La Bande à Picsou
Le Temps, C'est de l'Argent
Titre original : DuckTales : Time is Money Production : Disney Television Animation Date de diffusion USA : Le 25 novembre 1988 Genre : Animation 2D |
Réalisation : Bob Hathcock Terence Harrison Jamie Mitchell James T. Walker Musique : Ron Jones Durée : 99 minutes |
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis : |
Le synopsis
Pour empêcher Gripsou de le spolier, Oncle Picsou fait appel à Géo Trouvetou et sa machine à voyager dans le temps ; mais une erreur de manipulation le conduit avec ses neveux aux temps préhistoriques auprès du canard des cavernes, Bubba, et de son Triceratops domestique, Tootsie... |
La critique
La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de l'Argent est un téléfilm hors-série produit tout spécialement pour le réseau de télévision et diffusé en syndication le 25 novembre 1988.
Après le succès des 65 premiers épisodes de la Saison 1 de
La Bande à Picsou, Disney en
commande 25 nouveaux qui ne sont néanmoins pas prêts avant un an et demi pour une
diffusion à partir du 18 septembre 1989. En attendant, et en guise de Saison 2,
deux téléfilms sont donc proposés : La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de
l'Argent et La Bande à Picsou : Super Picsou ; le premier en syndication
et le second en tant qu'épisode de l'émission d'anthologie,
The Magical World of Disney.
Chacun d'eux est, ensuite, découpé en cinq épisodes comme leur ainé La Bande à Picsou : Le Trésor de la Vallée du Soleil d'Or,
pour être diffusé dans la série.
La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de
l'Argent se voit, de la sorte, reparti sur les épisodes suivants : Une
Marque Indélébile,
Le Canard qui Voulait Être Roi, Bubba a des Bobos, Le Départ de Bubba et
La Caverne d'Ali Bubba.
A la différence de La Bande à Picsou : Le Trésor de la Vallée du Soleil d'Or, La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de l'Argent est réellement construit comme un téléfilm à part entière. Seule la deuxième partie, qui se passe dans un pays asiatique dans un temps reculé, semble en effet indépendante du reste du récit et pas véritablement nécessaire au déroulement de l'histoire principale. Les protagonistes, méchants comme gentils, sont ainsi les mêmes d'un bout à l'autre du long-métrage. Là encore, l'aventure est au rendez-vous : chasse au trésor, voyage dans le temps, mauvais coups de Gripsou, cambriolage des Rapetou, invention de Géo Trouvetou... Tout est là pour emmener le spectateur dans une aventure rocambolesque que seul l'archi milliardaire est en capacité de vivre. L'humour est aussi toujours présent grâce au maladroit Flagada Jones. Cerise sur le gâteau : l'opus se paye le luxe d'une chanson en son milieu...
Mais la vraie nouveauté de La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de l'Argent est l'arrivée de deux nouveaux personnages dans l'univers de Picsou : il s'agit du canard de Neandertal, Bubba, et du Triceratops domestique, Tootsie. Ce jeune canard des cavernes, par sa propension à amener plein de catastrophes, a d'ailleurs le don d'énerver le milliardaire même si le cœur de ce dernier va fondre au fur et à mesure de l'aventure. Bubba, de par sa fidélité et son amitié indéfectible pour Picsou va, en effet, forcer le vieil avare à revoir son jugement. La relation entre les deux apporte ainsi une belle émotion à tout le téléfilm dont le rythme se déroule décidément tambour battant. Tootsie, quant à lui, est un animal domestique à la fois mignon et attachant, apte à plaire au plus jeune public. Si le personnage de Bubba revient dans quelques épisodes, parmi les 25 nouveaux commandés faisant suite aux deux téléfilms et diffusés au cours des saisons 3 et 4, il ne disposera plus jamais d'un rôle aussi touchant que dans ce téléfilm. De plus, il n'arrivera pas à vivre en dehors de la série à la différence de Flagada Jones, par exemple, n'apparaissant que dans trois histoires en comics, et encore, de moins de 10 pages...
Téléfilm réussi, La Bande à Picsou : Le Temps, C'est de l'Argent offre de l'aventure, de l'émotion, de la science-fiction et des personnages tous aussi attachants que nombreux : un modèle du genre qui n'a pas pris une ride même des décennies plus tard !