Voilà l'Été
Titre original : Summer Production : Walt Disney Animation Studios Date de sortie USA : Le 16 janvier 1930 Série : Genre : Animation 2D |
Réalisation : Ub Iwerks Musique : Carl W. Stalling Durée : 6 minutes |
Disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Dans une fantaisie estivale, les animaux, insectes et fleurs des bois célèbrent la nouvelle saison... |
La critique
Second cartoon des Silly Symphonies à être basé sur une saison, Voilà l'Été est plutôt décevant par rapport à son prédécesseur, se révélant un peu redondant bien que la fin rehausse l'intérêt de l'ensemble.
Sixième cartoon de la série Silly Symphonies, Voilà l'Été est aussi le deuxième des quatre courts-métrages centrés sur les saisons ; précédé par Voilà le Printemps le 24 octobre 1929 puis suivi ensuite par L'Automne le 15 février 1930 et finalement par C'est l'Hiver le 30 octobre 1930. Dans chacun d'eux, les artistes Disney développent des thématiques autour de la nature tandis que des extraits instrumentaux, plus ou moins connus, accompagnent les images. Voilà l'Été est ainsi réalisé par Ub Iwerks tandis que le compositeur Carl W. Stalling utilise plusieurs morceaux pour illustrer musicalement le court-métrage. Il peut ainsi être entendu l'Intermezzo tiré du ballet La Source (1866) de Léo Delibes, Darkies' Dream (1889) de George L. Lansing et Stéphanie-Gavotte (1880) d'Alphons Czibulka.
Le cartoon commence alors qu'une chenille est en train de manger un épi de maïs. Elle va soudainement frapper sur une pomme ayant plusieurs trous. Trois congénères sortent alors du fruit et se mettent à danser dans un mouvement où les quatre insectes sont en parfaite synchronisation. Ils sautent ensuite dans le creux d'une fleur et en ressortent transformés en papillon. Sauf qu'au lieu d'être quatre, ils ne sont finalement plus que deux. Ils se mettent alors à voler et danser au-dessus des fleurs tout en buvant régulièrement du nectar de plantes qu'ils trouvent sur leurs chemins. Ils arrivent sur une branche d'arbre, pensant se poser sur une brindille morte, mais se retrouvent en réalité face à un insecte féroce camouflé qui les attaque, sans succès, puis se met lui-même à se trémousser.
L'action se déplace ensuite sur le lacs en s'intéressant au bal de quatre araignées aquatiques puis à celui de deux coccinelles qui surfent sur l'eau en s'accrochant à une libellule. L'une des deux enlève ses antennes et les utilise alors comme des baguettes de batterie afin de taper sur les parties de l'abdomen de la libellule pour y faire de la musique. Après cela, la caméra se concentre sur deux gros insectes noirs poussant une imposante boule de terre. Ils la font franchir de nombreux obstacles, en rythme et en cadence comme tous les autres insectes vus jusque-là. Malheureusement, la boule glisse et s'écrase contre un arbre, libérant six autres petits insectes. Ceux-ci fêtent aussitôt leur libération par une joyeuse farandole où ils se trémoussent en rythme.
Une plante sort alors de terre et, quand les pétales s'ouvrent, quatre mouches apparaissent. Elles aussi se mettent à danser tout en prenant la fleur pour un manège tournant en rythme. Mais quand la tige de la plante se casse, les mouches s'envolent et se dirigent vers une toile où une araignée dort paisiblement. Elles ont alors la mauvaise idée de la décrocher pour l'emporter avec son occupant puis de faire sauter la veuve noire comme sur un trampoline. Mais celle-ci arrive finalement à s'accrocher à une branche d'un arbre juste au-dessus et grâce à cet appui peut contre-attaquer. Chose réellement étonnante, elle dévore les quatre mouches dans un geste assez violent, même s'il est naturel. Festin terminé, l'araignée se met à son tour à fêter sa victoire en sautillant joyeusement en musique.
Voilà l'Été est un court-métrage assez quelconque dans son histoire, étant seulement une succession de pastilles dansantes, sans aucune plus-value technique pour rehausser l'intérêt de l'ensemble.