Fantasyland est inaugurée une année plus tard et cède sa place à l’attraction "it's a small world" en 1966. En 1958, c’est la Tomorrowland Station qui vient s’ajouter aux péripéties du voyage ferroviaire. En 1962, la gare de Frontierland est déplacée pour être agrandie et prend le nom de New Orleans Square Station dès 1996. Enfin, en 1993, le land Mickey’s Toontown se voit doter de sa propre gare.

Attraction mythique, le Disneyland Railroad californien a influencé les différentes versions du voyage en train construites dans les autres parcs, sans toutefois que celles-ci soient des copier-collers de l’originale. La version française de l’attraction dispose ainsi de quatre trains possédant des caractéristiques et des noms qui leur sont propres. Chaque locomotive sont des machines à vapeur de type "American Standard" de classe 4-4-0, possédant deux essieux sur un bogie porteur et deux essieux moteur. Le train numéro 1 s’appelle le W. F. Cody, du nom de baptême du célèbre Buffalo Bill, William Frederic Cody. La figure de Cody étant rattachée à l’image de l’ouest américain, il n’est pas surprenant que la locomotive comporte quelques références à ses contrées. Ainsi, la lanterne à l’avant de l’engin est décorée d’un élan et surmontée de bois de cerf. Derrière la locomotive, cinq voitures inspirés de ceux construits par Cenver & Rio Grande Railroad, de couleurs or et vert, ont été nommés d’après des lieux de l’ouest américain. La première voiture s'appelle ainsi Silverton, en référence à la ville de l’état du Colorado, qui fut un grand centre minier pour tous les chercheurs d’argent à la fin du XIXe siècle. La deuxième voiture porte le nom de la ville de Durango, aussi située dans l’état du Colorado, dont le développement est associé à celui de Silverton. C’est à Durango, qui signifie « ville d’eau », que le minerai était fondu. La troisième voiture se prénomme Wichita, du nom de la ville de l’état du Kansas, qui fut célèbre pour être devenue en centre de transport du bétail, grâce à l’arrivée du chemin de fer. La quatrième voiture prend l'appellation de Cheyenne, ville fondée dans le Wyoming par des hommes venus travailler sur l’Union Pacific Railroad. Le nom de Cheyenne se retrouve plusieurs fois dans le cadre du Resort parisien étant aussi celui de l'un des six Hôtels à thème du Resort. Enfin, la dernière voiture est nommée Denver, comme la ville du Colorado, théâtre de la ruée vers l’or du milieu du XIXe siècle. Toutes les voitures sont ainsi, par leurs appellations, fortement connotées au développement de l’Ouest américain.

La seconde locomotive reprend, elle le nom d’une cousine américaine, soit C. K. Holliday, provenant du fondateur de la ligne Santa Fe Railroad, Cyrus Kurtz Holliday. Fondée en 1859, ce chemin de fer permettait de relier la Nouvelle-Angleterre, basée sur la côte est des États-Unis, et la ville de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, soit au sud-ouest américain. Les différents noms des voitures portent ainsi ceux de lieux de villégiature se trouvant sur cette ligne. La première voiture prend le nom de Coney Island, qui devint un lieu de promenade, puis une réelle station touristique, avec hôtels et parcs d’attraction. La seconde voiture fait référence à la « Las Vegas de la côte est », Atlantic City, d’abord lieu de promenade, avant d’être une ville d’amusement, notamment à travers les casinos et une certaine liberté en lien avec l’alcool. Long Island, île proche de New York donnant son nom à la troisième voiture, est un lieu prisé des particuliers, qui y établissent résidence. La quatrième voiture s’appelle Niagara Falls, en référence aux Chutes du Niagara en français, qui attirèrent beaucoup de touristes. Enfin, la dernière voiture s'appelle du nom de Chesapeake, une ville de l’état de Virginie.

La troisième locomotive a été nommée comme le premier président américain, George Washington. Elle est aussi appelée la locomotive "présidentielle", puisqu'elle ressemble à celles utilisées par les politiciens pour sillonner le pays lors de campagnes électorales. Les noms des voitures de ce train présidentiel seront donc liés à l’histoire personnelle de ce grand homme politique américain. La première voiture fait référence au Mt. Vernon, où Washington avait une plantation agricole, une des plus riches de la région. Sur une note plus négative, c’est aussi à cet endroit qu’il mourut en 1799. La seconde voiture porte le nom de la ville de Boston, lieu d’un siège important au cours de la Guerre d’Indépendance. Lors de cette bataille, les armées américaines étaient menées par… George Washington bien sûr. La troisième voiture est nommée Philadelphia, qui fut la première capitale des États-Unis. George Washington y résida en tant que Président dans la President’s House. La quatrième voiture s'appelle Yorktown, une ville qui connut, elle aussi, une bataille lors de la Guerre d’Indépendance durant laquelle Washington dirigeait les troupes américaines aux côtés de celles - cocorico ! - françaises. Enfin, la cinquième et dernière voiture de ce train s’appelle Valley Forge, qui fut le lieu du campement du Général Washington et de son armée durant l’hiver 1777/1778.

La quatrième locomotive a été appelée Eureka, en référence au cri des mineurs californiens lors de la ruée vers l’or en 1848. Les noms des différentes voitures la suivant reprennent ainsi le nom de villes importantes californiennes. La première à donner son nom est San Francisco qui, de petit hameau, devint une ville d’importance grâce à la croissance démographique liée à la ruée vers l’or. La deuxième voiture s'appelle Los Angeles, dont les montagnes situées au nord de la ville contenaient de l’or. La troisième voiture est nommée comme la ville de Monterey, capitale de l’État de Californie entre 1777 et 1849, qui fut très prisée par les chercheurs d’or. La quatrième voiture se nomme San Diego, où des gisements d’or importants auraient été découverts et gardés secret par les franciscains. Enfin, la cinquième voiture fait référence à Sacramento, où l’or fut découvert pour la première fois et qui lança, en 1848, ce qui appelé depuis la ruée vers l’or. Le nom de la locomotive pourrait aussi provenir du cri d’Archimède, Eureka !, lors de ses découvertes scientifiques.

Si tous les trains font référence à l’histoire des États-Unis, chaque Land du Parc Disneyland est aussi affilié à ces différents noms. Ainsi Main Street, U.S.A. pourrait être rattaché à C.K. Holliday et à George Washington. La naissance du train pour le premier aurait, selon la mythologie du Parc, permit le développement de la petite ville, tandis que la naissance des États-Unis se retrouve, notamment dans les arcades, à travers la représentation de la Statue de la Liberté. Fantasyland serait référencé par les deux mêmes personnages. Les voitures du C.K. Holliday portant le nom de lieux de villégiature, de lieux de fantaisies, pourraient faire référence à Fantasyland. Tandis que George Washington, de nationalité anglaise avant l’indépendance américaine, serait quant à lui relié à la gare de Fantasyland, qui se situe dans la partie anglaise du Land. Pour Frontierland, ce sont les trains Eureka et W.F. Cody qui les représenteraient. Les voitures de l’Eureka reprenant le thème de la ruée vers l’or illustrent ainsi parfaitement la thématique générale de ce Land, tandis que W.F. Cody, célèbre Buffalo Bill, est la représentation historique de cet Ouest américain. Les deux figures peuvent aussi être rattachées au monde de Discoveryland. Le nom Eureka pouvant faire référence à Archimède, le train illustrerait le thème de la découverte voulu par le Land du futur de Paris. En ce qui concerne W.F. Cody qui vint dans la capitale française en 1902, il se pourrait même qu’il ait croisé le célèbre Jules Verne en personne.

Sur la question du tracé du train, la version parisienne est parfaitement respectueuse des ambitions de Walt Disney pour ses trains à vapeurs. Sur plus de 2,2 km, le visiteur est en effet amené à traverser les quatre Lands et, potentiellement, s’arrêter à trois gares sur le trajet. Si l’attraction a été ouverte lors de l’inauguration du Parc en 1992, plusieurs modifications, plus ou moins importantes, sont venues s’ajouter au tracé initial lors de l’année suivante. Tout d’abord, un chemin passant sous la voie des trains construit en 1993 permet aux visiteurs d’accéder à une nouvelle zone de Fantasyland, comprenant les attractions Casey Jr. – le Petit Train du Cirque et Le Pays des Contes de Fées. Et, quelques mois plus tôt, c’est la gare de Discoveryland qui fut ouverte en novembre 1992. Au cours des sept premiers mois d’exploitation de la ligne ferroviaire, les trains ne s’arrêtaient, il est vrai, que dans trois gares, soit celles de Main Street Station, Frontierland Depot et Fantasyland Station. Des changements plus continus, selon la saison ou l’année, ont régulièrement lieu sur la gare de Main Street Station. Le bâtiment se pare, en effet, d’habits différents pour fêter certaines fêtes, comme Halloween et Noël, mais aussi certains évènements comme les différents anniversaires du Parc.

En parlant de la façade de cette gare, il est intéressant de constater la présence de quatre vitraux représentant chaque Land du Parc Disneyland. Ainsi pour Adventureland, c'est une représentation du bateau du Capitaine Crochet qui illustre le monde de l'aventure. Fantasyland est, quant à lui, illustré par Le Château de la Belle au Bois Dormant, marquant l'entrée dans le Land. La montagne Big Thunder trône derrière le Mark Twain pour représenter Frontierland. Enfin, l'attraction Orbitron, Machines Volantes symbolise Discoveryland. Au final, seul Main Street U.S.A. ne possède pas son propre vitrail sur sa gare.

Reprenant certaines caractéristiques qui peuvent être retrouvées dans les autres versions de l’attraction, le Disneyland Railroad parisien contient quelques scènes inédites qui le rend unique. En sortie de la gare de Main Street, le train traverse le Grand Canyon Diorama, un long tunnel présentant la faune et la flore de ce monument naturel de l’ouest américain. Ce passage de l’attraction est inauguré le 31 mars 1958 dans la version californienne de l’attraction. Il s’inspire du court-métrage Grand Canyon, réalisé en 1959, et qui dépeint sur fond musical, les changements de saison au sein du mythique Grand Canyon. S’étendant sur 102 mètres de long entre les gares de Tomorrowland et Main Street U.S.A., il est, à l’époque, le plus long diorama du monde. À Paris, son installation est prévue dans les plans du Parc, dès les premières ébauches, ce qui permet de le situer dans un moment de la visite plus adapté, entre Main Street U.S.A et Frontierland. Disneyland Paris est dès lors le seul Parc à avoir reproduit ce passage : en effet, Tokyo Disneyland a, quant à lui, repris Primeval World qui est une section préhistorique du diorama, tandis que de tels tunnels sont absents des autres Resorts. La version française se démarque aussi de ses consœurs avec la présence d’une jeep liée à l’histoire de l’attraction Indiana Jones et le Temple du Péril, que le train vient de dépasser, quelques mètres après la gare de Frontierland. Enfin, la traversée de la grotte de Pirates of the Caribbean, permettant d’avoir un aperçu de l’attraction, renvoie à une situation similaire présente à Anaheim : les trains passent ainsi à travers l’attraction Splash Mountain.

Pour accompagner le voyage des visiteurs, un fond sonore est audible tout au long du parcours, s'adaptant à chaque Land traversé. Ainsi, lorsque le train visite le Grand Canyon Diorama, c'est le thème "The Grand Canyon Suite" de Ferde Grofé qui peut être entendu. Une fois la ville de Thunder Mesa atteint, le thème du film Les Sept Mercenaires, composé par Elmer Bernstein, transporte les touristes dans le Far-West. Il est à préciser que ce thème est récurrent à travers tout Frontierland. En quittant la gare, la musique "The Cavalcade and Maze" du spectacle La Légende de Buffalo Bill escorte les visiteurs vers leurs prochaines aventures. Lors de la traversée d'Adventureland, deux mélodies liées aux attractions que le train contourne se font entendre : tout d'abord celle du film Indiana Jones et le Temple Maudit pour illustrer la scène de la jeep issue de l'attraction Indiana Jones et le Temple du Péril, ensuite c'est le célèbre air de l'attraction Pirates of the Caribbean qui retentit quand le convoi la traverse. La visite de Fantasyland se compose, quant à elle, de trois musiques distinctes. La première est le thème de Mary Poppins lorsque le train arrive dans la gare du Land. S'en suit, une fois que le voyage est de nouveau sur les rails, le thème instrumental de la chanson Tu T'Envoles du film Peter Pan. Cette mélodie peut aussi être reliée à l'attraction tirée du long-métrage d'animation, Peter Pan's Flight, située non loin de la gare. Enfin, c'est l'air entêtant de l'attraction "it's a small world" qui retentit lorsque le train circule juste devant le bâtiment coloré. Une fois ce monde féérique dépassé, le convoi approche de la gare de Discoveryland sur le thème de l'attraction Le Visionarium - Voyage à Travers le Temps, remplacée désormais par Buzz Lightyear Laser Blast. Ce thème musical accompagne le train tout au long de sa traversée du Land. À l'approche de la gare de Main Street U.S.A., la chanson du film Mary Poppins, Le Beau Cerf-Volant, invite les visiteurs à descendre et à jouer dans les rues de Main Street.

Depuis son inauguration, le 12 avril 1992, la gare de Main Street U.S.A. a connu quelques évolutions, notamment une importante réhabilitation entre 2015 et 2016. Le premier changement consiste en la disparition progressive de casiers situés sous les arches de la gare. Ouverts en 1992, ils furent fermés trois ans plus tard, avant d'être retirés du Parc en 2016. Le second changement, d'importance, est la modification du panneau situé à l'avant de la gare. Dans un premier temps, le panneau portait l'inscription "Main Street U.S.A. Disneyland Paris", signalant l'entrée dans l'un des Lands de Disneyland Paris, comme il est possible de voir pour chaque "pays" du Parc. Pour la célébration du vingtième anniversaire, cette mention a été retirée pour une autre reprenant le nom du Parc, "Disneyland Paris". Cela venait compléter les décorations pour cet anniversaire, qui, pour la première fois, étaient installées sur la gare et non sur le château. À la fin de la célébration, la nouvelle mention resta en place. En ce qui concerne les décorations de la gare, la grande réhabilitation de 2015-2016 a apporté quelques changements au sein de la queue de l'attraction. Des affiches des différentes destinations du Disneyland Railroad sont désormais visibles sur les murs de la gare. Le voyageur est ainsi invité à visiter les différents Lands à travers ces diverses publicités pour la compagnie ferroviaire.

Attraction mythique s’inscrivant dans la plus pure tradition des Parcs Disney à travers le monde, Disneyland Railroad est un passage obligé pour tout visiteur novice de ce lieu magique. Plus qu’un moyen de locomotion, les quatre trains à vapeur sont des supports de présentation de la riche histoire des États-Unis des XVIIIe et XIXe siècle tout comme celle de Disneyland !

La disponibilité

Cette attraction est encore ouverte à Main Street U.S.A. dans le Parc Disneyland de Disneyland Paris.

D’autres versions existent au Disneyland Park (Disneyland Resort), au Magic Kingdom (Walt Disney World Resort), à Tokyo Disneyland (Tokyo Disney Resort) et à Hong Kong Disneyland (Hong Kong Disneyland Resort).

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