Les Secrets de la Vie
Titre original : Nature's Secrets of Life Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 6 novembre 1956 Genre : Documentaire CinemaScope |
Réalisation : James Algar Collection : True-Life Adventures Musique : Paul J.Smith Durée : 70 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
La biodiversité est un élément essentiel de la Terre et, par ricochet, de la vie des hommes. L'incroyable variété des végétaux et des espèces, leurs processus de développement ou leurs organisations sociétales ont, en effet, cela de particulier qu'ils touchent l'ensemble de la Terre. La croissance des plantes et des fleurs, l'organisation des abeilles et des fourmis, la foisonnante vie sous-marine sont autant de sujets passionnants. Quelque soit le milieu, la vie est, il est vrai, présente partout, sous une forme sans cesse renouvelée. Même l'activité géologique participe à ce cycle infini. |
La critique
Les secrets de la vie, quatrième long-métrage de la série des True Life Adventures, est un nouveau témoin de la grande qualité de la série de documentaire chère à Walt Disney. S'inscrivant dans la lignée de La Terre, cette inconnue, il reprend des thèmes identiques en les approfondissant. Film plus généraliste, il a, en effet, pour ambition de révéler aux spectateurs les innombrables facettes de la vie sur l'ensemble de la planète. Abordant les problématiques par essence radicalement différentes, aux espèces, minéraux et végétaux, sur terre, dans les airs ou sous l'eau, il témoigne de l'incroyable biodiversité de la Terre.
Si le sujet est ardu au premier abord, la technique pour le traiter sait le rendre accessible à tous. A grand renfort d'images somptueuses, le film utilise, en effet, des procédés innovants pour capter toujours mieux l'attention du spectateur. L'accélération du temps pour la pousse des végétaux ou les gros plans destinés à révéler le monde des insectes sont, il est vrai, autant de trouvailles qui rendent le propos époustouflant. Pas moins de dix-huit photographes ont d'ailleurs été engagés pour constituer toutes les séquences du long-métrage, chacun dans une spécialité bien définie. Parmi eux, Robert H.Crandall signe ainsi un remarquable travail sur le monde des fourmis tandis que Stuart V. Jewell s'intéresse, lui, aux plantes et aux abeilles. Des procédés de pure réalisation sont, en outre, également utilisés pour magnifier le récit, tel le passage du format de l'écran du 4/3 au CinemaScope.
Mais la beauté des images ne suffit pas à elle seule à faire d'un documentaire, une œuvre d'exception. La nécessité d'un script solide est, en effet, essentielle pour ne pas perdre le spectateur dans un dédale d'images sans lien et bien vite le lasser. James Algar, le réalisateur attitré des True-Life Adventures, accomplit, une fois de plus, une prouesse, en retenant une approche forte, toute entière tournée vers le miracle de la nature. Il utilise ainsi, en les densifiant, des techniques qui ont déjà fait leurs preuves dans la collection. Les transitions faites en animation au pinceau sont ainsi légions. Au contraire, il réduit à la portion congrue le commentaire, narré par le talentueux Winston Hibler, considérant à juste titre que les images parlent d'elles-mêmes. Logiquement, il attribue, alors, à la musique de Paul J.Smith une place plus importante. Le magnifique boléro écrit pour la séquence de la croissance des fleurs est, à ce titre, une petite merveille.
Salué par la critique qui en souligne le sérieux, Les secrets de la vie ne connait en salles qu'un succès d'estime. Moins abordable que Lions d'Afrique ou La grande prairie, il n'en reste pas moins un film divertissant.