Super Noël Méga Givré
Le synopsis
La période de Noël n'est bien sûr pas de tout repos pour le Père Noël, Scott Calvin. Mais quand en plus de sa mission planétaire, il doit aussi gérer la grossesse de sa femme et la venue de ses beaux-parents, cela devient vite une compétition de haute voltige. Et comme si cela ne suffisait pas, il se voit contraint d'affronter Jack Frost, son assistant jaloux et machiavélique, qui poursuit le vil objectif de le destituer pour prendre le contrôle du Pôle Nord et de la fête préférée des enfants... |
La critique
Super Noël Méga Givré est le troisième opus d'une trilogie décidée sur le tard, à la suite de Super Noël et d'Hyper Noël. Si la collection entreprise s'ouvre sur un film magique prétexte à une certaine critique familiale, le second opus joue, lui, plutôt la carte de la fantaisie délaissant la magie et l'émotion. Cette option éditoriale contestable se trouve malheureusement confortée dans le troisième volet des aventures de Scott Calvin.
Super Noël Méga Givré a la double bonne idée de non seulement
reprendre l'action là où elle s'était arrêtée dans
Hyper
Noël mais aussi de conserver strictement le même casting
que les deux premiers opus. Pour peu, il serait permis de penser que la
trilogie était décidée d'avance, (comme la tendance actuelle semble le
vouloir à Hollywood), alors qu'en réalité, seul le succès des précédents
épisodes est à l'origine des suivants.
Si les acteurs rempilent ainsi tous de nouveau, leur prestation n'est pas
forcément enjouée. Tim Allen devient, en effet, de moins en moins drôle et
n'atteint pas la qualité de jeu obtenue dans
Super Noël
ou Un indien à
New-York. Spencer Breslin, le gamin insupportable de
Sale Môme et de
Raymond,
ne se bonifie pas, quant à lui, avec l'âge et conserve sa mauvaise habitude
de taper rapidement sur les nerfs des spectateurs. Ces derniers s'accordent
néanmoins des moments de répits salutaires en retrouvant une flopée de têtes
connus, du moins s'ils sont abonnés à Disney Channel, à l'exemple de l'elfe
docteur interprété par Charlie Stewart, qui joue Bob, le copain roux des
jumeaux dans La vie de palace de Zack et Cody. Ils retrouvent
également avec plaisir Martin Short (Jack Frost), déjà vu dans de nombreuses
productions de la firme de Mickey et notamment
Le père de la
mariée ou le film de l'attraction de
Disneyland Paris, Cinémagique.
Le scénario, pour sa part, n'apporte rien de bien neuf et cherche visiblement à s'inscrire dans la lignée du Grinch dont il lorgne sans vergogne sur le style. Super Noël Méga Givré se concentre ainsi essentiellement sur le personnage de Scott Calvin. Si quelques bonnes idées apparaissent ici ou là, elles sont visiblement en nombre insuffisant pour ne pas voir le film sombrer dans les affres de la platitude et du prévisible. Où y a t'il, en effet, de l'originalité - après Retour vers le futur - à voir un personnage, appréhender sa vie dans un futur alternatif ? Au sentiment de déjà vu, vient en outre se greffer un manque cruel d'émotion. Seule Liliana Mumy, qui endosse le rôle de Lucy Miller, la fille de l'ex-femme de Calvin parvient, il est vrai, à donner un peu de cœur au film, qui en est globalement dépourvu, un comble pour le genre !
Sans réelle dynamique, Super Noël Méga Givré devient un film sympathique si - et seulement si - il est vu dans la période de Noël : impossible, en effet, pour lui de rayonner au delà, tant il ne dispose pas des ressources suffisantes pour exister seul.