André Vanneste
Date de naissance : Le 12 mai 1927 Lieu de Naissance : Bruxelles, en Belgique Date de Décès : Le 02 mai 1995 Lieu de Décès : Bruxelles, en Belgique |
Nationalité : Belge Profession : Dirigeant |
La biographie
Profitant du cinquième anniversaire de Disneyland Paris, les studios Disney décident d’honorer la mémoire des Européens ayant contribué au succès de la compagnie. Le 11 avril 1997, la cérémonie de remise des Disney Legends Awards est ainsi délocalisée à Marne-la-Vallée afin de récompenser dix-huit lauréats au nombre desquels figure le Belge André Vanneste.
André Vanneste voit le jour le 12 mai 1927 à Bruxelles, en Belgique. Âgé de douze ans lorsque débute la Seconde Guerre mondiale, il assiste à l’invasion puis à l’occupation du royaume par les troupes de l’Allemagne nazie au printemps 1940. Choqué, Vanneste vit donc à l’heure allemande pendant trois ans avant de s’engager dans les rangs de la Croix-Rouge belge. Il participe ainsi à différentes opérations de soutien auprès de la population. Il intègre en particulier un groupe de sauvetage créé pour venir en aide aux victimes des bombardements allemands. Lorsque la guerre s’achève enfin en mai 1945, il est bientôt décoré de la Médaille de la Croix-Rouge remise pour actes de bravoure.
Pendant que la reconstruction de la Belgique commence, André Vanneste achève ses études en commerce et finance à l’Institut Saint-Louis. Diplômé en 1946, il devient alors représentant pour une brasserie bruxelloise. Deux ans plus tard, en 1948, il démissionne pour rejoindre le bureau belge d’Universal Pictures. Ayant à présent un pied dans l’industrie du cinéma, c’est à cette époque qu’il fait la connaissance d’Armand Bigle, le fondateur de Screpta Brussels, la société chargée de représenter les intérêts des Walt Disney Productions au Benelux et en Suisse. Les deux hommes ne tardent pas à sympathiser. Vanneste quitte Universal pour Screpta. Nommé directeur commercial, il s’occupe de superviser la promotion des publications Disney en Belgique, notamment l’hebdomadaire Mickey Magazine lancé en octobre 1950.
Promu directeur de l’agence, André Vanneste parvient à signer un contrat en or avec VNU, l’une des plus grandes maisons d’édition d’Europe située à Haarlem, aux Pays-Bas. D’autres titres de presse naissent bientôt de cette alliance, comme le magazine Donald Duck dont le premier numéro paraît le 25 octobre 1952. Le succès est immédiat. La revue s’écoule rapidement à trois-cent-quatre-vingt-mille exemplaires chaque semaine.
Invité à de nombreuses reprises à Burbank pour participer à diverses conventions et rencontrer les frères Disney, André Vanneste est missionné le 17 avril 1958 pour accompagner Walt et Lillian qui visitent ce jour-là l’Exposition universelle de Bruxelles. Passionné depuis l’enfance par ce genre de foire, le papa de Mickey souhaite parcourir librement les allées et découvrir les prouesses et les spécialités de chaque pavillon. Il prévient Vanneste qu’il veut pouvoir se promener tranquillement sans être importuné. Une paire de lunettes de soleil sur le nez et son chapeau enfoncé sur la tête, il tente alors de passer incognito pour ne pas être assailli par les fans. C’est cependant peine perdue lorsque les journalistes le reconnaissent. Qu’à cela ne tienne, Walt Disney accepte de se prêter au jeu des interviews tout en déambulant d’exposition en exposition. Avec Vanneste, il assiste ainsi à une conférence du chimiste Hubert N. Alyea. Sympathique et décalé, le scientifique lui inspirera le personnage du professeur Brainard incarné par Fred MacMurray dans Monte là-d’ssus. André Vanneste et les époux Disney visitent par ailleurs le pavillon américain à l’intérieur duquel est projeté America the Beautiful, le film à 360 degrés réalisé par les studios.
Le Pavillon américain à l'Exposition universelle de Bruxelles, 1958
En 1973, les Walt Disney Productions se portent acquéreurs de Screpta Brussels. Maintenu à son poste, André Vanneste devient de fait un employé des studios. Désormais numéro 1 de Disney en Belgique, il contribue à l’expansion de sa filiale. D’autres revues voient le jour. Des milliers de produits dérivés sont mis sur le marché. Ses services organisent par ailleurs les ressorties en salles de classiques tels que Cendrillon et Peter Pan.
Nommé vice-président et directeur des ventes de The Walt Disney Company (Benelux) S.A., André Vanneste se retire finalement des affaires en 1993 après plus de quarante années passées au service de Mickey. Il disparaît deux ans plus tard, le 2 mai 1995. Il avait soixante-sept ans. « Quoiqu’il entreprenne », expliquait son fils, Didier Vanneste, « c’était comme si mon père travaillait pour lui-même ou pour sa propre famille. Il se souciait à chaque instant de ce qu’il pouvait advenir de Disney et chaque dossier était considéré comme une affaire personnelle, qu’il s’agisse d’un contrat à signer ou du moindre centime à dépenser ».