C'est l'Hiver

Dernier cartoon des Silly Symphonies à être basé sur une saison, C'est l'Hiver est dans la lignée des trois précédents.

Quatorzième cartoon de la série Silly Symphonies, C'est l'Hiver est aussi le dernier des quatre courts-métrages centrés sur les saisons ; précédé par Voilà le Printemps le 24 octobre 1929, puis Voilà l'Été le 16 janvier 1930 et enfin L'Automne le 15 février 1930. Dans chacun d'eux, les artistes Disney développent des thématiques autour de la nature tandis que des extraits instrumentaux, plus ou moins connus, accompagnent les images. C'est l'Hiver est ainsi réalisé par Burt Gillett tandis que le compositeur Bert Lewis utilise plusieurs morceaux pour illustrer musicalement le court-métrage. Il peut ainsi être entendu Vive le Vent (1857) de James Pierpont, Les Patineurs (1882) d'Émile Waldteufel, Chopsticks (1877) d'Arthur de Lulli et Dance of the Goblins (1911) d'Hans Engelmann.

Le court-métrage commence lors d'une tempête de neige. Le spectateur y voit un loup qui essaye d'avancer péniblement sous ce mauvais temps via une animation plutôt impressionnante pour l'époque. La caméra passe ensuite sur une branche d'arbre où deux oiseaux dorment blottis l'un contre l'autre mais ont bien du mal à reste stables à cause du vent qui souffle. Une famille d'ours s'est pour sa part réfugiée sous une crevasse, proposant alors un petit gag : l'un des oursons se réveille et, afin de mieux s'installer, utilise son frère comme oreiller tandis qu'il se recouvre d'un manteau neigeux comme couverture... La scène suivante s'attarde quant à elle sur la nature qui se met à danser. Ce sont d'abord des arbres et des flocons de neige qui bougent en rythme, puis quatre corbeaux qui sifflent en cadence. Le spectateur s'aperçoit alors que les volatiles étaient malicieusement perchés sur les bois d'un cerf enseveli sous la neige. Ce dernier se dégage et se met également à danser avant d'aller patiner sur un lac gelé. Il est rejoint par deux biches avec qui ils font ensemble des allers-retours sur la glace.

Le cartoon se focalise ensuite sur les animaux vivant prés des arbres. Tout d'abord, les spectateurs voient des écureuils glisser sur des branches avant de remarquer des lapins, des ratons laveurs, des porcs-épics ou des moufettes sortir des troncs et se mettre aussi à danser. Une séquence s'intéresse ensuite à un raton laveur qui n'arrête pas d'éternuer et se prend, en réponse, un tas de neige tombé des branches d'un arbre. Tous les animaux se retrouvent alors sur le lac gelé et se mettent à patiner. Il s'ensuit une scène particulièrement amusante où il peut être vu un bouc qui pousse un congénère la tête en bas, utilisant ses cornes comme des patins à glace. Une autre séquence voit aussi un petit ourson - ayant une tête ressemblant étrangement à Mickey Mouse - venir embêter un congénère adulte en pleine hibernation. Réveillé, ce dernier est d'abord un temps en colère, voulant faire payer au petit sa sortie de sommeil, avant de finalement se mettre à danser en rythme avec lui.

Les spectateurs rejoignent ensuite un élan qui nage dans le lac et se rend devant un attroupement. Plusieurs animaux attendent en effet que la marmotte sorte de son terrier. La fin du court-métrage est ainsi basée sur la tradition du jour de la marmotte : si l'animal émerge de son terrier et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l'hiver laissera bientôt place au printemps. En revanche, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, indiquant ainsi que l'hiver continuera durant six semaines supplémentaires. Dans le cartoon, dans un premier temps, la marmotte ne voit pas son ombre et tous les animaux font la fête, heureux, mais malheureusement, celle-ci finit par apparaître et l'animal repart effrayé se cacher dans son terrier. Une tempête se lève aussitôt, faisant fuir tous les habitants de la forêt qui vont alors se mettre à l'abri.

C'est l'Hiver est un cartoon charmant mais assez anecdotique, centré principalement sur la musique et la danse, à l'exception notable de la fin avec la séquence de la marmotte qui propose un semblant de récit.