Buzz Lightyear Laser Blast
Date d'ouverture : Le 8 avril 2006 Type d'attraction : Parcours scénique interactif |
Musique : George Wilkins Durée : 5 minutes (sans tenir compte de la file d’attente) |
Le synopsis
L’infâme Empereur Zurg a encore frappé. Il a envoyé ses horribles acolytes robots voler les générateurs à cristaux fusions (des piles !) aux jouets de la galaxie pour alimenter son arme secrète, qui lui permettra de dominer la galaxie. Star Command appelle de nouvelles recrues ! À bord de l’XP-41 et grâce à leur Astro Laser, de courageux visiteurs peuvent donc aider Star Command et devenir des Héros Galactiques. |
L'expérience
Après avoir reçu un appel pour devenir
de nouvelles recrues, des aventuriers se rendent jusqu’au vaisseau spatial de l’élite de Star Command qui a atterri sur Discoveryland. Les courageux
volontaires repèrent d'ailleurs très rapidement l'engin en question sur lequel trône
pas moins qu'une statue du grand Buzz l’Éclair.
Dès leur entrée dans la navette, les apprentis héros galactiques
prennent conscience que quelque chose a changé en eux : ils sont, en
effet, réduits à la taille des jouets qui les entourent. De nombreux modes d’emplois géants
leur expliquent alors l’utilisation de leurs futurs Star Cruiser et Astro Laser.
Mais voilà que déjà, via un talkie walkie, des Rangers de l’Espace appellent Star Command à leur venir en aide, l’infâme Empereur Zurg ayant volé des générateurs.
En regardant par les grands hublots, les participants
à l'aventure se rendent vite comptent que, sans secousse, ni désagrément, la navette a pris son envol. A travers ceux-ci et les différentes portes, ils peuvent,
il est vrai, observer que l’escadron vert (les Petits Hommes Verts à 3 yeux
!) s’est déjà mis à la tâche. En effet, leur planète, la Planète
Verte, qui a d'ailleurs la forme de leur tête, est menacée par le terrible
Empereur Zurg. Ils ont donc offert leur aide à Star Command et testent
eux-mêmes les Astro Lasers, tout en surveillant les alentours du vaisseau.
Les nouvelles recrues se dirigent
patiemment vers le point de rendez-vous du vaisseau pour assister au briefing du grand héros, Buzz l’Éclair. Il explique
alors la mission grâce à une tablette Etch-A-Sketch tout en
détaillant l’horrible plan de l'Empereur Zurg. Ce dernier, avec son armée de robots,
s'emploie à voler les générateurs à cristaux fusions des jouets de tout l’univers, pour alimenter son arme secrète
dans le but de devenir le maître de la galaxie. Tous les aventuriers seront,
par conséquent, envoyés dans le secteur 9, où se trouvent
précisément la Planète Z et la Planète Verte.
Les
apprentis héros galactiques feront de la sorte équipe avec l’escadron vert.
Il se chargera de récupérer les générateurs, pendant que les
petits nouveaux s’occuperont, eux, de pulvériser les robots. Tous se retrouveront
finalement sur la maudite Planète Z de Zurg. Mais voilà que les Space Cruisers XP-41 sont
fins prêts à partir (le « X » correspondant au nom de la mission secrète pour anéantir les plans de Zurg et « P »
au mot protection car ils sont dotés d’un bouclier protecteur à l’avant).
Tout
ce beau monde se dirige enfin vers la salle de lancement. Des membres de Star Command aident
alors les recrues à prendre place à bord de leurs croiseurs spatiaux,
deux par deux. Et les voilà partis pour leur combat intergalactique
ou, plus simplement, comme dit Buzz : « Vers l’infini et au-delà ! ».
Le tableau de bord de chaque croiseur spatial dispose de deux Astro Lasers pour terrasser les robots et d’une commande centrale à 360° pour leur permettre de ne manquer aucun de ces terribles fléaux. Tous les vaisseaux sont,
en outre, alimentés avec des piles grâce à la fusion crystolique.
Projetées bien vite dans l’espace, les recrues se retrouvent donc au cœur de l’action et doivent faire face à une horde de robots,
voulant à tout prix défendre leurs butins et les empêcher d’atteindre le navire de l'Empereur Zurg.
Le terrible chien robot Dogbot qui attaque une station spatiale
ressemblant à un poteau incendie ; Boxobot le robot boxeur armé de ses gants de boxe,
ou encore l’horrible Gigantobot, un robot gigantesque armé d’une scie circulaire et de deux grappins
forment le plus gros du danger, sans oublier Betterybot qui s’enfuit avec un sac rempli de cristaux fusions.
Fort heureusement, grâce à une bonne dextérité et beaucoup de courage, les nouveaux Rangers découvrent
sans trop de mal les points faibles de leurs ennemis. Ils arrivent ainsi à atteindre le vaisseau de l’infâme Zurg et montent à bord, en mettant à plat sur leur passage les différentes piles qui, déjà reliées par des fils électriques, doivent alimenter
son arme secrète.
Les héros
galactiques en herbe se retrouvent donc devant l’infâme Empereur qui,
bien-sûr, n’est pas seul ; des robots étant là pour le défendre et l’aider à s’échapper de son vaisseau, notamment Grabobot qui garde l’entrée d’un couloir. Zurg ne se laissera
d'ailleurs pas capturer si facilement : armé d’un triple pistolet lance-balles, il défendra
en effet coûte que coûte son arme secrête. Elle se trouve d’ailleurs derrière lui
; cette monstrueuse fusée avec ses bras mécaniques, armée de feux d’artifices dont un énorme où est écrit « The Big One »
a de quoi, il est vrai, donner froid dans le dos à n’importe quel jouet. Hélas, elle est hors de portée de tir
! Durant le combat, Powerbot, le robot situé à la droite de l’Empereur, essaye
vaille que vaille de la relier aux cristaux fusions de la salle précédente du vaisseau.
L’attaque
des rangers étant couronnée de succès, le vaisseau de Zurg atterrit
finalement en urgence sur la Planète Z. A l'aise chez lui, il peut
alors s’enfuir en survolant ses terres à bord de son arme secrète. Avant de sortir de l’épave, les Rangers,
quant à eux, découvrent que des Skelobots ont été touchés par des câbles dénudés, pendant l’atterrissage forcé, révélant
à sa suite leur structure interne. Les recrues se retrouvent tout de go face au colossal Slimecano, le redoutable volcan
producteur de vase verte, celle-là même qui recrouvre entier le sol de la
Planète Z.
Les Rangers de l’Espace
sont d'ailleurs prêts à tout ; de nombreux robots et jouets monstrueux
étant là pour les affronter à l'exemple du Wind-up Dragon, un dragon mécanique avec une clé dans
le dos pour le remonter. Même le ptérodactyle de Sid survole la planète
! Si certains ennemis sont cachés dans des boîtes comme Alien-In-a-Box qui imite un Jack-in-a-Box ou derrière des rochers,
il suffit néanmoins de frapper aux bons endroits pour pouvoir les débusquer.
Mais
Zurg arrive finalement à s’enfuir dans l’espace
! Les recrues s'efforcent donc de le suivre et comprennent vite qu'il se
dirige vers la planète de l’escadron vert qu'il menace de son « The Big One »
déjà dégoupillé. Pour arriver à le rattraper, les Space Cruisers passent
donc en mode hyperespace...
Arrivés non loin de la Planète Verte, les Rangers retrouvent avec
soulagement Buzz, venu les aider, pour ce dernier face-à-face. Il a
lui-même besoin de toute la force et l’habilité des nouvelles recrues pour battre l'Empereur Zurg. Les escadrons verts démantèlent
ainsi l’arme secrète durant tout le combat et arrivent à stopper la course folle de la fusée dévastatrice. L’armée verte
réussit également à mettre hors état de nuire un Destructobot.
Grâce à tous les héros, l’arme secrète est détruite et Zurg capturé
! Sur la planète des Petits Hommes Verts, le méchant est reconditionné dans son emballage de jouet et renvoyé au magasin Al’s Toy Barn, car
il est su désormais que c’est un mauvais jouet ! L’escadron vert remercie
alors les Rangers en leur offrant leur reconnaissance éternelle.
Retour à
la base initiale où Buzz, grâce à un Baby Phone,
félicite les recrues pour le combat mené. Celles-ci peuvent maintenant débarquer avec l’aide des membres de Star Command
tandis que leur canon Laser leur indique le score obtenu durant la bataille qui
leur permet de connaitre leur place au tableau d'honneur. Seuls les
meilleurs d'entre eux sont des Héros Galactiques !
La critique
Après l’ouverture en 1996 du Buzz Lightyear's Pizza Planet Restaurant, l’attraction Buzz Lightyear Laser Blast directement inspirée des films à succès Toy Story 2 et de la série
Les Aventures de Buzz l’Éclair, a ouvert ses portes en avril 2006 à Discoveryland. Traduite en français Buzz l’Éclair Bataille Laser lors de sa campagne publicitaire, elle remplace l’attraction Le Visionarium
- Voyage à Travers le Temps, cinéma à 360 degrés de 1992 et fermée en septembre 2004.
Cette attraction,
qui rendait hommage au visionnaire Jules Verne, se situait non loin de Space Mountain - De la Terre à la Lune, des Mystères du Nautilus et des Crater Pools (bassins à l’entrée de Discoveryland rappelant les cratères volcaniques) dont chacune fait référence
à un livre de
l'auteur : Voyage au Centre de la Terre (1864), De la Terre à la Lune (1865) et Ving Mille Lieues sous les Mers (1869). Le Visionarium - Voyage à Travers le Temps se fondait
ainsi dans le décor, et ce, grâce à ses bâtiments construits dans un style d’architecture d’allure steampunk rappelant les structures des expositions universelles telles que la Tour Eiffel et la révolution industrielle du XIXème siècle.
Mais voilà, comme ses prédécesseurs, Disneyland Paris a fermé les portes de l’attraction pour la remplacer par Buzz Lightyear Laser Blast. Adieu Timekeeper et 9-Eyes, bienvenue à Buzz l’Éclair et aux Petits Hommes Verts. Quoique 9-Eyes n’ait pas quitté les lieux
puisqu'elle se cache dans la première scène de l’attraction.
Le bâtiment a alors changé de façade offrant un aspect de vaisseau spatial plus plastique et moderne, rappelant d’avantage le côté est de Discoveryland avec Star Tours et Buzz Lightyear's Pizza Planet Restaurant, cassant
de la sorte la sectorisation du Land.
Buzz Lightyear Laser Blast est
donc une attraction déjà préexistante dans les autres Parcs Disney. La toute première, Buzz Lightyear Space Ranger Spin, a ouvert au Magic Kingdom de Walt Disney World en 1998, remplaçant Dreamflight (un ride sur l’aviation). Celle-ci reprend la même trame scénique que ses homologues à travers le monde. Par contre, les scènes n’ont pas la même longueur et la même finition
: les Lasers sont plus gros et fixes sur le véhicule - ce qui ne permet pas
une aussi bonne maniabilité - et les cibles ont toutes la même valeur,
c'est-à-dire 100 points. Ensuite ouvre l'exemplaire de Tokyo Disneyland, sous le nom de Buzz lightyear Astro Blasters en avril 2004, remplaçant l’attraction Timekeeper. Il s’agit d’une version améliorée de celle de Magic Kingdom
avec des pistolets laser qui ne sont plus fixes mais reliés par un fil et la
création de cibles à différents points. Des nouvelles scènes - telles
que celles que seront mises en place en France - sont créées
pour l'occasion.
La version de Disneyland Resort en Californie, qui porte presque le
même nom que celle de Tokyo, ouvre pour sa part en mars 2005. C'est l’unique
exemplaire de l’attraction avec une connexion internet. Ainsi, les gens, depuis chez eux, peuvent jouer et aider, s’ils le veulent, les visiteurs
pendant leur tour. Le modèle de Hong Kong Disneyland
accueille, quant à lui, ses premières recrues en septembre 2005, reprenant
le même nom et la même formule que celle de Tokyo. Enfin, en 2016, Buzz Lightyear Planet Rescue est inaugurée en même temps que Shanghai Disneyland
: il s’agit d’une version bien différente des autres avec une mission de sauvetage épique de la Planète Verte.
Chaque flotte de croiseurs spatiaux porte, à travers le monde, des numéros
différents, des XP-37 floridiens aux XP-41 français.
Au nombre de quatre-vingt-huit, chaque XP-41 dispose de deux Astro Lasers avec des sons et lumières rappelant les bruitages de ce type de jouet, chacun relié par un fil laissant de la liberté à son utilisateur. Sur le tableau de bord, un écran pour chaque pistolet donne les points au fur et à mesure de l’expérience. Une manette centrale permet aux pilotes de pourvoir tourner à 360° pour ne manquer aucunes cibles repérées. Il s’agit, tout comme
Phantom Manor, d’une attraction Omnimover, c’est-à-dire qui ne s’arrête jamais. Les Space Cruisers ont un aspect de jouet en plastique, avec leurs couleurs, leurs gros écrous et l’alimentation par pile à l’arrière.
Chaque détail de l'attraction participe à une immersion
totale dans l'univers du jouet, de la vue du vaisseau spatial jusqu’à la sortie, ne laissant rien au hasard.
Dès l’entrée, une impression de rapetissement se fait sentir avec les modes d’emplois,
les jouets géants et les vis énormes de la file d’attente. Pour ce qui est du parcours pédestre,
se remarquent les couleurs dominantes vert, violet, rouge et blanc rappelant
celles de Buzz. Le personnage, bien évidemment présent, est un Audio-Animatronic dont la projection du visage se fait par l’arrière avec une très grande fluidité de mouvements, le rendant impressionnant de réalisme. De nombreux dessins avec les martiens verts ornent,
également, les murs de la file d’attente, semblables aux autocollants des jouets.
Enfin, les voix entendues durant toute l’aventure sont volontairement exagérées, tout comme les enfants
exaltés le font lors de leurs jeux.
L'attraction propose en fait des jeux de tir gigantesques, rappelant les jeux d’arcade. Le but est ainsi de tirer sur des cibles et d’amasser le plus de points possible. Les quatre-vingt-huit cibles marquées par le Z de l'Empereur Zurg rapportent, pour cela, des points en fonction de leurs formes :
- Les cibles rondes : 100 points
- Les cibles carrées : 1 000 points
- Les cibles en losange : 5 000 points
- Les cibles triangulaires : 10 000 points
- Deux cibles cachées : 50 000 points
Lorsque l’une d’elle est touchée, elle émet un signal visuel et sonore synchronisé avec l’Astro Laser. Contrairement au laser habituel, Disney a
d'ailleurs mis au point, ici, des Lasers sans danger pour les yeux des participants. Pour que tout le monde puisse marquer des points, les visiteurs se voient tout de même attribuer
cent points au bout de dix tirs ratés. Les plus jeunes peuvent ainsi profiter
de l'attraction en accumulant des points, sans viser, tout en s’amusant. Elle permet,
en outre, à tous de participer à l’aventure sans restriction de tailles et accueille les personnes handicapées avec un croiseur spatial adapté aux fauteuils roulants.
L’univers de l’attraction évoque la série
Les Aventures de Buzz l’Éclair et son pilote
Buzz l'Éclair - Le Film : Le Début des
Aventures sorti directement en vidéo en tant que héros de Star Command bien que celui-ci semble avoir fusionné avec le monde des jouets. Dans Toy Story, le jouet Buzz l’Éclair se prend
déjà pour un véritable Ranger : il est donc permis d’imaginer qu’il a connu un
nouveau bogue et se croit de nouveau Ranger de l’Espace ! Lors du briefing,
il est d'ailleurs possible de remarquer qu’il a la même intonation de voix que lorsqu’il se prend pour un héros de la galaxie. De plus, comme
cela se voit dans
Toy Story 2, ni les Petits Hommes Verts, ni Zurg ne se considèrent comme des jouets.
Ce choix narratif, quelque peu alambiqué, s'explique sans doute par le fait
que les visiteurs connaissent mieux Buzz et ses amis sous leur forme de jouets que
via leurs aventures dans la série...
En plus des personnages-clés, se remarquent de nombreuses références au film Toy Story 2, à l'exemple de l’arme secrète de Zurg qui fait un rappel aux assemblages de jouets réalisés par Sid, le méchant garçon qui massacrait les jouets
dans le premier opus. D'ailleurs, son ptérodactyle semble bien
présent sur la Planète Z ! De même, lors du combat final, Buzz revêt le prénom d’Andy
sur le dessous de sa chaussure droite comme dans le film sans oublier une dernière référence
qui se glisse lors du reconditionnement de l'Empereur Zurg avec le nom de Al’s Toy Barn
noté sur le ticket de caisse du magasin, clin d'œil là aussi à celui de
Toy Story 2. Enfin, la science-fiction
au sens large n'est pas en reste avec la présence sur la Planète Z,
d'extraterrestres de la légende de Roswell !
La musique de l’attraction, quant à elle, a été écrite par George Wilkins reprenant les thèmes composés par Randy Newman.
Il revisite ainsi « Étrange Bazar » »
en début de parcours pour bien marquer que des choses étranges arrivent
lorsque les recrues découvrent les plans de Zurg. L'évolution du
thème est en revanche radicale pour marquer la victoire finale avec Buzz qui
se fait sur l’arrangement de « Je Suis Ton Ami ».
Enfin, un mélange de l’univers musical de
Toy Story et d'airs de science-fiction des années 50-60, dans une
volonté d'insuffler un trait d'humour à cet univers finalement peu sérieux,
constitue la musique d'ambiance de l'attraction offrant aux participants
l'occasion d'une immersion totale dans le monde du jouet.
En passant sous silence le crime de lèse-majesté que représente son remplacement du (Le) Visionarium - Voyage à Travers le Temps, Buzz Lightyear Laser Blast est une attraction incontournable et familiale servant une immersion totale dans l’univers des jouets. Les visiteurs ont, grâce à elle, le plaisir de retrouver une aventure de Buzz l'Éclair grandeur nature qu'il ne s'agit pas de regarder mais bien de vivre. Mieux encore, le système de points offre l'opportunité aux aventuriers de rivaliser entre eux, et donne l'envie de revivre l'expérience, encore et encore, tant chaque nouvelle visite est une chance d'améliorer son score.
Buzz Lightyear Laser Blast est une attraction qui, par sa qualité narrative et son offre de divertissement, a su emporter l'adhésion des visiteurs et ce, en dépit de son illégitimité définitive à se situer dans cette partie de Discoveryland...