Raymond
Titre original : The Shaggy Dog Production : Walt Disney Pictures Date de sortie USA : Le 10 mars 2006 Genre : Comédie |
Réalisation : Brian Robbins Musique : Alan Menken Durée : 98 minutes |
Disponibilité(s) en France : |
Le synopsis
Bien décidé à gravir l'échelon professionnel supérieur qu'il vise, quitte à négliger femme et enfants, le procureur adjoint de Los Angeles, Dave Douglas, semble tout entier accaparé par sa carrière d'homme de loi quand une mystérieuse affaire vient bousculer l'ordre des choses.
Infecté, au gré d'un hasard qui n'en n'est pas vraiment un, par un gène de jouvence canine convoité par un laboratoire d'expérimentation animale, il subit, en effet, une profonde mutation génétique totalement aléatoire. Dave se retrouve ainsi, à chaque montée d'adrénaline, transformé en chien...
La critique
Raymond est une énième adaptation du "Classique" des films d'acteurs Disney : Quelle vie de chien !. Sorti en 1959, ce dernier fait partie de l'envieuse catégorie des productions à petit budget qui créent l'événement en emportant largement l'adhésion du public, alors même que les professionnels n'y croyaient pas vraiment. Il collectionne d'ailleurs les premières marches de podium sur bien des points : première comédie "live" réalisée par les studios aux grandes oreilles, premier film Disney à mettre vedette Fred MacMurray, figure emblématique des studios de Mickey des années 50-70 et premier au box-office de l'année 1959 aux USA. Son succès est tel qu'il a droit à un deuxième opus en 1976 sous le titre d'Un Candidat au poil puis à de nombreuses suites ou remakes à la télévision.
Raymond reprend donc un scénario fort connu. Il ne l'agrémente d'ailleurs pas vraiment de réelles surprises. Le film est, en ce sens, typique des comédies Disney des années 90 et 2000. Quelques rares scènes sont drôles mais l'ensemble reste très moyen. L'humour ne vole pas très haut, les dialogues sont plats et le rythme est lent. Même les effets spéciaux assurent le minimum. Contrairement au long-métrage de référence, la transformation de l'homme en chien est, ici, à peine mise en scène, négligeant ainsi son incroyable potentiel de divertissement. Une bonne fois pour toute : Raymond n'est assurément pas là pour surprendre ! Surfant sur le thème, moult fois exploité, du passage aléatoire d'un homme à la condition d'animal domestique, il a pour seule vocation de proposer aux spectateurs une comédie familiale sans risque, reprenant tous les codes du genre et toutes les astuces propres à Disney. Le casting en est la preuve flagrante tant il est sans surprise. Toutes les actuelles égéries du studio de Mickey sont, en effet, ici réunies et assurent une prestation digne du minimum syndical. Tim Allen joue ainsi "son" numéro, déjà bien rodé, depuis plus de dix ans, dans les grands succès des comédies Disney telles Super Noël, Un indien à New-York ou Hyper Noël. Spencer Breslin cherche, quant à lui, toujours, à exister mais ne parvient pas un instant à faire oublier sa piètre prestation de gamin insupportable dans Sale môme. Danny Glover renoue, il est vrai, avec Disney après l'honorable Opération Dumbo Drop, mais se limite à un rôle secondaire négligeable. Seul, en réalité, Robert Downey Jr.(Ally McBeal) semble parvenir à sortir du lot, campant un très convaincant méchant à la sauce "Disney" : sans foi ni loi, tout particulièrement égocentrique et méprisant !
Raymond ne vaut en fait que par l'incroyable capital sympathie des animaux qu'il met en scène, à commencer, bien évidemment, par le bobtail. Cela fait tout de même un peu court pour se prendre au jeu : quitte à fondre devant des chiens et leurs mimiques, autant préférer Antartica, prisonniers du froid, sorti la même année.