La Terre, Cette Inconnue
Titre original : Nature's half acre Production : Walt Disney Productions Date de sortie USA : Le 28 juillet 1951 Série : Genre : Documentaire |
Réalisation : James Algar Musique : Paul J.Smith Durée : 33 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Chaque petit bout de terre, un peu partout sur la planète, déborde de vie. Du fin fond de la forêt au jardin d'à côté, elle est, en effet, partout et toujours, le théâtre de la lutte acharnée des espèces pour vivre ou survivre. Si les oiseaux imaginent toutes sortes de stratagèmes pour nourrir leurs progénitures, les insectes (abeilles, mantes religieuses, fourmis, chenilles, papillons, etc.) ne sont pas en reste... |
La critique
Passionné de flore et de faune, Walt Disney peut être considéré comme le pionnier du documentaire animalier. Dès 1948, il met, en effet, en chantier la collection des True-Life Adventures dont les courts et longs-métrages seront multi-oscarisés. Cette série, inaugurée avec le mini-documentaire, L'île aux phoques, constitue d'ailleurs la première véritable incursion de la Compagnie de Mickey dans la production de films "live". Elle comporte un total de sept courts-métrages (La Terre, cette inconnue en étant le troisième) avant de s'ouvrir, en 1953, avec Le désert vivant, au format des longs-métrages qui devient, à partir de cette date, la norme de production des True-Life Adventures.
La Terre, cette inconnue présente la particularité de proposer, à l'époque, des images extraordinaires, alors inconnues du grand public. La technique du gros plan utilisé sur les insectes et les oiseaux est, en effet, tout simplement exceptionnelle pour l'œil d'un spectateur lambda. La vie des insectes est ainsi approchée au plus prêt : la ruche et son système hiérarchique, la mante religieuse et ses mœurs féroces ou encore le papillon et son cycle, de la chenille gloutonne à la chrysalide, prémices à son envol. Le film étonne, il est vrai, aussi bien par son sujet que par sa qualité technique. La photographie de John Nash est une merveille tout comme l'idée, fort judicieuse, d'accélérer l'action pour mieux révéler, à vitesse grand V, la pousse de jeunes plantes ou l'ouverture des fleurs. L'œil humain privé naturellement de ces instants découvre, en effet, médusé ce dont il n'a pas conscience dans son quotidien.
A l'exemple de L'île aux phoques ou La vallée des castors, La Terre, cette inconnue propose trente minutes de pur divertissement, dépaysant à souhait, tout entier magnifié par la narration de Winston Hibler et l'orchestration de Paul J.Smith. James Algar signe donc une nouvelle pépite qui, ovationnée, se voit récompensée de l'Oscar du Meilleur Court-Métrage Documentaire et confirme, un fois de plus, les lettres de noblesse de la série des True-Life Adventures.
La Terre, cette inconnue est un classique à voir absolument !
A noter :
La Terre, cette inconnue a été présenté en première partie d'Alice aux pays des
merveilles.