Titre original :
A Fighting Choice
Production :
Walt Disney Television
Date de diffusion USA :
Le 13 avril 1986
Genre :
Comédie dramatique
Réalisation :
Ferdinand Fairfax
Musique :
Brad Fiedel
Durée :
91 minutes

Le synopsis

Kellin Taylor, un jeune garçon épileptique de 16 ans, décide de subir une dangereuse opération du cerveau. Mais ses parents, jugeant l'expérience trop risquée pour la vie de leur enfant, refusent de signer l'autorisation médicale. Le jeune homme les attaque en justice pour que la science puisse enfin le soulager des ses angoisses quotidiennes et de ses souffrances régulières.

La critique

rédigée par
Publiée le 05 février 2018

Le Droit de Vivre est un film de télévision diffusé, en 1986 sur ABC, dans l'émission hebdomadaire nouvellement intitulée The Disney Sunday Movie et héritière du show créé, sur la même chaîne, en 1954, par Walt Disney lui même, sous le titre de Disneyland.

Un fois n'est pas coutume, un téléfilm Disney propose un sujet difficile et touchant. Avec Le Droit de Vivre, il traite en effet de la maladie de l'épilepsie de façon tout à fait réaliste. D'ailleurs, le long-métrage commence par un avertissement conseillant aux parents de le regarder en famille afin de susciter le débat avec leur enfants. Dans les années 80, les malades épileptiques, surtout gravement atteints, étaient mal acceptés par la société et avaient de grandes difficultés à mener une vie sociale normale. Le téléfilm met ainsi parfaitement l'accent sur cette souffrance et l'anxiété qui l'accompagne : la peur d'avoir une crise à n'importe quel moment, et ce chaque jour. Quand Le Droit de Vivre commence, Kellin vient de vivre cinq mois de répit grâce à un nouveau traitement médicamenteux. Malheureusement, une nouvelle crise se produit et le seul espoir qui lui reste est une intervention médicale. Le jeune homme veut ainsi subir une commissurotomie cérébrale : connue sous le nom de callosotomie, ce n'est pas moins qu'une opération chirurgicale destinée à séparer nerveusement les deux hémisphères du cerveau. Or, dans les années 80, cette intervention est encore expérimentale et non sans risque pour le patient avec des effets secondaires possibles. Elle permettait en revanche aux épileptiques graves de reprendre une vie presque normale.

Le Droit de Vivre va encore plus loin dans le propos et avance une réflexion, jamais vue dans une fiction télévisuelle Disney ! Les parents de Kellin refusent en effet à leur enfant de 16 ans de prendre le risque d'une opération aussi dangereuse. Lui-même ne veut pas attendre sa majorité et vivre encore deux ans d'enfer, surtout que le délai augmente le risque de ne plus pouvoir pratiquer l'opération. Kellin n'a donc d'autre choix que d'attaquer ses parents devant les tribunaux pour obtenir son émancipation. Le sujet du téléfilm est alors doublement intéressant : Il traite de la réaction face à la maladie avec le risque face aux traitements mais aussi du droit de chacun de disposer de son corps. Car il n'y a pas de bons ou de mauvais ici mais deux parties dont les raisons sont tout autant valables. Kellin ne veut plus souffrir et veut prendre tous les risques pour essayer de mener une vie normale. Ses parents sont, eux, terrorisés à l'idée de le voir prendre le risque de devenir un légume si l'opération se passe mal, ou pire, de mourir sur la table d'opération. Ce combat est vraiment déchirant de bout en bout, plus encore quand le petit frère de Kellin, Harvey, tente de comprendre ce qu'il se passe mais se fait ballotter entre son frère aîné et ses parents à bouts de nerfs.

Si le récit est ambitieux, le casting est lui aussi de première qualité.
Le jeune Kellin Taylor est campé ainsi de façon plus que convaincante par un certain Patrick Dempsey dans la toute première fiction où il tient le premier rôle. Connu pour avoir été le Dr. Derek Shepherd de 2005 à 2015 dans la série Grey's Anatomy : À Cœur Ouvert, il joue ici à son premier personnage pour The Walt Disney Company. Par la suite, il sera vu, en plus de la série, dans les films Touchstone PicturesL'Amour ne S'achète Pas ! en 1987 et Fashion Victime en 2003, le film Hollywood Pictures, Run en 1991, le téléfilm ABC Family Original MovieUn Homme Pour la Vie en 2003, le film DisneyIl Était une Fois en 2007. Enfin, il prête sa voix au personnage de Kinaï dans la suite sortie en vidéo, Frère des Ours 2 en 2006. Dans Le Droit de Vivre, il livre une prestation intense rendant son personnage aussi bouleversant qu'attachant d'autant plus que les crises d'épilepsies sont montrées à l'écran rendant son rôle encore plus poignant.

Les autres personnages ne sont, quant à eux, pas en reste non plus.
Beau Bridges assume ainsi le rôle du père de Kellin, Thad. Chez Disney, il a joué dans le téléfilm, Atta Girl, Kelly !, en 1967 ; et presque vingt ans plus tard, dans Une Singulière Promesse, en 1986 ; dans le Disney Channel Premiere Film, Nightjohn, en 1996 ; et enfin, dans le film Disney, Rocketman, en 1997. Il campe ici un père intransigeant qui, s'il veut soigner son fils, ne peut se résoudre à prendre la décision de l'opérer vu les risques qu'il encoure. Il ne va donc pas comprendre pourquoi son propre fils décide de le poursuivre en justice.
Il sera noté également Karen Valentine dans le rôle de la mère Meg Taylor, Danielle von Zerneck dans celui de Susie Fratelli, la petite amie de Kellin et enfin Parker Jacobs dans le petit frère de Kellin, Harvey.

Le Droit de Vivre est un téléfilm inhabituel pour Disney, aussi bouleversant qu'amenant le questionnement du téléspectateur.

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